jeudi 9 mars 2006

Chronique du racisme ordinaire

Lu dans le courrier des lecteurs de 24heures
Lausanne, le 8 février: chronique d’un racisme ordinaire. Je suis assis dans un trolley. A Saint-François, trois contrôleurs bloquent la porte.
L’un d’eux monte et se dirige directement vers un jeune homme noir assis dans le fond du bus. Ce dernier montre son titre de transport en demandant pourquoi il est le seul à être contrôlé.
Je sors mon abonnement et le présente au contrôleur qui ne le regarde pas. Je lui lance: «Le contrôle s’effectue en fonction de la couleur!» L’homme me répond: «Je ne vous parle pas, Monsieur!» Je lui rétorque: «Eh bien moi je vous parle, Monsieur!» Il rejoint ses collègues en me jetant un regard haineux... Le jeune homme noir me remercie... Voilà. On en est là!

Gilles Poulou, Lausanne

L'aide d'urgence coûte toujours plus cher aux cantons

Lire la dépêche de l'agence AP

Situation des "523"

Le député radical, Serge Melly a officiellement posé la question de l'état du dossier des 523 réfugiés. En attendant une réponse qui devrait tomber la semaine prochaine, les renvois sont toujours suspendus.
Voir la séquence du journal de 19h. avec l'interview de Serge Melly

Le point sur la situation par Christophe Sierro dans le Journal de 19h.

La droite veut débattre sur l'affaire des caricatures de Mahomet

Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps -payant

Commentaires : Le PRD et encore plus l'UDC commencent à emboucher les trompettes de la xénophobies anti-musulmane. Les amalgames sont appellés à la rescousse, ainsi l'UDC associe la proportion croissante des religions étrangères avec les attentats du 11 septembre. Le PRD veut une politique ferme à l'égard des voiles dans les écoles ou de la mixité des cours de natation. Mais, est-il bien raisonnable de jeter aux oubliettes la paix confessionnelle qui règne en Suisse pour lancer le même type de campagnes qui font florès en Hollande ou au Danemark...

Rapport de monitoring sur les décisions de non-entrée en matière durant le 3ème trimestre 2005

Lire le communiqué de la confédération

Les requérants évacués mardi du HCR témoignent

Lire l'article d'Yvan Papaux dans Le courrier


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GenèveASILE - Choqués par l'accueil reçu aux HCR, les demandeurs d'asile déboutés font part de leur version des évènements.

Hier en fin de journée, sept des neuf Ethiopiens qui ont manifesté mardi dans les locaux du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR, lire notre édition d'hier) ont été relâchés par la police. Ils ont souhaité témoigner de leur action, leur version des faits différant sensiblement du discours tenu hier par la porte-parole du HCR, Marie-Hélène Verney. S'ils reconnaissent le côté désespéré de leur action et leur refus de quitter d'eux-mêmes le bâtiment, ils nient catégoriquement en avoir bloqué l'accès. De plus, on ne leur aurait pas non plus proposé de revoir leurs dossiers, comme l'a affirmé le HCR. Hier, ce dernier persistait dans ses affirmations par la voix d'Alexander Beck, membre du service de liaison pour la Suisse et le Liechtenstein.
«Nous sommes choqués, on pensait trouver un refuge ici, un dernier recours contre le refus de la Suisse de nous accorder l'asile, nous ne pensions pas que la police allait intervenir à l'intérieur du HCR.» Meseret Haile, présidente du groupe de soutien aux réfugiés éthiopiens, assure la traduction des propos des sept jeunes gens encore abasourdis par leur interpellation. «Nous sommes venus remettre une lettre à l'attention du HCR après avoir épuisé toutes les autres voies de recours, notre action était pacifique.»
La situation politique du pays est jugée préoccupante, ses autorités refusant par ailleurs les retours forcés. Un rapport d'Amnesty International atteste également d'une dégradation depuis mai 2005. L'organisation se dit «convaincue que les demandeurs d'asile refoulés sont menacés d'être victimes de graves violations des droits de l'homme». En dépit de cela, Berne n'octroie pas de permis de séjour aux ressortissants éthiopiens.

Un café théologique sur les requérants d'asile

Lire l'article du Quotidien La Côte