vendredi 8 mai 2009

Bernard Soguel fermement opposé à la loi sur l'asile


BERNARD SOGUEL
BERNARD SOGUEL Le chef du département de l'économie considère restrictives et répressives les mesures proposées par le Conseil fédéral. (Archives - David Marchon)

Le conseil d'Etat neuchâtelois s'oppose fermement aux modifications prévues sur la loi sur l'asile et sur la loi fédérale sur les étrangers. Le conseiller d'Etat Bernard Soguel a exprimé ce matin, la position du Conseil d'Etat face à un durcissement de la procédure d'asile, lors d'une conférence de presse.

Le chef de l'économie considère les mesures proposées par le Conseil fédéral restrictives et répressives . Selon le Conseil d'Etat, elles ne constituent pas la réponse adéquat à l'augmentation du nombre de dépôts de demandes d'asile que connaît actuellement la Suisse.

«Les problèmes que la Suisse rencontre actuellement dans le domaine de l'asile sont en réalité les conséquences de la politique fédérale menée ces dernières années. Le durcissement de la loi ne va pas réduire l'attractivité de la Suisse», précise un communiqué de la chancellerie d'Etat.


Le Conseil d'Etat s'oppose également aux modifications de la loi fédérale sur les étrangers proposées par le contre-projet. Il ne considère pas nécessaire une révision de la loi, pour l'instant. Il note que la vraie problématique réside dans les difficultés de procéder à l'exécution des renvois de Suisse

Une brochure contre la discrimination raciale à l'entrée des bars

les retours forcés depuis l'Italie vers la Libye

Le HCR préoccupé par les retours forcés depuis l'Italie vers la Libye

Un employé du HCR discute avec des boat people sur une plage de l'île de Lampedusa. (2007)

7 mai 2009 – Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a exprimé sa vive préoccupation jeudi concernant le sort de quelque 230 personnes secourues en mer mercredi par des vedettes italiennes de patrouille maritime dans la région de recherche et de sauvetage relevant de la compétence des autorités maltaises et renvoyées en Libye sans une évaluation appropriée de leurs éventuels besoins de protection.

Le sauvetage est survenu à une distance d'environ 35 miles nautiques au sud-est de l'île de Lampedusa, toutefois à l'intérieur de la zone de recherche et de sauvetage relevant de la compétence des autorités maltaises, a précisé le HCR dans un communiqué.

Le renvoi en Libye s'est fait suite à une journée de discussions tendues entre les autorités maltaises et italiennes concernant l'attribution de la responsabilité du sauvetage et du débarquement des personnes en détresse qui se trouvaient à bord des trois bateaux. Bien que se trouvant plus près de Lampedusa, les navires croisaient dans la zone de recherche et de sauvetage relevant de la compétence des autorités maltaises.

Alors qu'aucune information n'est disponible sur les nationalités des personnes qui se trouvaient à bord des vedettes, il est probable que, parmi elles, se trouvaient des personnes ayant besoin d'une protection internationale. En 2008, environ 75% des personnes arrivées par la mer en Italie ont déposé une demande d'asile et 50% d'entre elles se sont vu octroyer le statut de réfugié ou une protection pour d'autres raisons humanitaires.

« J'appelle les autorités italiennes et maltaises à continuer d'assurer que les personnes secourues en mer et ayant besoin de protection internationale bénéficient d'un accès sans entrave au territoire et aux procédures d'asile », a indiqué le Haut Commissaire António Guterres.

Cet incident marque un revirement significatif dans les politiques jusqu'alors appliquées par le gouvernement italien et c'est un motif de très sérieuse inquiétude. Le HCR regrette vivement le manque de transparence qui a entouré cet événement.

« Nous travaillons étroitement avec les autorités italiennes à Lampedusa et ailleurs pour garantir que les personnes fuyant la guerre et les persécutions soient protégées dans le respect de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, adoptée à Genève », a ajouté Laurens Jolles, le délégué du HCR à Rome. « Il est d'une importance fondamentale que le principe du droit international sur le non-refoulement continue à être pleinement respecté. »

De plus, la Libye n'est pas signataire de la Convention des Nations Unies de 1951 relative au statut des réfugiés et ce pays ne dispose pas d'un système national d'asile opérationnel. Le HCR lance un appel pressant aux autorités italiennes pour qu'elles réexaminent leur décision et qu'elles veillent à ne pas mettre en œuvre de telles mesures à l'avenir.


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