mardi 27 janvier 2009

Des requérants d'asile à Sugiez

Dès février, la commune du Bas-Vully doit accueillir cinquante requérants. S’estimant mise devant le fait accompli, elle réclame des mesures d’accompagnement.

Surprise et grogne dans la localité de Sugiez (FR): la commune vient d’apprendre l’ouverture, début février, d’un centre pour requérants d’asile sur son territoire. Pour soulager les quatre autres centres fribourgeois, le canton veut loger cinquante personnes dans le bâtiment du centre d’instruction de la protection civile de Sugiez. Et cela durant une année.

«Nous n’avons pas eu notre mot à dire, regrette le syndic du Bas-Vully, Jean-François Chenaux. Pourtant, nous avons déjà le pénitencier de Bellechasse! Et ce futur centre serait à 50 mètres d’un EMS et de la gare.» Le Conseil communal a d’ailleurs refusé le projet. Sans succès.

Car pour le canton, le lieu est idéal. «Le critère principal est l’équité avec les autres districts, qui accueillent déjà des requérants. A Sugiez, nous avons trouvé les locaux les mieux adaptés», souligne Claudia Lauper, du Département de la santé et des affaires sociales.

Pour limiter les tensions, la commune a réclamé des mesures d’accompagnements. Parmi celles-ci, une présence policière accrue et la fermeture du périmètre de la gare aux requérants. De plus, le centre devrait accueillir en priorité des familles.

S. B. dans 24 Heures.

A voir sur dans le journal de 19:00 de la TSR:

Fribourg doit ouvrir un nouveau centre pour requérants d'asile. La commune du Bas-Vully mécontente


Pour faire face à l'afflux de requérants d'asile, le canton de Fribourg a ordonné l'ouverture d'un nouveau centre d'accueil dans la commune du Bas-Vully début février. La structure pourra héberger une cinquantaine de personnes, des familles et des célibataires. Fribourg a l'obligation d'accueillir 3,3% des personnes ayant déposé une demande d'asile en Suisse, a indiqué lundi la conseillère d'Etat A-C.Demierre. Le nouveau centre devrait servir une année au plus. Les demandeurs d'asile y séjourneront entre 3 et 6 mois. Le Conseil communal du Bas-Vully a voté à l'unanimité contre cette décision.