dimanche 8 mars 2009

Tuvalu, les nouveaux réfugiés

Histoire vivante se penche cette semaine sur un phénomène éternel: les mouvements migratoires. L'histoire de l'humanité s'est faite à travers ces déplacements, justifiés par des raisons aussi nombreuses que variées. Or, un nouveau facteur a vu le jour ; le réchauffement climatique, à l'origine d'une nouvelle catégorie de réfugiés.
Pendant toute la semaine, RSR La 1ere revient la problématique des migrations et des réfugiés. Elle reçoit Geneviève Ferone, docteur en droit international économique et le géographe, économiste et démographe Gérard-François Dumont, professeur à l'université de Paris-Sorbonne.
Sur le même thème, TSR 2 propose le dimanche 8 mars à 23:35 le documentaire de Hervé Corbière, Morad Aït-Habbouche et Thierry Pasquet: « Tuvalu, les nouveaux réfugiés », petit archipel du Pacifique-Sud menacé par la montée des eaux. En cas d'annulation en raison de la Coupe Davis, une autre retransmission est prévue le lundi 9 mars, à 23:45 sur TSR2.

La suite sur le site d'Histoire Vivante

La lettre de Fernand Melgar à Mme Widmer-Schlumpf

Fernand Melgar lance un appel à la conseillère fédérale: «Madame Widmer-Schlumpf, dites quelque chose!»

Stéphanie Germanier - le 07 mars 2009, 23h14
Le Matin Dimanche

Elle s'était déclarée très émue après avoir découvert le film «La forteresse». Eveline Widmer-Schlumpf le sera-t-elle aussi par le sort réservé au héros du documentaire, Fahad, un requérant d'asile irakien? Dans une lettre envoyée hier à la conseillère fédérale et lue dans la soirée à la cérémonie des Quartz à Lucerne, le réalisateur Fernand Melgar, qui est devenu l'ami du requérant, en appelle à la clémence de la Grisonne. Fahad avait obtenu un sursis de trois mois. En détention préventive jusqu'à hier soir, le jeune homme a été libéré dans l'après-midi. Il regagnait hier dans la soirée une famille d'accueil à Sainte-Croix. S'il n'a pas reçu de prix lors de la cérémonie, Fernand Melgar a tout de même savouré une autre victoire: celle de la relaxation de son protégé, menacé de mort en Irak et dont le sort demeure malgré tout en suspend.

Madame la Conseillère fédérale,

Vous m'avez fait l'honneur d'assister à la première de la Forteresse en
août dernier au Festival de Locarno. Après la projection, vous m'avez
sincèrement félicité pour la profonde humanité de mon film et son
absence de parti pris.

Vous avez donc vu Fahad, les images de Fahad dans le film. Vous avez vu
sa gentillesse, son humour, sa sagesse et son désarroi. Il est devenu
mon ami.

Vous avez vu qu'il demande asile et protection car il est menacé de
mort par des milices islamiques dans son pays, l'Irak. Ces dernières le
considèrent comme un traître parce qu'il a travaillé comme interprète
pour l'armée américaine.

J'étais opposé à la guerre américaine en Irak et j'ai manifesté avec
des millions d'autres pour tenter de l'empêcher. Mais il y a eu la
guerre et je ne suis pas Irakien. Je suis Suisse.

Et vous aussi, Madame la Conseillère fédérale, qui êtes une des « Sept
Sages » de notre pays, une grande femme politique, d'une rare probité
intellectuelle et spirituelle.

C'est à ce titre que j'ose vous poser publiquement une question qui me
hante : en votre âme et conscience, Madame la Conseillère, avec tout le
respect et l'estime que j'ai pour vous, pouvez-vous accepter l'idée que
notre Pays se rende complice, par une lâcheté phénoménale à la Ponce
Pilate, des tortionnaires qui, dans quelques jours peut-être,
écraseront les doigts de Fahad à coups de marteau et l'égorgeront?

Cet horrible scénario peut se produire « pour de vrai » dans une
semaine ou dans un mois. Et TOUT LE MONDE le sait, en est conscient.
Cette situation est terrible, insupportable.

Je vous le demande humblement et sincèrement, Madame la Conseillère, je vous en conjure : dites quelque chose.

Fahad libéré hier soir

Fahad, le requérant d'asile irakien, héros du film «La forteresse», a été libéré hier soir, mais son sort reste en suspens. Fernand Melgar lance un appel à la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf

Un article à lire dans le Matin