Et soudain, l’urgence… Le 15 juillet dernier, la commune d’Aix-en-Provence a brusquement estimé qu’il était « urgent » de demander l’expulsion de cinquante-sept Roms, d’origine serbe, du terrain municipal qu’ils occupent pour certains d’entre eux depuis plus de trois ans.
Une décision que l’adjoint au maire à la sécurité et à la police de la ville d’Aix, Jules Susini, justifie sans prendre de gants :
« Le camp se situe en plein massif de l’Arbois, sur le domaine forestier, il y a donc un risque d’incendie. La commune a aménagé une aire d’accueil juste à côté, équipée et conforme. Il suffirait que ces familles se déplacent de cinquante mètres.
Sauf qu’elles sont d’origine serbe et, à côté, il y a des “Yougo”. Donc elles refusent d’y aller. On ne va pas commencer à faire des aires pour les uns et pour les autres… Je ne fais pas de différence, ce sont tous des gens du voyage… »