vendredi 26 novembre 2010

Negev councils slam Netanyahu's proposed refugee detention camp

african migrants israelThe cabinet is to vote Sunday on whether to build a facility to house some 10,000 infiltrators into Israel via the southern border with Egypt.

The chairman of the Ramat Negev Regional Council, Shmuel Rifman, vehemently came out against Prime Minister Benjamin Netanyahu's plan to construct a large detention center for African infiltrators in the south.  Netanyahu is to present the plan for construction of the facility, to house 10,000 infiltrators, to the cabinet Sunday for a vote. The facility is expected to be ready within six months of the vote.  However, leaders in the south are vehemently opposed to the construction of the center.

"The existing infrastructure will not bear another 10,000 residents in a facility, and the significance of an open facility is not clear to us as a local authority. We do not know what the implications will be on water, health and transportation on the population of the Negev," Rifman, who also heads the organization of regional councils, wrote Netanyahu.

Rifman also wrote that the Ramat Negev Regional Council would not permit the establishment of such a center.  The mayor of Dimona, Meir Cohen, called on the heads of the local authorities in the Negev to strongly oppose the construction of the facility.  Netanyahu is scheduled to visit the border with Egypt Sunday to observe first-hand the beginning of construction of a border fence, which began this week.  "The idea came up a number of times in the past and is known from other countries. But to put people in something that recalls camps is a sensitive idea that there was great concern over how it would be accepted here," an official involved in the plan said. "Thousands of people are coming in every month and pragmatic steps must be taken as long as there are assurances no one will get hurt."

The United Nations Human Rights Commissioner's representative in Israel, William Tall, said the UN body was familiar with the government's plan to build the facility only in general terms and were looking forward to further information on how it would work before weighing in.  The Association for Civil Rights in Israel and the Hotline for Migrant Workers yesterday made an urgent appeal to the prime minister after his bureau announced the plan, saying that Israel continues to breach its obligations to asylum-seekers.

"This is another and very shocking level of continuing disregard by the government of Israel for its moral and legal obligations both to refugees and asylum seekers and to children - both groups of which receive the greatest protection in international law, law in various countries and in Israeli law," wrote attorneys Oded Feller and Osnat Cohen-Lifshitz, lawyers for the two organizations wrote.

They wrote Netanyahu that the main obligations was not to arrest refugees and children except when there is no other choice and not to limit their movements except when there is a special need.

Dana Weiler-Polak and Yanir Yagna dans Haaretz

Objectif: repousser les clandestins africains

Israël se sent « envahi » de travailleurs africains illégaux. Pour tenter de désamorcer ce qui est perçu comme une « bombe démographique », des bulldozers ont entamé la construction d'une clôture électronique de sécurité le long des 250 km de la frontière avec l'Egypte.

israel soldat clandestin

C'est ce chemin qu'empruntent, à leurs risques et périls, guidés par des passeurs bédouins locaux grassement payés, les Soudanais, Erythréens ou Ivoiriens qui tentent de rejoindre ce qui leur apparaît de loin comme une terre promise où ils espèrent travailler et échapper à la misère.

Montée générale de l'intolérance

Leur nombre ne cesse de croître. Selon le ministère israélien de l'Intérieur, près de 11.000 d'entre eux sont parvenus à entrer clandestinement depuis le début de l'année, soit un bond de 300% par rapport à la même période de l'an dernier. Leur périple à travers des régions désertiques n'a évidemment rien d'un voyage d'agrément. L'Egypte constitue leur dernière mais aussi la plus périlleuse des étapes. Les policiers de ce pays tirent sans état d'âme. Depuis le début 2010, pas moins de trente Africains ont ainsi trouvé la mort près de la frontière.

Une fois en Israël, la plupart d'entre eux tentent sans succès d'obtenir un statut de réfugié politique qui les protègerait. Les autorités s'y refusent. Seules deux demandes sur 4.000 présentées récemment ont été acceptées. Résultat : ces Africains se retrouvent dans une situation de totale précarité. Leurs employeurs, qui les font travailler illégalement, en profitent pour leur refuser les droits sociaux minimaux. Et pour couronner le tout, ils sont de plus en plus en butte à l'hostilité des autorités mais aussi d'une partie de la population en raison notamment de leur concentration dans des quartiers ghettos notamment à Tel Aviv ou Eilat, la station balnéaire sur la Mer Rouge.

« Ce déluge doit être endigué », s'est exclamé Eli Yishai, ministre de l'Intérieur, en dénonçant les « belles âmes » qui défendent ces étrangers. Un député d'extrême droite Yaakov Katz parle de « cancer proliférant ». De leur côté, des rabbins de la région de Tel Aviv ont émis un édit religieux contre ceux qui louent des appartements à des immigrés clandestins. Les quelques rares associations qui s'occupent de cette population sans défense constatent elles aussi une montée générale de l'intolérance.

Benjamin Netanyahu, chef du gouvernement, est lui-même monté au créneau. Il a tenté dans un premier temps de convaincre, moyennant finances, les pays africains d'accepter le retour de leurs ressortissants. En vain. Du coup le Premier ministre a opté pour une clôture de sécurité, équipée de capteurs capables de déceler une présence humaine s'approchant de la frontière. Pour lui il s'agit de protéger l'Etat d'Israël contre le danger que feraient peser les clandestins sur le « caractère juif et démocratique » du pays.

Pascal Sadarnac, Jérusalem, dans les Dernières Nouvelles d'Alsace

Israël veut ouvrir un centre de rétention pour les immigrés clandestins

Israël a l'intention d'ouvrir un centre de rétention afin de contrôler les mouvements d'immigrants soudanais et érythréens qui pénètrent illégalement dans le pays via le désert égyptien du Sinaï.
Le cabinet du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, devrait approuver le projet lors d'un prochain conseil des ministres et l'ouverture du centre, dans le désert du Néguev, pourrait se faire en quelques semaines, a déclaré un responsable israélien.
Les autorités ont souligné que le camp sera ouvert, mais sans préciser à quelle fréquence les migrants seront autorisés à aller et venir.

Reuters

Oskar Freysinger parle des minarets aux Arabes

osKar et les journalistes arabesUn groupe de journalistes égyptiens a rencontré l’UDC valaisan. Echanges houleux.

Le DFAE continue l’effort. Une année après le vote antiminarets, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) subventionne un projet de Religioscope, un institut indépendant de recherche et d’information sur les religions.

But de l’opération? Inviter une dizaine de journalistes égyptiens en Suisse pour améliorer la compréhension mutuelle. Le groupe a donc visité cette semaine plusieurs mosquées, de fervents catholiques ou des évangélistes issus de l’immigration.

Les Egyptiens ont également pu écouter des spécialistes de l’islam en Suisse. Mais, pendant leur journée «libre», ils ont souhaité rencontrer des politiciens: le Vert genevois Antonio Hodgers et l’UDC valaisan Oskar Freysinger, le pourfendeur des minarets qui avait passé sur Al-Jazira après le vote.

Ambiance calme pour le premier rendez-vous. Antonio Hodgers a surtout dû expliquer ce que les autres partis politiques ont fait pour combattre l’initiative antiminarets. «Les gens ont voté pour des raisons purement irrationnelles, passionnelles même. C’est dur de combattre ce genre de sentiment avec la raison.»

L’UDC valaisan, lui, a eu beau sortir le grand jeu pour séduire son auditoire, la discussion a été beaucoup plus houleuse. «Arrêtez! Une musulmane ne peut même pas épouser un non-musulman», s’énervait-il. «Ben non!» – «Et vous trouvez ça normal?» – «Oui, c’est la garantie que la femme musulmane sera avec un homme qui connaît ses devoirs envers elle.» – «Vous ne m’épouseriez donc pas?» – «Non! Et ce n’est pas parce que vous n’êtes pas musulman», répondent en chœur les journalistes égyptiennes. Ambiance électrique.

Même si Oskar Freysinger a pu exposer tous les arguments qu’il avait déjà servis pendant la campagne. «Nous devons préserver l’identité suisse qui est ni religieuse ni culturelle, même pas linguistique. C’est un patchwork. Ce qui fait que quelqu’un est Suisse, c’est le respect de la Constitution, il y a plus de différence entre un Valaisan comme moi et un Vaudois qu’entre un Egyptien et moi. Il en va donc de la survie du pays que tout le monde respecte la loi et ne fasse pas passer avant une loi divine, comme la charia.»

Dans les cordes

Les journalistes arabes ont parfois réussi à pousser le conseiller national dans les cordes. Et difficile pour le parlementaire de toujours répondre à leurs objections. «Que diriez-vous si nous interdisions aux touristes de se baigner en bikini?» «La Suisse passe pour le pays des droits de l’homme, mais en Egypte nous ne faisons pas de différences avec les étrangers criminels», ont-ils argumenté. Conclusion d’Oskar Freysinger: «Vous trouvez peut-être que nous sommes en train de dégénérer et vous avez probablement raison. Qu’avons-nous en tant qu’Occidentaux à opposer à une spiritualité aussi forte que la vôtre? Nous avons déjà perdu le combat. Ma peur, c’est que vous imposiez votre point de vue à l’Occident.»

Les journalistes ont tenu à faire une photo de groupe avec le politicien suisse. Aurait-il malgré tout réussi à convaincre son auditoire? «Non, répond l’un des journalistes. C’est une blague… Pour une fois qu’il est entouré d’Arabes, il faut immortaliser le moment.»

Fabian Muhieddine dans 24 Heures


que pensent-ils de la suisse

24 Heures

L'immigration, épouvantail des élections catalanes

La droite tente de gagner des voix en faisant campagne sur le trop-plein d’étrangers. Le cas de la ville-dortoir de Badalone, près de Barcelone. Le scrutin se tient dimanche prochain.

«Bismillah» coiffure, Boucherie islamique, Video «Abbas»… Tout le long de la rue Chile, c’est un concentré pakistanais. Les hommes arborent des salwar-kameez traditionnels, les femmes sont rares, on boit un peu partout du tchaï, le thé au lait. Vers 19 heures, les fidèles sortent d’une petite mosquée, discrètement, telles des ombres furtives…

badalone catalogneOn est à Artiguas-San Roc, à Badalone, troisième ville de Catalogne, au nord de Barcelone. Un de ces anciens quartiers populaires qui, outre sa population d’ouvriers et de gitans autochtones, a assisté ces dernières années à un afflux massif de Marocains, et surtout de Pakistanais. Une zone avec 30% d’étrangers (deux fois la moyenne nationale) où la situation est tendue et où certains partis attisent délibérément la xénophobie.

A la veille des législatives catalanes, qui se déroulent ce dimanche, le Parti populaire (PP) a rappelé que Badalone, cette immense ville-dortoir de 220 000 habitants, est un «laboratoire». Entendez: le thème de l’immigration n’est pas pleinement sur la scène publique, mais si la droite espagnole joue sur ce levier avec succès, elle obtiendrait une belle moisson de suffrages. Car faiblement implanté en Catalogne, une région dominée par les nationalistes, le PP jacobin rêve de s’étendre ici.

«Beaucoup de tension»

Dans le «laboratoire» de Badalone, ville aux 70 nationalités, le quartier d’Artigas-San Roc est un terreau idéal: la plupart des «autochtones» sont eux-mêmes des émigrés, souvent âgés, venus du sud de l’Espagne dans les années 1950-60. Et qui, en pleine crise économique (le chômage atteint ici 17%), voient d’un mauvais œil ces nouveaux arrivants. Cinq mille signatures ont été recueillies pour la fermeture de la mosquée, une modeste salle de 90 m² où se concentrent une grosse centaine de fidèles pakistanais.

Angel Vendrell préside une association de quartier: «On a mis en place une école pour leur enseigner le catalan et l’espagnol. Mais il y a beaucoup de tension. Ici, les gens voient l’étranger comme une menace, une concurrence déloyale, une source d’instabilité. Dans la plupart des cages d’escaliers, les différences culturelles augmentent la défiance mutuelle.»

Du côté de la mairie, un bastion socialiste depuis trente ans, on admet que les querelles de voisinage sont explosives. Pour les désamorcer, des «unités de bonne coexistence», les UCO, ont été mises en place. «Cinq patrouilles de ces médiateurs travaillent sans répit, confie le maire Jordi Serra. Des dizaines d’édifices sont conflictuels, c’est vrai, mais cela reste une minorité. La droite veut s’implanter, alors elle donne des coups bas.»

En septembre, le PP (qui a 7 élus sur 27) distribue 40 000 prospectus: «Nous ne voulons pas de Roumains ici.» A Badalone, cette communauté est peu nombreuse, mais qu’importe. On est alors en pleine polémique sur les expulsions des Roms de France, et il s’agit de jouer sur la fibre patriotique. L’eurodéputée française Marie-Thérèse Sanchez-Schmidt défile en renfort, acclamée par un noyau de radicaux anti-étrangers.

Depuis mars, la Plataforma per Catalunya (la plus grosse formation xénophobe d’Espagne), installée à Vic, a débarqué à Badalone. A Artigas-San Roc, à La Salut ou La Pau (où le taux d’immigrés avoisine aussi les 30%), ces militants font du porte-à-porte pour «décrocher» des électeurs. Publiquement, ils proposent de retirer toute subvention aux étrangers, d’annuler les bourses d’études aux fils d’immigrés et de faire payer aux consulats du Maroc et du Pakistan les dépenses que génèrent leurs ressortissants.

Khan, un grand Pakistanais qui tient deux commerces à Artiguas-San Roc, est inquiet: «Les gens ici sont plus raisonnables que ces pyromanes, d’autant que nous sommes une communauté modèle. On va jusqu’à installer à nos frais les guirlandes de Noël! Mon inquiétude: les immigrés qui entrent par infraction dans des logements récupérés par les banques, parce qu’ils n’ont plus les moyens de rembourser les prêts immobiliers. Ces squatteurs ne respectent aucune règle, aucune norme, et les conflits de voisinage se multiplient. La faute en revient aux banques qui, après avoir prêté de l’argent sans limite, devraient au moins louer ces appartements. Je connais beaucoup des miens qui sont dans une situation difficile. Ils ont perdu leur emploi, leur appartement, mais ne peuvent pas revenir au Pakistan.»

Jeu vidéo retiré

Ces derniers temps, l’immigration occupe davantage de place dans les médias, aux dépens du nationalisme catalan. Cette année, la municipalité de Vic s’est opposée à l’inscription de ses immigrés illégaux, une première. Au sud, dans la région de Tarragone, une demi-douzaine de mairies ont prohibé le niqab et la burqa dans l’espace public, même si ces tenues y sont très rares.

D’après l’Institut Noxa, une grosse moitié des 7,5 millions de Catalans (tous partis confondus) estiment que le nombre d’immigrés est «excessif». Le PP s’est engouffré dans cette brèche avec force. Parfois trop: pendant la campagne, pour appeler à voter, le parti a lancé un jeu vidéo dans lequel la candidate, déguisée en Laura Croft, le top model américain, s’amuse à «tuer» des pions représentant… des étrangers. Face aux protestations, le PP a retiré ce jeu, et présenté des excuses.

François Musseau dans le Temps

Des sans-papiers portent plainte pour violence contre des policiers

Cinq plaintes pour violence ont été déposées contre des policiers par des étrangers enfermés dans le centre de rétention de Vincennes (Cra), a indiqué dans un communiqué jeudi l’Association Service Social Familial Migrants (ASSFAM).

«Ces deux dernières semaines, l’ASSFAM a été amenée à transmettre au procureur de la République cinq plaintes de retenus», a déclaré l’association autorisée à intervenir au Cra de Vincennes pour apporter une assistance juridique aux étrangers sans papiers qui y sont retenus.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole de l’association, Christian Laruelle, a précisé que ces plaintes visaient des faits de violences imputés à des policiers. Il n’a pas donné de précisions sur la nature de ces violences ni sur l’identité des victimes.

Selon lui, ces plaintes illustrent une «dégradation du climat» dans le Cra de Vincennes d’où plusieurs sans-papiers se sont enfuis la semaine dernière après des incidents. Lundi, ils restaient introuvables.

«Ces derniers jours, la tension est montée au sein des centres de rétention jusqu’au moment où des retenus n’ayant pas pu accéder au service médical ont dégradé les sanitaires et cassé une fenêtre avant de s’échapper», a observé l’ASSFAM qui dit avoir «alerté la préfecture lors d’une réunion le 17 novembre 2010 ainsi que le Contrôleur général des lieux privatifs de liberté le 19 novembre».

179 étrangers étaient enfermés au Cra de Vincennes au 23 novembre, a indiqué l’ASSFAM. En juin 2008, de violents incidents avaient éclaté au Cra de Vincennes au lendemain du décès d’un Tunisien de 41 ans considéré comme suspect par les étrangers retenus. Le Cra avait été la proie des flammes.

AFP relayée par Libération