mercredi 5 mars 2008

L'actualité de l'asile vaudois dans le Courrier

Une initiative contre les «naturalisations massives»

Le parti de la liberté veut placer plus haut la barre dans le domaine des naturalisations.

Légende photo: Le parti de la liberté veut placer plus haut la barre dans le domaine des naturalisations. (swissinfo)

Sur le même sujet

Le parti de la liberté a lancé une initiative populaire intitulée «Stop aux naturalisations massives». Il estime en effet que les droits liés à la citoyenneté ne sont pas des droits humains.

Dénonçant de nombreux abus, les auteurs de l'initiative exigent des critères plus restrictifs pour les candidats désireux d'obtenir un passeport rouge à croix blanche.

Pour lancer la récolte de signatures, le parti de la liberté (ex-parti des automobilistes) écrit mardi sur son site internet que «le Tribunal fédéral et les cercles de gauche veulent réduire la naturalisation à un simple acte administratif. Or il s'agit en réalité d'un acte politique».

Citant les villes de Bâle et de Bienne en exemples, le parti de la liberté affirme en outre que «les citoyens naturalisés élus dans les parlements défendent exclusivement les intérêts des ressortissants de leur pays d'origine».

Enfin, les auteurs de l'initiative estiment qu'«à cause de la forte influence des cultures étrangères», l'identité helvétique risquerait d'être mise en péril.



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Les roms sont aussi des citoyens européens

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Adrian Cioroianu: «Les Roms ont été discriminés pendant des décennies, sous le régime communiste.»Photo: Eddy Mottaz
ENTRETIEN. Pour le ministre roumain des Affaires étrangères, Adrian Cioroianu, le problème des Roms concerne aussi l'Europe.

D.S. Miéville
Mercredi 5 mars 2008


Adrian Cioroianu, ministre roumain, était mardi de passage à Genève. Il a précisé à l'intention du Temps la position de son pays à propos de la libre circulation des personnes et du problème des Roms.

Journée cantonale des bénévoles


Mesures des autorités pour ramener le calme à Vallorbe




Le nombre de requérants d'asile à Vallorbe (VD) sera réduit de 20% dès le mois d'avril, passant ainsi de 220 à 180. Un accord a été signé mardi entre la commune, le canton de Vaud et l'Office fédéral des migrations. Ces mesures sont destinées à améliorer la cohabitation entre la population et les requérants d'asile du centre régional d'enregistrement et de procédure. De plus, un "effort sensible" sera fait pour occuper les résidents "de manière adéquate", bien qu'ils ne puissent pas travailler. Des voix ont tonné contre les rassemblements fréquents à la gare, qui créent un sentiment d'insécurité. (SWISS TXT)

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Racisme et antiracisme dans la bande dessinée


Alter Egaux

Racisme et antiracisme dans la bande dessinée

Une exposition du Bureau lausannois pour l’intégration des immigrés et de la Bibliothèque Municipale de Lausanne

Première présentation : Forum de l’Hôtel de Ville de Lausanne, du 20 au 29 mars 2008

Vernissage : mercredi 19 mars 2008 à 18h

But de l’exposition

ALTER EGAUX a pour but de montrer comment le racisme et l’imagerie de l’autre se sont exprimés dans la bande dessinée à travers le monde et le temps. Puisant dans le fonds de la Bibliothèque Municipale de Lausanne, la plus riche collection de BD en prêt public d’Europe, elle retrace les origines historiques, parfois anciennes, des imageries négatives et réductrices qui concernent diverses communautés. Elle montre aussi l’émergence de discours critiques face aux discriminations raciales et de visions positives, généreuses, de la diversité des peuples et des cultures.

Contenu et scénographie

L’exposition présente, sur 75 affiches au format mondial, plus de 160 extraits de récits en images signés Baru, Bilal, Boudjellal, Bourgeon, Chappatte, Crumb, Eisner, Gotlib, Hergé, Jacobs, Jano, Jijé, Kubert, Montellier, Muñoz, Pahé, Pratt, Sacco, Satrapi, Sfar, Spiegelman, Tezuka, Tronchet, Zep, etc.

Des grands noms, des classiques du 9e art, comme l’inévitable Hergé, mais aussi des auteurs moins connus, pas forcément issus des écoles franco-belges ou américaines : l’Iranienne Satrapi, le Gabonais Pahé, le Syrien Sattouf, le Serbe Zograf, l’Ivoirienne Marguerite Abouet, etc.

ALTER EGAUX est structurée en sept « quartiers chauds » habités par des Noirs, des Juifs, des Jaunes, des Musulmans, des Balkaniques, des Palestiniens, des Suisses et… des Martiens. A la fois pédagogique et humoristique, l’exposition aborde une multitude de thèmes délicats (statut des femmes, traite des noirs, conversions forcées…) et de situations tragiques (Shoah, guerres d’Algérie et des Balkans, conflit israélo-palestinien…) en s’efforçant de montrer l’extrême diversité de points de vue des acteurs concernés. ALTER EGAUX met particulièrement en évidence le phénomène récent des reportages-BD dans des zones de conflits, illustré par des auteurs comme Chappatte et Joe Sacco.

Riche en images, l’exposition a également une bande son grâce à un Juke-box des musiques protestataires du 20e siècle. Elle est enrichie de divers éléments de décor en 3 dimensions, dont une statue de « Titeuf nègre », réalisée avec l’accord du dessinateur Zep et de son éditeur.

Générique

Créée à l’initiative du Bureau lausannois pour l’intégration des immigrés, ALTER EGAUX est une exposition de : Roger Gaillard (commissaire), Cuno Affolter (expert BD), Laurent Roniger (graphiste). Elle a bénéficié des compétences de nombreux collaborateurs du Bureau lausannois pour l’intégration des immigrés, de la Bibliothèque Municipale et de l’Atelier des maquettes de la Ville de Lausanne.

Soutiens

L’exposition est soutenue par : la Ville de Lausanne, le Service fédéral de lutte contre le racisme, la Loterie Romande, Migros Pourcent culturel, la LICRA, les communautés religieuses vaudoises (Eglise catholique, Eglise réformée, Communauté israélite de Lausanne, Union vaudoise des associations musulmanes) ainsi que l’UBS.

Pour tout renseignement :

Association Alter Egaux

p.a. Bureau lausannois d’intégration des immigrés (BLI)

Place de la Louve 1, 1003 Lausanne

021 315 72 45 | bli@lausanne.ch

Ceci est fait en notre nom…

Lisez cette réflexion de Jacques Poget sur les nouvelles lois sur l'asile et les étrangers dans 24heures...


A
cceptée par 68% des Suisses (55% des Vau­dois), la nouvelle loi sur l’asile déploie tous ses effets de­puis le 1er janvier de cette an­née. Dans la discrétion, mais ici et là des gens se posent des questions*. Et des réponses viennent. Lénifiantes de la part de l’Etat, plus inquiétantes de la part des organisations d’aide aux migrants.
Ainsi, la situation est tendue à Vallorbe. La présence à la gare de nombreux requérants, oisifs évidemment (il leur est interdit de travailler), exaspère une par­tie de la population. C’est com­préhensible, mais malheureuse­ment explicable.
Le centre de tri, rebaptisé «d’enregistrement et de procé­dure » (CEP), héberge deux fois plus de personnes qu’aupara­vant. Les clichés sur la «villégia­ture » sont à revoir: 270 mi­grants de tous âges et ethnies, en dortoirs logeant jusqu’à 16 personnes, les enfants - non scolarisés - dans les dortoirs des femmes, couples et familles sé­parés. Horaires de sortie stricts, fouille au retour, et pour tout achat, présentation du ticket de caisse. Denrées alimentaires in­terdites dans les chambres, agendas, téléphones et ordina­teurs portables saisis à l’arrivée. Or ces conditions proches de la détention, administrées avec l’appoint de Securitas par ORS Service AG, entreprise spé­cialisée dans l’encadrement des requérants d’asile, sont impo­sées beaucoup plus longtemps. Alors que les requérants étaient répartis dans les cantons pour la durée de la procédure d’admis­sion ou de rejet, ils sont au­jourd’hui assignés à Vallorbe jusqu’au bout. Il est plus facile de les renvoyer sans faire de bruit. Mais les familles finale­ment admises arrivent dans les cantons en mauvais état.
Les premières heures sont cruciales, puisque les requérants sans passeport ou carte d’iden­tité (acte de naissance ou permis de conduire ne comptent plus) ont 48 heures pour présenter ces papiers, sous peine de non-en­trée en matière (donc de renvoi automatique). Les conditions pour une entrée en matière sont durcies; les «indices de persécu­tion » ne suffisent plus, il faut que la qualité de réfugié soit «rendue vraisemblable ou dé­montrée ». Mais il n’y a au cen­tre ni fax ni accès à internet, et deux téléphones (pour 270 per­sonnes). L’accès à l’assistance juridique et sociale proposée par les organisations de solidarité est ainsi restreint.
L’aide sociale étant supprimée pour les requérants déboutés, ils n’ont plus droit qu’à l’aide d’ur­gence et à un logement collectif. Rigueur adoucie toutefois en cas de «vulnérabilité»: on se sou­vient qu’à la veille de Noël les médecins de la Policlinique de Lausanne disaient dans ces co­lonnes leur vive préoccupation de devoir évaluer la résistance ou la fragilité de requérants, dont le sort dépendait de cette décision médicale.
Tout cela est fait au nom de tous les citoyens suisses, quoi qu’ils aient voté en septembre 2006. Cela exige une vigilance particulière. Par respect des droits humains; et parce qu’il ne sera pas possible de dire, plus tard: «Je ne savais pas!»

* Le Conseil de service communautaire de l’Eglise protestante (Haute-Broye), organise une table ronde sur l’application des nouvelles lois, ce soir à 20 h 30 à la Fondation L’Estrée, à Ropraz. A 17 h, «Témoignages de terre et d’exil».