lundi 19 novembre 2007

Pour en savoir plus sur les Roms

Bien sûr vous pouvez browser à travers la catégorie roms de ce blog, mais une autre option c'est d'aller consulter le bon travail de DMOZ

Le fait divers fait recette

Lire ce compte rendu de Didier Estoppey d'une table ronde qui s'est tenue à Lausanne

Le "plan Rom" du DFJP

La question rom préoccupe Christoph Blocher. Selon nos informations, le patron du Département de justice et police aurait demandé à l’Office fédéral des migrations (ODM), qui relève de son dicastère, de plancher sur le problème. Le but, selon cette source, serait que Berne soit prête à agir si la Suisse devait connaître une vague d’immigration de l’ampleur de celle qu’a connue l’Italie.

Du côté du Département fédéral de justice et police (DFJP), le porte-parole Livio Zanolari confirme que l’«ODM est en train d’analyser la situation des Roms. Surtout les questions spécifiques à la Suisse, et à Genève, mais également sur le plan international. Dans un second temps, l’ODM formulera des propositions, comme le veut la pratique.»

A noter que depuis la tempête politique déclenchée dans la Péninsule, suite à l’agression d’une Romaine par un présumé tsigane le 30 octobre, le DFJP poursuit le contact avec les autorités italiennes sur ce point. Notamment via le centre de coopération policière italo-suisse de Chiasso.

Le «plan Rom» du DFJP se doit-il de renforcer l’appareil législatif existant? Pour l’heure, Livio Zanolari rappelle que «la législation suisse offre déjà une bonne base pour agir». Notamment via la loi fédérale sur les étrangers, en vigueur dès janvier, qui stipule que tout étranger doit disposer des moyens nécessaires à son séjour. En outre, les Roms ne peuvent séjourner que trois mois en Suisse, avec un visa de touriste. Enfin, ils ne sont pas soumis à la libre-circulation des personnes. Cela pourrait changer dès le moment où le pays l’étendrait à la Roumanie et à la Bulgarie. Actuellement, des discussions sont en cours.

Valentine Zubler, Berne, dans la Tribune de Genève

L'intégration en dansant la salsa

La Fête tropicale, qui a chauffé les foyers de Beausobre, samedi, a permis aux communautés suisse et étrangères de se rencontrer. Un article de Madeleine Schürch dans 24 Heures.


Les danses latinos ont permis aux communautés
étrangères et suisse de se mêler sur la piste aux
étoiles de Beausobre, samedi, lors de la grande fête
organisée par la Commission Suisses-Etrangers de Morges.
Janine Jousson

C'est désormais un rendez-vous très couru. Depuis sept ans, la grande Fête tropicale organisée par la Commission Suisses-Etrangers de Morges attire des centaines de personnes dans un grand melting-pot culturel. Si les rythmes de la fête et les amuse-bouches sont latinos, on y vient en famille, qu'on soit originaire des Balkans, d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique du Sud.

Festoyer, ça détend!
Président de la commission, le municipal Yves Paccaud accueillait les participants à l'entrée des foyers de Beausobre. «Pour avoir résidé moi-même plusieurs années en Espagne et à Londres, je sais ce que c'est que d'être expatrié.» C'est sa volonté de redynamiser cette commission Suisses-Etrangers, fondée en 1981 déjà, qui a conduit son comité de 22 membres à mettre sur pied une grande fête annuelle, en plus d'autres manifestations qu'elle organise, comme le 1er Août ou la Grande Table.
Pour les 25 ans de la commission consultative, l'an dernier, plus de 800 personnes s'étaient pressées à la fête. Samedi soir, alors que les plus âgés papotaient aux tables disposées sur les côtés, la salle de danse était bondée.
Le regard en coin, un vétéran avait les pieds qui le démangeaient. Giuseppe Cossetto, un Italien de 73 ans, n'a pas de passeport suisse, même s'il vit ici depuis cinquante-six ans. Parmi les fondateurs de la commission, il a vu cette chambre, formée à l'origine essentiellement d'Italiens, d'Espagnols et de Portugais, devenir toujours plus multiculturelle et toujours plus suisse. En effet, pas mal de ses membres étrangers, comme le Kosovar Lokaj Isuf, venu en Suisse il y a vingt-deux ans, sont aujourd'hui naturalisés.
Alors qu'un groupe de danse terminait sa démonstration de flamenco moderne, des ados s'essayaient aux premiers pas de la salsa, du mérengué ou du tango. Aux stands, on dégustait cocktails exotiques et spécialités argentines ou chiliennes, entre deux rasades de Salvagnin ou d'Henniez, en attendant l'arrivée des couche-tard, qui allaient faire monter la température de la salle.
«Notre but est d'éviter le communautarisme, que les Suisse découvrent les étrangers qui vivent chez eux, mais aussi que les différentes nationalités se rencontrent et apprennent à coexister», précisait Yves Paccaud. Une communauté d'esprit que ne contrediront pas cette belle Haïtienne et cette Argentine qui se retrouvaient dehors dans le froid pour pester dans un seul élan contre la récente interdiction de fumer à l'intérieur!