dimanche 25 février 2007
Interview de Couchepin dans le Matin
Lire cette interview Le Matin - D�linquance des jeunes �trangers: Couchepin favorable �l'expulsion
Jeunes déliquants: Couchepin est pour le renvoi sous conditions
Lire la dépêche de l'ATS Bluewin Infos - Couchepin est pour le renvoi sous conditions
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criminalité
samedi 24 février 2007
Indispensables kosovars
Lire l'éditorial d'Alain Jeannet dans l'hebdo
Les faits divers sont souvent un formidable thermomètre social. Mais, parfois, ils brouillent la compréhension, renforcent les préjugés et poussent aux généralisations abusives. C’est le cas de la rixe de Monthey et du viol collectif de Seebach. Comme le montre le chef de la Sûreté neuchâteloise Olivier Guéniat dans un livre à paraître en mai, les jeunes originaires des Balkans ne commettent en effet pas plus de délits que les Suisses ou les autres étrangers. Et le criminologue d’ajouter: «L’exclusion que prônent les populistes fait mouche sur un plan électoraliste, mais c’est un leurre sur un plan opérationnel. L’UDC poursuit là un projet de non-société.»
Le hic, c’est que la communauté balkanique en Suisse comme d’ailleurs nos relations avec l’ex-Yougoslavie, et en particulier le Kosovo, restent mal connues. Il nous manque la mémoire des faits historiques. On oublie de rappeler que les entreprises helvétiques sont allées chercher dans cette région les saisonniers qu’elles ne trouvaient plus en Italie ou en Espagne, dès le milieu des années 60. On perçoit mal le rayonnement et les richesses de leurs cultures. Et l’on semble ignorer que les 230 000 ressortissants albanophones veulent, dans leur majorité, s’intégrer chez nous. C’est une réalité: ils sont là pour rester. (Lire l’enquête pilotée par Daniel Audétat.)
Le Kosovo, 27e canton suisse? Cette question, posée en couverture de notre magazine peut paraître saugrenue. Elle s’explique par l’importance de la communauté albanophone en Suisse, par les liens tissés de longue date avec l’aire balkanique, mais aussi par l’engagement de la Suisse sur place. Cheffe du Bureau de liaison suisse à Pristina, Yvana Enzler résume: «Notre politique extérieure au Kosovo, c’est de la politique intérieure.» Micheline Calmy-Rey ne dit pas autre chose quand elle affirme: «Nous travaillons à préserver notre prospérité en agissant au Kosovo.» (Lire le reportage d’Yves Steiner dans notre prochaine édition.)
La Suisse investit beaucoup de moyens dans la région pour améliorer une situation calamiteuse. Elle pourrait sans doute faire plus encore. Ce qui ne doit pas, dans le même temps, nous empêcher d’améliorer l’inté gration des Kosovars établis en Suisse. Nous avons tout à y gagner. Parions que, dans dix ou vingt ans, les poussées de xénophobie dont souffrent les jeunes originaires des Bal-kans nous sembleront incompréhensibles. En Europe, en Russie, outre-Atlantique et même dans une bonne partie de l’Asie, le vieillissement de la population aura enfin été identifié comme un risque majeur et l’on déploiera toutes les astuces pour attirer chez soi le plus grand nombre de migrants possible. Les sociétés les plus fortes et les plus riches? Celles qui auront su s’armer pour la bataille de l’intégration et de la démographie.
Les faits divers sont souvent un formidable thermomètre social. Mais, parfois, ils brouillent la compréhension, renforcent les préjugés et poussent aux généralisations abusives. C’est le cas de la rixe de Monthey et du viol collectif de Seebach. Comme le montre le chef de la Sûreté neuchâteloise Olivier Guéniat dans un livre à paraître en mai, les jeunes originaires des Balkans ne commettent en effet pas plus de délits que les Suisses ou les autres étrangers. Et le criminologue d’ajouter: «L’exclusion que prônent les populistes fait mouche sur un plan électoraliste, mais c’est un leurre sur un plan opérationnel. L’UDC poursuit là un projet de non-société.»
Le hic, c’est que la communauté balkanique en Suisse comme d’ailleurs nos relations avec l’ex-Yougoslavie, et en particulier le Kosovo, restent mal connues. Il nous manque la mémoire des faits historiques. On oublie de rappeler que les entreprises helvétiques sont allées chercher dans cette région les saisonniers qu’elles ne trouvaient plus en Italie ou en Espagne, dès le milieu des années 60. On perçoit mal le rayonnement et les richesses de leurs cultures. Et l’on semble ignorer que les 230 000 ressortissants albanophones veulent, dans leur majorité, s’intégrer chez nous. C’est une réalité: ils sont là pour rester. (Lire l’enquête pilotée par Daniel Audétat.)
Le Kosovo, 27e canton suisse? Cette question, posée en couverture de notre magazine peut paraître saugrenue. Elle s’explique par l’importance de la communauté albanophone en Suisse, par les liens tissés de longue date avec l’aire balkanique, mais aussi par l’engagement de la Suisse sur place. Cheffe du Bureau de liaison suisse à Pristina, Yvana Enzler résume: «Notre politique extérieure au Kosovo, c’est de la politique intérieure.» Micheline Calmy-Rey ne dit pas autre chose quand elle affirme: «Nous travaillons à préserver notre prospérité en agissant au Kosovo.» (Lire le reportage d’Yves Steiner dans notre prochaine édition.)
La Suisse investit beaucoup de moyens dans la région pour améliorer une situation calamiteuse. Elle pourrait sans doute faire plus encore. Ce qui ne doit pas, dans le même temps, nous empêcher d’améliorer l’inté gration des Kosovars établis en Suisse. Nous avons tout à y gagner. Parions que, dans dix ou vingt ans, les poussées de xénophobie dont souffrent les jeunes originaires des Bal-kans nous sembleront incompréhensibles. En Europe, en Russie, outre-Atlantique et même dans une bonne partie de l’Asie, le vieillissement de la population aura enfin été identifié comme un risque majeur et l’on déploiera toutes les astuces pour attirer chez soi le plus grand nombre de migrants possible. Les sociétés les plus fortes et les plus riches? Celles qui auront su s’armer pour la bataille de l’intégration et de la démographie.
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Intégration
De réfugié politique à star du foot
Lire l'article du Journal du Jura en ligne - Votre source pour des nouvelles
Après Vardanyan, un autre ancien joueur du FC Aarau débarque à la Gurzelen: David Opango. Le demi défensif burundais âgé de 28 ans? C'est 10 ans d'expérience au plus haut niveau en Suisse!
FREDERIC LOVIS
Les dirigeants du FCB auront-ils la main aussi heureuse en enrôlant Opango qu'en ayant mis sous contrat Vardanyan? Seul l'avenir le dira. Toujours est-il qu'en posant le grappin sur un footballeur de cette envergure, ils apportent une nouvelle preuve de leurs ambitions.
Le parcours réalisé jusqu'à présent en championnat, la manière dont l'entraîneur professionnel Dieter Münstermann manie la baguette et, désormais, l'arrivée de l'expérimenté milieu de terrain poussent à l'optimisme. D'autant qu'un second renfort de choix devrait être annoncé avant la reprise du championnat, le 10 mars à Zofingue.
«Avec David et en comptant l'intégration du junior Kastriot Sheholli dans le contingent de la 1re équipe, j'ai 19 joueurs pour entamer le 2e tour, dénombre Münstermann. Il m'en manque un pour être complet. Mais nous n'engagerons pas n'importe qui! Je reste en contact avec plusieurs joueurs de Super et de Challenge League ne possédant pas de contrat.»
Vous en conviendrez: tout porte à croire que le champion de Suisse 1947 pourra revivre, en juin, les finales de promotion. Histoire d'essayer de retrouver, pour la 3e année de suite, une catégorie de jeu plus en adéquation avec le passé glorieux du club et le potentiel que peut dégager la 10e plus grande ville de Suisse en terme de population.
David Opango n'a pas posé son baluchon à la Gurzelen par hasard. Il n'entrait plus dans les plans du nouveau duo d'entraîneurs du FC Aarau, Komornicki-Zahner. L'ambition affichée par le club de 1re ligue et le fait de connaître Vardanyan et Münstermann (assistant d'Andy Egli durant une saison et demie à... Aarau) ont poussé le milieu de terrain à accepter le challenge.
Ses qualités de footballeur? «Physiquement, il est endurant et rapide, énumère Münstermann. Techniquement, c'est un excellent récupérateur, qui possède un sens acéré de la relance. Tactiquement, il peut s'appuyer sur l'expérience et l'intelligence de jeu accumulée durant 10 ans en Super League (n.d.l.r: au FC Zurich de 1997 à 2002, puis à Aarau de 2002 à ce jour).»
Et ce n'est pas tout. «En tant qu'être humain, il a une certaine classe et un gros vécu derrière lui. Si je l'ai choisi, c'est aussi parce que je suis certain qu'il saura s'intégrer dans le groupe.» On ne peut que faire confiance au technicien bernois, qui a déjà déniché plusieurs footballeurs d'excellent niveau depuis son arrivée dans le Seeland.
Reste qu'Arturo Albanese ne veut pas s'enflammer trop vite. «Il n'y a que le vérité du terrain qui compte», souligne le directeur technique. «David n'a joué que deux ou trois matches en Super League cette saison. Il lui faudra un peu de temps pour retrouver le niveau de la compétition», renchérit Münstermann.
Financièrement? «C'est une excellente affaire, indique Albanese. Aarau prendra à sa charge la plus grande partie de son salaire jusqu'en juin, nous le reste. Grâce à cet arrangement, il ne nous coûtera pas plus qu'un joueur comme Heiniger ou Kehrli.» /FL
De réfugié politique à star du foot
David Opango a débarqué en Suisse un jour de mai 1996, alors qu'il transitait par Cointrin avec le FC Fantastique Bujumbara. Il devait disputer avec son club un match de Coupe d'Afrique à Alger. Il ne verra jamais le Maghreb. En compagnie de trois autres joueurs, il se cachait dans des toilettes de l'aéroport genevois et demandait l'asile politique dans la foulée. Il était placé dans un centre pour réfugiés à Berne (il jouera six mois pour le compte de Bümpliz 78), puis atterrissait à Moutier avec un de ses compagnons de fugue, Eriksson Nahimana. «C'est grâce à Me Degoumois, consul du Burundi qui séjourne en Prévôté, que nous les avions fait venir», se remémore Claude Lusa, président du FCM. Ils ne brilleront pas longtemps à Chalière. Sur les conseils de son ami Shabani Nonda, attaquant du FCZ, Opango était engagé à l'été 1997 par Raimondo Ponte. Le début d'une belle carrière, marquée par la poisse et par plusieurs graves blessures. Notamment une fracture du tibia et péroné, contractée en 1999 lors d'un match contre Neuchâtel Xamax. Ce coup du sort l'empêchait sans doute de jouer plus haut, lui qui fut, à l'époque, contacté par l'AC Milan, Udinese et Munich 1860 après avoir brillé face au Celtic Glasgow en Coupe d'Europe
Après Vardanyan, un autre ancien joueur du FC Aarau débarque à la Gurzelen: David Opango. Le demi défensif burundais âgé de 28 ans? C'est 10 ans d'expérience au plus haut niveau en Suisse!
FREDERIC LOVIS
Les dirigeants du FCB auront-ils la main aussi heureuse en enrôlant Opango qu'en ayant mis sous contrat Vardanyan? Seul l'avenir le dira. Toujours est-il qu'en posant le grappin sur un footballeur de cette envergure, ils apportent une nouvelle preuve de leurs ambitions.
Le parcours réalisé jusqu'à présent en championnat, la manière dont l'entraîneur professionnel Dieter Münstermann manie la baguette et, désormais, l'arrivée de l'expérimenté milieu de terrain poussent à l'optimisme. D'autant qu'un second renfort de choix devrait être annoncé avant la reprise du championnat, le 10 mars à Zofingue.
«Avec David et en comptant l'intégration du junior Kastriot Sheholli dans le contingent de la 1re équipe, j'ai 19 joueurs pour entamer le 2e tour, dénombre Münstermann. Il m'en manque un pour être complet. Mais nous n'engagerons pas n'importe qui! Je reste en contact avec plusieurs joueurs de Super et de Challenge League ne possédant pas de contrat.»
Vous en conviendrez: tout porte à croire que le champion de Suisse 1947 pourra revivre, en juin, les finales de promotion. Histoire d'essayer de retrouver, pour la 3e année de suite, une catégorie de jeu plus en adéquation avec le passé glorieux du club et le potentiel que peut dégager la 10e plus grande ville de Suisse en terme de population.
David Opango n'a pas posé son baluchon à la Gurzelen par hasard. Il n'entrait plus dans les plans du nouveau duo d'entraîneurs du FC Aarau, Komornicki-Zahner. L'ambition affichée par le club de 1re ligue et le fait de connaître Vardanyan et Münstermann (assistant d'Andy Egli durant une saison et demie à... Aarau) ont poussé le milieu de terrain à accepter le challenge.
Ses qualités de footballeur? «Physiquement, il est endurant et rapide, énumère Münstermann. Techniquement, c'est un excellent récupérateur, qui possède un sens acéré de la relance. Tactiquement, il peut s'appuyer sur l'expérience et l'intelligence de jeu accumulée durant 10 ans en Super League (n.d.l.r: au FC Zurich de 1997 à 2002, puis à Aarau de 2002 à ce jour).»
Et ce n'est pas tout. «En tant qu'être humain, il a une certaine classe et un gros vécu derrière lui. Si je l'ai choisi, c'est aussi parce que je suis certain qu'il saura s'intégrer dans le groupe.» On ne peut que faire confiance au technicien bernois, qui a déjà déniché plusieurs footballeurs d'excellent niveau depuis son arrivée dans le Seeland.
Reste qu'Arturo Albanese ne veut pas s'enflammer trop vite. «Il n'y a que le vérité du terrain qui compte», souligne le directeur technique. «David n'a joué que deux ou trois matches en Super League cette saison. Il lui faudra un peu de temps pour retrouver le niveau de la compétition», renchérit Münstermann.
Financièrement? «C'est une excellente affaire, indique Albanese. Aarau prendra à sa charge la plus grande partie de son salaire jusqu'en juin, nous le reste. Grâce à cet arrangement, il ne nous coûtera pas plus qu'un joueur comme Heiniger ou Kehrli.» /FL
De réfugié politique à star du foot
David Opango a débarqué en Suisse un jour de mai 1996, alors qu'il transitait par Cointrin avec le FC Fantastique Bujumbara. Il devait disputer avec son club un match de Coupe d'Afrique à Alger. Il ne verra jamais le Maghreb. En compagnie de trois autres joueurs, il se cachait dans des toilettes de l'aéroport genevois et demandait l'asile politique dans la foulée. Il était placé dans un centre pour réfugiés à Berne (il jouera six mois pour le compte de Bümpliz 78), puis atterrissait à Moutier avec un de ses compagnons de fugue, Eriksson Nahimana. «C'est grâce à Me Degoumois, consul du Burundi qui séjourne en Prévôté, que nous les avions fait venir», se remémore Claude Lusa, président du FCM. Ils ne brilleront pas longtemps à Chalière. Sur les conseils de son ami Shabani Nonda, attaquant du FCZ, Opango était engagé à l'été 1997 par Raimondo Ponte. Le début d'une belle carrière, marquée par la poisse et par plusieurs graves blessures. Notamment une fracture du tibia et péroné, contractée en 1999 lors d'un match contre Neuchâtel Xamax. Ce coup du sort l'empêchait sans doute de jouer plus haut, lui qui fut, à l'époque, contacté par l'AC Milan, Udinese et Munich 1860 après avoir brillé face au Celtic Glasgow en Coupe d'Europe
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Intégration
Jura: l'UDC ne veut pas de maires étrangers
Lire la dépêche de l'ATS Bluewin Infos - Jura:
L'UDC jurassienne ne veut pas que les étrangers puissent accéder à toutes les fonctions communales. Réunie en assemblée à Courrendlin (JU), elle a décidé de soutenir le référendum qui sera lancé par un comité de citoyens.
L'UDC jurassienne ne veut pas que les étrangers puissent accéder à toutes les fonctions communales. Réunie en assemblée à Courrendlin (JU), elle a décidé de soutenir le référendum qui sera lancé par un comité de citoyens.
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racisme
vendredi 23 février 2007
Les musulmans propulsés au cœur de la campagne électorale zurichoise
Lire l'article dans Le Temps -
A six semaines des élections cantonales, une coalition de cinq partis fait front contre une annonce de l'UDC. Le Parti radical organise seul un débat sur l'immigration musulmane.
A six semaines des élections cantonales, une coalition de cinq partis fait front contre une annonce de l'UDC. Le Parti radical organise seul un débat sur l'immigration musulmane.
Plus de moyens pour l'intégration des étrangers
Lire l'article dans Le Temps - Suisse
Francis Matthey réclame 2 à 3 millions de crédits supplémentaires.
Francis Matthey réclame 2 à 3 millions de crédits supplémentaires.
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Intégration
Francis Matthey craint toujours les confusions
Lire cette brève dans le Journal du Jura en ligne - Votre source pour des nouvelles Suisse
La commission fédérale des étrangers fait contre mauvaise fortune bon cœur. Elle craint toujours que sa fusion avec celle des réfugiés entraîne une confusion entre les deux domaines, mais elle est prête à laisser sa chance à la nouvelle entité.
Lancée par le ministre de Justice et police Christoph Blocher, l'idée d'une fusion dès 2008 des commissions des étrangers (CFE) et des réfugiés (CFR) a été entérinée par le Conseil fédéral fin janvier. Opposée au départ, la CFE s'est entre-temps associée à la démarche, le mandat de la future commission reprenant la plupart des tâches et missions des organes actuels.
Il n'en demeure pas moins que la crainte d'une confusion entre les thématiques subsiste, a relevé le président Francis Matthey hier lors de la conférence de presse annuelle de la CFE. Il en veut pour preuve les débats sur les lois approuvées par le peuple le 24 septembre, qui ont porté davantage sur l'asile que sur les étrangers et l'intégration.
Cela vaudra aussi pour la représentativité et la participation des étrangers, car «il est essentiel que ceux-ci se sentent toujours partenaires» de la nouvelle entité.
Celle-ci réunira 30 membres, dont une part «équitable» d'étrangers et non plus une moitié comme aujourd'hui. La CFE a en outre réaffirmé le souci de l'indépendance du nouvel organe. Ce dernier ne doit pas seulement avoir une activité de réflexion et de recommandation, mais aussi «d'action en prise avec les réalités vécues et les besoins des communautés étrangères», a fait valoir Francis Matthey. Autres sujets de préoccupation: le sens donné à la notion d'intégration, qui joue un rôle renforcé dans la loi révisée, ainsi que les ressources financières destinées aux projets d'intégration, jugées insuffisantes. La CFE a salué les nouvelles perspectives qui s'ouvrent en matière d'intégration et la volonté accrue des autorités de s'engager à ce niveau. Il faut toutefois éviter d'en faire un mot «bateau» et le remède à tous les problèmes de la société, a souligné Francis Matthey.
La CFE s'inquiète par ailleurs de la propension des médias à parler des événements négatifs impliquant des étrangers, par exemple en lien avec la délinquance juvénile, et que rarement des réussites dans le domaine de l'intégration. Elle entend donc cette année mettre un accent sur leur rôle et celui de l'information
La commission fédérale des étrangers fait contre mauvaise fortune bon cœur. Elle craint toujours que sa fusion avec celle des réfugiés entraîne une confusion entre les deux domaines, mais elle est prête à laisser sa chance à la nouvelle entité.
Lancée par le ministre de Justice et police Christoph Blocher, l'idée d'une fusion dès 2008 des commissions des étrangers (CFE) et des réfugiés (CFR) a été entérinée par le Conseil fédéral fin janvier. Opposée au départ, la CFE s'est entre-temps associée à la démarche, le mandat de la future commission reprenant la plupart des tâches et missions des organes actuels.
Il n'en demeure pas moins que la crainte d'une confusion entre les thématiques subsiste, a relevé le président Francis Matthey hier lors de la conférence de presse annuelle de la CFE. Il en veut pour preuve les débats sur les lois approuvées par le peuple le 24 septembre, qui ont porté davantage sur l'asile que sur les étrangers et l'intégration.
Cela vaudra aussi pour la représentativité et la participation des étrangers, car «il est essentiel que ceux-ci se sentent toujours partenaires» de la nouvelle entité.
Celle-ci réunira 30 membres, dont une part «équitable» d'étrangers et non plus une moitié comme aujourd'hui. La CFE a en outre réaffirmé le souci de l'indépendance du nouvel organe. Ce dernier ne doit pas seulement avoir une activité de réflexion et de recommandation, mais aussi «d'action en prise avec les réalités vécues et les besoins des communautés étrangères», a fait valoir Francis Matthey. Autres sujets de préoccupation: le sens donné à la notion d'intégration, qui joue un rôle renforcé dans la loi révisée, ainsi que les ressources financières destinées aux projets d'intégration, jugées insuffisantes. La CFE a salué les nouvelles perspectives qui s'ouvrent en matière d'intégration et la volonté accrue des autorités de s'engager à ce niveau. Il faut toutefois éviter d'en faire un mot «bateau» et le remède à tous les problèmes de la société, a souligné Francis Matthey.
La CFE s'inquiète par ailleurs de la propension des médias à parler des événements négatifs impliquant des étrangers, par exemple en lien avec la délinquance juvénile, et que rarement des réussites dans le domaine de l'intégration. Elle entend donc cette année mettre un accent sur leur rôle et celui de l'information
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Plus de renvois en Guinée pour le moment !
Lire cette info de Novopresse :: Novopress.info Suisse
Un charter devait décoller mardi prochain de Suisse pour Conakry, où l’état de siège a été déclaré le 12 février. Sous la pression des ONG, l’Office des migrations renonce à renvoyer les déboutés.
Le même sujet dans Le Courrier
Un charter devait décoller mardi prochain de Suisse pour Conakry, où l’état de siège a été déclaré le 12 février. Sous la pression des ONG, l’Office des migrations renonce à renvoyer les déboutés.
Le même sujet dans Le Courrier
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expulsion
Naturalisation: le Conseil fédéral prêt à serrer la vis
Une belle victoir pour les milieux xénophobes...Bluewin Infos -
Le Conseil fédéral se dit prêt à obliger les autorités judiciaires à communiquer les données personnelles sur le passé des candidats à la naturalisation. Il estime en effet judicieux d'uniformiser la marge d'appréciation des autorités cantonales compétentes.
Le Conseil fédéral se dit prêt à obliger les autorités judiciaires à communiquer les données personnelles sur le passé des candidats à la naturalisation. Il estime en effet judicieux d'uniformiser la marge d'appréciation des autorités cantonales compétentes.
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Intégration
jeudi 22 février 2007
Vient de paraître: 50 ans d’asile en Suisse (1956 – 2006)
Lire la présentation de ce dossier pédagogique
Vient de paraître: 50 ans d’asile en Suisse (1956 – 2006). Un matériel pédagogique (DVD) 33.-CHF
"Un soir de fin d’année, une bagarre éclate dans un café de la Pontaise: huit hommes tombent à bras raccourcis sur un neuvième. Huit Hongrois contre un Suisse, raconte-t-on aussitôt en ville. En fait, seuls des Suisses – de ‘bons’ Suisses, comme on dit parfois – étaient impliqués dans ce règlement de compte autour d’une histoire de femme..." Gazette de Lausanne, 15 janvier 1957
Vient de paraître: 50 ans d’asile en Suisse (1956 – 2006). Un matériel pédagogique (DVD) 33.-CHF
"Un soir de fin d’année, une bagarre éclate dans un café de la Pontaise: huit hommes tombent à bras raccourcis sur un neuvième. Huit Hongrois contre un Suisse, raconte-t-on aussitôt en ville. En fait, seuls des Suisses – de ‘bons’ Suisses, comme on dit parfois – étaient impliqués dans ce règlement de compte autour d’une histoire de femme..." Gazette de Lausanne, 15 janvier 1957
Jura: les étrangers pourront devenir maires
Lire le dossier de TSR info tsr.ch - Info - Jura:
Les étrangers établis dans le Jura pourraient être élus à toutes les fonctions communales, y compris à celle de maire. Les députés ont accepté mercredi par 51 voix contre 4 une révision de la loi sur les droits politiques
Les étrangers établis dans le Jura pourraient être élus à toutes les fonctions communales, y compris à celle de maire. Les députés ont accepté mercredi par 51 voix contre 4 une révision de la loi sur les droits politiques
mercredi 21 février 2007
L'UDC neuchâteloise ne veut pas de policiers étrangers
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Intégration
Une jeunesse hétéroclite milite pour plus de tolérance
Lire l'article de Federico Rapini dans le Journal du Jura en ligne
Une fois de plus, le Parcours culturel s'est avéré une tâche colossale pour les organisateurs. «Lors de l'élaboration de projets d'une telle ampleur, il faut veiller à n'oublier personne», a observé Ali Sylejmani, coordinateur de la manifestation. Celle-ci réunira élèves et étudiants de sept collèges, trois gymnases, et de deux classes de 10e année. «La jeunesse souffre d'une image négative auprès de la population, déplore Madeleine Betschart, conservatrice au Musée Schwab. Aujourd'hui, on parle trop souvent de la criminalité des adolescents. Le Parcours culturel prend le contre-pied de cette tendance en mettant en valeur l'enthousiasme et le potentiel de cette jeunesse.» Pendant quatre jours, les organisateurs souhaitent jeter des ponts entre les cultures, les communautés linguistiques et les classes sociales.
Le second parcours culturel s'inscrit dans le sillage de l'exposition temporaire du musée Schwab «Rideau de rösti - Des différences à savourer». La place Centrale sera le point névralgique de la manifestation, où un kiosque sur le thème «Stop au racisme» sera installé le 1er mars, lors de l'ouverture. «Nous souhaitons créer un lieu d'échanges, où les participants pourront débattre avec la population, déclare Fatima Simon, conseillère de ville et responsable du kiosque. En Suisse, 45% des jeunes de moins de 17 ans vivent en dessous du seuil de pauvreté. Il est de notre devoir de prôner et de promouvoir l'égalité des chances pour tous.»
L'Ecole des Arts visuels Berne-Bienne a également prêté main-forte à Ali Sylejmani. Deux classes (environs 36 étudiants) ont planché sur deux projets. Le premier est une collection de dix clips vidéo, tandis que le second a donné le jour à une série de 15 affiches. «Les étudiants ont dû créer des «réflexions visuelles» en noir et blanc afin d'illustrer la tolérance», explique Sven Weber, instituteur et responsable de projet. Les affiches sont actuellement exposées à la promenade de la Suze, avant d'être installées sur la place Centrale à la fin du carnaval. Les clips vidéos sont à voir au Musée Schwab mais seront également diffusés jusqu'au vendredi 2 mars sur Telebielingue.
Le rayonnement de ce second Parcours culturel dépassera même les frontières nationales, grâce au soutien du Conseil de l'Europe, qui a attribué le label «all different - all equal» (tous différents - tous égaux) à la manifestation. Grâce à cette campagne internationale, le projet biennois sera mis en réseau afin de se faire connaître dans les pays européens.
Une fois de plus, le Parcours culturel s'est avéré une tâche colossale pour les organisateurs. «Lors de l'élaboration de projets d'une telle ampleur, il faut veiller à n'oublier personne», a observé Ali Sylejmani, coordinateur de la manifestation. Celle-ci réunira élèves et étudiants de sept collèges, trois gymnases, et de deux classes de 10e année. «La jeunesse souffre d'une image négative auprès de la population, déplore Madeleine Betschart, conservatrice au Musée Schwab. Aujourd'hui, on parle trop souvent de la criminalité des adolescents. Le Parcours culturel prend le contre-pied de cette tendance en mettant en valeur l'enthousiasme et le potentiel de cette jeunesse.» Pendant quatre jours, les organisateurs souhaitent jeter des ponts entre les cultures, les communautés linguistiques et les classes sociales.
Le second parcours culturel s'inscrit dans le sillage de l'exposition temporaire du musée Schwab «Rideau de rösti - Des différences à savourer». La place Centrale sera le point névralgique de la manifestation, où un kiosque sur le thème «Stop au racisme» sera installé le 1er mars, lors de l'ouverture. «Nous souhaitons créer un lieu d'échanges, où les participants pourront débattre avec la population, déclare Fatima Simon, conseillère de ville et responsable du kiosque. En Suisse, 45% des jeunes de moins de 17 ans vivent en dessous du seuil de pauvreté. Il est de notre devoir de prôner et de promouvoir l'égalité des chances pour tous.»
L'Ecole des Arts visuels Berne-Bienne a également prêté main-forte à Ali Sylejmani. Deux classes (environs 36 étudiants) ont planché sur deux projets. Le premier est une collection de dix clips vidéo, tandis que le second a donné le jour à une série de 15 affiches. «Les étudiants ont dû créer des «réflexions visuelles» en noir et blanc afin d'illustrer la tolérance», explique Sven Weber, instituteur et responsable de projet. Les affiches sont actuellement exposées à la promenade de la Suze, avant d'être installées sur la place Centrale à la fin du carnaval. Les clips vidéos sont à voir au Musée Schwab mais seront également diffusés jusqu'au vendredi 2 mars sur Telebielingue.
Le rayonnement de ce second Parcours culturel dépassera même les frontières nationales, grâce au soutien du Conseil de l'Europe, qui a attribué le label «all different - all equal» (tous différents - tous égaux) à la manifestation. Grâce à cette campagne internationale, le projet biennois sera mis en réseau afin de se faire connaître dans les pays européens.
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Intégration
mardi 20 février 2007
Les politiciens (de l'UDC) «exagèrent» le problème de la criminalité juvénile
Lire le dossier de Swissinfo swissinfo - Le psychothérapeute Alan Guggenbuhl estime que les politiciens exagèrent le problème de la criminalité juvénile.
Les jeunes, en particulier les étrangers, sont les otages du discours des politiciens en cette année électorale, estime Allan Guggenbühl, psychothérapeute spécialiste de l'enfance et de l'adolescence.
Les jeunes, en particulier les étrangers, sont les otages du discours des politiciens en cette année électorale, estime Allan Guggenbühl, psychothérapeute spécialiste de l'enfance et de l'adolescence.
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racisme
Une pétition émanant des milieux xénophobes contre la violence et la délinquance juvénile
Lire le dossier de Swissinfo swissinfo - Une p�tition de plus de 30'000 signatures contre la violence et la délinquance juvénile.
«Sécurité pour tous», une association proche de la droite nationaliste, demande à l'Etat des mesures contre la violence et la délinquance juvénile. Elle a remis une pétition.
«Sécurité pour tous», une association proche de la droite nationaliste, demande à l'Etat des mesures contre la violence et la délinquance juvénile. Elle a remis une pétition.
Christoph Blocher collabore avec l'Union européenne pour expulser des étrangers
Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps Le Temps - Suisse
L'UE organise, via un projet pilote, des vols communs pour rapatrier de force des clandestins récalcitrants. La Suisse y participe. Elle y trouve un avantage pécuniaire, ses propres «vols sous la contrainte» avoisinant souvent les 100000 francs.
L'UE organise, via un projet pilote, des vols communs pour rapatrier de force des clandestins récalcitrants. La Suisse y participe. Elle y trouve un avantage pécuniaire, ses propres «vols sous la contrainte» avoisinant souvent les 100000 francs.
Avenir du centre de requérants d'asile de Bex
Lire la dépêche de l'ATS Bluewin Infos - Avenir du centre de de Bex
La municipalité de Bex (VD) n'est pas satisfaite des propositions du Conseil d'Etat concernant l'avenir du centre de requérants d'asile de la localité. Elle souhaite poursuivre les négociations avec le canton.
Sur le même sujet, le dossier de la RSR (avec séquences audio)
La municipalité de Bex (VD) n'est pas satisfaite des propositions du Conseil d'Etat concernant l'avenir du centre de requérants d'asile de la localité. Elle souhaite poursuivre les négociations avec le canton.
Sur le même sujet, le dossier de la RSR (avec séquences audio)
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FAREAS
lundi 19 février 2007
La lutte contre le racisme change le ton de sa voix
Etudiante en sciences politiques à l’UNIL, Emilie Graff est la nouvelle secrétaire de la section vaudoise de la Licra. Interview.
A 23 ans, elle devra encore rédiger son mémoire, qui traitera des prises de paroles de migrants dans la presse féminine. Emilie Graff, en cinquième année de sciences politiques à l’UNIL, fonctionne depuis le début du mois comme secrétaire générale de la section vaudoise de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), présidée par l’ancien médecin cantonal Jean Martin.
– Comment êtes-vous arrivée à ce poste?
– Je suis actuellement en stage auprès de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR). C’est là que j’ai repéré la mise au concours de cette place de secrétaire à temps partiel, qui s’inscrit parfaitement dans la lignée de ce que je fais ici.
– Quelles sont les activités qui vous intéressent le plus?
– A l’OSAR, nous travaillons surtout dans le domaine de la formation et de la prévention, principalement dans les écoles ou dans les administrations publiques. De même, la Licra se concentre beaucoup sur les actions en amont. Elle se distingue en cela d’ACOR — SOS racisme, plutôt spécialisé dans les réactions suite à des plaintes ou des comportements racistes.
– Les jeunes sont-ils sensibles aux problèmes que vous leur exposez?
– Enormément. Ils se montrent très intéressés et participatifs. Le thème des migrations les touche de près, mais en général ils ne connaissent pas le parcours d’un requérant, et n’imaginent pas ce que signifie l’exil. Ils posent toujours des questions pertinentes.
– En quoi consiste votre travail à la Licra?
– En premier lieu, bien sûr, toutes les questions administratives et les contacts avec Licra Suisse et d’autres organisations qui partagent nos intérêts. Mais je m’occupe aussi de gestion de projets, de mise en oeuvre d’actions de sensibilisation.
– Pensez-vous faire carrière dans ce milieu?
– Je souhaite en tout cas continuer dans le domaine social. Mais le racisme n’est pas un mécanisme unique: certains manquements aux droits des femmes suivent le même principe. C’est aussi l’un de mes intérêts.
A 23 ans, elle devra encore rédiger son mémoire, qui traitera des prises de paroles de migrants dans la presse féminine. Emilie Graff, en cinquième année de sciences politiques à l’UNIL, fonctionne depuis le début du mois comme secrétaire générale de la section vaudoise de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), présidée par l’ancien médecin cantonal Jean Martin.
– Comment êtes-vous arrivée à ce poste?
– Je suis actuellement en stage auprès de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR). C’est là que j’ai repéré la mise au concours de cette place de secrétaire à temps partiel, qui s’inscrit parfaitement dans la lignée de ce que je fais ici.
– Quelles sont les activités qui vous intéressent le plus?
– A l’OSAR, nous travaillons surtout dans le domaine de la formation et de la prévention, principalement dans les écoles ou dans les administrations publiques. De même, la Licra se concentre beaucoup sur les actions en amont. Elle se distingue en cela d’ACOR — SOS racisme, plutôt spécialisé dans les réactions suite à des plaintes ou des comportements racistes.
– Les jeunes sont-ils sensibles aux problèmes que vous leur exposez?
– Enormément. Ils se montrent très intéressés et participatifs. Le thème des migrations les touche de près, mais en général ils ne connaissent pas le parcours d’un requérant, et n’imaginent pas ce que signifie l’exil. Ils posent toujours des questions pertinentes.
– En quoi consiste votre travail à la Licra?
– En premier lieu, bien sûr, toutes les questions administratives et les contacts avec Licra Suisse et d’autres organisations qui partagent nos intérêts. Mais je m’occupe aussi de gestion de projets, de mise en oeuvre d’actions de sensibilisation.
– Pensez-vous faire carrière dans ce milieu?
– Je souhaite en tout cas continuer dans le domaine social. Mais le racisme n’est pas un mécanisme unique: certains manquements aux droits des femmes suivent le même principe. C’est aussi l’un de mes intérêts.
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samedi 17 février 2007
Tu représentes rien!
Lire l'article dans le Matin Le Matin -
SION (VS) Avec «Hors sujet», le rappeur Anonym, alias Abdulla Mala, allume Stress: «Qui il est pour parler de la rue?»
Ecoutez le rap d'Anonym
SION (VS) Avec «Hors sujet», le rappeur Anonym, alias Abdulla Mala, allume Stress: «Qui il est pour parler de la rue?»
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Interdiction générale de la burka: le Conseil fédéral est contre
Lire la dépêche de l'ATS Bluewin Infos -
La Suisse ne va pas interdire le port de la burka dans les espaces publics. Le Conseil fédéral refuse cette mesure au nom de la liberté religieuse. Pas question non plus de recourir à des sanctions si davantage de femmes se couvraient entièrement le corps et la tête.
La Suisse ne va pas interdire le port de la burka dans les espaces publics. Le Conseil fédéral refuse cette mesure au nom de la liberté religieuse. Pas question non plus de recourir à des sanctions si davantage de femmes se couvraient entièrement le corps et la tête.
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Irak: 'hausse dramatique' du nombre de réfugiés irakiens en Suisse
Lire la dépêche de l'ATS Bluewin Infos -
Les violences en Irak poussent de plus en plus de personnes à l'exil. En Suisse, le nombre de requérants d'asile irakiens a presque doublé l'an dernier, a déclaré le porte-parole de l'Office fédéral des migrations (ODM), Dominique Boillat.
Les violences en Irak poussent de plus en plus de personnes à l'exil. En Suisse, le nombre de requérants d'asile irakiens a presque doublé l'an dernier, a déclaré le porte-parole de l'Office fédéral des migrations (ODM), Dominique Boillat.
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vendredi 16 février 2007
Comprendre pour mieux intégrer
Lire l'édito de Thierry Meyer dans 24heures 24heures en ligne - www.24heures.ch - edito 160207
Il y a eu l'époque des «Yugo-Rasers» (les chauffards yougoslaves, en allemand dans le texte), chaque jour ou presque en première page des journaux alémaniques. Aujourd'hui, le viol collectif de la banlieue zurichoise, la castagne de Monthey, le cutter du MacDo, tant d'affaires accréditent la conviction que «jeunes criminels» et «Balkans» sont forcément synonymes. Une thèse que le monde politique discute, développe, et assortit de propositions d'actions.
Nous avons voulu savoir. Sans préjugés, juste des faits, le parler vrai des principaux concernés, le regard de spécialistes. L'enquête que nous publions brise les certitudes, nuance les impressions. Car rien n'est simple dans ce phénomène qui raconte autant les aléas de l'intégration que l'histoire récente de notre continent.
Non, nos prisons ne regorgent pas de jeunes Balkaniques. S'il y a un problème «d'étrangers» dans nos unités carcérales, ce n'est pas de l'Est qu'il vient. Oui, certains de ces déracinés qui ont fait de la Suisse un havre privilégié reconnaissent, une pointe d'ironie au fond des yeux, qu'il leur arrive d'être violents, atavisme communautaire resté collé à leurs bagages. Surtout, tous nous rappellent, en filigrane ou de manière explicite, qu'ils portent encore en eux une cicatrice que notre confort, amnésique notoire, a déjà éradiquée de notre mémoire: la guerre, sanglante, la haine absolue de l'autre, les images insoutenables, le souvenir d'avoir tué, la destruction.
Dans ce contexte, comment ne pas comprendre que le grand écart sociétal et, souvent, intergénérationnel, qui frappe ces immigrés puisse déboucher sur quelques problèmes? Comprendre n'est pas excuser: ceux qui fautent doivent répondre de leurs actes. Mais s'en préoccuper, ce n'est pas, contrairement à ce qu'imaginent les théoriciens des solutions toutes faites, donner dans l'épuration ethnique statistique. Mieux intégrer, c'est un travail constant, patient, subtil, par la langue, par la socialisation, la formation, l'éducation, et par la prise en charge ferme des cas difficiles. Un travail de l'ombre, loin des slogans.
Il y a eu l'époque des «Yugo-Rasers» (les chauffards yougoslaves, en allemand dans le texte), chaque jour ou presque en première page des journaux alémaniques. Aujourd'hui, le viol collectif de la banlieue zurichoise, la castagne de Monthey, le cutter du MacDo, tant d'affaires accréditent la conviction que «jeunes criminels» et «Balkans» sont forcément synonymes. Une thèse que le monde politique discute, développe, et assortit de propositions d'actions.
Nous avons voulu savoir. Sans préjugés, juste des faits, le parler vrai des principaux concernés, le regard de spécialistes. L'enquête que nous publions brise les certitudes, nuance les impressions. Car rien n'est simple dans ce phénomène qui raconte autant les aléas de l'intégration que l'histoire récente de notre continent.
Non, nos prisons ne regorgent pas de jeunes Balkaniques. S'il y a un problème «d'étrangers» dans nos unités carcérales, ce n'est pas de l'Est qu'il vient. Oui, certains de ces déracinés qui ont fait de la Suisse un havre privilégié reconnaissent, une pointe d'ironie au fond des yeux, qu'il leur arrive d'être violents, atavisme communautaire resté collé à leurs bagages. Surtout, tous nous rappellent, en filigrane ou de manière explicite, qu'ils portent encore en eux une cicatrice que notre confort, amnésique notoire, a déjà éradiquée de notre mémoire: la guerre, sanglante, la haine absolue de l'autre, les images insoutenables, le souvenir d'avoir tué, la destruction.
Dans ce contexte, comment ne pas comprendre que le grand écart sociétal et, souvent, intergénérationnel, qui frappe ces immigrés puisse déboucher sur quelques problèmes? Comprendre n'est pas excuser: ceux qui fautent doivent répondre de leurs actes. Mais s'en préoccuper, ce n'est pas, contrairement à ce qu'imaginent les théoriciens des solutions toutes faites, donner dans l'épuration ethnique statistique. Mieux intégrer, c'est un travail constant, patient, subtil, par la langue, par la socialisation, la formation, l'éducation, et par la prise en charge ferme des cas difficiles. Un travail de l'ombre, loin des slogans.
Violents nos Balkaniques? Enquête et témoignages
Lire l'excellent dossier de 24heures 24heures en ligne - www.24heures.ch - kosovo suisse 160207
Le 13 janvier, seul 5% de la population carcérale vaudoise était composée de ressortissants de l’ex-Yougoslavie. Un chiffre qui contredit le tableau du Balkanique bagarreur.
Avec eux, le chef de la police criminelle de Zurich se dit prêt à des mesures drastiques: «Expulsion de toute la famille», pour en finir avec les «jeunes délinquants des Balkans.» L'UDC les a dans sa ligne de mire et n'en rate pas une pour stigmatiser l'appartenance ethnique des criminels.
Plus violents que les autres, moins «intégrables», les jeunes d'ex-Yougoslavie? «Il s'agit d'un jugement à l'emporte-pièce, avec une énorme dose d'électoralisme», estime Olivier Guéniat, chef de la Sûreté du canton de Neuchâtel.
Faute de statistiques, nous avons demandé au Service pénitentiaire vaudois d'opérer un simple calcul: En ce 14 février 2007, combien de jeunes des Balkans (ex-Yougoslavie et Albanie) figurent au nombre total de vos prisonniers? La question a commencé par faire frémir Catherine Martin, cheffe du service pénitentiaire vaudois: «Un tel chiffre ne dit rien sur le type de délit et il est aisément manipulable.» La réponse, en fin de compte, a simple valeur d'instantané: «Sur 650 détenus présents dans les prisons vaudoises, 32 sont des jeunes de 18 à 30 ans, d'origine des Balkans: 8 Albanais, 3 Bosniaques, 9 du Kosovo, 2 Macédoniens et 10 Serbes.» Et Catherine Martin de préciser aussi vite: «Si nous faisons cette photographie dans six mois, elle pourrait rester dans cette proportion. Sauf si une affaire venait changer le paysage, avec l'implication, par hypothèse, de personnes originaires des Balkans.»
La cheffe du Service pénitentiaire vaudoise rappelle que la Suisse a connu un pic de criminalité «balkanique» au sortir immédiat des guerres de l'ex-Yougoslavie. Désormais, en termes quantitatifs, les prisons vaudoises ont une plus forte représentation de ressortissants d'Africains de l'Ouest.
Pour Olivier Guéniat, «les chiffres au niveau carcéral donnent une fausse image.» A l'unisson avec Catherine Martin, il montre que ce calcul fait l'impasse sur les catégories de délits. Pour ce criminologue, la surpopulation étrangère en milieu carcéral s'explique par le système pénal helvétique. Il ne favorise pas la réinsertion des prisonniers d'origine étrangère, les condamnant à la prison ferme, faute d'alternative sociale. Olivier Guéniat fustige surtout toute l'approche culturaliste et ethnique du crime: «Pour déterminer le profil d'un délinquant, il y a 170 facteurs variables. La variable «immigration» n'en est qu'une parmi toutes les autres.» Cette théorie, appliquée aujourd'hui dans le profilage des criminels, s'est élaborée entre les années 1900 et 1940 aux Etats-Unis et en Europe.
L'histoire et les traditions d'une communauté peuvent toutefois déterminer, en partie, le comportement de l'individu. Non? «Ne nions pas le choc culturel, répond Olivier Guéniat. Mais c'est trop facile, face à un crime, de dire: «C'est dans leur culture!» C'est ainsi faire injure à un nombre de personnes qui réussissent à adopter les nouveaux codes culturels de leur société d'accueil. On stigmatise toujours par rapport au fait judiciaire.» Le chef de la Sûreté neuchâteloise renvoie les Suisses aux années de forte immigration italienne: «On disait des Italiens qu'ils étaient des bagarreurs au sang chaud. Ne sont-ils pas intégrés, aujourd'hui?»
Le Kosovo et la Suisse, une relation particulière
Un Kosovar sur dix vit en Suisse. Ici, une personne sur quarante est de langue et de culture albanophone. «Du fait de cette forte présence, il existe un lien extrêmement puissant, relève Bashkim Iseni, spécialiste des diasporas des Balkans. Rien qu'au niveau de l'architecture, au Kosovo, on parle de «toits suisses» et de nombreux restaurants ont des noms de villes helvétiques. Quant à l'épicerie du coin, elle s'appelle Migros.»
Les liens particuliers qui unissent l'ex-province yougoslave à la Confédération remontent à 1965. A cette époque, Berne signe un accord bilatéral avec Belgrade. «La Suisse avait besoin de main-d'œuvre, les Italiens ne suffisaient plus et il n'y avait pas encore assez d'Espagnols et de Portugais», explique l'écologiste Ueli Leuenberger, fondateur de l'Université populaire albanaise de Genève. La Yougoslavie, elle, avait besoin de devises étrangères. La Suisse compte alors environ 10 000 ressortissants des Balkans, principalement Serbes, Croates et Slovènes. Des saisonniers commencent à arriver, avec l'interdiction d'amener leur famille. «Ils viennent principalement des régions albanophones, du Kosovo, de Macédoine ou du sud de la Serbie, parce ce sont les plus pauvres», observe Bashkim Iseni.
Puis les Balkans s'embrasent. Les déserteurs qui refusent de servir dans l'armée de Milosevic viennent chercher refuge en Suisse. Suivent des dizaines de milliers de personnes qui arrivent notamment par le biais du regroupement familial. Selon Ueli Leuenberger, la Suisse devient une sorte d'arrière-pays économique, social et parfois même militaire de l'ex-province yougoslave.
Aujourd'hui, sur les deux millions d'habitants que compte le Kosovo, 200 000 vivent ici. «Dès qu'il se passe quelque chose là-bas, ça a des retombées chez nous», souligne l'écologiste. Ce qui explique l'intense activité diplomatique déployée par la Confédération dans la région. Un contingent de la Swisscoy de plus de 200 soldats participe aux opérations de maintien de la paix au sein de la force internationale, dans le sud est de la région. Et la Suisse avait fait sensation en été 2005, en tant que tout premier pays à se prononcer en faveur de l'indépendance du Kosovo, par la bouche de sa ministre des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey.
Un thème politique central qui divise cantons et Confédération
BERNE La violence des jeunes est au menu des entretiens de Watteville.
Le climat, l'énergie et surtout la violence des jeunes. C'est le programme des entretiens de Watteville, qui réunissent aujourd'hui le Conseil fédéral et les partis gouvernementaux.
A cette occasion, nos politiciens devraient vraisemblablement aborder la possibilité de créer une catégorie à part dans les statistiques sur la violence et sur les bénéficiaires de l'aide sociale: celle des naturalisés depuis moins de cinq ans. Cette proposition extrêmement controversée fait l'objet d'une motion, déposée par le conseiller national Thomas Müller (PDC/SG) et soutenue par le président du PDC Christophe Darbellay.
A Berne, un groupe de travail se penche sur le problème des ados récalcitrants depuis la fin de l'année dernière. «La question que nous allons aborder aujourd'hui est de savoir si la Confédération doit agir ou si les cantons et les communes sont en mesure de gérer seuls ce problème», précise Oswald Sigg, porte-parole du Conseil fédéral. Cette interrogation est déjà au cœur d'une dispute entre les différentes autorités.
Tout a débuté il y a deux semaines, lorsque le conseiller fédéral Christoph Blocher est intervenu dans la presse dominicale. Il a préconisé différentes mesures pour lutter contre les ados difficiles - comme des polices spéciales, des brigades des mineurs et des patrouilles dans les écoles.
La réponse ne s'est pas fait attendre. Une semaine plus tard, la Saint-Galloise Karin Keller-Sutter lui a rétorqué, toujours dans la presse, que de telles décisions relevaient de la compétence des cantons. La radicale, également vice-présidente de la Conférence des directeurs cantonaux de Justice et police (CCDJP), précisait dans nos colonnes que la plupart des mesures préconisées par Christoph Blocher sont déjà appliquées. A l'exception des patrouilles scolaires, que la Saint-Galloise n'estiment pas nécessaires. Bref, la Confédération n'aurait pas à se saisir du dossier.
«Bagarreurs, nous? Y a du vrai»
TÉMOIGNAGES Dans deux bars, à Lausanne et à Vevey, la parole aux concernés.
NICOLAS VERDAN
VEVEY: Au Silver, Sania et Philippe évoquent, sur le mode de l’ironie douce-amère, les années de guerre qui ont vu éclater leur patrie yougoslave. Elle est Bosniaque, il est Croate. Ils résistent encore tous les jours à cette déchirure qui les a surpris à l’âge de leurs 20 ans. Désormais, ils accomplissent leur destinée en Suisse, décidés à transcender la violence d’hier. / ODILE MEYLAN
VEVEY: Au Silver, Sania et Philippe évoquent, sur le mode de l’ironie douce-amère, les années de guerre qui ont vu éclater leur patrie yougoslave. Elle est Bosniaque, il est Croate. Ils résistent encore tous les jours à cette déchirure qui les a surpris à l’âge de leurs 20 ans. Désormais, ils accomplissent leur destinée en Suisse, décidés à transcender la violence d’hier. / ODILE MEYLAN
On s'y croirait. Un néon blanchâtre, un brouillard de cigarettes, un fond sonore de «yug music», nous sommes bien dans les Balkans. Route de Genève, à Lausanne, le bar le Palmier semble avoir été téléporté d'un bled quelconque, sur la route Zagreb-Belgrade. L'odeur de pneus filtrant du garage adjacent renforce le côté Motel. Là, avec Serbes, Monténégrins, Albanais, points de salamalecs. L'étranger, le Suisse, donc, est aussitôt intégré.
La guerre en filigrane
Une tournée est offerte, la conversation démarre, sans gêne. «Si on est plus bagarreurs que les autres? Evidemment, nous les Balkaniques, on est plus violents!» Gros rire de Said, Bosniaque. La serveuse, qui ne parle que le serbo-croate, lui demande de traduire en servant la Slivovic.
«Je rigole, mais y a du vrai, reprend Said. J'ai lu un livre écrit par un voyageur anglais du siècle passé. Il disait que les Balkans étaient un pays de sauvages. Ce n'est pas si faux.» Sourire en coin, ce patron d'une société de plâtrerie peinture tempère: «Nous venons d'un pays qui a connu la guerre. Nous vivons en Suisse, avec les mêmes problèmes que tout le monde, les impôts, les factures. Nous travaillons, le chômage je ne connais pas.» Le matin, Said fréquente aussi Le Palmier. A six heures trente, il y prend son café. Avec ses employés et les chauffeurs poids lourd d'en face. «Le soir, quand tu rentres, t'es fatigué, raconte Said. Mais c'est là que tu dois responsabiliser tes enfants. Les éduquer. Certains n'en ont pas l'énergie.»
Said souligne l'importance de l'environnement familial: «Moi mes gosses, je fais tout pour qu'ils s'intègrent ici. Je leur parle aussi de la Bosnie, je les y emmène le plus souvent possible. Je ne veux pas qu'ils soient perdus, là-bas.» Comme quand, lui, Said, a débarqué en Suisse. Il fuyait la guerre. «Ici, au départ, je ne supportais pas de voir les gens s'amuser. Je me disais: Comment faites-vous? Là-bas, chez moi, en Europe quoi, on meurt tous les jours!»
Said a fait du chemin. Il a ouvert une boîte à Martigny. On y danse toutes les musiques de l'ex-Yougoslavie. Tous les week-ends, c'est la fête, avec des groupes pop venus de Belgrade, de Sarajevo. «Je travaille avec trois agents de sécurité: Un Albanais, un Serbe, un Bosniaque. On évite les bagarres. Bon, parfois, y a des tensions. Les Albanais du Kosovo sont un peu à part. Ils sortent entre hommes, à la turque. Avec les filles, ils n'ont pas de frontières, par contre. Parfois, la tension monte à cause d'une femme. Mais c'est normal, ça.»
Traditions et vodka
Pour ce jeune patron de discothèque, tout est dans la mesure: «Les jeunes commencent à boire, de la vodka, du Red Bull. Ils ont alors envie de tout casser, les verres, le mobilier. C'est une tradition. Ces nouvelles générations sont nées en Suisse, ont grandi ici. Mais ils adorent retrouver leurs racines avec les musiques folks de chez nous. Nous sommes là pour les calmer. Les Serbes affichent leurs colliers avec la croix. Les Bosniaques se la jouent muslim avec leur machin en pendentif, le croissant, là. On n'a pas de problèmes.»
A Vevey, à quelques mètres du siège international de Nestlé, les vitres teintées d'un fameux bar ne laissent désormais plus rien transparaître d'un nouveau microcosme. Malik, le patron pakistanais, a transformé un pub chéri des rockers en dancing oriental, version «downtown Sarajevo» ou banlieue de Sofia.
Le public, composite, rassemble Albanais et Serbes, Italiens, Marocaines. Sur scène, un groupe de danseuses bulgares, en minijupe et robes à frou-frou. La serveuse, Monténégrine, pleure toujours sur la même rengaine pop. Sa collègue, Sania, Bosniaque invective Philippe, 37 ans, Croate: «Qu'est-ce que tu racontes au journaliste pour des bêtises! Les Croates, ils ont détruit ma ville, Mostar!» Et Philippe de l'attraper affectueusement par le bras: «Sers-moi une bière et je te rappelle que j'ai vécu un an dans vos prisons bosniaques!» Sania lui envoie aussi sec une pression et un «bien fait!»
«Je ne savais plus qui j'étais»
Philippe, employé sur le bateau La Suisse, sent bien monter la méfiance à l'encontre des peuples des Balkans. Pour lui, le choc est culturel. «Il faut du temps pour s'habituer. Au début, ici, je ne savais pas où j'étais. A la guerre, j'ai vu des corps démembrés, mon cousin est mort, j'ai tiré sur ceux d'en face, j'étais aux premières lignes.» Bien intégré à Vevey, il ne compte plus ses potes Suisses. Plongeur professionnel dans son pays, il fait du bateau sur le lac.
Une jeune femme blonde entre en coup de vent au Silver. Une provision de bouteilles de Whisky sous le bras, elle file déjà.
Radovan*, l'air triste, évoque la perte d'identité masculine: «Chez nous, on est des hommes et les femmes nous respectent. Ici, elles ont des libertés que je ne connaissais pas. Un jour, ma femme m'a provoqué. J'ai pété un plomb. Je l'ai frappée. Les flics sont venus. Je leur ai dit que ce n'était pas leurs affaires, que c'était chez moi. Ils m'ont dit que je ne devais pas frapper une femme. Je leur ai dit que si la leur avait parlé comme la mienne, ils auraient fait la même chose. J'ai fait de la prison. Aujourd'hui, je suis divorcé et j'ai eu de la peine à le dire à mon père.»
* Prénom d'emprunt
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«Etre contre l'UDC n'est pas un programme»
Lire l'article de Valérie de Graffenried dans Le Temps - Suisse
Pour le président du PDC, Christophe Darbellay, la Suisse devrait être plus sévère en matière de naturalisations.
Pour le président du PDC, Christophe Darbellay, la Suisse devrait être plus sévère en matière de naturalisations.
Le «shérif Corboz» devra payer pour ses graffitis racistes à Bex
Lire l'article de 24heures 24heures en ligne - www.24heures.ch - proces corboz 160207
Le Bellerin écope de 90 jours-amende à 150 francs avec sursis et d’une amende de 1500 francs pour discrimination raciale.
Ecoutez la séquence de Forum
Lire l'article du Temps
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Le Bellerin écope de 90 jours-amende à 150 francs avec sursis et d’une amende de 1500 francs pour discrimination raciale.
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Chronique d'une haine pas encore ordinaire
Lire l'article de Didier Estoppey dans Le CourrierChronique d'une haine pas encore ordinaire
On les entend déjà crier au martyre. Tous ces braves gens qui jugeront disproportionnée la peine écopée par un garagiste de Bex pour avoir répandu sa haine sur les murs de son village. Un gars bien de chez nous, dont le seul tort est d'être allé un peu loin dans l'expression de son ras-le-bol envers les requérants d'asile et les dealers noirs envahissant son village. Diantre, on n'aurait donc même plus le droit de s'exprimer chez soi?
On les entend déjà crier au martyre. Tous ces braves gens qui jugeront disproportionnée la peine écopée par un garagiste de Bex pour avoir répandu sa haine sur les murs de son village. Un gars bien de chez nous, dont le seul tort est d'être allé un peu loin dans l'expression de son ras-le-bol envers les requérants d'asile et les dealers noirs envahissant son village. Diantre, on n'aurait donc même plus le droit de s'exprimer chez soi?
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Les femmes migrantes, parent pauvre des études sociales
Lire les articles de Fabio Lo Verso dans Le Courrier
Longtemps, le concept de «féminisation» des migrations a été absent du champ scientifique. Les analyses actuelles rattrapent le temps perdu.
Longtemps, le concept de «féminisation» des migrations a été absent du champ scientifique. Les analyses actuelles rattrapent le temps perdu.
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La Côte doit impérativement trouver une solution pour l'accueil des requérants
Lire l'artricle du journal La Côte
Le district de Nyon accueil actuellement une quinzaine de requérants, alors qu'il devrait en accueillir au moins 200 d'ici la fin de l'année, a annoncé Jean-Pierre Deriaz, préfet des districts de Nyon et Rolle, lors de l'assemblée des syndic
Le district de Nyon accueil actuellement une quinzaine de requérants, alors qu'il devrait en accueillir au moins 200 d'ici la fin de l'année, a annoncé Jean-Pierre Deriaz, préfet des districts de Nyon et Rolle, lors de l'assemblée des syndic
jeudi 15 février 2007
Ouverture du procés des tags racistes sur la RSR
Lire le dossier très complet de la Première Ouverture du procés des tags racistes à Bex
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Centre Fareas de Bex: l'Etat coupe la poire en deux, mais ne résout rien
Lire l'article de Samuel Russier dans le Temps Le Temps -
Le centre de Bex devrait accueillir moins de célibataires, jugés plus enclins à la délinquance. Mais la répartition des requérants reste une poudrière.
Le centre de Bex devrait accueillir moins de célibataires, jugés plus enclins à la délinquance. Mais la répartition des requérants reste une poudrière.
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Le royaume des Pays-Bas rejette ses citoyens
Lire l'articée de Libe Le royaume des Pays-Bas rejette ses citoyens
Tous les jeunes des Antilles néerlandaises et du territoire autonome d'Aruba n'ayant rien à faire aux Pays-Bas pourront être renvoyés dans leurs îles, a décidé le 9 février le gouvernement néerlandais. Un projet de loi va être transmis cette semaine au Parlement. Il permettrait l'expulsion des Antillais de 16 à 24 ans qui ne travaillent pas, n'étudient pas, ne se trouvent pas aux Pays-Bas pour des raisons familiales ou pour de simples vacances.
Tous les jeunes des Antilles néerlandaises et du territoire autonome d'Aruba n'ayant rien à faire aux Pays-Bas pourront être renvoyés dans leurs îles, a décidé le 9 février le gouvernement néerlandais. Un projet de loi va être transmis cette semaine au Parlement. Il permettrait l'expulsion des Antillais de 16 à 24 ans qui ne travaillent pas, n'étudient pas, ne se trouvent pas aux Pays-Bas pour des raisons familiales ou pour de simples vacances.
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André Corboz risque 90 jours amendes pour ses slogans racistes
Lire la dépêche de l'ATS Bluewin Infos -
Le Ministère public vaudois requiert 90 jours amendes, à 150 francs par jour, contre André Corboz pour discrimination raciale. Le garagiste de Bex a peint des slogans comme "Nègres go home" en mai 2005.
Le Ministère public vaudois requiert 90 jours amendes, à 150 francs par jour, contre André Corboz pour discrimination raciale. Le garagiste de Bex a peint des slogans comme "Nègres go home" en mai 2005.
Neuchâtel: l'UDC part en guerre contre l'éligibilité des étrangers
Lire la dépêche de l'ATS Bluewin Infos
La section de Neuchâtel de l'UDC a annoncé le lancement d'un référendum contre l'éligibilité des étrangers au niveau communal. Le Grand Conseil a accordé récemment ce droit aux étrangers résidant dans le canton.
La section de Neuchâtel de l'UDC a annoncé le lancement d'un référendum contre l'éligibilité des étrangers au niveau communal. Le Grand Conseil a accordé récemment ce droit aux étrangers résidant dans le canton.
mercredi 14 février 2007
Cela va créer des inégalités
Lire l'article de Frédéric Juillard dans Le Matin -
CRIMINALITÉ. Les cantons vont expulser les délinquants récidivistes étrangers. Le criminologue André Kuhn juge cette mesure injuste et peu efficace
CRIMINALITÉ. Les cantons vont expulser les délinquants récidivistes étrangers. Le criminologue André Kuhn juge cette mesure injuste et peu efficace
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Assuré qu’il n’y aura pas de trouble, André Corboz sera à son procès
Lire l'article de Karim di Matteo dans 24heures 24heures en ligne - www.24heures.ch - corboz 140207
Après avoir hésité suite à la médiatisation de sa comparution pour discrimination raciale, le Bellerin se rendra à Vevey demain.
André Corboz assistera à la première audi ence de son procès en correctionnelle demain au Tribunal de Vevey. «On va y aller, on est courageux», lâchait-il hier au téléphone. Pour mémoire, le garagiste de 46 ans est accusé de discrimination raciale pour avoir peint une dizaine de slogans racistes sur les murs de sa ville dans la nuit du 10 au 11 mai 2005. La réaction d'humeur, provoquée selon ses dires par les agissements à répétition de trafiquants de drogue devant son domicile – et dont l'un aurait frappé sa femme ce fameux 10 mai –, avait entraîné une double expédition punitive de la part d'un groupe de requérants d'asile du centre Fareas. Une vingtaine de patrouilles de police avait dû intervenir.
«On m'a assuré qu'il n'y aurait pas de trouble au tribunal», a-t-il poursuivi. Référence à une certaine mobilisation de militants antiracistes. ACOR SOS Racisme, association qui s'est constituée partie civile, a appelé de manière répétée, par voie de communiqués, à assister au procès.
Toujours selon André Corboz, une demande aurait été adressée au Tribunal pour que l'audience se déroule à huis clos, sans réponse selon le Conseiller communal bellerin et candidat UDC au Grand Conseil. Une requête à propos de laquelle son avocat n'a pas voulu s'exprimer. «Je suppose que tout sera fait pour éviter tout débordement le jour de l'audience, a expliqué Me Claudio Venturelli. M. Corboz a par ailleurs tout intérêt à prendre part à son procès.»
Après avoir hésité suite à la médiatisation de sa comparution pour discrimination raciale, le Bellerin se rendra à Vevey demain.
André Corboz assistera à la première audi ence de son procès en correctionnelle demain au Tribunal de Vevey. «On va y aller, on est courageux», lâchait-il hier au téléphone. Pour mémoire, le garagiste de 46 ans est accusé de discrimination raciale pour avoir peint une dizaine de slogans racistes sur les murs de sa ville dans la nuit du 10 au 11 mai 2005. La réaction d'humeur, provoquée selon ses dires par les agissements à répétition de trafiquants de drogue devant son domicile – et dont l'un aurait frappé sa femme ce fameux 10 mai –, avait entraîné une double expédition punitive de la part d'un groupe de requérants d'asile du centre Fareas. Une vingtaine de patrouilles de police avait dû intervenir.
«On m'a assuré qu'il n'y aurait pas de trouble au tribunal», a-t-il poursuivi. Référence à une certaine mobilisation de militants antiracistes. ACOR SOS Racisme, association qui s'est constituée partie civile, a appelé de manière répétée, par voie de communiqués, à assister au procès.
Toujours selon André Corboz, une demande aurait été adressée au Tribunal pour que l'audience se déroule à huis clos, sans réponse selon le Conseiller communal bellerin et candidat UDC au Grand Conseil. Une requête à propos de laquelle son avocat n'a pas voulu s'exprimer. «Je suppose que tout sera fait pour éviter tout débordement le jour de l'audience, a expliqué Me Claudio Venturelli. M. Corboz a par ailleurs tout intérêt à prendre part à son procès.»
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racisme
Christoph Blocher cherche à neutraliser les requérants d'asile qui manifestent
Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps Le Temps - Suisse
LIBERTE D'EXPRESSION. Des demandeurs d'asile s'adonnent à des activités politiques uniquement pour se mettre en danger et éviter ainsi d'être renvoyés de Suisse, dénonce le ministre UDC. Il veut serrer la vis. En ressuscitant une ancienne règle?
LIBERTE D'EXPRESSION. Des demandeurs d'asile s'adonnent à des activités politiques uniquement pour se mettre en danger et éviter ainsi d'être renvoyés de Suisse, dénonce le ministre UDC. Il veut serrer la vis. En ressuscitant une ancienne règle?
mardi 13 février 2007
Demain: Assemblée publique
Assemblée publique - Mercredi 14 février 2007 à 20h - Salle des
Vignerons, Buffet de la gare, Lausanne - Org. ACOR SOS Racisme
A Bex comme ailleurs, vivre ensemble est possible !
Non au racisme et à l’exclusion !
Non aux politiciens qui dérapent !
Avec la participation de
Carmel Fröhlicher
Présidente du Carrefour de Réflexion et d'Action Contre le Racisme
Anti-Noir
Boël Sambuc
Vice-présidente de la Commission fédérale contre le racisme
Nils de Dardel
Avocat, conseiller national lors de la rédaction de la norme pénale
antiraciste.
Il y a 2 ans, grâce au procès de «Séverine», il était établi qu’un
employeur n’a pas le droit de choisir ses collaborateurs selon leur
couleur. C’était un progrès.
Quel est l’enjeu du procès de Bex? De refuser la manipulation raciste de
la peur de la drogue! De refuser l’instauration d’une délinquance
ethnique! Ce procès ne concerne pas la réaction populaire au trafic de
drogue mais la banalisation du racisme !
Pour combattre le racisme, les partis, mouvements et associations
soussigné.e.s vous appellent aussi à assister au procès qui se tiendra
le jeudi matin 15 février 2007 à Vevey devant le Tribunal, 5 rue du
Musée, 8h45
ACOR SOS-Racisme ; association de défense des chômeuses et chômeurs (ADC
) ; ATTAC Vaud ; l’autre syndicat – La Côte ; Bourse à travail ;
Carrefour de Réflexion et d'Action Contre le Racisme Anti-Noir (CRAN) ;
Collectif vaudois de soutien aux sans papiers (CVSSP) ; Coordination
asile Chablais ; Forum des étrangères et des étrangers de Lausanne
(FEEL) ; Groupe Regards Critiques de l’UNIL ; Mouvement pour la dignité
du Noir ; POP&Gauche en mouvement ; solidaritéS ; SOS-Asile Vaud ;
Parti socialiste vaudois ; SSP Région Lausanne et environs ; Syndicat
Suisse Romand du Spectacle(SSRS) ; UNIA Vaud
Vignerons, Buffet de la gare, Lausanne - Org. ACOR SOS Racisme
A Bex comme ailleurs, vivre ensemble est possible !
Non au racisme et à l’exclusion !
Non aux politiciens qui dérapent !
Avec la participation de
Carmel Fröhlicher
Présidente du Carrefour de Réflexion et d'Action Contre le Racisme
Anti-Noir
Boël Sambuc
Vice-présidente de la Commission fédérale contre le racisme
Nils de Dardel
Avocat, conseiller national lors de la rédaction de la norme pénale
antiraciste.
Il y a 2 ans, grâce au procès de «Séverine», il était établi qu’un
employeur n’a pas le droit de choisir ses collaborateurs selon leur
couleur. C’était un progrès.
Quel est l’enjeu du procès de Bex? De refuser la manipulation raciste de
la peur de la drogue! De refuser l’instauration d’une délinquance
ethnique! Ce procès ne concerne pas la réaction populaire au trafic de
drogue mais la banalisation du racisme !
Pour combattre le racisme, les partis, mouvements et associations
soussigné.e.s vous appellent aussi à assister au procès qui se tiendra
le jeudi matin 15 février 2007 à Vevey devant le Tribunal, 5 rue du
Musée, 8h45
ACOR SOS-Racisme ; association de défense des chômeuses et chômeurs (ADC
) ; ATTAC Vaud ; l’autre syndicat – La Côte ; Bourse à travail ;
Carrefour de Réflexion et d'Action Contre le Racisme Anti-Noir (CRAN) ;
Collectif vaudois de soutien aux sans papiers (CVSSP) ; Coordination
asile Chablais ; Forum des étrangères et des étrangers de Lausanne
(FEEL) ; Groupe Regards Critiques de l’UNIL ; Mouvement pour la dignité
du Noir ; POP&Gauche en mouvement ; solidaritéS ; SOS-Asile Vaud ;
Parti socialiste vaudois ; SSP Région Lausanne et environs ; Syndicat
Suisse Romand du Spectacle(SSRS) ; UNIA Vaud
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racisme
Lettre ouverte aux responsables politiques (ACCOR SOS-racisme)
Le 16 janvier 2007, le Grand-Conseil du canton de Vaud a voté une loi importante, la nouvelle loi sur l’intégration et la prévention du racisme.
Ce vote est un message fort. Malgré une certaine propagande démagogique et populiste, le canton de Vaud maintient le cap qu’ont fixé les citoyennes et citoyens suisses suisse il y a plus de douze ans : le racisme est un danger, il faut le combattre et pour cela se donner les moyens de le prévenir. Dès le début des années nonante ACOR SOS Racisme soulignait l’importance de cet enjeu. Pour l’association ce vote du Grand-Conseil vaudois exprime une reconnaissance de sa position historique.
A peine un mois après ce vote, le procès de Bex nous confronte toutes et tous à l’actualité de cet enjeu.
Le 10 mai 2005, dix longues peintures murales ont été tracées à la brosse au vu et au su des Bellerins. Peut-on réduire une telle manifestation à un « pétage de plomb » spontané ? Nous ne le pensons pas.
Nous attendons certes que la justice sanctionne la responsabilité qu’a prise un élu communal d’inciter à la haine raciale mais nous souhaitons surtout une prise de conscience collective contre le piège de ce type de préjugés.
Rien ne justifie l’accusation de délinquance ethnique faite aux Noirs.
Le droit de chacun à ne pas être confronté au trafic de la drogue ne diminue pas le droit des Noirs à ne pas être victimes de racisme et de discriminations.
ACOR SOS Racisme invite les partis et les responsables politiques à la vigilance.
Oscar Tosato
Karl Grünberg
Président
Secrétaire général
ACOR SOS Racisme
Ce vote est un message fort. Malgré une certaine propagande démagogique et populiste, le canton de Vaud maintient le cap qu’ont fixé les citoyennes et citoyens suisses suisse il y a plus de douze ans : le racisme est un danger, il faut le combattre et pour cela se donner les moyens de le prévenir. Dès le début des années nonante ACOR SOS Racisme soulignait l’importance de cet enjeu. Pour l’association ce vote du Grand-Conseil vaudois exprime une reconnaissance de sa position historique.
A peine un mois après ce vote, le procès de Bex nous confronte toutes et tous à l’actualité de cet enjeu.
Le 10 mai 2005, dix longues peintures murales ont été tracées à la brosse au vu et au su des Bellerins. Peut-on réduire une telle manifestation à un « pétage de plomb » spontané ? Nous ne le pensons pas.
Nous attendons certes que la justice sanctionne la responsabilité qu’a prise un élu communal d’inciter à la haine raciale mais nous souhaitons surtout une prise de conscience collective contre le piège de ce type de préjugés.
Rien ne justifie l’accusation de délinquance ethnique faite aux Noirs.
Le droit de chacun à ne pas être confronté au trafic de la drogue ne diminue pas le droit des Noirs à ne pas être victimes de racisme et de discriminations.
ACOR SOS Racisme invite les partis et les responsables politiques à la vigilance.
Oscar Tosato
Karl Grünberg
Président
Secrétaire général
ACOR SOS Racisme
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L'expulsion des jeunes délinquants est payante�
Lire l'interview de Karin Keller-Sutter dans le Matin Le Matin - L'expulsion des jeunes délinquants est payante
Des mesures coercitives comme le renvoi, mais aussi la prévention dès le jardin d'enfants et l'intégration: voilà les recettes prônées par la dame de fer de Saint-Gall, Karin Keller-Sutter
Des mesures coercitives comme le renvoi, mais aussi la prévention dès le jardin d'enfants et l'intégration: voilà les recettes prônées par la dame de fer de Saint-Gall, Karin Keller-Sutter
Libellés :
expulsion
J'enterre la vieille Suisse!�
Lire l'interview du rappeur Stress dans le MatinLe Matin - �J'enterre la vieille Suisse!�
LAUSANNE Stress défend «Renaissance», son dernier CD, qui provoque la polémique depuis une semaine. Un texte cru, une scène où il fait semblant de sodomiser Blocher! Le rappeur Stress ne fait pas dans la dentelle pour le clip de la chanson «Mais où». Dans lequel l'ex-Miss Suisse Melanie Winiger, son amie, fait une apparition
LAUSANNE Stress défend «Renaissance», son dernier CD, qui provoque la polémique depuis une semaine. Un texte cru, une scène où il fait semblant de sodomiser Blocher! Le rappeur Stress ne fait pas dans la dentelle pour le clip de la chanson «Mais où». Dans lequel l'ex-Miss Suisse Melanie Winiger, son amie, fait une apparition
lundi 12 février 2007
Devant les juges pour avoir peint des slogans racistes
Lire l'article d'Yves Lassueur dans Le Matin Le Matin - Devant les juges pour avoir peint des slogans racistes
Excédé par le trafic de drogue qui empoisonnait son quartier, il avait disjoncté et couvert les murs de tags déshonorants. Il va être jugé jeudi. Procès sous haute tension
Excédé par le trafic de drogue qui empoisonnait son quartier, il avait disjoncté et couvert les murs de tags déshonorants. Il va être jugé jeudi. Procès sous haute tension
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Récidivistes étrangers expulsés
Lire l'article de Victor Fingal dans le Matin Le Matin -
Depuis le début de l'année, le Code pénal révisé laisse plus de marge de manoeuvre aux cantons. Celui de Saint-Gall ne tergiverse plus avec les jeunes criminels étrangers: ils sont renvoyés dans leur pays
Sur le même sujet, l'article de Valentine Zubler dans 24heures
Alors qu’une bisbille oppose les cantons et la Confédération en matière de répression, Saint-Gall veut renvoyer six jeunes criminels dans leur pays d’origine. De leur côté, des élus du PDC souhaitent instaurer un passeport de seconde zone pour les Suisses fraîchement naturalisés.
Saint-Gall a serré la vis. Depuis le début de l'année, l'Office cantonal des étrangers a ordonné l'expulsion de six jeunes criminels du territoire suisse, sous réserve des voies de recours usuelles, révèle la SonntagsZeitung dans son édition d'hier. Agés de 18 à 22 ans, ces personnes ont commis des crimes graves tels que des brigandages et des viols. En outre, certains sont des récidivistes.
«Depuis l'entrée en vigueur du nouveau Code pénal suisse, les mesures d'expulsion du territoire sont de la compétence des seuls services de migration cantonaux», note Roger Schneeberger, le secrétaire général de la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP). Auparavant, les renvois étaient essentiellement prononcés par les tribunaux. «Désormais, poursuit Roger Schneeberger, cette disposition s'applique aussi aux jeunes adultes, et même dans certains cas aux mineurs de 15 à 18 ans.» Tous les cantons pratiquent-ils l'expulsion? «De manière générale, oui. Plus ou moins rigoureusement.» Chauds débats en perspective, donc.
Catégorie à part
Reste que la décision des autorités saint-galloises intervient sur fond de bisbille entre les cantons et la Confédération en matière de répression (lire ci-contre). En outre, la violence des jeunes constituera un des thèmes des entretiens de Watteville entre le Conseil fédéral et les partis gouvernementaux.
Des partis qui ne sont d'ailleurs pas toujours en reste. Ainsi, le conseiller national Thomas Müller (PDC/SG) a déposé une motion afin que les statistiques relatives à la violence et aux bénéficiaires de l'aide sociale fassent apparaître «dans une catégorie à part les naturalisés depuis moins de cinq ans», révèle Le Matin dimanche.
«Le PDC perd les pédales»
Une proposition aussitôt critiquée par de nombreux politiciens. «Il est triste de constater que des élus du Parti démocrate-chrétien continuent de singer l'UDC», déplore ainsi le vice-président des Verts suisses, le Genevois Ueli Leuenberger. Avant de conclure: «Ils perdent les pédales. Et dire que le président du PDC Christophe Darbellay soutient cette motion!» Ce dernier affirme en effet dans le journal dominical qu'il y est favorable car, dit-il, «nier ces problèmes, c'est laisser la situation se détériorer». A noter toutefois que la proposition de Thomas Müller gêne également des membres de son propre parti.
«Des patrouilles dans les écoles? Il ne faut pas exagérer»
Les cantons n'ont pas vraiment apprécié. Il y a une semaine, le ministre de la Justice Christoph Blocher se déclarait favorable au recours à la police dans les écoles. Et annonçait la création d'un groupe de travail au niveau fédéral. Or, ces décisions relèvent de la compétence des cantons, insiste la vice-présidente de la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP), la radicale saint-galloise Karin Keller-Sutter.
– Les propos de Christoph Blocher vous surprennent. Pourquoi?
– D'abord, nous n'en avons pas été informés, alors que cette question relève de la souveraineté cantonale. Ensuite, la plupart des mesures que Christoph Blocher préconise - polices spéciales, brigades des mineurs - se font déjà. Quant aux patrouilles dans les écoles, nous estimons que cela n'est pas nécessaire. Il ne faut pas exagérer.
- Votre canton, Saint-Gall, ordonne le renvoi de jeunes criminels.
Le ton s'est-il durci?
* Cette pratique avait déjà cours, à Saint-Gall comme ailleurs. Maintenant que les services de migration sont compétents, cela se fera peut-être de manière plus systématique lors de délits graves. Cela envoie un message fort: ceux qui se comportent mal risquent l'expulsion.
Nous menons de nombreux projets de prévention et d'intégration. Cela ne suffit pas. Il faut aussi des mesures répressives. Et concernant les étrangers, il ne faut pas fermer les yeux. Les statistiques indiquent que la moitié des délits sont commis par des étrangers. Et à Saint-Gall, par exemple, en ce qui concerne les délits graves, les jeunes sont surreprésentés.
Depuis le début de l'année, le Code pénal révisé laisse plus de marge de manoeuvre aux cantons. Celui de Saint-Gall ne tergiverse plus avec les jeunes criminels étrangers: ils sont renvoyés dans leur pays
Sur le même sujet, l'article de Valentine Zubler dans 24heures
Alors qu’une bisbille oppose les cantons et la Confédération en matière de répression, Saint-Gall veut renvoyer six jeunes criminels dans leur pays d’origine. De leur côté, des élus du PDC souhaitent instaurer un passeport de seconde zone pour les Suisses fraîchement naturalisés.
Saint-Gall a serré la vis. Depuis le début de l'année, l'Office cantonal des étrangers a ordonné l'expulsion de six jeunes criminels du territoire suisse, sous réserve des voies de recours usuelles, révèle la SonntagsZeitung dans son édition d'hier. Agés de 18 à 22 ans, ces personnes ont commis des crimes graves tels que des brigandages et des viols. En outre, certains sont des récidivistes.
«Depuis l'entrée en vigueur du nouveau Code pénal suisse, les mesures d'expulsion du territoire sont de la compétence des seuls services de migration cantonaux», note Roger Schneeberger, le secrétaire général de la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP). Auparavant, les renvois étaient essentiellement prononcés par les tribunaux. «Désormais, poursuit Roger Schneeberger, cette disposition s'applique aussi aux jeunes adultes, et même dans certains cas aux mineurs de 15 à 18 ans.» Tous les cantons pratiquent-ils l'expulsion? «De manière générale, oui. Plus ou moins rigoureusement.» Chauds débats en perspective, donc.
Catégorie à part
Reste que la décision des autorités saint-galloises intervient sur fond de bisbille entre les cantons et la Confédération en matière de répression (lire ci-contre). En outre, la violence des jeunes constituera un des thèmes des entretiens de Watteville entre le Conseil fédéral et les partis gouvernementaux.
Des partis qui ne sont d'ailleurs pas toujours en reste. Ainsi, le conseiller national Thomas Müller (PDC/SG) a déposé une motion afin que les statistiques relatives à la violence et aux bénéficiaires de l'aide sociale fassent apparaître «dans une catégorie à part les naturalisés depuis moins de cinq ans», révèle Le Matin dimanche.
«Le PDC perd les pédales»
Une proposition aussitôt critiquée par de nombreux politiciens. «Il est triste de constater que des élus du Parti démocrate-chrétien continuent de singer l'UDC», déplore ainsi le vice-président des Verts suisses, le Genevois Ueli Leuenberger. Avant de conclure: «Ils perdent les pédales. Et dire que le président du PDC Christophe Darbellay soutient cette motion!» Ce dernier affirme en effet dans le journal dominical qu'il y est favorable car, dit-il, «nier ces problèmes, c'est laisser la situation se détériorer». A noter toutefois que la proposition de Thomas Müller gêne également des membres de son propre parti.
«Des patrouilles dans les écoles? Il ne faut pas exagérer»
Les cantons n'ont pas vraiment apprécié. Il y a une semaine, le ministre de la Justice Christoph Blocher se déclarait favorable au recours à la police dans les écoles. Et annonçait la création d'un groupe de travail au niveau fédéral. Or, ces décisions relèvent de la compétence des cantons, insiste la vice-présidente de la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP), la radicale saint-galloise Karin Keller-Sutter.
– Les propos de Christoph Blocher vous surprennent. Pourquoi?
– D'abord, nous n'en avons pas été informés, alors que cette question relève de la souveraineté cantonale. Ensuite, la plupart des mesures que Christoph Blocher préconise - polices spéciales, brigades des mineurs - se font déjà. Quant aux patrouilles dans les écoles, nous estimons que cela n'est pas nécessaire. Il ne faut pas exagérer.
- Votre canton, Saint-Gall, ordonne le renvoi de jeunes criminels.
Le ton s'est-il durci?
* Cette pratique avait déjà cours, à Saint-Gall comme ailleurs. Maintenant que les services de migration sont compétents, cela se fera peut-être de manière plus systématique lors de délits graves. Cela envoie un message fort: ceux qui se comportent mal risquent l'expulsion.
Nous menons de nombreux projets de prévention et d'intégration. Cela ne suffit pas. Il faut aussi des mesures répressives. Et concernant les étrangers, il ne faut pas fermer les yeux. Les statistiques indiquent que la moitié des délits sont commis par des étrangers. Et à Saint-Gall, par exemple, en ce qui concerne les délits graves, les jeunes sont surreprésentés.
Libellés :
expulsion
St-Gall expulse les jeunes délinquants étrangers
Lire la dépêche de l'ATS Bluewin Infos - Violence:
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Toujours plus d'étrangers en Suisse
Lire cette dépêche de l'ATS Bluewin Infos - Toujours plus d'étrangers en Suisse
Les étrangers sont toujours plus nombreux en Suisse. Leur nombre a atteint 1,523 million fin 2006, soit une part de la population globale en hausse de 20,3 à 20,4% par rapport à 2005. Cette augmentation est due à l'immigration en provenance de l'UE.
Voir aussi le communiqué officiel
Les étrangers sont toujours plus nombreux en Suisse. Leur nombre a atteint 1,523 million fin 2006, soit une part de la population globale en hausse de 20,3 à 20,4% par rapport à 2005. Cette augmentation est due à l'immigration en provenance de l'UE.
Voir aussi le communiqué officiel
samedi 10 février 2007
Statistiques de la criminalité
Alors qu'hier, le canton de Zurich publiait les chiffres cantonaux sur les délits en mettant en avant la proportion de jeunes étrangers des Balkans, le Parti Démocrate Chrétien veut aller plus loin et soutient la volonté de distinction entre les suisses « de longue date » et les suisses naturalisés depuis moins de 5 ans. Ecoutez le débat avec Christophe Darbellay, conseiller national valaisan démocrate-chrétien, président du Parti suisse et DC suisse, et Valérie Garbani, conseillère nationale socialiste neuchâteloise.
Libellés :
Intégration
Thomas Kessler, l'homme qui veut réconcilier Bâle et ses étrangers, sans naïveté
Lire l'article d'Anne Fournier dans le Temps Le Temps -
Sous l'impulsion de son «Monsieur intégration», Bâle projette d'instaurer des «contrats d'intégration pour les étrangers». Pour Thomas Kessler, il s'agit d'encourager, mais aussi d'exiger. Portrait d'un homme respecté.
Sous l'impulsion de son «Monsieur intégration», Bâle projette d'instaurer des «contrats d'intégration pour les étrangers». Pour Thomas Kessler, il s'agit d'encourager, mais aussi d'exiger. Portrait d'un homme respecté.
Libellés :
Intégration
L'expulsion d'une famille kurde met le Tout-Carouge en émoi
Lire l'article de Philippe Chevalier dans Le Courrier L'expulsion d'une famille kurde met le Tout-Carouge en ...
Fait rare, c'est à l'unanimité que les conseillers municipaux de Carouge ont voté une résolution visant à empêcher le refoulement d'une famille menacée dans sa patrie d'origine.
Fait rare, c'est à l'unanimité que les conseillers municipaux de Carouge ont voté une résolution visant à empêcher le refoulement d'une famille menacée dans sa patrie d'origine.
Libellés :
expulsion
Le procès pour discrimination raciale d’André Corboz débutera-t-il sans lui?
Lire l'article de Karim Di Matteo dans 24heures24heures en ligne - www.24heures.ch - bex corboz 100207
Le procès en correctionnelle pour discrimination raciale d'André Corboz, du nom du Conseiller communal bellerin auteur d'une dizaine de slogans à caractère xénophobe sur des murs de Bex dans la soirée du 10 au 11 mai 2005, doit débuter jeudi prochain.
«Nègres dehors», «Nègres go home»: ces propos avaient entraîné deux expéditions punitives, dont une au domicile de l'élu, de la part de requérants d'asile du centre FAREAS. L'intervention d'une vingtaine de patrouilles de police avait été nécessaire pour ramener le calme dans la cité du sel. Outre André Corboz, trois requérants avaient été arrêtés.
Pour sa défense, le garagiste de 46 ans – par ailleurs candidat UDC aux prochaines élections cantonales –, avait affirmé être excédé par des trafiquants de drogue agissant devant son domicile. Sa femme aurait également été frappée par l'un d'eux le jour des débordements.
Témoins passifs?
Du côté du Tribunal de Vevey: «Ne faites pas trop de publicité, s'il vous plaît, la salle ne compte qu'une quinzaine de places.»
L'association ACOR SOS Racisme voit, elle, les choses sous un autre angle. Constituée partie civile, elle se démène sans compter pour inviter le public à manifester et assister aux débats: «Nous avons essayé de demander une salle plus grande», explique son secrétaire général Karl Grünberg, sans réponse encore hier sur cette question.
Pour l'association, qui a accès au dossier, cette affaire est révélatrice du «phénomène de banalisation du racisme». Par ailleurs, Karl Grünberg s'étonne de la version de la police et met le doigt sur certaines omissions. La principale: «Plusieurs témoins des agissements d'André Corboz, dont un policier, ne seraient pas intervenus».
L'accusé hésite
L'effervescence est telle que l'accusé hésite à se présenter jeudi: «Je n'en sais rien, je dois en discuter avec mon avocat qui m'a conseillé de ne rien dire. J'en saurai plus lundi», a-t-il lâché brièvement au téléphone hier. «Pourquoi aller là-bas, pour se faire insulter, c'est presque du lynchage public, je ne sais pas si je vais y aller», a-t-il également déclaré à l'ats.
Pour sa part, le procureur général du canton Eric Cottier, en charge du dossier, se dit peu coutumier de ce type d'affaires – «des cas très rares dans le canton de Vaud» – et évoque une peine maximale de trois ans, «même s'il est probable que nous serons bien en dessous de cela, à moins que l'attitude de l'accusé ne joue en sa défaveur.»
A noter qu'André Corboz comparaît également pour dommages à la propriété. Les trois requérants africains arrêtés le soir des faits seront quant à eux jugés ultérieurement.
Le procès en correctionnelle pour discrimination raciale d'André Corboz, du nom du Conseiller communal bellerin auteur d'une dizaine de slogans à caractère xénophobe sur des murs de Bex dans la soirée du 10 au 11 mai 2005, doit débuter jeudi prochain.
«Nègres dehors», «Nègres go home»: ces propos avaient entraîné deux expéditions punitives, dont une au domicile de l'élu, de la part de requérants d'asile du centre FAREAS. L'intervention d'une vingtaine de patrouilles de police avait été nécessaire pour ramener le calme dans la cité du sel. Outre André Corboz, trois requérants avaient été arrêtés.
Pour sa défense, le garagiste de 46 ans – par ailleurs candidat UDC aux prochaines élections cantonales –, avait affirmé être excédé par des trafiquants de drogue agissant devant son domicile. Sa femme aurait également été frappée par l'un d'eux le jour des débordements.
Témoins passifs?
Du côté du Tribunal de Vevey: «Ne faites pas trop de publicité, s'il vous plaît, la salle ne compte qu'une quinzaine de places.»
L'association ACOR SOS Racisme voit, elle, les choses sous un autre angle. Constituée partie civile, elle se démène sans compter pour inviter le public à manifester et assister aux débats: «Nous avons essayé de demander une salle plus grande», explique son secrétaire général Karl Grünberg, sans réponse encore hier sur cette question.
Pour l'association, qui a accès au dossier, cette affaire est révélatrice du «phénomène de banalisation du racisme». Par ailleurs, Karl Grünberg s'étonne de la version de la police et met le doigt sur certaines omissions. La principale: «Plusieurs témoins des agissements d'André Corboz, dont un policier, ne seraient pas intervenus».
L'accusé hésite
L'effervescence est telle que l'accusé hésite à se présenter jeudi: «Je n'en sais rien, je dois en discuter avec mon avocat qui m'a conseillé de ne rien dire. J'en saurai plus lundi», a-t-il lâché brièvement au téléphone hier. «Pourquoi aller là-bas, pour se faire insulter, c'est presque du lynchage public, je ne sais pas si je vais y aller», a-t-il également déclaré à l'ats.
Pour sa part, le procureur général du canton Eric Cottier, en charge du dossier, se dit peu coutumier de ce type d'affaires – «des cas très rares dans le canton de Vaud» – et évoque une peine maximale de trois ans, «même s'il est probable que nous serons bien en dessous de cela, à moins que l'attitude de l'accusé ne joue en sa défaveur.»
A noter qu'André Corboz comparaît également pour dommages à la propriété. Les trois requérants africains arrêtés le soir des faits seront quant à eux jugés ultérieurement.
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Bluewin Infos - Premier contrat d'intégration pour étrangers �
Lire cette dépêche de l'ATS Bluewin Infos
Bâle-Ville et Bâle-Campagne ont franchi une étape supplémentaire vers la création d'une "convention d'intégration" pour les étrangers en attente d'un titre de séjour. Les commissions compétentes des deux parlements en ont accepté le principe.
Bâle-Ville et Bâle-Campagne ont franchi une étape supplémentaire vers la création d'une "convention d'intégration" pour les étrangers en attente d'un titre de séjour. Les commissions compétentes des deux parlements en ont accepté le principe.
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vendredi 9 février 2007
Mes parents sont vraiment vaccinés à vie!
L'article de Gérald Cordonnier dans 24heures
Arton*, marié contre son gré par sa famille, racontait en octobre dernier dans 24 heures la difficulté de vivre une telle union.
Ce soir, il témoigne sur la TSR. Interview.
L’émission Temps présent propose ce soir un reportage sur les mariages arrangés. Arton* (23 ans), jeune Kosovar né en Suisse, révélait, il y a quelques mois dans nos colonnes, son combat personnel et douloureux contre cette tradition. Lors d’un retour dans son pays d’origine en été 2004, il a dû épouser à contrecoeur l’une de ses compatriotes, albanaise du Kosovo. Aujourd’hui, le couple vit près de Vevey, la plupart du temps chacun de son côté. En Europe, de nombreux garçons et filles, issus de communautés étrangères, subissent le joug de cette coutume, sous prétexte que les familles préfèrent voir leurs enfants se marier entre eux. Ce soir sur la TSR, Arton raconte à nouveau son parcours difficile pour convaincre sa famille d’annuler ce mariage. Dans le but, encore une fois, de faire sauter les tabous.
– Quelles ont été les réactions de vos parents en découvrant votre témoignage dans 24 heures?
– Depuis la parution de l’article, j’ai pu m’apercevoir qu’il y avait maintenant trois victimes dans toute cette histoire. Ma femme et moi… mais aussi ma famille. Mon témoignage public a permis de vraiment débloquer le dialogue avec mes parents. Ils ont pris conscience de ce qu’ils m’ont fait vivre et à quel point je souffre. Aujourd’hui, ils regrettent terriblement.
A tel point que les questions d’honneur ne sont plus du tout au coeur des discussions. Alors qu’ils s’y opposaient complètement il y quelques mois encore, mes parents accepteraient même que je lance la procédure de divorce tout de suite.
– Vous allez le faire?
– Non! Mon but est vraiment de sortir de cet engrenage, mais il est impossible de revenir en arrière: si on divorce avant les cinq années nécessaires pour que ma femme obtienne son permis, elle le paiera par une sanction et moi par un énorme problème de conscience. Mon épouse devra retourner au Kosovo où elle sera une femme bafouée. Je ne supporterais pas de lui faire vivre cela. On reste donc coincé dans cette forme d’illégalité en Suisse.
– En définitive, votre situation n’a pas véritablement changé!
– C’est vrai, mais en brisant le tabou et en participant au reportage de la TSR, j’ai pris conscience que je n’étais pas le seul dans cette situation. Et grâce à tout ça, mes parents sont maintenant vraiment vaccinés à vie: il est exclu qu’ils fassent vivre la même situation à mes frères et soeurs. C’est une vraie victoire personnelle. De manière plus générale, les choses doivent changer dans la société et dans la législation helvétique… pour faire évoluer la mentalité des communautés d’immigrés. Il faut également faire de la prévention dans les écoles. La balle est vraiment dans le camp des politiques mais ils n’agissent pas. Plus les médias en parleront, plus ils seront obligés d’affronter enfin la question.
Arton*, marié contre son gré par sa famille, racontait en octobre dernier dans 24 heures la difficulté de vivre une telle union.
Ce soir, il témoigne sur la TSR. Interview.
L’émission Temps présent propose ce soir un reportage sur les mariages arrangés. Arton* (23 ans), jeune Kosovar né en Suisse, révélait, il y a quelques mois dans nos colonnes, son combat personnel et douloureux contre cette tradition. Lors d’un retour dans son pays d’origine en été 2004, il a dû épouser à contrecoeur l’une de ses compatriotes, albanaise du Kosovo. Aujourd’hui, le couple vit près de Vevey, la plupart du temps chacun de son côté. En Europe, de nombreux garçons et filles, issus de communautés étrangères, subissent le joug de cette coutume, sous prétexte que les familles préfèrent voir leurs enfants se marier entre eux. Ce soir sur la TSR, Arton raconte à nouveau son parcours difficile pour convaincre sa famille d’annuler ce mariage. Dans le but, encore une fois, de faire sauter les tabous.
– Quelles ont été les réactions de vos parents en découvrant votre témoignage dans 24 heures?
– Depuis la parution de l’article, j’ai pu m’apercevoir qu’il y avait maintenant trois victimes dans toute cette histoire. Ma femme et moi… mais aussi ma famille. Mon témoignage public a permis de vraiment débloquer le dialogue avec mes parents. Ils ont pris conscience de ce qu’ils m’ont fait vivre et à quel point je souffre. Aujourd’hui, ils regrettent terriblement.
A tel point que les questions d’honneur ne sont plus du tout au coeur des discussions. Alors qu’ils s’y opposaient complètement il y quelques mois encore, mes parents accepteraient même que je lance la procédure de divorce tout de suite.
– Vous allez le faire?
– Non! Mon but est vraiment de sortir de cet engrenage, mais il est impossible de revenir en arrière: si on divorce avant les cinq années nécessaires pour que ma femme obtienne son permis, elle le paiera par une sanction et moi par un énorme problème de conscience. Mon épouse devra retourner au Kosovo où elle sera une femme bafouée. Je ne supporterais pas de lui faire vivre cela. On reste donc coincé dans cette forme d’illégalité en Suisse.
– En définitive, votre situation n’a pas véritablement changé!
– C’est vrai, mais en brisant le tabou et en participant au reportage de la TSR, j’ai pris conscience que je n’étais pas le seul dans cette situation. Et grâce à tout ça, mes parents sont maintenant vraiment vaccinés à vie: il est exclu qu’ils fassent vivre la même situation à mes frères et soeurs. C’est une vraie victoire personnelle. De manière plus générale, les choses doivent changer dans la société et dans la législation helvétique… pour faire évoluer la mentalité des communautés d’immigrés. Il faut également faire de la prévention dans les écoles. La balle est vraiment dans le camp des politiques mais ils n’agissent pas. Plus les médias en parleront, plus ils seront obligés d’affronter enfin la question.
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Intégration
La police zurichoise stigmatise les jeunes des balkans
Lire l'article d'Ariane Gigon dans La Liberté laliberte.ch
Les rappeurs contre l'UDC
Certains rappeurs helvétiques remettent publiquement en cause les discours de l'UDC en mettant en exergue leur contenu raciste. Dans son nouveau clip, Stress s'attaque directement à Christoph Blocher. Débat entre Stress, rappeur suisse, et Oskar Freysinger, politicien UDC.
Lien vers ce débat
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racisme
Migrations: l'Etat sous surveillance
Lire l'édito de Virginie Poyeton dans le Courrier Migrations: l'Etat sous surveillance
Qu'il était noir, ce fameux dimanche 24 septembre où la population votante de Suisse a réaffirmé sa peur de l'invasion étrangère! Sa peur des «abus», outrageusement instrumentée par l'extrême droite et par une partie de la droite. Sans surprise, les urnes ont en effet confirmé ce que les défenseurs des droits des étrangers savent depuis près de nonante ans: la dissuasion doit primer sur l'accueil...
Qu'il était noir, ce fameux dimanche 24 septembre où la population votante de Suisse a réaffirmé sa peur de l'invasion étrangère! Sa peur des «abus», outrageusement instrumentée par l'extrême droite et par une partie de la droite. Sans surprise, les urnes ont en effet confirmé ce que les défenseurs des droits des étrangers savent depuis près de nonante ans: la dissuasion doit primer sur l'accueil...
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Les lex Blocher sous l'oeil intransigeant des ONG
Lire l'article de Virginie Poyeton dans le CourrierLes lex Blocher sous l'oeil intransigeant des ONG
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jeudi 8 février 2007
Mouvement de soutien au «523» déboutés, les luttes paient !
Lire ce texte dans le numéro 111 de Vivre ensemble
Après plus de deux ans et demi de lutte, de nombreux permis de séjour obtenus, la classe politique vaudoise soutenant les déboutés de l’asile, un soutien tout azimut, la Coordination Asile Vaud présente un bilan positif de son action en faveur des déboutés du droit d'asile du canton !
Cette Coordination, composée par diverses associations de soutien comme le mouvement «En 4 ans on prend racine», l’Association des survivant-e-s de la Drina Srebrenica ou encore l’Association des femmes kosovares isolées, a été lancée en juin 2004. Elle a inscrit la plus belle page de son histoire avec la fameuse affaire des «523». A l’origine, le ministre socialiste Pierre Chiffelle, souhaitant régler le sort des plus de 2’500 déboutés de l’asile qui séjournaient toujours sur territoire vaudois, avait effectué un premier tri et entamé des discussions avec les autorités fédérales pour environ 1’200 personnes. Un accord a été passé en mai 2004 avec l’Office fédéral de migrations (ODM), dont les termes étaient très simples: le canton s’est engagé à renvoyer les déboutés, au besoin par la force, en échange d’un taux d’acceptation de 50%. C’est ainsi que 523 personnes n’ont pas été régularisées, tandis que 175 autres, toutes originaires d’Ethiopie ou d’Erythrée, ont été purement écartées de l’examen fédéral.
Une forte mobilisation
La Coordination Asile Vaud a multiplié les actions pour protéger les déboutés de ce marchandage politique, mais aussi d’autres personnes en dehors du groupe des «523» ou des «175». Des coordinations se sont ouvertes localement dans sept régions du canton: Lausanne, Vevey-Riviera, Yverdon - Nord vaudois, Payerne, Chablais, La Côte et Vallée de Joux. Ceci implique la mobilisation de beaucoup de gens et d’énergie pour tenir les assemblées générales hebdomadaires, ainsi que lors des périodes d’ouverture de refuge, où il a fallu assurer, parfois sur plusieurs mois, la «protection» vingt-quatre heures sur vingt-quatre et l’accompagnement au jour le jour.
Un résultat des plus encourageants
Même si, à ce jour, tous les cas n’ont pas été réglés, un bilan chiffré montre que la lutte a payé. Depuis la création de la Coordination Asile Vaud le 24 juin 2004, 53 décisions positives ont permis de régulariser le séjour de 167 personnes (82 parents/adultes et 85 enfants, y compris des enfants majeurs) faisant partie du groupe des «523». A noter que 25 dossiers (soit 79 personnes) ont été régularisés avant les négociations de 2006, et que 28 dossiers (soit 88 personnes) l’ont été postérieurement. Sur ces 53 décisions accordant l’admission provisoire, 23 ont été immédiatement transformées en permis B. A ceci, il faut encore ajouter 14 décisions positives pour des déboutés protégés par la Coordination Asile Vaud (51 personnes), mais non inclus dans les «523» ni dans les «175».
Un effet boule de neige
A Lausanne, des refuges se sont ouverts dans 26 églises ou lieux symboliques au gré des tournus entre communautés protestante, catholique puis israélite. Comme au moment du refuge de Bellevaux en 2001, c’est une mosaïque humaine qui a fait la force de cette mobilisation. Au niveau du Parlement, pétitions, motions, postulats se sont succédés, non seulement en faveur de personnes inclues dans les groupes des «523» ou des «175», mais aussi en faveur d’autres déboutés. Il en est résulté une grave crise institutionnelle entre le Conseil d’Etat et un Grand Conseil frondeur qui, malgré sa majorité de droite, a soutenu la Coordination Asile Vaud plus d’une vingtaine de fois lors de différents votes.
Une victoire politique
Au fil des mois et des démarches, une victoire politique a été obtenue par le vote majoritaire du Grand Conseil enjoignant au Gouvernement de préparer un décret en vue de régulariser la situation des groupes des «523» et des «175». Ceci a obligé le Conseil d’Etat à modifier sa position et à entamer en 2006 de nouvelles négociations avec l’ODM, qui a accepté de revoir les dossiers des «523». Même si une issue heureuse pour les «523» paraît relativement réaliste, le mouvement ne s’arrêtera pas là. Plusieurs dizaines de familles restent en attente. Une solution semble pouvoir être trouvée en faveur du groupe des «175», le canton expérimentant les possibilités offertes par le nouvel article 14 de la loi sur l’asile (LAsi). Le sort des autres déboutés est par contre plus incertain.
Un héritage fabuleux
La Coordination Asile Vaud s’est aussi inspirée de l’expérience et des réseaux de tous les mouvements de résistance qui l’ont précédée sur le canton. Citons rapidement le refuge de Saint-Amédée en 1986, sous l’égide de SOS-Asile Vaud, la stratégie des accompagnements au Service de la Population de Kosovë-Urgences en 1998 pour éviter des arrestations dans les locaux de la police des étrangers, les succès des ex-saisonniers d’ex-Yougoslavie de 1997 à 2000, ou encore le refuge de Bellevaux en 2001 du mouvement «En 4 ans on prend racine».
Le mouvement se poursuit
Avec les dernières lois votées le 24 septembre 2006, le robinet à arbitraire va continuer à couler. Au niveau vaudois, une commission pérenne a été votée par le Grand Conseil et elle devrait se pencher sur les cas de personnes victimes d’arbitraire dans l’examen de leur demande ou en danger en cas de retour. La situation des personnes frappées de non-entrée en matière (NEM) et des interdits de travail continue à rester préoccupante et humainement inacceptable. Des milliers de «sans-papiers» vivent aussi sur territoire vaudois et demeurent exclus, pour le moment du moins, des régularisations obtenues.
La violence d’Etat va s’abattre encore sur ces populations, appelant la poursuite du mouvement de résistance. Le succès obtenu récemment, ainsi que celui des ex-saisonniers d’ex-Yougoslavie en 2000, donne un certain espoir. On peut aussi penser qu’il a durablement inscrit un esprit de fronde et de détermination dans le cœur de la population vaudoise.
Christophe Tafelmacher
Merci à Julia Ogay-Zosso qui a fourni ses statistiques. Je me suis inspiré largement du texte d'Yves Sancey, refuge de Bellevaux à la lutte des 523 débouté-e-s», publié dans «La politique suisse d’asile à la dérive. Chasse aux abus et démantèlement des droits», Ed. d’En Bas et SOS-Asile Vaud, Lausanne 2006.
Après plus de deux ans et demi de lutte, de nombreux permis de séjour obtenus, la classe politique vaudoise soutenant les déboutés de l’asile, un soutien tout azimut, la Coordination Asile Vaud présente un bilan positif de son action en faveur des déboutés du droit d'asile du canton !
Cette Coordination, composée par diverses associations de soutien comme le mouvement «En 4 ans on prend racine», l’Association des survivant-e-s de la Drina Srebrenica ou encore l’Association des femmes kosovares isolées, a été lancée en juin 2004. Elle a inscrit la plus belle page de son histoire avec la fameuse affaire des «523». A l’origine, le ministre socialiste Pierre Chiffelle, souhaitant régler le sort des plus de 2’500 déboutés de l’asile qui séjournaient toujours sur territoire vaudois, avait effectué un premier tri et entamé des discussions avec les autorités fédérales pour environ 1’200 personnes. Un accord a été passé en mai 2004 avec l’Office fédéral de migrations (ODM), dont les termes étaient très simples: le canton s’est engagé à renvoyer les déboutés, au besoin par la force, en échange d’un taux d’acceptation de 50%. C’est ainsi que 523 personnes n’ont pas été régularisées, tandis que 175 autres, toutes originaires d’Ethiopie ou d’Erythrée, ont été purement écartées de l’examen fédéral.
Une forte mobilisation
La Coordination Asile Vaud a multiplié les actions pour protéger les déboutés de ce marchandage politique, mais aussi d’autres personnes en dehors du groupe des «523» ou des «175». Des coordinations se sont ouvertes localement dans sept régions du canton: Lausanne, Vevey-Riviera, Yverdon - Nord vaudois, Payerne, Chablais, La Côte et Vallée de Joux. Ceci implique la mobilisation de beaucoup de gens et d’énergie pour tenir les assemblées générales hebdomadaires, ainsi que lors des périodes d’ouverture de refuge, où il a fallu assurer, parfois sur plusieurs mois, la «protection» vingt-quatre heures sur vingt-quatre et l’accompagnement au jour le jour.
Un résultat des plus encourageants
Même si, à ce jour, tous les cas n’ont pas été réglés, un bilan chiffré montre que la lutte a payé. Depuis la création de la Coordination Asile Vaud le 24 juin 2004, 53 décisions positives ont permis de régulariser le séjour de 167 personnes (82 parents/adultes et 85 enfants, y compris des enfants majeurs) faisant partie du groupe des «523». A noter que 25 dossiers (soit 79 personnes) ont été régularisés avant les négociations de 2006, et que 28 dossiers (soit 88 personnes) l’ont été postérieurement. Sur ces 53 décisions accordant l’admission provisoire, 23 ont été immédiatement transformées en permis B. A ceci, il faut encore ajouter 14 décisions positives pour des déboutés protégés par la Coordination Asile Vaud (51 personnes), mais non inclus dans les «523» ni dans les «175».
Un effet boule de neige
A Lausanne, des refuges se sont ouverts dans 26 églises ou lieux symboliques au gré des tournus entre communautés protestante, catholique puis israélite. Comme au moment du refuge de Bellevaux en 2001, c’est une mosaïque humaine qui a fait la force de cette mobilisation. Au niveau du Parlement, pétitions, motions, postulats se sont succédés, non seulement en faveur de personnes inclues dans les groupes des «523» ou des «175», mais aussi en faveur d’autres déboutés. Il en est résulté une grave crise institutionnelle entre le Conseil d’Etat et un Grand Conseil frondeur qui, malgré sa majorité de droite, a soutenu la Coordination Asile Vaud plus d’une vingtaine de fois lors de différents votes.
Une victoire politique
Au fil des mois et des démarches, une victoire politique a été obtenue par le vote majoritaire du Grand Conseil enjoignant au Gouvernement de préparer un décret en vue de régulariser la situation des groupes des «523» et des «175». Ceci a obligé le Conseil d’Etat à modifier sa position et à entamer en 2006 de nouvelles négociations avec l’ODM, qui a accepté de revoir les dossiers des «523». Même si une issue heureuse pour les «523» paraît relativement réaliste, le mouvement ne s’arrêtera pas là. Plusieurs dizaines de familles restent en attente. Une solution semble pouvoir être trouvée en faveur du groupe des «175», le canton expérimentant les possibilités offertes par le nouvel article 14 de la loi sur l’asile (LAsi). Le sort des autres déboutés est par contre plus incertain.
Un héritage fabuleux
La Coordination Asile Vaud s’est aussi inspirée de l’expérience et des réseaux de tous les mouvements de résistance qui l’ont précédée sur le canton. Citons rapidement le refuge de Saint-Amédée en 1986, sous l’égide de SOS-Asile Vaud, la stratégie des accompagnements au Service de la Population de Kosovë-Urgences en 1998 pour éviter des arrestations dans les locaux de la police des étrangers, les succès des ex-saisonniers d’ex-Yougoslavie de 1997 à 2000, ou encore le refuge de Bellevaux en 2001 du mouvement «En 4 ans on prend racine».
Le mouvement se poursuit
Avec les dernières lois votées le 24 septembre 2006, le robinet à arbitraire va continuer à couler. Au niveau vaudois, une commission pérenne a été votée par le Grand Conseil et elle devrait se pencher sur les cas de personnes victimes d’arbitraire dans l’examen de leur demande ou en danger en cas de retour. La situation des personnes frappées de non-entrée en matière (NEM) et des interdits de travail continue à rester préoccupante et humainement inacceptable. Des milliers de «sans-papiers» vivent aussi sur territoire vaudois et demeurent exclus, pour le moment du moins, des régularisations obtenues.
La violence d’Etat va s’abattre encore sur ces populations, appelant la poursuite du mouvement de résistance. Le succès obtenu récemment, ainsi que celui des ex-saisonniers d’ex-Yougoslavie en 2000, donne un certain espoir. On peut aussi penser qu’il a durablement inscrit un esprit de fronde et de détermination dans le cœur de la population vaudoise.
Christophe Tafelmacher
Merci à Julia Ogay-Zosso qui a fourni ses statistiques. Je me suis inspiré largement du texte d'Yves Sancey, refuge de Bellevaux à la lutte des 523 débouté-e-s», publié dans «La politique suisse d’asile à la dérive. Chasse aux abus et démantèlement des droits», Ed. d’En Bas et SOS-Asile Vaud, Lausanne 2006.
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523
mercredi 7 février 2007
A Bex comme ailleurs, on peut vivre ensemble. Non au racisme!
Lire l'opinion en page deux de JM Dolivo et Mazyar Yosefi
Dans quelques jours, Bex attirera une fois de plus l’attention des médias. Mêmes acteurs, mêmes ingrédients: il sera question de Noirs, de requérants d’asile, de trafiquants de drogue, de la FAREAS, des Bellerins, de la peur et du sentiment d’insécurité. Allons- nous relire et revoir le même épisode d’un même feuilleton?
Non, un nouvel élément retiendra l’attention, le racisme.
Sans doute stigmatisera- t-on des excès. Injustifiés pour les uns, compréhensibles pour les autres. La messe sera dite et nous craignons d’éprouver une fois de plus l’impression de ne pas savoir ce qui se joue vraiment dans cette petite ville depuis deux ans.
Le 15 février se déroulera le procès d’un élu local qui couvrit des murs de sa commune d’inscriptions racistes - «Nègres go home» - et revendicatives: «Stop FAREAS, non à la drogue». Il était excédé par le trafic de drogue, répétera-t-il avec d’autres; jusqu’aux élections communales 2006 où il sera réélu, sur une liste UDC; jusqu’au vote anti-FAREAS de novembre 2006.
Nous tenterons d’éclairer des faits, cités par les médias mais noyés dans le souvenir d’une expédition punitive menée par une trentaine de requérants d’asile contre un tagueur, une prétendue émeute, qui a mobilisé la force de police. La réaction des Noirs a été présentée comme délictueuse. On sait pourtant qu’ils réagissaient à une manifestation de racisme qui les visait. Réaction démesurée? Possible. Mais qu’en est-il vraiment?
Tous les médias ont évoqué le communiqué du commandement de la police, en ignorant curieusement une importante imprécision. «Mardi 10 mai 2005, en début de soirée», dit le communiqué «une altercation a éclaté entre un Vaudois et des Africains en ville de Bex. (…) A la vue de ces inscriptions, vers 22 h 30, une trentaine de requérants d’asile a décidé de mener une expédition punitive à l’endroit de leur auteur». Eclatant en début de soirée, un incident a-t-il vraiment eu lieu à 22 h 30? Dommage qu’aucun journaliste n’ait rapporté que le nombre des inscriptions racistes dans les rues de Bex s’élevait à une dizaine de slogans, souvent longs, peints à la brosse avec un certain soin. Le relever aurait permis de comprendre que ces inscriptions ont été peintes durant un très long moment et avec précision. Bex n’est pas sous couvre-feu, nombre de Bellerins n’ont pu manquer de voir le tagueur à l’oeuvre. Est-il interdit de penser que certains témoins aient pu manifester une certaine compréhension à son égard en ne faisant rien pour l’empêcher de poursuivre?
Certains Noirs ont pu eux aussi assister à ce spectacle inhabituel d’un homme peignant le mépris et le dégoût qu’il éprouve à leur égard. Ne peut-on pas comprendre que l’indignation se soit accumulée et qu’elle éclate comme l’orage? Cet incident nous apprend beaucoup sur le racisme ordinaire, banalisé, qu’il convient d’identifier, de nommer et de combattre. Nous devons agir pour une société respectueuse des droits de tous, indépendamment de la couleur de la peau.
Des associations antiracistes, de défense des droits des migrants ainsi que des experts ont mis en garde face à des interventions policières qui notamment, à propos des trafiquants de drogue, mettent en évidence leur origine ou leur nationalité. Tous les Noirs deviennent suspects: le message d’une délinquance ethnique se répand. La politique s’est malheureusement aussi saisie de ce matériau hautement combustible.
C’est le procès de ce racisme-là qui nous paraît prioritaire. Il ne se mènera pas prioritairement devant un tribunal, mais par la mobilisation solidaire de la société civile.
Dans quelques jours, Bex attirera une fois de plus l’attention des médias. Mêmes acteurs, mêmes ingrédients: il sera question de Noirs, de requérants d’asile, de trafiquants de drogue, de la FAREAS, des Bellerins, de la peur et du sentiment d’insécurité. Allons- nous relire et revoir le même épisode d’un même feuilleton?
Non, un nouvel élément retiendra l’attention, le racisme.
Sans doute stigmatisera- t-on des excès. Injustifiés pour les uns, compréhensibles pour les autres. La messe sera dite et nous craignons d’éprouver une fois de plus l’impression de ne pas savoir ce qui se joue vraiment dans cette petite ville depuis deux ans.
Le 15 février se déroulera le procès d’un élu local qui couvrit des murs de sa commune d’inscriptions racistes - «Nègres go home» - et revendicatives: «Stop FAREAS, non à la drogue». Il était excédé par le trafic de drogue, répétera-t-il avec d’autres; jusqu’aux élections communales 2006 où il sera réélu, sur une liste UDC; jusqu’au vote anti-FAREAS de novembre 2006.
Nous tenterons d’éclairer des faits, cités par les médias mais noyés dans le souvenir d’une expédition punitive menée par une trentaine de requérants d’asile contre un tagueur, une prétendue émeute, qui a mobilisé la force de police. La réaction des Noirs a été présentée comme délictueuse. On sait pourtant qu’ils réagissaient à une manifestation de racisme qui les visait. Réaction démesurée? Possible. Mais qu’en est-il vraiment?
Tous les médias ont évoqué le communiqué du commandement de la police, en ignorant curieusement une importante imprécision. «Mardi 10 mai 2005, en début de soirée», dit le communiqué «une altercation a éclaté entre un Vaudois et des Africains en ville de Bex. (…) A la vue de ces inscriptions, vers 22 h 30, une trentaine de requérants d’asile a décidé de mener une expédition punitive à l’endroit de leur auteur». Eclatant en début de soirée, un incident a-t-il vraiment eu lieu à 22 h 30? Dommage qu’aucun journaliste n’ait rapporté que le nombre des inscriptions racistes dans les rues de Bex s’élevait à une dizaine de slogans, souvent longs, peints à la brosse avec un certain soin. Le relever aurait permis de comprendre que ces inscriptions ont été peintes durant un très long moment et avec précision. Bex n’est pas sous couvre-feu, nombre de Bellerins n’ont pu manquer de voir le tagueur à l’oeuvre. Est-il interdit de penser que certains témoins aient pu manifester une certaine compréhension à son égard en ne faisant rien pour l’empêcher de poursuivre?
Certains Noirs ont pu eux aussi assister à ce spectacle inhabituel d’un homme peignant le mépris et le dégoût qu’il éprouve à leur égard. Ne peut-on pas comprendre que l’indignation se soit accumulée et qu’elle éclate comme l’orage? Cet incident nous apprend beaucoup sur le racisme ordinaire, banalisé, qu’il convient d’identifier, de nommer et de combattre. Nous devons agir pour une société respectueuse des droits de tous, indépendamment de la couleur de la peau.
Des associations antiracistes, de défense des droits des migrants ainsi que des experts ont mis en garde face à des interventions policières qui notamment, à propos des trafiquants de drogue, mettent en évidence leur origine ou leur nationalité. Tous les Noirs deviennent suspects: le message d’une délinquance ethnique se répand. La politique s’est malheureusement aussi saisie de ce matériau hautement combustible.
C’est le procès de ce racisme-là qui nous paraît prioritaire. Il ne se mènera pas prioritairement devant un tribunal, mais par la mobilisation solidaire de la société civile.
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Etude internationale sur les contrats d'intégration: ça ne marche pas
« Ce n'est pas en faisant signer des contrats d'intégration aux étrangers que l'on améliorera leur intégration... » : c'est la conclusion de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés au terme d'une étude menée dans quatre pays européens.
Ecoutez l'interview de Serge Houmard, politologue, co-auteur de l'étude pour le compte de l'OSAR.
Ecoutez l'interview de Serge Houmard, politologue, co-auteur de l'étude pour le compte de l'OSAR.
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Moudon et Renens, deux communes qui sont fières de leurs étrangers
Lire l'article de Gérald Cordonnier et de Sylvain Muller 24heures en ligne - www.24heures.ch - moudon renens 070207
La question des moyens pour favoriser l'intégration des étrangers agite le pays. De son côté, le Grand Conseil vaudois va bientôt plancher sur la question. Sur le terrain, certaines communes sont déjà très actives: Renens et Moudon justement, avec respectivement 54,8 et 39,7% d'étrangers, sont parmi les villes les plus investies. Chacune, avec ses moyens, tente de favoriser les liens entre les communautés qui composent sa population. Succès garanti?
LA POPULATION (infographie) Partout, l'immigration s'est faite par vagues successives. Dès les années cinquante, c'est une main-d'œuvre italienne, puis espagnole, qui a permis à Renens de se développer. Aujourd'hui, plus de 120 nationalités y résident. A Moudon, ce même mouvement a été suivi, dès 1970, par une forte arrivée de Turcs venus travailler à la fonderie.
POLITIQUE D'INTÉGRATION A l'instar de neuf autres communes vaudoises, les deux villes ont une structure qui tente de resserrer les liens au sein de la population. En 2001, la Commission d'intégration Suisse-Etrangers (CISE) voit le jour à Renens. D'émanation politique, cette structure extraparlementaire mène, entre autres, de nombreuses actions d'information et de sensibilisation. En ce moment, la ville recrute un délégué à l'intégration ( 24 heures d'hier) et a plus que doublé son budget «intégration» . A Moudon, le Groupe Suisse-Etrangers (GSE) a été fondé en 2000, sur la base d'une initiative citoyenne. Au niveau des autorités, la coordination «intégration» est confiée au secrétaire communal.
ACTIVITÉS DÉVELOPPÉES Le GSE moudonnois participe à la quasi-totalité des événements de la commune. Il organise entre autres une Fête des enfants. L'un de ses grands succès? Une soirée kebab-fondue pour suivre le match Suisse-Turquie en novembre 2005. Du côté de Renens, la CISE se veut un relais entre les associations, la population et le monde politique. Elle édite, entre autres, un journal, organise des soirées d'information sur la naturalisation et décerne chaque année un mérite de l'intégration.
DES DÉMARCHES EFFICACES? Difficile de répondre. Renens, par exemple, ne s'est pas distinguée de la moyenne cantonale lors des dernières votations fédérales liées à l'asile et à la loi sur les étrangers. A Moudon, les votants ont même approuvé les deux textes avec une majorité supérieure de 10% à la moyenne cantonale. Mais à ces constats d'échecs qui ont suscité perplexité, s'opposent d'autres succès que les autorités mettent volontiers au bénéfice du travail réalisé sur le long terme autour de l'intégration. Côté sécurité, aucune tension significative entre Suisses et étrangers n'existe, ni à Renens ni à Moudon. Sur le plan des naturalisations, les deux communes se félicitent également du peu de dossiers recalés. «Il est presque impossible d'évaluer vraiment l'efficacité d'une politique d'intégration, explique l'ancien coordinateur cantonal en matière d'intégration, Christian Raetz. Ce n'est que sur le long terme qu'elle porte ses fruits.»
«Une politique d’intégration jamais remise en cause»
Interview de Marianne Huguennin
Depuis quand la question de l'intégration est-elle activement prise en charge par la Municipalité?
Renens a vécu un tournant politique avec l'arrivée de la majorité de gauche à la Municipalité, en 1996, et à la syndicature, deux ans plus tard. Auparavant, le fait qu'il y ait une forte population étrangère était vu, de façon implicite, comme quelque chose de négatif. Il n'y avait aucune volonté de favoriser l'intégration.
Comment s'est opéré ce changement?
Nous avons cherché à revendiquer et à valoriser notre identité multiculturelle. On a arrêté de considérer la forte proportion d'étrangers comme une tare, revendiquant au contraire clairement la multiculturalité de Renens comme une richesse. Cette population fait partie intégrante de la commune, au même titre que les ouvriers qui ont permis à Renens de devenir, avec l'industrialisation, la quatrième ville du canton. Quelque chose de très fort s'est donc opéré avec ce changement de concept au niveau du discours. La fête multiculturelle en 2000 puis la création de la CISE ont marqué symboliquement cette évolution. Depuis, cette nouvelle politique n'a jamais été remise en cause par la suite. Même par la droite lors des élections suivantes.
Est-ce à dire que la partie est définitivement gagnée?
Renens vote généralement à gauche sur toutes les questions sociales et l'UDC n'a jamais réussi à s'installer. Mais lors d'élections cantonales ou de votations fédérales, il subsiste quand même un vote à tendance xénophobe, trop important à mon avis. Ça montre qu'il y a toujours du travail à faire.
«Une taille idéale qui favorise vraiment l’intégration»
Interview de Gilbert Gubler, syndic de Moudon.
Quelle est la situation générale à Moudon?
Je me félicite d'être à la tête d'une communauté avec une telle proportion d'étrangers et si peu de problèmes. C'est la preuve que les problèmes sont affrontés.
Quelles en sont les raisons?
Tout d'abord l'énorme travail réalisé par notre Groupe Suisse-étrangers, que nous soutenons. J'ai l'habitude de dire que grâce à leurs activités, il y a plein de problèmes dont on ignore même l'existence. Leur indépendance par rapport à la Commune évite également des tensions, puisque les partis ne peuvent pas s'en mêler. Le financement d'un organe officiel devrait apparaître au budget, et pourrait donc être discuté; ce qui susciterait inévitablement des tensions.
La taille de Moudon joue-t-elle un rôle?
Oui, Moudon est suffisamment petite pour que tout le monde se connaisse, ce qui favorise le contact et donc l'intégration. Mais la ville est également suffisamment grande pour absorber les étrangers et éviter qu'on puisse les dénombrer.
Le slogan «Moudon cité de bon accueil» est donc une réalité?
La venue de 180 personnes au centre Fareas a suscité des craintes: nous craignions qu'on nous colle encore cette image de ville qui accueille ceux dont on ne veut pas. Mais finalement, les choses se passent plutôt bien, comme le prouvent nos programmes d'occupation des requérants qui fonctionnent depuis une année et seront reconduits.
La question des moyens pour favoriser l'intégration des étrangers agite le pays. De son côté, le Grand Conseil vaudois va bientôt plancher sur la question. Sur le terrain, certaines communes sont déjà très actives: Renens et Moudon justement, avec respectivement 54,8 et 39,7% d'étrangers, sont parmi les villes les plus investies. Chacune, avec ses moyens, tente de favoriser les liens entre les communautés qui composent sa population. Succès garanti?
LA POPULATION (infographie) Partout, l'immigration s'est faite par vagues successives. Dès les années cinquante, c'est une main-d'œuvre italienne, puis espagnole, qui a permis à Renens de se développer. Aujourd'hui, plus de 120 nationalités y résident. A Moudon, ce même mouvement a été suivi, dès 1970, par une forte arrivée de Turcs venus travailler à la fonderie.
POLITIQUE D'INTÉGRATION A l'instar de neuf autres communes vaudoises, les deux villes ont une structure qui tente de resserrer les liens au sein de la population. En 2001, la Commission d'intégration Suisse-Etrangers (CISE) voit le jour à Renens. D'émanation politique, cette structure extraparlementaire mène, entre autres, de nombreuses actions d'information et de sensibilisation. En ce moment, la ville recrute un délégué à l'intégration ( 24 heures d'hier) et a plus que doublé son budget «intégration» . A Moudon, le Groupe Suisse-Etrangers (GSE) a été fondé en 2000, sur la base d'une initiative citoyenne. Au niveau des autorités, la coordination «intégration» est confiée au secrétaire communal.
ACTIVITÉS DÉVELOPPÉES Le GSE moudonnois participe à la quasi-totalité des événements de la commune. Il organise entre autres une Fête des enfants. L'un de ses grands succès? Une soirée kebab-fondue pour suivre le match Suisse-Turquie en novembre 2005. Du côté de Renens, la CISE se veut un relais entre les associations, la population et le monde politique. Elle édite, entre autres, un journal, organise des soirées d'information sur la naturalisation et décerne chaque année un mérite de l'intégration.
DES DÉMARCHES EFFICACES? Difficile de répondre. Renens, par exemple, ne s'est pas distinguée de la moyenne cantonale lors des dernières votations fédérales liées à l'asile et à la loi sur les étrangers. A Moudon, les votants ont même approuvé les deux textes avec une majorité supérieure de 10% à la moyenne cantonale. Mais à ces constats d'échecs qui ont suscité perplexité, s'opposent d'autres succès que les autorités mettent volontiers au bénéfice du travail réalisé sur le long terme autour de l'intégration. Côté sécurité, aucune tension significative entre Suisses et étrangers n'existe, ni à Renens ni à Moudon. Sur le plan des naturalisations, les deux communes se félicitent également du peu de dossiers recalés. «Il est presque impossible d'évaluer vraiment l'efficacité d'une politique d'intégration, explique l'ancien coordinateur cantonal en matière d'intégration, Christian Raetz. Ce n'est que sur le long terme qu'elle porte ses fruits.»
«Une politique d’intégration jamais remise en cause»
Interview de Marianne Huguennin
Depuis quand la question de l'intégration est-elle activement prise en charge par la Municipalité?
Renens a vécu un tournant politique avec l'arrivée de la majorité de gauche à la Municipalité, en 1996, et à la syndicature, deux ans plus tard. Auparavant, le fait qu'il y ait une forte population étrangère était vu, de façon implicite, comme quelque chose de négatif. Il n'y avait aucune volonté de favoriser l'intégration.
Comment s'est opéré ce changement?
Nous avons cherché à revendiquer et à valoriser notre identité multiculturelle. On a arrêté de considérer la forte proportion d'étrangers comme une tare, revendiquant au contraire clairement la multiculturalité de Renens comme une richesse. Cette population fait partie intégrante de la commune, au même titre que les ouvriers qui ont permis à Renens de devenir, avec l'industrialisation, la quatrième ville du canton. Quelque chose de très fort s'est donc opéré avec ce changement de concept au niveau du discours. La fête multiculturelle en 2000 puis la création de la CISE ont marqué symboliquement cette évolution. Depuis, cette nouvelle politique n'a jamais été remise en cause par la suite. Même par la droite lors des élections suivantes.
Est-ce à dire que la partie est définitivement gagnée?
Renens vote généralement à gauche sur toutes les questions sociales et l'UDC n'a jamais réussi à s'installer. Mais lors d'élections cantonales ou de votations fédérales, il subsiste quand même un vote à tendance xénophobe, trop important à mon avis. Ça montre qu'il y a toujours du travail à faire.
«Une taille idéale qui favorise vraiment l’intégration»
Interview de Gilbert Gubler, syndic de Moudon.
Quelle est la situation générale à Moudon?
Je me félicite d'être à la tête d'une communauté avec une telle proportion d'étrangers et si peu de problèmes. C'est la preuve que les problèmes sont affrontés.
Quelles en sont les raisons?
Tout d'abord l'énorme travail réalisé par notre Groupe Suisse-étrangers, que nous soutenons. J'ai l'habitude de dire que grâce à leurs activités, il y a plein de problèmes dont on ignore même l'existence. Leur indépendance par rapport à la Commune évite également des tensions, puisque les partis ne peuvent pas s'en mêler. Le financement d'un organe officiel devrait apparaître au budget, et pourrait donc être discuté; ce qui susciterait inévitablement des tensions.
La taille de Moudon joue-t-elle un rôle?
Oui, Moudon est suffisamment petite pour que tout le monde se connaisse, ce qui favorise le contact et donc l'intégration. Mais la ville est également suffisamment grande pour absorber les étrangers et éviter qu'on puisse les dénombrer.
Le slogan «Moudon cité de bon accueil» est donc une réalité?
La venue de 180 personnes au centre Fareas a suscité des craintes: nous craignions qu'on nous colle encore cette image de ville qui accueille ceux dont on ne veut pas. Mais finalement, les choses se passent plutôt bien, comme le prouvent nos programmes d'occupation des requérants qui fonctionnent depuis une année et seront reconduits.
La Hollande va régulariser 30.000 déboutés du droit d'asile ?
Après la chute de la ministre Rita Verdonk, (la Blocher hollandaise) le pays est sur le point d'effectuer un virage à 180 degré dans sa politique d'asile.
Virage �gauche aux Pays-Bas
Virage �gauche aux Pays-Bas
L'asile dans le canton de Vaud à la TSR
Voir cette séquence de près de 10 minutes qui établissent un état de la situation dans le canton
le dossier du Journal des régions de 19heures
le dossier du Journal des régions de 19heures
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mardi 6 février 2007
L'étranger, éternel fauteur de troubles�
Lire l'article de Mario Togni dans le Courrier L'étranger, éternel fauteur de troubles�
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lundi 5 février 2007
Police et racisme
Ecoutez l'émission Forum
Un policier pas comme les autres, vient de sortir un nouvel ouvrage intitulé "Présumé non coupable, des flics contre le racisme", aux Editions St Augustin. Yves-Patrick Delachaux est policier, mais également formateur en éthique et droits de l'homme dans la police genevoise. Et il est confronté aux policiers de terrain, qui doivent se débrouiller seuls avec leur conscience quand ils choisissent de contrôler une personne plutôt qu'une autre. Pour lui, les policiers ne sont pas racistes, mais désabusés. Interview d'Yves-Patrick Delachaux
Un policier pas comme les autres, vient de sortir un nouvel ouvrage intitulé "Présumé non coupable, des flics contre le racisme", aux Editions St Augustin. Yves-Patrick Delachaux est policier, mais également formateur en éthique et droits de l'homme dans la police genevoise. Et il est confronté aux policiers de terrain, qui doivent se débrouiller seuls avec leur conscience quand ils choisissent de contrôler une personne plutôt qu'une autre. Pour lui, les policiers ne sont pas racistes, mais désabusés. Interview d'Yves-Patrick Delachaux
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samedi 3 février 2007
Blocher relance la polémique
Lire l'article du Matin Le Matin - Blocher relance la polémique
Pour rendre la Suisse moins attractive et éviter les abus, le ministre UDC veut museler les requérants. Une proposition qui irrite une partie du monde politique
Pour rendre la Suisse moins attractive et éviter les abus, le ministre UDC veut museler les requérants. Une proposition qui irrite une partie du monde politique
Réaction de l'OSAR aux dernières manoeuvres de Blocher
Lire le communiqué de l'OSAR
Lors de sa conférence de presse d’aujourd’hui, le Conseiller fédéral Blocher a une fois de plus tenté de dramatiser la situation que connaît le domaine de l’asile. C’est la Commission suisse de recours en matière d’asile (CRA) qui en a fait les frais. Il semble très désagréable à notre ministre de la justice qu’un tribunal corrige des décisions de son office des migrations et accorde protection à celles et ceux qui en ont besoin. L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) critique le fait que de la propagande électorale soit fait sur le dos de personnes persécutées.
Environ 74% demandes d’asile traitées durant l’année 2006 ont abouti à l’octroi d’une protection de la Suisse (l’asile dans 19,4% des cas, une admission provisoire dans 54,5%). Il ne saurait donc être question d’une situation d’abus – pourtant si souvent dépeinte durant la campagne de votations sur la révision de la loi sur l’asile. Mais le thème de l’asile doit manifestement continuer à servir des fins électoralistes. C’est la seule explication qu’on peut trouver à l’assaut frontal entrepris contre la CRA par le ministre de la justice. Conformément à son devoir, l’instance de recours en matière d’asile (désormais remplacée par le nouveau Tribunal administratif fédéral) a corrigé durant l’année passée des décisions mal fondées de l’Office fédéral des migrations et ainsi assuré le respect du droit.
Lors de sa conférence de presse d’aujourd’hui, le Conseiller fédéral Blocher a une fois de plus tenté de dramatiser la situation que connaît le domaine de l’asile. C’est la Commission suisse de recours en matière d’asile (CRA) qui en a fait les frais. Il semble très désagréable à notre ministre de la justice qu’un tribunal corrige des décisions de son office des migrations et accorde protection à celles et ceux qui en ont besoin. L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) critique le fait que de la propagande électorale soit fait sur le dos de personnes persécutées.
Environ 74% demandes d’asile traitées durant l’année 2006 ont abouti à l’octroi d’une protection de la Suisse (l’asile dans 19,4% des cas, une admission provisoire dans 54,5%). Il ne saurait donc être question d’une situation d’abus – pourtant si souvent dépeinte durant la campagne de votations sur la révision de la loi sur l’asile. Mais le thème de l’asile doit manifestement continuer à servir des fins électoralistes. C’est la seule explication qu’on peut trouver à l’assaut frontal entrepris contre la CRA par le ministre de la justice. Conformément à son devoir, l’instance de recours en matière d’asile (désormais remplacée par le nouveau Tribunal administratif fédéral) a corrigé durant l’année passée des décisions mal fondées de l’Office fédéral des migrations et ainsi assuré le respect du droit.
Asile: un bilan fragile
Lire l'édito de Raymond Gremaud dans le Journal du Jura
Pas besoin de commentaires! Le bilan de Christoph Blocher en matière d'asile parle de lui-même. En 2003, on comptait plus de 21 000 nouvelles demandes d'asile. En 2006, leur nombre a diminué de moitié. En 2003, on comptait quelque 64 500 personnes dans le processus d'asile. Il y en a 20 000 de moins. En 2003, plus de 17 000 personnes devaient quitter le territoire. Elles sont moins de 8000. Même succès en matière de recherche d'identité. De 10 800 en 2003, le chiffre est réduit de moitié en 2006. Particulièrement réjouissant enfin, le taux de décisions positives passe de 6,7% seulement en 2003 à 19,5% en 2006. Cela signifie qu'il y a de moins en moins d'«abus» au sens de la loi sur l'asile.
Ce bilan est néanmoins fragile. Christoph Blocher en est conscient. Depuis que la Commission de recours en matière d'asile (CRA), aujourd'hui intégrée au Tribunal administratif fédéral, a reconnu l'objection de conscience comme motif d'asile, les demandes des Erythréens ont connu une progression vertigineuse: de 159 en 2005 à 1201 en 2006. On sent le ministre de la justice préoccupé par cette évolution. Elle est susceptible de remettre en cause son bilan, et par là même de ternir l'image que veut se donner l'UDC dans cet épineux domaine. Du coup, il sort ses griffes, et pas seulement en direction des objecteurs et déserteurs de l'Erythrée!
On comprend les requérants d'asile. En quête d'un avenir plus humain, ils utilisent les failles des Etats. Dès lors, quiconque baisse la garde est menacé d'un afflux de demandes d'asile. Cette situation explique le soin mis par Christoph Blocher à rechercher les points faibles à y remédier. Dans son collimateur, les mariages par procuration (susceptibles de favoriser les mariages blancs, les mariages forcés et la traite des femmes), la non-reconnaissance des décisions rendues par un Etat de l'UE, les manifs exercées par les requérants en Suisse en vue de créer une situation dangereuse pour eux et d'éviter ainsi leur renvoi. Sans doute Christoph Blocher met-il à sa tâche assez de zèle pour éblouir les électeurs de l'UDC. La présentation de son projet en juin prochain montrera la véritable pertinence de ses projets. En attendant, force est d'admettre qu'il met autant d'ardeur à concrétiser aussi, avec le soutien des cantons, des mesures d'intégration au pragmatisme prometteur. Seul un quart des réfugiés reconnus travaille. Sa volonté d'intégrer également les autres en améliorant leurs connaissances, notamment linguistiques, devrait être partagée. Mais seul l'avenir dira si les échéances électorales peuvent être propices aux projets constructifs.
Pas besoin de commentaires! Le bilan de Christoph Blocher en matière d'asile parle de lui-même. En 2003, on comptait plus de 21 000 nouvelles demandes d'asile. En 2006, leur nombre a diminué de moitié. En 2003, on comptait quelque 64 500 personnes dans le processus d'asile. Il y en a 20 000 de moins. En 2003, plus de 17 000 personnes devaient quitter le territoire. Elles sont moins de 8000. Même succès en matière de recherche d'identité. De 10 800 en 2003, le chiffre est réduit de moitié en 2006. Particulièrement réjouissant enfin, le taux de décisions positives passe de 6,7% seulement en 2003 à 19,5% en 2006. Cela signifie qu'il y a de moins en moins d'«abus» au sens de la loi sur l'asile.
Ce bilan est néanmoins fragile. Christoph Blocher en est conscient. Depuis que la Commission de recours en matière d'asile (CRA), aujourd'hui intégrée au Tribunal administratif fédéral, a reconnu l'objection de conscience comme motif d'asile, les demandes des Erythréens ont connu une progression vertigineuse: de 159 en 2005 à 1201 en 2006. On sent le ministre de la justice préoccupé par cette évolution. Elle est susceptible de remettre en cause son bilan, et par là même de ternir l'image que veut se donner l'UDC dans cet épineux domaine. Du coup, il sort ses griffes, et pas seulement en direction des objecteurs et déserteurs de l'Erythrée!
On comprend les requérants d'asile. En quête d'un avenir plus humain, ils utilisent les failles des Etats. Dès lors, quiconque baisse la garde est menacé d'un afflux de demandes d'asile. Cette situation explique le soin mis par Christoph Blocher à rechercher les points faibles à y remédier. Dans son collimateur, les mariages par procuration (susceptibles de favoriser les mariages blancs, les mariages forcés et la traite des femmes), la non-reconnaissance des décisions rendues par un Etat de l'UE, les manifs exercées par les requérants en Suisse en vue de créer une situation dangereuse pour eux et d'éviter ainsi leur renvoi. Sans doute Christoph Blocher met-il à sa tâche assez de zèle pour éblouir les électeurs de l'UDC. La présentation de son projet en juin prochain montrera la véritable pertinence de ses projets. En attendant, force est d'admettre qu'il met autant d'ardeur à concrétiser aussi, avec le soutien des cantons, des mesures d'intégration au pragmatisme prometteur. Seul un quart des réfugiés reconnus travaille. Sa volonté d'intégrer également les autres en améliorant leurs connaissances, notamment linguistiques, devrait être partagée. Mais seul l'avenir dira si les échéances électorales peuvent être propices aux projets constructifs.
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Christoph Blocher attaque les juges chargés de l’asile
Lire l'article de 24heures :
Christoph Blocher est-il réellement attaché à la séparation des pouvoirs, comme il l'affirme régulièrement? De plus en plus d'observateurs en doutent. Il s'était déjà immiscé dans les affaires du ministère public de la Confédération. Hier, il a remis ça en s'attaquant à un autre organe judiciaire: la Commission de recours en matière d'asile (CRA), qui depuis le début de cette année est intégrée au Tribunal administratif fédéral. Son discours est sans équivoque: la Suisse est confrontée à de nouveaux problèmes «fabriqués» par la CRA.
Erythréens dans le viseur
Une décision le fâche particulièrement: l'octroi du statut de réfugié aux déserteurs et objecteurs de conscience érythréens. Selon Christoph Blocher ce jugement, qui date pourtant déjà de décembre 2005, pousse de nombreux ressortissants de ce pays à venir en Suisse déposer une demande d'asile. D'autant que selon l'Office fédéral des migrations (ODM), les autres états européens seraient moins généreux. Autre reproche, la CRA a fixé des conditions beaucoup trop élevées pour renvoyer au Kosovo, en Serbie ou en Bosnie des requérants admis provisoirement. Le chef du Département fédéral de Justice et Police reproche aussi à la commission de recours de ne pas reconnaître une décision de refus de l'asile rendue en Allemagne.
Porte-parole de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés, Yann Golay se dit choqué: «Il semble très désagréable à notre ministre de la Justice qu'un tribunal corrige des décisions de son office des migrations et accorde protection à ceux qui en ont besoin.» Pour Yann Golay, la CRA ne fait qu'appliquer le droit.
Christoph Blocher rejette l'accusation de ne pas respecter la séparation des pouvoirs. Selon lui, rien ne l'empêche de critiquer les décisions de la CRA. Il dit aussi espérer que son rattachement au Tribunal administratif fédéral modifierait ses pratiques. La Commission de recours, elle, n'a pas souhaité s'exprimer sur les critiques du ministre de la Justice
«Propagande électorale»
Quatre mois seulement après l'acceptation par le peuple des nouvelles lois sur l'asile et les étrangers, le conseiller fédéral UDC et ses services annoncent déjà des durcissements supplémentaires. Ils veulent notamment limiter les activités politiques des exilés vivant en Suisses. Certains organiseraient des manifestations pour rendre «dangereux» leur retour dans leur pays et ainsi éviter un renvoi. Les mariages conclus à l'étranger par procuration devraient eux aussi être interdits. Eduard Gnesa, directeur de l'ODM, s'est encore exprimé sur l'intégration, en soulignant que seuls 25% des réfugiés travaillaient: «Si l'intégration est mauvaise cela engendre des coûts élevés.»
Toutes ces déclarations fâchent profondément l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés. Son porte-parole dénonce: «de la pure propagande électorale faite sur le dos des personnes persécutées.»
Christoph Blocher est-il réellement attaché à la séparation des pouvoirs, comme il l'affirme régulièrement? De plus en plus d'observateurs en doutent. Il s'était déjà immiscé dans les affaires du ministère public de la Confédération. Hier, il a remis ça en s'attaquant à un autre organe judiciaire: la Commission de recours en matière d'asile (CRA), qui depuis le début de cette année est intégrée au Tribunal administratif fédéral. Son discours est sans équivoque: la Suisse est confrontée à de nouveaux problèmes «fabriqués» par la CRA.
Erythréens dans le viseur
Une décision le fâche particulièrement: l'octroi du statut de réfugié aux déserteurs et objecteurs de conscience érythréens. Selon Christoph Blocher ce jugement, qui date pourtant déjà de décembre 2005, pousse de nombreux ressortissants de ce pays à venir en Suisse déposer une demande d'asile. D'autant que selon l'Office fédéral des migrations (ODM), les autres états européens seraient moins généreux. Autre reproche, la CRA a fixé des conditions beaucoup trop élevées pour renvoyer au Kosovo, en Serbie ou en Bosnie des requérants admis provisoirement. Le chef du Département fédéral de Justice et Police reproche aussi à la commission de recours de ne pas reconnaître une décision de refus de l'asile rendue en Allemagne.
Porte-parole de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés, Yann Golay se dit choqué: «Il semble très désagréable à notre ministre de la Justice qu'un tribunal corrige des décisions de son office des migrations et accorde protection à ceux qui en ont besoin.» Pour Yann Golay, la CRA ne fait qu'appliquer le droit.
Christoph Blocher rejette l'accusation de ne pas respecter la séparation des pouvoirs. Selon lui, rien ne l'empêche de critiquer les décisions de la CRA. Il dit aussi espérer que son rattachement au Tribunal administratif fédéral modifierait ses pratiques. La Commission de recours, elle, n'a pas souhaité s'exprimer sur les critiques du ministre de la Justice
«Propagande électorale»
Quatre mois seulement après l'acceptation par le peuple des nouvelles lois sur l'asile et les étrangers, le conseiller fédéral UDC et ses services annoncent déjà des durcissements supplémentaires. Ils veulent notamment limiter les activités politiques des exilés vivant en Suisses. Certains organiseraient des manifestations pour rendre «dangereux» leur retour dans leur pays et ainsi éviter un renvoi. Les mariages conclus à l'étranger par procuration devraient eux aussi être interdits. Eduard Gnesa, directeur de l'ODM, s'est encore exprimé sur l'intégration, en soulignant que seuls 25% des réfugiés travaillaient: «Si l'intégration est mauvaise cela engendre des coûts élevés.»
Toutes ces déclarations fâchent profondément l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés. Son porte-parole dénonce: «de la pure propagande électorale faite sur le dos des personnes persécutées.»
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Asile: Blocher veut plus de fermeté
Lire le dossier de Swissinfo swissinfo - Asile - Blocher
Le ministre de la Justice rend la Commission de recours en matière d'asile (CRA) responsable de divers problèmes en matière d'asile.
Sur le même sujet l'article du Temps
Ecoutez l'interview de Blocher sur Forum
Ecoutez les élucubrations de Yvan Perrin dans le débat avec Jacques-Simon Eggly dans le débat de forum
Le ministre de la Justice rend la Commission de recours en matière d'asile (CRA) responsable de divers problèmes en matière d'asile.
Sur le même sujet l'article du Temps
Ecoutez l'interview de Blocher sur Forum
Ecoutez les élucubrations de Yvan Perrin dans le débat avec Jacques-Simon Eggly dans le débat de forum
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vendredi 2 février 2007
Son permis en poche, layla peut enfin respirer
Lu dans 24heures
Explosion de joie «pudique » hier matin dans les locaux administratifs aiglons. Le syndic Frédéric Borloz a pu remettre à Layla Ait-Si-Ahmad un permis de séjour longtemps attendu et arrivé la veille par courrier. «C’est un sentiment de justice qui prévaut, exulte le syndic. L’issue est bonne et on en est tous heureux.» Séparée d’un mari alcoolique et dépressif, la bénéficiaire s’était vue privée de son permis en 2003 et vivait depuis sous la menace d’une expulsion ( 24 heures du 6 décembre 2006). Une pétition en faveur de la jeune Aiglonne d’adoption avait réuni l’an dernier 2800 signatures. Elle a été prise en compte à l’unanimité par le Grand Conseil en décembre, avant d’être transmise au Conseil d’Etat.
L’intéressée salue le geste de l’Office fédéral des Migrations avec un cri de victoire. «J’ai attendu sept mois cette réponse! C’est un grand soulagement, car l’attente est vraiment difficile.» Sa gratitude va à la population d’Aigle, à ses autorités et aux élus du canton: «Sans un soutien aussi large et actif, je ne serais sans doute pas allée au bout de ce combat», confie-t-elle.
Explosion de joie «pudique » hier matin dans les locaux administratifs aiglons. Le syndic Frédéric Borloz a pu remettre à Layla Ait-Si-Ahmad un permis de séjour longtemps attendu et arrivé la veille par courrier. «C’est un sentiment de justice qui prévaut, exulte le syndic. L’issue est bonne et on en est tous heureux.» Séparée d’un mari alcoolique et dépressif, la bénéficiaire s’était vue privée de son permis en 2003 et vivait depuis sous la menace d’une expulsion ( 24 heures du 6 décembre 2006). Une pétition en faveur de la jeune Aiglonne d’adoption avait réuni l’an dernier 2800 signatures. Elle a été prise en compte à l’unanimité par le Grand Conseil en décembre, avant d’être transmise au Conseil d’Etat.
L’intéressée salue le geste de l’Office fédéral des Migrations avec un cri de victoire. «J’ai attendu sept mois cette réponse! C’est un grand soulagement, car l’attente est vraiment difficile.» Sa gratitude va à la population d’Aigle, à ses autorités et aux élus du canton: «Sans un soutien aussi large et actif, je ne serais sans doute pas allée au bout de ce combat», confie-t-elle.
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FAREAS devient EVAM
Lu dans 24heures
L’établissement cantonal qui succédera le 1er janvier 2008 à la Fondation vaudois d’accueil pour les requérants d’asile (Fareas) s’appellera l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (Evam).
La loi sur l’aide aux requérants d’asile prévoit en effet qu’un établissement cantonal prenne le relais de la fondation de droit privé pour assurer la mission d’accueil des requérants
L’établissement cantonal qui succédera le 1er janvier 2008 à la Fondation vaudois d’accueil pour les requérants d’asile (Fareas) s’appellera l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (Evam).
La loi sur l’aide aux requérants d’asile prévoit en effet qu’un établissement cantonal prenne le relais de la fondation de droit privé pour assurer la mission d’accueil des requérants
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Immigration clandestine: des policiers français accusent la Suisse de laxisme
Lire dans le Temps, l'article de Sylvain Besson Le Temps - Suisse
CRIME ORGANISE. Les membres d'un réseau chinois qui faisait passer des immigrés clandestins par Zurich viennent d'être jugés en France. Les autorités suisses ont refusé de coopérer à l'enquête.
CRIME ORGANISE. Les membres d'un réseau chinois qui faisait passer des immigrés clandestins par Zurich viennent d'être jugés en France. Les autorités suisses ont refusé de coopérer à l'enquête.
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Les caricatures de Mahomet, une provocation gratuite�
Libe revient sur cette affaire qui avait défrayé la chronique il y a un an Les caricatures de Mahomet, une provocation gratuite�
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Rome assouplit sa loi sur l'immigration
Lire dans le Figaro Rome assouplit sa loi sur l'immigration
Le gouvernement Prodi veut remanier les dispositions votées sous Berlusconi pour réguler les flux migratoires. Les permis de court séjour devraient disparaître.
Le gouvernement Prodi veut remanier les dispositions votées sous Berlusconi pour réguler les flux migratoires. Les permis de court séjour devraient disparaître.
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Nous t'avons choisi un mari !
Lire la présentation de la prochaine émission de Temps Présent Nous t'avons choisi un mari !
Les mariages arrangés, voir forcés, existent aussi en Suisse. Dans plusieurs cultures, quand vient l'heure de se marier, c'est à papa et maman qu'il appartient de dénicher le partenaire idéal. En cas de refus du choix parental, le jeune encourt la rupture avec sa famille, voir la violence. A travers les témoignages d'Arton, Mayuraji, Léonora ou encore Sheriban, Temps Présent a voulu comprendre pourquoi cette tradition reste vivace en Suisse.
Les mariages arrangés, voir forcés, existent aussi en Suisse. Dans plusieurs cultures, quand vient l'heure de se marier, c'est à papa et maman qu'il appartient de dénicher le partenaire idéal. En cas de refus du choix parental, le jeune encourt la rupture avec sa famille, voir la violence. A travers les témoignages d'Arton, Mayuraji, Léonora ou encore Sheriban, Temps Présent a voulu comprendre pourquoi cette tradition reste vivace en Suisse.
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