Après un comité bourgeois, Pro Familia recommande également de voter non à la révision des lois fédérales sur les étrangers et sur l'asile. Aux yeux de l'association, le durcissement aurait de graves répercussions sur la vie des familles d'origine étrangère. Invité : Denis Muller, professeur d'éthique.
Ecoutez l'intervention de Denis Muller, professeur d'éthique à l'UNIL
vendredi 14 juillet 2006
Pays d'émigration et d'immigration: même combat
Lire l'article d'Etienne Dubuis dans le Temps
Comment intégrer au mieux les populations d'origine étrangère? Une conférence pour y répondre à Genève.
Comment intégrer au mieux les populations d'origine étrangère? Une conférence pour y répondre à Genève.
Pourquoi Markus Rauh, ex-président de Swisscom, s'engage contre la loi sur l'asile
Lire l'article du Temps par Valérie de Graffenried
Markus Rauh est à la tête d'un comité bourgeois contre la révision, avec le président du Parti libéral Claude Ruey. Fort de 95 personnalités de droite, le comité a dénoncé jeudi les «absurdités» de la loi et ses «vaines promesses».
Markus Rauh est à la tête d'un comité bourgeois contre la révision, avec le président du Parti libéral Claude Ruey. Fort de 95 personnalités de droite, le comité a dénoncé jeudi les «absurdités» de la loi et ses «vaines promesses».
Un comité bourgeois recommande de voter deux fois non
Lire la dépêche de l'ATS sur Bluewin Infos
Un comité bourgeois s'est constitué contre les lois sur l'asile et les étrangers qui sont soumises à votation populaire le 24 septembre. Ces lois sont nuisibles, inutiles et portent atteinte à notre Etat de droit, estime le comité.
Sur le même sujet lire le dossier de Swissinfo
Ecoutez l'intervention de Jean-Pierre Hocké et Léonard Bender dans l'émission Forum
Pays d'émigration et d'immigration: même combat
Interview de Michele Klein Solomon par Etienne Dubuis dans Le Temps - société
IDENTITE. Comment intégrer au mieux les populations d'origine étrangère? Une conférence pour y répondre à Genève.
L'intégration des immigrés représente l'un des principaux défis auxquels doit répondre aujourd'hui un nombre croissant de gouvernements tout autour du monde. Un défi d'autant plus difficile à relever qu'il prend continuellement de nouvelles formes. Pour faire avancer la réflexion à ce sujet, l'Organisation mondiale pour les migrations (OIM) a invité un large spectre d'intervenants à partager idées et expériences mercredi et jeudi à Genève. Interview de sa directrice du Département de politique et recherche en matière migratoire, Michele Klein Solomon.
IDENTITE. Comment intégrer au mieux les populations d'origine étrangère? Une conférence pour y répondre à Genève.
L'intégration des immigrés représente l'un des principaux défis auxquels doit répondre aujourd'hui un nombre croissant de gouvernements tout autour du monde. Un défi d'autant plus difficile à relever qu'il prend continuellement de nouvelles formes. Pour faire avancer la réflexion à ce sujet, l'Organisation mondiale pour les migrations (OIM) a invité un large spectre d'intervenants à partager idées et expériences mercredi et jeudi à Genève. Interview de sa directrice du Département de politique et recherche en matière migratoire, Michele Klein Solomon.
A Vallorbe, les pro-asile sont priés de passer leur chemin
La tournée du Comité vaudois 2 x NON aux lois «contre» l’asile et les étrangers n’est pas la bienvenue à Vallorbe. La Municipalité craint les débordements
Lire l'article de Martine Clerc de 24 Heures
Le 1er septembre prochain, après la Vallée de Joux et avant Sainte-Croix, la caravane du Comité vaudois 2 x NON au durcissement des lois sur l’asile et les étrangers aurait dû s’arrêter à Vallorbe. Aurait dû? La Municipalité, craignant des débordements, lui a demandé de renoncer à son étape, provoquant l’incompréhension et la colère des opposants aux lois. «Il s’agit de pressions inadmissibles, dénonce Jean Michel Dolivo, représentant du comité.
La Municipalité doit nous permettre d’exercer nos droits constitutionnels, notamment la liberté d’expression, et favoriser un débat démocratique.» Et cela, quelle que soit son opinion sur les lois fédérales soumise au peuple le 24 septembre, ajoute-t-il.
L’opposant aux deux lois fustige les menaces larvées truffant le courrier de la Municipalité de la cité du fer: «On nous laisse entendre que notre venue susciterait des actions violentes à notre égard, et que les autorités laisseraient faire.» Ambiance.
Vallorbe, «cas particulier»
Indigné, le comité l’a fait savoir aux autorités vallorbières, envoyant dans la foulée une lettre au Conseil d’Etat pour lui demander d’intervenir. Réponse tout en nuances de Laurent Francfort, syndic de Vallorbe: «Nous n’interdisons pas au comité de venir. Il s’agit plutôt d’une suggestion…» Le syndic se défend de vouloir bafouer les droits constitutionnels, expliquant qu’il ne pourrait pas refuser officiellement la demande de manifestation du comité. «Qu’ils viennent! Mais ils en assumeront les conséquences.» Et de citer les probables débordements de ses concitoyens favorables au durcissement du droit d’asile. Et de rappeler le «cas particulier» qu’est Vallorbe. Ces dernières années, la présence dans la commune du Centre d’enregistrement de requérants a suscité de lourdes tensions avec la population. En 2004, le Conseil communal avait même réclamé en vain sa fermeture.
«Depuis, nous avons tout entrepris pour apaiser la situation, notamment en limitant le nombre de requérants au centre, explique le syndic. Dans ce cadre, la venue de la caravane pourra être comprise par certains comme une provocation.» En 2002, les Vallorbiers avaient accepté à quelque 60% l’initiative UDC «Contre les abus en matière d’asile», rejetée de justesse par le peuple suisse.
Regards rivés sur Bex
La peur dictera-t-elle aussi les décisions de la quinzaine d’autres localités traversées par la tournée? «Nos regards inquiets se tournent vers Bex», lâche Jean Michel Dolivo. La commune chablaisienne, accueillant un important centre Fareas, a été, fin juin, le théâtre d’une violente bagarre entre un patron de bar et des requérants. Pourtant, la caravane passera. «L’UDC ou les pro-asile peuvent venir. C’est le jeu démocratique », assure le syndic Michel Flückiger. Les autorités d’Yverdon, de Payerne ou encore de Moudon accueilleront les proasile. Mais ne se prononceront pas officiellement en faveur du rejet des deux lois.
Favorable au double non, le conseiller national libéral Claude Ruey est catégorique: les autorités de Vallorbe doivent prendre toutes les mesures possibles pour garantir l’exercice des droits démocratiques, «sous réserve qu’il y ait un réel risque de danger, ce dont je doute.» Quant au Conseil d’Etat vaudois, pressé par le Comité 2 x NON d’intervenir auprès de la Municipalité vallorbière, il n’a pas encore pris connaissance du courrier envoyé mercredi.
MARTINE CLERC
La Municipalité doit nous permettre d’exercer nos droits constitutionnels, notamment la liberté d’expression, et favoriser un débat démocratique.» Et cela, quelle que soit son opinion sur les lois fédérales soumise au peuple le 24 septembre, ajoute-t-il.
L’opposant aux deux lois fustige les menaces larvées truffant le courrier de la Municipalité de la cité du fer: «On nous laisse entendre que notre venue susciterait des actions violentes à notre égard, et que les autorités laisseraient faire.» Ambiance.
Vallorbe, «cas particulier»
Indigné, le comité l’a fait savoir aux autorités vallorbières, envoyant dans la foulée une lettre au Conseil d’Etat pour lui demander d’intervenir. Réponse tout en nuances de Laurent Francfort, syndic de Vallorbe: «Nous n’interdisons pas au comité de venir. Il s’agit plutôt d’une suggestion…» Le syndic se défend de vouloir bafouer les droits constitutionnels, expliquant qu’il ne pourrait pas refuser officiellement la demande de manifestation du comité. «Qu’ils viennent! Mais ils en assumeront les conséquences.» Et de citer les probables débordements de ses concitoyens favorables au durcissement du droit d’asile. Et de rappeler le «cas particulier» qu’est Vallorbe. Ces dernières années, la présence dans la commune du Centre d’enregistrement de requérants a suscité de lourdes tensions avec la population. En 2004, le Conseil communal avait même réclamé en vain sa fermeture.
«Depuis, nous avons tout entrepris pour apaiser la situation, notamment en limitant le nombre de requérants au centre, explique le syndic. Dans ce cadre, la venue de la caravane pourra être comprise par certains comme une provocation.» En 2002, les Vallorbiers avaient accepté à quelque 60% l’initiative UDC «Contre les abus en matière d’asile», rejetée de justesse par le peuple suisse.
Regards rivés sur Bex
La peur dictera-t-elle aussi les décisions de la quinzaine d’autres localités traversées par la tournée? «Nos regards inquiets se tournent vers Bex», lâche Jean Michel Dolivo. La commune chablaisienne, accueillant un important centre Fareas, a été, fin juin, le théâtre d’une violente bagarre entre un patron de bar et des requérants. Pourtant, la caravane passera. «L’UDC ou les pro-asile peuvent venir. C’est le jeu démocratique », assure le syndic Michel Flückiger. Les autorités d’Yverdon, de Payerne ou encore de Moudon accueilleront les proasile. Mais ne se prononceront pas officiellement en faveur du rejet des deux lois.
Favorable au double non, le conseiller national libéral Claude Ruey est catégorique: les autorités de Vallorbe doivent prendre toutes les mesures possibles pour garantir l’exercice des droits démocratiques, «sous réserve qu’il y ait un réel risque de danger, ce dont je doute.» Quant au Conseil d’Etat vaudois, pressé par le Comité 2 x NON d’intervenir auprès de la Municipalité vallorbière, il n’a pas encore pris connaissance du courrier envoyé mercredi.
MARTINE CLERC
Sur le même sujet: "Du rififi à Vallorbe", dans le Matin, par Yan Pauchard et l'interview du syndic de Vallorbe, Laurent Francfort, dans l'émission Forum du 13 juillet.
Vallorbe, tout à l’ouest du débat d’idées
Lire l'éditorial de Thierry Meyer dans 24 Heures
POLÉMIQUE
Le syndic conseille aux opposants aux lois sur l’asile et les étrangers de passer leur chemin.
Décidément, la campagne autour des lois sur l’asile et sur les étrangers démarre dans un climat de tension propice aux dérapages. Sans doute inévitables, ils n’en sont pas moins regrettables, car ils contribueront à renforcer le caractère émotionnel d’un enjeu sérieux et grave, qui ne se résume pas à un affrontement manichéen.
L’affaire de Vallorbe est anodine?
Voire. De quoi s’agit-il? D’un côté, les opposants aux lois, rodés au militantisme, pros de la communication, ont en toute connaissance de cause inscrit au programme de leur tournée une commune notoirement déchirée et traumatisée par la présence d’un centre d’enregistrement de requérants d’asile.
Le faux pas des édiles vallorbiers leur offre sur un plateau un écho du meilleur effet. Leur lettre de protestation transpire la joie du chasseur trophée en main.
Car en face, la Municipalité de la Cité du Fer donne à l’art de se tirer une balle dans le pied un relief inédit. Croyant sans doute poursuivre son oeuvre en faveur de la paix des ménages, se gargarisant de «l’analyse des risques» tout en ignorant celui, politique, de passer pour un adversaire de la liberté d’expression, le syndic de Vallorbe a perdu la hauteur qu’implique sa fonction. Le voici désormais en shérif de bourgade, sous-entendant que le lynchage est promis à la cohorte de gauchistes qui a le toupet de venir défiler sous ses fenêtres.
L’asile, l’immigration, le débat d’idées méritent mieux que ce Far West à la vaudoise.
THIERRY MEYER
Inscription à :
Articles (Atom)