lundi 7 juin 2010

Eveline Widmer-Schlumpf rencontre la famille Selimi

Les défenseurs de la famille kosovare Selimi ont rencontré la ministre de la justice Eveline Widmer-Schlumpf à Berne. Soutenue par de nombreux politiciens, cette famille s'est vue notifier son départ de la Suisse pour le 5 juillet.

"J'espère que nous avons été entendus", a déclaré Luc Barthassat (PDC/GE), membre du comité de soutien de la famille, sur les ondes de la RSR. Selon le conseiller national, Eveline Widmer-Schlumpf "était très à l'écoute" et à promis d'étudier le dossier.

A l'heure des questions au National, la conseillère fédérale a rappelé que l'ODM n'avait pas plus la compétence de régler ce dossier, après les jugements du tribunal administratif fédéral.

L'Office fédéral des migrations (ODM) refuse de considérer la famille Selimi comme un cas de rigueur de l'asile. Deux jugements du TAF ont confirmé la décision de l'ODM de ne pas donner d'autorisation de séjour à la famille, malgré la demande du canton de Genève. L'ODM reproche à Musa Selimi d'avoir fait venir sa famille clandestinement en 2005, après le refus de l'ODM.

Un recours a été déposé par l'avocat de la famille Yves Rausis, auprès de la Commission cantonale de recours en matière administrative (CCRA). Il a un effet suspensif, selon Me Rausis. La décision de la CCRA ne devrait pas être connue avant six à douze mois.

Eveline Widmer-Schlumpf a également défendu le directeur de l'ODM Alard du Bois-Reymond, dont les propos sur les Nigérians ont suscité la polémique. En 2009, le Nigéria a été le principal pays d'origine des demandeurs d'asile en Suisse, a-t-elle souligné au Conseil national.

Alard du Bois-Reymond a été sous le feu de la critique des milieux proches des demandeurs d'asile pour avoir affirmé, dans une interview parue en avril, que 99,5% des requérants nigérians utilisent la filière de l'asile pour s'adonner à des activités illégales en Suisse, comme le trafic de drogue.

ATS

Les titres de séjour pour étrangers aussi munis de données biométriques

Les titres de séjour pour étrangers seront aussi munis de données biométriques. Après le National, le Conseil des Etats a donné son feu vert. Comme pour les nouveaux passeports suisses, les informations seront enregistrées et conservées dans une banque de données.

Ce développement de l'acquis de Schengen a été adopté par 31 voix contre 2. Il s'agit d'uniformiser les titres de séjour des étrangers, qui devront à l'avenir être munis d'une puce contenant une photo et deux empreintes digitales numériques du titulaire, a expliqué Alain Berset (PS/FR) au nom de la commission.

Ces données seront conservées dans une banque de données pendant cinq ans, afin notamment de permettre aux personnes concernées de renouveler ou prolonger leur permis sans nouvelle saisie. Cette révision de la loi, destinée à combattre l'immigration illégale, doit entrer en vigueur
d'ici le 20 mai 2011.

ATS

Sur le site du Parlement :
http://www.parlament.ch/f/Suche/Pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20090085