jeudi 25 octobre 2007
Blocher satisfait
Ecoutez la séquence sur La Première et lisez le dossier
Les nouvelles lois sur l'asile et sur les étrangers entreront en vigueur complète en janvier 2008. Christoph Blocher a relevé les points qui posaient encore problème dans le domaine de l'asile. Et notamment, le statut de réfugiés accordés aux déserteurs de pays en guerre. Mais dans l'ensemble, le ministre de Justice et Police est satisfait des premières mesures déjà appliquées.
Mais il demande un nouveau durcissement, lire l'article de Denis Masmejan dans Le Temps
Cet article explique que ces arrêtés urgent sont en fait l'illustration de la manière dont notre ministre de la Justice entend tordre le bras de ses juges et revenir sur les promesses faites à la population.
Les chercheurs pâtiront de la loi sur les étrangers
Le deuxième volet des lois sur l’asile et les étrangers entrera en vigueur le 1er janvier. La prise de position des milieux scientifiques n’a pas été entendue.
La mobilisation était pourtant remarquable. Les deux présidents des Ecoles polytechniques suisses, les associations d’étudiants, du corps intermédiaire, du personnel des hautes écoles, tous s’étaient exprimés d’une même voix durant l’été. Ils demandaient au Département fédéral de justice et police d’assouplir l’ordonnance d’application de la nouvelle loi sur les étrangers pour les chercheurs désireux d’implanter une start-up ou de travailler en Suisse au terme de leur formation (24 heures du 18 septembre, dans les archives du blog asile).
Mais ce document, adopté hier par le Conseil fédéral, comporte à la virgule près le même texte que la version mise en consultation. Antonin Danalet, vice-président de l’Association des étudiants des hautes écoles suisses, ne cache ni sa surprise ni sa déception. «Les gens que l’on met ainsi à la porte sont très éloignés de l’image des étrangers que veut faire passer l’UDC», lâche-t-il. Et de brandir les témoignages de quatre étudiants en master de l’EPFL, déjà approchés par des entreprises haut de gamme pour leurs compétences, mais qui se verront chassés au terme de leur formation. «Nos hautes écoles attirent des étudiants étrangers pour les former, puis la Suisse les renvoie, regrette-t-il. Quand on sait ce que coûtent les masters et les doctorats… » L’économie et les finances confédérales pâtiront donc de cette fermeté. Mais selon leur représentant, ce sont d’abord les étudiants qui souffrent. «Lors d’une prise de contact, beaucoup d’entre eux m’avaient signalé leur reconnaissance pour nos efforts, poursuit Antonin Danalet. Ils avaient beaucoup d’espoirs, et nous aussi, vu le caractère exceptionnellement uni de cette prise de position. Or la nouvelle composition du parlement rendra d’autres actions très difficiles.»
Un article d'Emmanuel Barraud dans 24 Heures
Les chercheurs n’ont pas été entendus.
La nouvelle loi sur les étrangers ne sera
pas assouplie pour les étudiants.
STEEVE IUNCKER
La nouvelle loi sur les étrangers ne sera
pas assouplie pour les étudiants.
STEEVE IUNCKER
La mobilisation était pourtant remarquable. Les deux présidents des Ecoles polytechniques suisses, les associations d’étudiants, du corps intermédiaire, du personnel des hautes écoles, tous s’étaient exprimés d’une même voix durant l’été. Ils demandaient au Département fédéral de justice et police d’assouplir l’ordonnance d’application de la nouvelle loi sur les étrangers pour les chercheurs désireux d’implanter une start-up ou de travailler en Suisse au terme de leur formation (24 heures du 18 septembre, dans les archives du blog asile).
Mais ce document, adopté hier par le Conseil fédéral, comporte à la virgule près le même texte que la version mise en consultation. Antonin Danalet, vice-président de l’Association des étudiants des hautes écoles suisses, ne cache ni sa surprise ni sa déception. «Les gens que l’on met ainsi à la porte sont très éloignés de l’image des étrangers que veut faire passer l’UDC», lâche-t-il. Et de brandir les témoignages de quatre étudiants en master de l’EPFL, déjà approchés par des entreprises haut de gamme pour leurs compétences, mais qui se verront chassés au terme de leur formation. «Nos hautes écoles attirent des étudiants étrangers pour les former, puis la Suisse les renvoie, regrette-t-il. Quand on sait ce que coûtent les masters et les doctorats… » L’économie et les finances confédérales pâtiront donc de cette fermeté. Mais selon leur représentant, ce sont d’abord les étudiants qui souffrent. «Lors d’une prise de contact, beaucoup d’entre eux m’avaient signalé leur reconnaissance pour nos efforts, poursuit Antonin Danalet. Ils avaient beaucoup d’espoirs, et nous aussi, vu le caractère exceptionnellement uni de cette prise de position. Or la nouvelle composition du parlement rendra d’autres actions très difficiles.»
Un article d'Emmanuel Barraud dans 24 Heures
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Asile: nouveau tour de vis
Christoph Blocher ne veut plus que des déserteurs ou objecteurs de conscience obtiennent d'office le statut de réfugiés.
Prenant prétexte d'un afflux de demandes d'asile d'Erythréens, le ministre de la justice prépare un arrêté fédéral urgent en ce sens.Le conseiller fédéral entend ainsi corriger une décision de principe de la Commission de recours en matière d'asile, qu'il avait déjà critiquée en début d'année. Le simple fait d'être déserteur ne constitue pas un motif suffisant pour obtenir l'asile, selon lui. L'objectif de cette modification de la loi sur l'asile est de réduire l'attrait de la Suisse, a renchéri le directeur de l'Office fédéral des migrations Eduard Gnesa.
Cela n'empêcherait pas d'accueillir les personnes concernées de manière provisoire, c'est-à-dire jusqu'à ce que la situation dans leur pays s'améliore, ou de les reconnaître comme réfugiés pour d'autres raisons, par exemple politiques, ont relevé les deux hommes.
Christoph Blocher a profité de la décision du Conseil fédéral d'appliquer dès 2008 le 2e volet des nouvelles lois sur l'asile et les étrangers pour faire cette annonce. Il l'a intégrée dans le bilan de son action dans ce domaine qu'il a tiré pendant près d'une heure devant les médias.
Dépêche de l'ATS dans 24 Heures
Lire également, sur le même sujet:
- "Les déserteurs ne pourront plus obtenir l'asile d'office" sur swissinfo
- "Blocher veut encore serrer la vis" sur le site de la TSR
- Lire le communiqué de l'OSAR
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