Adem Salihi n'a plus d'autre solution que de retourner au Kosovo. L'ancien employé de la commune de Bassins (VD) a épuisé toutes les voies possibles pour rester en Suisse. Le Tribunal fédéral a rejeté son recours.
L'affaire du clandestin, qui a soulevé beaucoup d'émotion dans la région, s'achève officiellement. Le recours au Tribunal fédéral a été déclaré irrecevable en février, a indiqué le syndic de Bassins, Didier Lohri.
Le syndic craint aujourd'hui "très fortement" des dérapages. Avec la campagne médiatique sur ce cas, la volonté d'Adem Salihi de rester en Suisse et la nécessité pour le Conseil d'Etat de faire appliquer la loi, Didier Lohri redoute qu'il faille en arriver à une intervention brutale.
"Dans l'idéal", le syndic de Bassins envisage un mouvement citoyen qui aiderait le Kosovar à reconstruire sa vie dans son pays.
La décision du Tribunal fédéral survient après la validation de l'avis du Service de la population (SPOP) par le Tribunal administratif vaudois. Le SPOP condidère qu'Adem Salihi ne peut pas rester en Suisse et doit retourner au Kosovo où réside sa famille.
Arrivé en Suisse en décembre 1996 comme requérant d'asile, le Kosovar a été débouté et a regagné son pays en 2000. Il est revenu ensuite en Suisse la même année de manière clandestine. Adem Salihi a déposé une demande de régularisation en 2004, qui a été refusée par le SPOP et confirmée par la justice vaudoise.