lundi 12 juin 2006

Recherche dans le blog asile



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Rappellez vous donc que l'URL de ce blog asile est http://cscps-10.blogspot.com et vous pourrez facilement retrouver ce qui vous intéresse parmis les 1500 articles répertoriés dans ce blog en cliquant sur cet outil de recherche: http://search.blogger.com/

Des fêtes interculturelles dans le canton


À MORGES Les danses des Indiens ont fasciné les badauds. Ceux-ci ont ainsi été nombreux à s’arrêter pour assister à ces démonstrations./Photo ALAIN ROUÈCHE

Lire l'article de Anetka Muhlemann dans 24 heures...

Deux fêtes interculturelles ont eu lieu dimanche. L’occasion de découvrir et de partager les traditions des communautés étrangères.




Pour la troisième année consécutive, la CCSE (Commission consultative Suisses-Etrangers) de Morges a mis sur pied, dimanche, sa fête interculturelle. Sur la «Grande Table» dressée sur les 300 mètres de la Grand-Rue, une quarantaine de stands y ont offert des spécialités traditionnelles de leur pays d'origine. Le public avait donc l'embarras du choix à l'heure de satisfaire ses papilles gustatives. Par ailleurs, la journée a été ponctuée par toute une série d'animations musicales. Parmi celles-ci, notons le succès rencontré par les Indiens d'Amérique du Sud qui ont attiré une grande foule. Cette édition s'est révélé être une belle réussite populaire comme en témoignait la présence de très nombreux quidams dans la rue.

L'intégration nyonnaise


Une fête interculturelle a également animé le bord du lac à Nyon. Sur la place des Fêtes, plusieurs associations culturelles se sont coordonnées pour organiser la manifestation. Des spécialités culinaires siciliennes et tamoules notamment étaient servies sous un chapiteau bondé en début d'après-midi. Dans cette ambiance, les communautés étrangères sont allées à la rencontre du public suisse, en favorisant l'échange. «C'est plutôt une cohabitation sympathique mais il faut commencer par ça», relativise un passant.

Par contre, la musique a permis une interaction entre les artistes et le public. Les enfants kosovars ont séduit les spectateurs avant de les entraîner avec frénésie dans leurs danses. Autre grand succès, les Djembés Cissokho ont emmené les spectateurs au Sénégal au travers de leur musique ensoleillée. Ils ont même initié des jeunes enfants à l'art du djembé.

A trois mois des votations concernant la Loi sur les étrangers et la Loi sur l'asile, qui se dérouleront le 24 septembre prochain, les deux fêtes interculturelles se rejoignaient dans la volonté des organisateurs de sensibiliser le corps électoral. Un débat a même été organisé sur le site nyonnais avec pour titre «L'intégration – ça veut dire quoi?», avec pour invités Fabienne Freymond-Cantone, Lida Malaj, Noël Ndjekery et Claude Ruey. Plus d'une centaine de personnes y ont participé.

Les deux manifestations auront finalement permis à de nombreux habitants de la région de découvrir les richesses culinaires et culturelles des communautés étrangères qui vivent pourtant à longueur d'année à deux pas de chez eux.

Appel de la Misspop



Voici, transmis par Diane Lokia, l'appel que la Mission Populaire lance au monde culturel en France, dans le contexte des lois Sarkosy sur l'"immigration choisie"...

APPEL A LA VIGILANCE


Nous , artistes et créateurs en tous genres,
intellectuels, avons pris la mesure du lent travail
des cultures dans l'histoire pour qu'éclose
difficilement l'idée de l'unité et de l'indivisibilité
de l'humanité.

Nous voulons avoir constamment en mémoire ce jugement
de Robert Antelme qui, à la sortie du camp de
concentration dans lequel il avait été exposé à la
mort, écrivait : « La variété des rapports entre les
hommes, leur couleur, leurs coutumes, leur formation
en classes masquent une vérité qui apparaît ici [dans
les camps de concentration allemands] éclatante, au
bord de la nature, à l'approche de nos limites : il
n'y a pas d'espèces humaines, il y a une espèce
humaine. C'est parce que nous sommes des hommes comme
eux que les SS seront en définitive impuissants devant
nous. C'est parce qu'ils auront tenté de mettre en
cause l'unité de cette espèce qu'ils seront finalement
écrasés. Mais leur comportement et notre situation ne
sont que le grossissement, la caricature extrême - où
personne ne veut, ni ne peut sans doute se reconnaître
- de comportements, de situations qui sont dans le
monde et qui sont même cet ancien "monde véritable"
auquel nous rêvons. Tout se passe effectivement là-bas
comme s'il y avait des espèces , ou plus exactement
comme si l'appartenance à l'espèce n'était pas sûre,
comme si l'on pouvait y entrer et en sortir, n'y être
qu'à demi ou y parvenir pleinement, ou n'y jamais
parvenir même au prix de générations , la division en
races ou en classes étant le canon de l'espèce et
entretenant l'axiome toujours prêt, la ligne ultime de
défense : "Ce ne sont pas des gens comme nous" » .

Fidèles à l'appel à la vigilance d'Antelme et de bien
d''autres, nous avons décidé de ne jamais laisser
passer les « comportements » et les « situations » du
« monde véritable » - le nôtre - qui créent les
conditions pour que « tout se passe effectivement
comme s'il y avait des espèces » humaines.

Nous jugeons que les choix actuels du gouvernement
français distinguant entre une « immigration choisie »
et une « immigration subie » appartiennent à une
politique économique qui tout en développant sa
logique propre, contre laquelle nous nous élevons,
s'appuie de surcroît délibérément sur des orientations
racistes dont aucun de nos gouvernements, de quelque
bord qu'il soit, n'a malheureusement jamais tenté de
débarrasser complètement nos institutions. Ces
tendances, quel que soit ''écho qu'elles reçoivent
dans certaines couches de la population, et les
tentations démagogiques qu'elles entraînent, ne
sauraient en aucun cas être identifiée à la volonté du
peuple français.

Nous affirmons une fois de plus qu'il est de la plus
haute importance de considérer que « tous les gens
sont comme nous » et que ce principe ne doit pas être
remis en cause.

A partir de ce principe intangible, nous appelons
solennellement l'opinion publique à s'opposer à la
réforme en cours de la politique française
d'immigration. Nous invitons les formations
politiques, les organisations syndicales et
associatives, les églises et tous les citoyens
organisés à se mobiliser contre cette réforme. Nous
exigeons du gouvernement qu'il se ressaisisse
d'urgence.