Italie: la loi "Sécurité" qui fait de la clandestinité un délit pénal est en application depuis le 8 août.
Une dizaine de clandestins ont déjà été arrêtes. Près de Naples, un prêtre défend néanmoins les immigrés et s'oppose à cette loi à sa manière.
Italie: la loi "Sécurité" qui fait de la clandestinité un délit pénal est en application depuis le 8 août.
Une dizaine de clandestins ont déjà été arrêtes. Près de Naples, un prêtre défend néanmoins les immigrés et s'oppose à cette loi à sa manière.
Les expériences réalisées ces dernières années montrent que la procédure dite des NEM engendre souvent un volume de travail équivalent à celui de la procédure d'asile normale, font valoir les services de Mme Widmer Schlumpf.
Dans de nombreux cas, l'effet dissuasif escompté n'a en outre pas été obtenu. Cette observation vaut surtout pour les NEM liées à un manque de documents de voyage ou de pièces d'identité.
Troisième argument: la procédure de non-entrée en matière ne se distingue plus de la procédure normale en ce qui concerne l'aide sociale. Cette dernière est désormais refusée aussi bien aux NEM qu'aux requérants déboutés.
D'où l'idée de recourir plutôt à une procédure normale accélérée. Mais cela impliquerait un changement fondamental de système et d'importantes modifications législatives. La commission d'experts examinera les répercussions juridiques, pratiques et financières, pour la Confédération et les cantons, d'une telle réforme.
La commission sera formée de représentants des autorités fédérales, des cantons et des oeuvres d'entraide, auxquels se joindront des experts juridiques. La première séance est agendée en septembre.
24 Heures et ATS
Une loi, l’une des plus restrictives d’Europe, entrée en vigueur le 8 août 2009 en Italie, considère l’immigration clandestine comme un délit. Toutefois, face à la demande croissante d’aides-ménagères – les colf en italien – et de gardes-malades – badanti – pour prendre soin des personnes âgées, le gouvernement a dû céder à la pression des familles, très souvent de la bonne bourgeoisie, effrayées à l’idée de perdre leurs domestiques. L’Etat a donc décidé de régulariser, du 1er au 30 septembre, trois cent cinquante mille à quatre cent mille étrangers en situation irrégulière, travaillant depuis au moins trois mois – en général des jeunes femmes venues des pays de l’Est. « La société en a besoin », estime M. Carlo Giovarnardi, secrétaire d’Etat à la famille… Les employeurs devront verser une « amende libératoire » de 500 euros, avoir un certificat médical justifiant l’emploi d’une aide-soignante, ainsi qu’un revenu conséquent (20 000 euros par an).
Pour les sans-papiers exclus de cette opération « humanitaire », la chasse à l’homme se poursuit.
La polémique sur cette ligne dure adoptée par le gouvernement de M. Silvio Berlusconi a rebondi le 21 août, au lendemain du sauvetage, au large de l’île italienne de Lampedusa, de cinq Erythréens. Ceux-ci ont raconté que soixante-treize de leurs compagnons de voyage ont péri pendant la traversée depuis la Libye. Leurs corps auraient été jetés à la mer. Des recherches sont en cours pour tenter de les récupérer.
24.08.09 | 18h13