Une majorité de la population suisse ne craint pas l'immigration engendrée par la libre circulation des personnes, montre un sondage publié dimanche par le "SonntagsBlick". Les avis sur la proportion d'étrangers en Suisse sont en revanche divisés.
Environ la moitié (48%) des sondés estime que cette part de 22,1% est "bonne". Mais ils sont autant à la considérer comme "plutôt trop élevée" (34%) ou "beaucoup trop élevée" (14%). Les jeunes et les Romands se montrent les plus ouverts aux étrangers.
Une majorité de 59% n'est pas préoccupée par l'immigration de forces de travail européennes liée à la libre circulation des personnes. En revanche, 40% sont "plutôt" ou même "très" préoccupés. Cette proportion est particulièrement représentée chez les plus de 54 ans et les personnes avec le niveau d'éducation le moins élevé.
Keller-Sutter en tête
Par ailleurs, 80% des personnes interrogées pensent que l'économie suisse ne serait pas si saine sans étrangers. Cette opinion est particulièrement exprimée par des électeurs du PS (94%), du PLR (86%) et du PDC (83%). Elle n'est partagée que par 56% de sympathisants de l'UDC.
Autre élément du sondage, le classement de personnalité. Le journal dominical montre que sur la question de l'immigration et des étrangers, une majorité de Suisses interrogés dit accorder sa confiance à Karin Keller-Sutter, choisie parmi 16 autres papables.
Blocher pas apte mais connu
La conseillère d'Etat libérale-radicale saint-galloise remporte la palme pour sa compétence présumée sur le thème de l'immigration, avec une note de 6,16 sur 10. Elle est suivie par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga (6,14) et le chef du groupe parlementaire PDC Urs Schwaller (5,12).
Les leaders de l'UDC Christoph Blocher (4,15) et Toni Brunner (4,11) sont en revanche considérés comme les moins aptes. Au palmarès des personnalités les plus connues, Christoph Blocher arrive en tête, suivi de Mme Sommaruga et de Toni Brunner.
L'institut Demoscope, sollicité pour l'enquête du "SonntagsBlick", a interrogé 1002 personnes en Suisse alémanique et Suisse romande. La marge d'erreurs est de 3%.