jeudi 13 mai 2010

La Turquie, terre d’asile des intellectuels iraniens

Ils s'appellent Javad Moghimi,  Ali Nazimi ou  Negin A. Ils sont photographe, écrivain ou sociologue et se sont réfugiés en Turquie pour fuir le régime iranien. Portrait de cette immigration intellectuelle et politique qui contraste avec celle de pays comme le Bangladesh ou l'Afghanistan. Les histoires divergent mais les difficultés restent les mêmes.

La majorité des réfugiés intellectuels, dont le nombre ne cesse d’augmenter en Turquie, est iranienne. Ils sont en Turquie pour des raisons plutôt politiques et ont un titre de séjour temporaire. Ils attirent l’attention avec leur courtoisie et leur tenue vestimentaire relativement élégante. Si leur aspect extérieur les distingue des autres groupes de réfugiés, les difficultés qu’ils rencontrent sont les mêmes. Un matin ensoleillé d’Ankara, alors que la capitale s’est livrée au printemps, le silence de la  place de Kizilay est rompu par les slogans des ouvriers de TEKEL.

Il n'était pas très difficile de repérer dans la foule Javad Moghimi, le photojournaliste avec lequel j’avais rendez-vous pour une interview. Tandis que les gens fatigués lisent leurs journaux assis sur les bancs, il n’y a que lui qui regarde avec curiosité l’endroit d’où viennent les slogans. Il n’y a que lui qui prête l’oreille à ce que disent les ouvriers de TEKEL. Nous marchons vers les rues agitées d’où viennent les slogans. Javad prend des photos entre les manifestants. Plus il appuie sur le déclencheur, plus il est heureux. Mais nous nous disons que nous ferions mieux de partir avant qu’il n’y ait plus personne car il peut y avoir une intervention au gaz à tout moment. Tout ce que Javad attend de la vie, c’est de pouvoir exercer librement son métier de photojournaliste. C’est un réfugié politique qui a été obligé de quitter son pays et qui s’est réfugié en Turquie dans ce but.

Lire la suite de cet article trouvé sur le site Zaman France et signé Selahattin Sevi

Allemagne: centre de rétention en flammes

Deux Marocains en attente d'être expulsés d'Allemagne ont été grièvement blessés dans l'incendie d'un centre de rétention à la prison de Mannheim, a indiqué la police jeudi. L'incendie s'est déclenché mercredi soir dans un container d'habitation, où étaient hébergés quelque 40 demandeurs d'asile en attente de refoulement, selon un communiqué de la police de l'Etat régional du Bade-Wurtemberg. Avant l'arrivée des secours et de la police, le personnel du centre de rétention avait déjà sorti les deux blessés graves, âgés de 31 et 33 ans, et évacué tous les autres demandeurs d'asile.

Europe 1