Des personnalités viennent soutenir des sans-papiers en grève
PARIS, 6 jan 2010 | Grande première dans la lutte des sans-papiers en grève depuis mi-octobre pour obtenir leur régularisation: des personnalités du cinéma, de la télévision et de la chanson dont Josiane Balasko, Antoine de Caunes et Cali ont partagé mercredi à Paris une galette de solidarité avec eux.
AFP | 06.01.2010 | 20:05
Grande première dans la lutte des sans-papiers en grève depuis mi-octobre pour obtenir leur régularisation: des personnalités du cinéma, de la télévision et de la chanson dont Josiane Balasko, Antoine de Caunes et Cali ont partagé mercredi à Paris une galette de solidarité avec eux.
L'actrice Juliette Binoche s'est interrogée: "qui sommes-nous, nous Français, pour vous faire vivre un tel calvaire?" avant d'espérer "que le gouvernement prendra les mesures pour arrêter de vous faire vivre cette indignité".
Au milieu d'un millier de sans-papiers, très majoritairement africains, rassemblés dans les locaux exigus du Fonds d'assurance formation des salariés de l'artisanat et du BTP qu'ils occupent dans le VIe arrondissement de Paris, les vedettes ont témoigné au micro de leur solidarité pour cette lutte soutenue par onze associations et syndicats, dont la CGT qui coordonne le mouvement.
Les prises de parole des personnalités alternaient avec les témoignages de sans-papiers, comme Konaté Kandioura, un de leurs porte-parole qui les a remerciées par ces mots: "votre présence nous soutient vachement et nous donne du courage et de l'énergie, car on ne sait pas quel jour on finira la grève".
Pour l'acteur Charles Berling, "on n'est pas dans le cliché auquel on voudrait souvent nous faire croire: que les sans-papiers sont des profiteurs et des voleurs de la société".
"On parle aujourd'hui de débat sur l'identité nationale, nous on vient ici pour lancer le vrai débat: ne pas dénier aux travailleurs d'avoir leur droits. C'est quelque chose de fondamental dans notre République", a-t-il ajouté.
Grace, une Africaine travaillant dans l'aide à domicile, a décrit son quotidien: "on a le code de l'appartement de nos patrons, les clefs et parfois le code de la carte bleue pour faire les courses, on élève les enfants de ceux qui n'ont pas le temps de le faire, mais on a une étiquette qui s'appelle +sans-papiers+, un épée de Damoclès, la menace du commissariat, du centre de rétention, de l'avion de l'expulsion".
Et Josiane Balasko a martelé: "il faut donner des papiers à des gens qui travaillent qui ont des fiches de salaires, paient des impôts mais n'ont droit à rien ce qui est insupportable".
Chaque prise de parole était suivie du slogan de la lutte des sans-papiers depuis près de trois mois: "on travaille ici, on vit ici, on veut rester ici! régularisation!".
Le chanteur Cali a remercié les journalistes présents, au nom de tous les sans-papiers: "le gouvernement musèle tous les médias et vous empêche de relayer cette cause là. Nous avons besoin de vous".
Depuis le 12 octobre 2009, quelque 6.000 sans-papiers, majoritairement Africains, occupent des chantiers et des entreprises d'interim pour appuyer leur revendication.
Pour Francine Blanche, secrétaire confédérale de la CGT, "on est dans un sujet de travail, et pas dans un problème de flux migratoires, il s'agit de salariés sans droits plutôt que de salariés sans papiers".
Les sans-papiers exigent une nouvelle circulaire avec des critères "améliorés, simplifiés, appliqués dans l'ensemble du territoire".
Dans la salle, on notait aussi la présence de Laurent Cantet, Yvan Attal, Guy Bedos, Laurent Baffie, Philippe Lioret ainsi que le président PS de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, accompagné d'Anne Hidalgo, maire-adjointe de Paris et tête de liste socialiste dans la capitale pour les régionales.
Environ trois cents travailleurs sans papiers occupent, depuis 7 heures, lundi 2 novembre, les préfabriqués situés sur le chantier de la tour Axa, dans le quartier d'affaires de la Défense (à l'ouest de Paris), pour demander leur régularisation.
Cette occupation s'inscrit dans la grève lancée le 13 octobre, qui rassemble désormais quatre mille six cents travailleurs sans papiers, qui occupent une quarantaine de sites, essentiellement en Ile-de-France (entreprises d'intérim, de nettoyage, chantiers, restaurants, etc.), selon le coordinateur CGT Raymond Chauvot.
Il souligne que la mobilisation est bien plus importante que lors du mouvement de 2008, "où il y avait six cents à sept cents travailleurs grévistes au plus fort du mouvement, en juin". Et justifie ces nouvelles actions par le fait que les avancées obtenues l'an dernier, notamment pour les régularisations "à froid" (sans grève) et les intérimaires, n'ont pas été mises en œuvre faute d'une directive claire.
Sur le site de la tour Axa, les occupants sont des travailleurs qui avaient quitté, mercredi, à la demande de la police, le siège de la Fédération nationale des travaux publics, à Paris, ainsi que des ouvriers du chantier travaillant pour l'entreprise Adec, spécialisée dans la démolition. "Il y a beaucoup de sans-papiers employés dans ce secteur dangereux. L'employeur ne déclare pas les éventuels accidents du travail, et il s'assure une main-d'œuvre totalement flexible", explique Raymond Chauvot.
LIBERATION.FR 02/11/2009 à 18h08
http://www.liberation.fr/societe/0101600821-travailleurs-sans-papiers-un-tour-a-la-defense-et-puis-s-en-va
Travailleurs sans papiers: un tour à la Défense et puis s'en va
Environ 350 travailleurs sans papiers ont occupé la tour First du quartier de la Défense, lundi 2 novembre. (Libération.fr)
La tension est palpable. Des policiers observent le chantier de l’extérieur, d’autres prient les journalites d’effectuer leurs interviews en dehors de la zone occupée par les travailleurs sans-papiers. Ces derniers sont près de 350, la plupart d’origine africaine, à occuper depuis ce lundi matin les préfabriqués du chantier de la tour First – rénovée par Bouygues Bâtiment –, dans le quartier de La Défense à Paris.
Encadrés par des délégués syndicaux de la CGT, ces sans-papiers qui travaillent dans le BTP prévoient d’aller de chantier en chantier jusqu’à ce qu’ils obtiennent une circulaire permettant leur régularisation. Mercredi dernier, ils étaient à la Fédération nationale des travaux publics, avant d’être évacués par les forces de l’ordre.
« Les choses se passent relativement sereinement, mais nous sommes face à une volonté de nous faire évacuer », déclarait Hervé Goix, dans la matinée, à Libération.fr. Le délégué CGT a ajouté que l’évacuation serait une « décision illégale étant donné que certains sans-papiers en grève sont des salariés du chantier ». Sans préciser leur nombre.
L’évacuation a bien eu lieu, à 15h30. Le chantier était vide à 17 heures. «Il y a une évacuation alors qu’il n’y a pas de décision de justice, mais simplement une réquisition de la préfecture », a déclaré à l’AFP Francis Bottalico, secrétaire général CGT de La Défense. L’évacuation se passait sans violence, a indiqué le cégétiste.
Cette occupation s’inscrit dans le mouvement national d’action lancé depuis le 13 octobre dans 34 départements, et sur de nombreux sites tels que les chantiers, restaurants ou les entreprises de nettoyage – des secteurs qui emploient de nombreux sans-papiers.
Déjà en 2008, la CGT avait lancé un mouvement de revendication de sans-papiers. Si l’organisation syndicale se considère effectivement comme un « outil à disposition des travailleurs sans-papiers pour obtenir des régularisations », selon Hervé Goix, « la différence avec 2008 est que d’autres syndicats et associations se sont joints au mouvement ». En Ile-de-France, ils sont actuellement plus de 4 200 travailleurs sans-papiers à s’être mis en grève, répartis sur une quarantaine de sites.
L’un d’entre eux, Slim, vit et travaille en France depuis sept ans. Après avoir fait de la démolition, ce Tunisien s'occupe aujourd’hui de rénovation intérieure. «On travaille au noir pour un sous-traitant mais, à part un chèque à la fin du mois, on n’a rien.» Sur son torse, il arbore fièrement un badge «On bosse ici, on vit ici, on reste ici».
http://www.liberation.fr/societe/0109599950-le-georges-occupe-par-des-sans-papiers
Le resto du Centre Pompidou occupé par des sans-papiers
MAL INIZAN«J'ai déjà un travail, je ne demande ni le chômage, ni le RMI, je veux juste pouvoir vivre comme tout le monde, avec des papiers», s'exclame Ousmane*, chef de quart mauritanien dans les cuisines du prestigieux Georges. Depuis une semaine, le restaurant branché du sixième étage du centre Pompidou est occupé par des travailleurs sans-papiers, qui demandent leur régularisation.
Derrière les tables finement dressées de la terrasse panoramique, la quarantaine de grévistes s'est installée sur les banquettes design du bar à cocktail du restaurant. Quelque cinquante mètres carrés qu'ils occupent jours et nuits depuis jeudi dernier, devant le regard désabusé des clients qui viennent toujours aussi nombreux pour déjeuner. «On a décidé d'occuper le Georges pour montrer que même derrière les décors des restaurants chics parisiens, ce sont aussi les sans-papiers qui tiennent les coulisses», explique Serge Sellier, secrétaire générale de la CGT du IVe arrondissement.
«Aucune égalité»
Un an après leur premier mouvement de grève en 2008, ils sont près de 4.000 travailleurs à avoir rejoint l'«Act II» de la grève des sans-papiers, lancé depuis deux semaines. Ils tiennent une cinquantaine de piquet de grève dans la région parisienne pour dénoncer l'arbitraire des décisions préfectorales et demander un examen «égalitaire» de leurs demandes de régularisation.
«10 ans que je suis là, 10 ans!», s'écrit Boubou, demi-chef de partie dans les cuisines du Georges. Fiches de paye et contrats à l'appui, tous ont déposé une demande de régularisation en préfecture. Cependant, malgré son CDI, Boubou attend une réponse depuis plus d'un an. En 2008, pourtant, lors de la première grève nationale des travailleurs sans-papiers, cinq de ses collègues ont été régularisés en à peine quelques mois. «Les critères sont différents selon les personnes, selon les préfectures. Peu importe les situations personnelles et les CDI : il n'y a aucune égalité», explique Modou, un Sénégalais d'une quarantaine d'années.
«On paye nos impôts»
«Ça fait des années qu'on travaille, qu'on cotise et qu'on paye des impôts», ajoute Sissoko, «mais on n'a toujours aucun droit». Mauritanien de 36 ans, il travaille dans un autre restaurant huppé de la capitale, dans le VIe arrondissement. Il y a quelques semaines, sa demande de titre de séjour a été rejetée sans aucune justification, malgré le soutien de son employeur et le CDI qu'il a signé il y a cinq ans.
Isolés dans leurs restaurants, les travailleurs sans papiers ont décidé de s'unir en occupant un même lieux. «Tous ensemble on peut faire la différence et faire pression sur le gouvernement», lâche, plein d'espoir Sissoko, employé d'un restaurant du Ve Arrondissement. Une présence de salariés extérieurs à l'entreprise est dénoncée par la direction du Georges. «Sur les quarantes grévistes qui occupent le restaurant, seulement quatre d'entre eux travaillent chez nous», proteste Anne-Victoire Magescas, directrice du restaurant. «On a envoyé les dossiers de nos salariés à la préfecture, on ne peut rien faire pour les autres», s'explique-t-elle, ajoutant, inquiète : «c'est important l'image d'un restaurant comme le nôtre, vous savez»
(*A la demande des grévistes, les prénoms ont été modifiés)
LIBERATION.FR 21/10/2009 à 12h49
http://www.liberation.fr/societe/0101598481-travailleurs-sans-papiers-la-greve-acte-ii
Travailleurs sans-papiers: la grève, «acte II»
18 mois après leur premier grand mouvement, plus de 3 000 travailleurs sans-papiers ont repris les piquets de grève pour dénoncer leurs conditions de travail et réclamer leur régularisation.
par MAEL INIZAN
«On veut sortir de l'ombre, ça ne peut plus continuer comme ça», lance Dèh Barou, «c'est pas une vie». Sans-papiers, il enchaîne les missions d'intérim dans l'industrie automobile et aligne les fiches de paye depuis son arrivée de Mauritanie, en 2001. «On est exploité, sous payé et on n'a aucun droit: si on ne dit pas "non" à un moment, rien ne changera jamais» lâche-t-il.
L'«Acte II» du «mouvement des travailleurs sans-papiers» a démarré la semaine dernière, avec quelques centaines de «clandestins». Huit jours plus tard, ils sont plus de 3 000 à tenir une quarantaine de piquets de grève à travers la capitale. «Et ça grossit chaque jour», lâche, plein d'espoir, Raymond Chauveau, délégué CGT qui coordonne le mouvement.
«On ira jusqu'au bout»
Dèh Barou occupe une agence intérim de la rue de Rome, dans le XIIIe arrondissement de Paris, avec 200 à 300 autres travailleurs sans-papiers. Derrière lui, une quarantaine d'entre eux, carte de gréviste à la main font la queue, pour pointer. Plus loin, d'autres prennent le thé par petits groupes. Dans le hall d'entrée, quelques lits de fortune ont été dressés sous l'escalier. Les grévistes se relaient jours et nuits pour tenir le piquet. «On est prêt à tenir et on ira jusqu'au bout», lâche X Macalou, un Malien d'une quarantaine d'années.
«Vétéran» des grèves de 2008, il a été bombardé organisateur. Un listing à la main, il dénonce les conditions de vie dans lesquelles sont maintenus les travailleurs sans-papiers. Après neuf ans d'expérience dans le bâtiment en France, il est toujours «moins payé qu'un manœuvre» et ne compte pas ses heures supplémentaires impayées.
«Si t'es pas content, on te dit d'aller voir ailleurs», explique-t-il. Pour lui, les employeurs comme les agences d'intérim profitent de leurs situations et ne sont pas dupes des faux papiers qu'ils présentent. «Ce sont des vraies-fausses cartes», ironise Mamadou Sognane, qui a commencé la grève le jour le son huitième anniversaire en France. «Personne cherche à savoir si elle est vraie pour cotiser et payer des impôts, mais elle est fausse parce qu'elle ne nous donne aucun droit», explique-t-il.
«Des tonnes de fiches de paye»
«Pour les agences d'intérim, les sans-papiers c'est tout bénef. Ça leur donne une main d'œuvre corvéable à merci et qui ne viendra pas se plaindre», renchérit Aberkhane Boukhalfa. Délégué CGT, chez Manpower, il fait le tour des piquets dans le quartier, pour «donner un coup de main». À quelques pas de là, dans le même arrondissement, trois autres agences de travail temporaire, un restaurant et les locaux d'une société de nettoyage ont également été investit.
En 2008, le mouvement de grève des travailleurs sans-papiers avait permis l'ouverture de 2 500 procédures de régularisation. Cependant pour Raymond Chauveau, le gouvernement n'a pas tenu ses promesses. «Il y a toujours des blocages dans les préfectures.Des milliers de travailleurs qui sont dans les clous voient leurs demandes rejetées», s'emporte-t-il, expliquant que la plupart des grévistes travaillent en France depuis des années et possèdent des «tonnes de fiches de paye».
Des nouveaux soutiens
«C'est finalement surtout une question sociale. On ne peut pas ignorer la situation de dizaines de milliers de travailleurs en France», ajoute-t-il. Pour lui, la répétition de 2008 a donné naissance à un mouvement beaucoup plus fort aujourd'hui. Plus nombreux, les sans-papiers osent sortir de l'ombre et bénéficient de multiples soutiens.
Cinq syndicats (CGT, CFDT, Solidaires, FSU, UNSA), cinq associations (Droits devants!, Ligue des droits de l'homme, Cimade, Femmes Egalité, Autremonde) et le Réseau éducation sans-frontières (RESF), ont rejoint le mouvement et s'unissent pour réclamer au gouvernement une circulaire fixant des «critères objectifs» à l'octroi d'un titre de séjour.
Un précieux sésame que Sognané Tidané a obtenu à l'issue des grève de 2008. Payé 3,80 € de l'heure pour des journées de plus de 10 heures pendant sept ans, il a reçu son titre de séjour d'un an renouvelable comme libération. «On redécouvre ce que c'est que de vivre normalement, de marcher tranquillement dans la rue et d'avoir des droits», raconte-t-il, le sourire aux lèvres. Il consacre aujourd'hui son temps libre à aider les grévistes: «Nous, on ne savait pas comment lutter, on fait maintenant bénéficier aux autres de notre expérience».
LIBERATION.FR 20/10/2009 à 07h34
http://www.liberation.fr/societe/0101598158-des-sans-papiers-evacues-d-un-centre-d-impot-de-vitry-sur-seine
Des sans-papiers évacués d'un centre d'impôt de Vitry-sur-Seine
70 salariés en situation irrégulière occupaient depuis lundi matin ce centre d'impôt pour demander leur régularisation. Ils ont été délogés en fin de soirée «avec violence» par les forces de l'ordre.
Les salariés sans-papiers qui occupaient depuis lundi matin un centre des impôts à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) pour demander leur régularisation en ont été évacués dans la soirée par les forces de l'ordre.
Les policiers sont intervenus vers 22h15 pour déloger "avec violence" les quelque 70 manifestants de l'hôtel des impôts, a indiqué Sylvie Lartaut, membre du collectif des sans-papiers de Vitry-sur-Seine à l'origine de cette occupation.
Selon elle, deux sans-papiers ont dû être pris en charge par les pompiers après l'intervention des forces de l'ordre, qu'elle a qualifiée de "très brutale".
Selon la préfecture du Val-de-Marne, trois personnes, incommodées par le gaz lacrymogène employé par les policiers, ont été évacuées par les pompiers.
L'intervention a donné lieu à une "bousculade" parce que les manifestants se sont opposés à leur évacuation, mais il n'y a "pas eu de coups échangés de part et d'autre", a assuré la préfecture.
Des négociations avaient auparavant été engagées avec les manifestants pour leur demander de quitter l'hôtel des impôts à sa fermeture, à 16h00. La préfecture a proposé de recevoir une délégation mardi pour examiner les dossiers des sans-papiers, selon les mêmes sources.
Les manifestants, salariés dans les secteurs du nettoyage, du bâtiment ou de la restauration ou, pour quelques-uns, au chômage, avaient envahi lundi matin l'hôtel des impôts.
Leur action s'inscrivait, selon Mme Lartaut, dans le mouvement de grève des salariés en situation irrégulière entamé le 12 octobre à Paris à l'initiative de plusieurs syndicats (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa) et associations (Cimade, Ligue des Droits de l'homme, RESF...) pour réclamer une régularisation égale pour tous.