lundi 4 octobre 2010

Eveline Widmer-Schlumpf s’exprime sur l’initiative de l’UDC

La ministre de la justice Eveline Widmer-Schlumpf a plaidé pour le retrait du droit de séjour des criminels étrangers. Cela ne doit toutefois pas passer par l'initiative de l'UDC mais par le contre-projet du Parlement, tous deux soumis au vote du peuple et des cantons le 28 novembre prochain.

Journal de la TSR

Les deux Ouïgours rescapés de Guantanamo s’installaient il y a six mois

Il y a six mois, deux Ouïgours s'installaient dans le Jura. Après la prison de Guantanamo, ils devaient commencer leur nouvelle vie en Suisse. Lundi matin, le canton a dressé un premier bilan. Devant la presse, ils ont expliqué qu'ils apprennent doucement le français.

Journal de la TSR

Geert Wilders est jugé pour incitation à la haine

L’extrémiste associé au pouvoir défend son droit à la liberté d’expression.

Le député néerlandais d’extrême droite Geert Wilders, associé au gouvernement des Pays-Bas, est jugé à partir d’aujourd’hui pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans. Le chef du Parti pour la liberté (PVV), arrivé troisième lors des élections législatives du 9 juin, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l’islam de «fasciste» et réclamé l’interdiction du Coran, comparé au livre Mein Kampf d’Adolf Hitler.

Geert Wilders, 47 ans, défend son droit à la liberté d’expression. Sous protection policière 24 heures sur 24, le député encourt un an de prison ou 7600 euros d’amende pour des propos tenus dans des journaux, des sites internet et son film intitulé Fitna. Le jugement devrait être rendu le 4 novembre.

Soutien chrétien-démocrate

Réuni en congrès extraordinaire samedi, le Parti chrétien-démocrate (CDA) a pour sa part voté par une majorité de 68% en faveur d’un accord de gouvernement avec les libéraux et le PVV de Geert Wilders.

Plusieurs dizaines de membres du parti ont pris la parole pour exprimer leur désaccord. «Ce ne sera pas un gouvernement blanc ou vert mais brun, et cela rappelle de funestes souvenirs, 70 ans en arrière», a affirmé l’un d’eux. «Nous donnons à Geert Wilders une tribune, on lui offre la possibilité de dire tout ce qu’il veut», a expliqué un autre. «Ne faites pas cela aux gens dans notre pays, ne le faites pas à notre parti», a renchéri le ministre démissionnaire de la Justice, Hirsch Ballin.

Le chef du CDA, l’ancien mi­nistre des Affaires étrangères Maxime Verhagen, a justifié la collaboration en ces termes: «Un million et demi de personnes dans notre pays ont voté pour le PVV; si nous les tenons à l’écart, cela n’amenuisera pas les problèmes.» Le CDA avait subi une défaite historique le 9 juin.

Le Temps et AFP

Un avion obligé de retourner à Kloten après le renvoi raté de deux Turcs

Un mois après la Gambie, la Turquie n'a à son tour pas accordé le 31 août l'autorisation d'atterrir à un avion affrété par la Confédération pour le renvoi de sept étrangers.

Après son escale au Kosovo, où il a déposé cinq personnes, l'appareil a dû retourner à Zurich avec deux Turcs à bord.

L'avion de la compagnie slovène Adria Airways s'est posé sans problème à Pristina, a indiqué dimanche à l'ATS le porte-parole de l'Office fédéral des migrations (ODM) Jonas Montani, confirmant des informations de la "NZZ am Sonntag". Istanbul, la destination finale, n'a par contre pas pu être desservie.

Si l'appareil a quitté Kloten alors qu'il n'avait pas formellement reçu l'autorisation d'atterrir à Istanbul, c'est qu'il est "courant qu'un tel feu vert ne survienne que très tard", selon l'ODM. Les raisons pour lesquelles cet accord n'a pas été donné par la Turquie restent à éclaircir.

Dimanche, M. Montani n'était pas en mesure d'indiquer ce qu'il adviendrait des deux ressortissants turcs ramenés en Suisse après leur renvoi raté. Cette opération a coûté au total 39'000 francs.

Fin juillet, cinq requérants d'asile embarqués à Zurich avaient dû rebrousser chemin, faute d'autorisation d'atterrir délivrée par la Gambie. La Suisse avait pourtant obtenu précédemment l'accord de Banjul, mais seulement oralement.

Le Matin et les agences

Pays-Bas: début du procès du député d’extrême droite Geert Wilders

Le procès du député néerlandais Geert Wilders, chef de file du parti d'extrême droite PVV, s'est ouvert ce lundi à Amsterdam. Il doit faire face à des accusations d'incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans.

M. Wilders, 47 ans, dont le Parti pour la liberté (PVV) a apporté son soutien à un futur gouvernement libéral-chrétien-démocrate, est arrivé au tribunal en voiture. Il est entré dans le bâtiment en évitant les médias.

Un périmètre de sécurité a été mis en place autour de l'entée principale du tribunal devant lequel s'étaient rassemblés une dizaine d'opposants à M. Wilders. Plusieurs dizaines de policiers étaient présents, a constaté un journaliste de l'AFP.

Comparé à "Mein Kampf"

Le député néerlandais encourt un an de prison ou 7600 euros (plus de 10'000 francs) d'amende pour avoir notamment qualifié l'islam de "fasciste" et réclamé l'interdiction du Coran. Il a en outre comparé le livre saint au "Mein Kampf" d'Adolf Hitler, dans des déclarations faites entre octobre 2006 et mars 2008.

Geert Wilders est poursuivi pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans et les étrangers non-occidentaux, en particulier les Marocains, ainsi que pour injures envers les musulmans.

Le parti d'extrême droite de M. Wilders est arrivé troisième aux élections législatives du 9 juin et compte désormais 24 députés sur 150. Il a apporté son soutien à une future coalition gouvernementale minoritaire entre libéraux et chrétiens-démocrates.

ATS

“Prends ton sac et hors de ma vue !”

Plus question de voir des demandeurs d'asile dans les Alpes Maritimes! Dans l'attente de la fermeture de la plateforme d'accueil à la fin de l'année, l'autorité préfectorale tente de les laminer, encore et encore. Et voilà que les intellectuels tordus naguère stigmatisés par le ministre de l'immigration s'organisent pour prendre le relais du devoir d'accueil de l'Etat...

Au risque de nous répéter, nous revenons sur le sort réservé dans notre beau pays aux demandeurs d'asile. Une famille ou une personne isolée demandeuse d'asile, ce sont des êtres humains qui ont tout laissé derrière eux, et qui demandent à la France la possibilité de vivre en paix avec ses voisins et les autorités, parce que dans leur pays ces buts simples étaient devenus hors d'atteinte. Ce rappel élémentaire nous semble nécessaire du fait de l'omniprésence des déclarations et des comportements d'un pouvoir qui les considère comme poussières encombrantes, à balayer.

La France a bien ratifié les accords internationaux par lesquels elle s'oblige à accueillir dignement ces personnes. Cela demande évidemment une organisation et un financement. Selon le ministre de l'immigration, 315 millions d'euros par an, pour près de 38000 demandeurs adultes (en 2009), dont un peu plus du tiers recevront finalement le statut de réfugié. Cinq euros par français et par an pour assumer un devoir élémentaire d'accueil d'étrangers persécutés ailleurs. Plus environ 1 euro pour l'aide médicale de l'Etat (AME) en attendant qu'ils aient trouvé un travail et puissent cotiser comme tout un chacun.

Mais ce n'est pas qu'une question de coût. Ainsi, à Beauvais, selon le RESF local, "il aura donc fallu près de deux ans pour que Madame Le Maire de Beauvais se décide enfin à intervenir au sommet de l'Etat afin de dénoncer les conséquences désastreuses de la régionalisation de l'accueil des Demandeurs d'asile à Beauvais: elle a été reçue par le ministre de l'immigration et de l'identité nationale ce mercredi 22 [septembre].

Mais pourquoi donc madame le maire se soucie-t-elle enfin de ce dossier ? Parce que l'Etat bafoue ainsi la loi ? Parce qu'elle est outragée de voir ainsi les droits et la dignité des personnes, dont des femmes et des enfants, bafoués ? Non, mais parce que "... cela nuit à l'image de la ville, surtout après tous les efforts fournis au niveau du fleurissement et de la sécurité en ville." (Le Courrier Picard du 23 septembre 2010)"

Comme l'époque est à la réforme, il a été décidé de régionaliser, et donc de diminuer le nombre, des plateformes d'accueil des demandeurs d'asile qui, jusque là, pouvaient d'adresser à la préfecture ou la sous-préfecture la plus proche de leur lieu de résidence.

Selon l'étude de La Cimade, Voyage au centre de l'asile, "les plates-formes d’accueil ont été progressivement mises en place à compter de l’année 2000 pour pallier les défaillances du dispositif d’accueil et les délais d’attente de plusieurs mois pour entrer en CADA (Centres d'Accueil des Demandeurs d'Asile). Il fallait qu’une structure assure le premier accueil, la domiciliation des demandeurs d’asile, la rédaction du formulaire de l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides), l’orientation sociale et l’ouverture des droits. Certaines plates-formes assurent également un premier hébergement d’urgence, en hôtel.

En 2007, on comptait 49 plates-formes d’accueil et 23 points d’accueil sur l’ensemble du territoire français. La politique du ministère de l’Immigration a été de réduire leur nombre (25 suppressions en 2008).

Parallèlement, l’OFII (Office Français de l'Immigration et de l'Intégration) a été chargé d’assurer le premier accueil des demandeurs dans plusieurs régions, seul ou avec des plates-formes d’accueil dont les missions ont été réduites. En septembre 2009, le ministère de l’Immigration a annoncé que le dispositif d’accueil serait régional (sauf en Alsace, en Ile-de-France et en Corse) (...) En 2010, seules 34 plates-formes (dont 10 sont gérées directement par l’OFII) devraient subsister."

Cette réduction ddu nombre de structures d'accueil des demandeurs d'asile et de leur accompagnement provoque des difficultés graves dont nous avons donné des exemples à plusieurs reprises.

Le cas de Nice est décidément emblématique de ce qui se passe en bien des départements. Un Collectif de défense des Demandeurs d'Asile s'est formé, qui fait le constat suivant (extraits).

"La fermeture de la plateforme des demandeurs d'asile et surtout ses conséquences, les demandes à faire à l'Etat et éventuellement les initiatives à prendre pour pallier à la défaillance de l'état est en effet à mettre à l'ordre du jour du "Collectif de défense des Demandeurs d'asile".

Il s'agit d'un problème qui va se poser à moyen terme (la fermeture sera effective le 31 décembre). Mais il faut envisager que les services vont peut-être (encore) se dégrader du fait du découragement des salariés. Il ne reste plus qu'une seule assistante sociale (l'autre a "craqué" et est en arrêt maladie), là où devrait y en avoir six !...

Nous devons envisager ce problème dès à présent pour notamment ne pas nous faire piéger, c. à d. que si nous tenons à ce que les demandeurs d'asile ne soient pas pénalisés par cette fermeture et que de fait nous sommes prêts à aller jusqu'à assurer les services qui sont légalement à la charge de l'Etat, il faut à tout prix que les protestations contre la défaillance de l'Etat aient lieu et soient à la mesure de la gravité de ce qui se profile (au moins dans le 06): 

La volonté de dissuader tous les demandeurs d'asile de venir dans le 06 et même les efforts qui sont faits pour qu'ils partent ailleurs (sans toutefois faire quoi que ce soit pour organiser ce départ) :

- plus d'hébergement pour les primo-arrivants,

- disparition de la plateforme d'accueil des DA,

- brutale interruption du maire de Vallauris de l'installation d'un CADA sur sa commune,

- refus des autres maires du département d'accueillir ce CADA pourtant prévu et financé,

- brutale expulsion de 89 demandeurs d'asile de leurs hôtels fin juillet et affirmation du Préfet qu'il n'y aurait plus rien pour eux (plus acharnement de policiers tentant de les intimider) et sous-Préfet leur disant de "prendre leur sac et de partir hors du département",

- famille avec enfants en fin de période d'EURODAC [période de six mois à l'issue de laquelle la France est tenue de recevoir la demande de protection des personnes qui avaient déjà demandé l'asile dans un autre pays de l'UE. ndlr] jetées à la rue (6six familles à ce jour),

- ... "

"Prends ton sac et tire-toi", voilà un beau programme politique, qui n'est pas sans évoquer l'accueil réservé par le ministère de la santé aux infirmiers anesthésistes en colère.

Le Syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA) raconte : " Nous nous sommes retrouvés devant un ministère en état de siège : une trentaine de cars de CRS, CRS en tenue anti-émeute nous attendaient comme si nous étions des terroristes ».

A 20h30, les membres de la délégation des IADEs aurait été sortie, un par un, filmé, dirigé vers la sortie après un contrôle drastique d’identité" .

Martine et Jean-Claude Vernier dans leur blog “Fini de rire” relayé par MediaPart

Nouvelle vague d'immigrants clandestins d'origine Algérienne sur les côtes Espagnoles

Les côtes Sud et Est de l'Espagne ont été prises d'assaut, à nouveau le week-end dernier, par des dizaines d'embarcations de fortune transportant des immigrants clandestins en provenance de l'Algérie.

Plus d'une cinquantaine de clandestins Algériens ont ainsi été interceptés par les éléments de la garde civile et du sauvetage maritime Espagnols durant le weekend, sur les côtes d'Andalousie, de Murcie et des îles Baléares.

Au total, quelque 218 immigrants irréguliers Algériens ont été arrêtés durant les quatre derniers jours à leur arrivée sur les côtes Espagnoles à bord d'embarcations de fortune.

Selon les médias espagnols, les côtes Sud de l'Espagne font face depuis début octobre à une nouvelle vague d'immigrés clandestins d'origine Algérienne, après l'interception de plusieurs "patéras" qui avaient pris le départ depuis les côtes de la ville d'Oran dans le Nord de l'Algérie.

Dans la nuit de samedi dernier, deux embarcations de fortune transportant plusieurs immigrants clandestins d'origine Algérienne ont été interceptées sur les côtes de la province de Murcie.

Selon l'agence Europa Press, qui cite des sources de la délégation du gouvernement central à Murcie, des éléments de la garde civile et du sauvetage maritime espagnol ont réussi à intercepter, samedi vers 21h00 (HL) deux "patéras" transportant 17 clandestins.

La première embarcation, avec à bord 11 Algériens, a été interceptée à quelque 11 miles des côtes de Cartagena (Province de Murcie), alors que la seconde embarcation, transportant 6 clandestins de la même nationalité, a été arrêtée à 8 miles de Cabo de Palos dans la même région.

Sur les côtes Andalouses (Sud), le service de sauvetage maritime espagnol a réussi à secourir, dimanche matin, 19 candidats à l'émigration illégale, d'origine algérienne, après que leur embarcation de fortune ait été interceptée, vers 11h30 (hl) à quelque 55 miles au sud ouest de Cabo de Gata.

L'île de Majorque (Baléares) a eu, elle aussi, son lot d'aspirants-immigrants clandestins avec l'interception, dans la nuit de vendredi à samedi derniers, sur les côtes de Cala Pi, d'un bateau transportant 14 clandestins d'origine algérienne.

Selon le délégué du gouvernement dans les îles Baléares (Est de l'Espagne), l'embarcation en question, qui formait partie d'une flottille de huit autres "patéras" ayant pris le départ depuis les côtes algériennes, avait perdu son chemin pour débarquer sur les côtes des îles Baléares, après près de trente heures passées en mer.

Toujours dans la nuit de vendredi à Samedi, un groupe de six candidats à l'immigration clandestine, d'origine Algérienne, a été arrêté sur les côtes d'Aguilas (Murcie, Sud est). Le groupe en question a été ramené, aux premières heures de samedi, au port de Cartagena pour être confiés à la police en vue de leur rapatriement, selon des sources du gouvernement central à Murcie.

Ces clandestins Algériens interceptés durant le week-end sur les côtes Sud et Est de l'Espagne, s'ajoutent à un autre contingent de 172 irréguliers de même nationalité, arrêtés, jeudi et vendredi dernier, sur les côtes d'Almeria et Motril (Andalousie) et de Murcie, alors qu'ils tentaient de débarquer en Espagne à bord de huit embarcations de fortune.

Cette nouvelle vague de clandestins algériens rappelle par le timing (octobre) une autre avalanche d'immigrés irréguliers en provenance de l'Algérie enregistrée le mois d'octobre 2009 lorsque les côtes sud de l'Espagne avaient été prises d'assaut par plusieurs embarcations de fortune avec à bord des clandestins, dont le nombre se chiffrait par centaine.

Dans un rapport rendu public récemment, l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l'Union européenne (Frontex), avait affirmé que 65 pc des immigrés clandestins interceptés en 2009 en Espagne venaient de l'Algérie.

D'autres rapports officiels espagnols font état de l'interception durant les neuf premiers mois de 2009 de quelque 2106 clandestins d'origine Algérienne, soit une hausse de 49,6 pc par rapport à 2008 lorsque un total de 1407 Algériens avait été intercepté.

Selon ces rapports, l'immigration clandestine en provenance des côtes algériennes est devenue "le principal problème de l'immigration irrégulière en provenance du continent africain".

Agence Maghreb Arabe Presse (MAP)