ATS | 01.12.2009 | 20:52
A Genève, plus de 2000 personnes se sont réunies en début de soirée sur le parvis de la cathédrale St-Pierre, entourant deux minarets en bois et papier.
Les organisateurs ont renoncé à défiler jusqu'à la mosquée du Petit-Saconnex, comme initialement prévu, afin de donner la possibilité au plus grand nombre de s'exprimer.
«Genève a toujours été une terre d'accueil», a déclaré Hafid Ouardiri, ex-porte-parole de la mosquée de Genève. Si les orateurs ont salué le vote genevois, ils n'ont pas manqué de pointer du doigt les responsables: l'UDC qui ne cesse d'attiser les peurs, mais aussi la classe politique qui ne combat pas clairement le racisme qui s'est exprimé dans l'anonymat de l'isoloir, selon Karl Grünberg, d'ACOR SOS Racisme.
De leur côté, les politiques ont appelé à la suppression du nouvel article constitutionnel, «la seule mesure acceptable» pour le maire de Genève Rémy Pagani, qui a demandé une minute de silence et de réflexion. «Les Genevois doivent désormais montrer à Berne qu'il est possible de bien vivre ensemble», a invité le président du Conseil d'Etat David Hiler.
Le rassemblement a été soutenu par une multitude d'associations, l'Union des organisations musulmanes de Genève, la Plateforme inter- religieuse de Genève, les syndicats, les partis socialistes, Verts et Solidarités et des associations de défense des droits de l'homme.
Veillées aux bougies
Des veillées aux bougies plus silencieuses se sont déroulées en début de soirée dans d'autres villes romandes. A Fribourg, au moins 250 personnes se sont retrouvées au centre-ville.
A Bienne, quelque 150 personnes ont participé à la veillée. Les participants ont voulu rappeler que la cohabitation pacifique entre les religions et les cultures était possible. A Neuchâtel, une une poignée de personnes ont allumé des bougies près d'une fontaine au centre-ville. Aucune banderole n'a été déployée lors de ces rassemblements multiculturels.
Plus de cent personnes se sont encore réunies durant une heure sur la place de la Planta au centre de Sion. Les participants étaient pour la plupart des jeunes de diverses nationalités et cultures. Deux tissus ont été déployés à même le sol pour permettre à tout un chacun d'y inscrire un message.
Les participants ont tous répondu à un appel relayé par le réseau social facebook sur internet. Ils ont partagé du thé et des mandarines que certains d'entre eux avaient apporté. Aucun discours n'a été prononcé.