La conférence européenne sur l’asile est réunie à Paris du 8 au 9 septembre, les vingt-sept ministres européens responsables du dossier dans les Etats-membres. A cette occasion, Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile, dénonce les disparités qui régissent toujours le droit d’asile à l’échelle de l’Europe.
Bâtir une Europe de l’asile est un objectif de l’Union européenne depuis le Traité d’Amsterdam de 1997. Pourtant en 2008, de l’aveu même de la présidence française de l’Union européenne dans sa proposition de pacte européen sur l’asile et l’immigration, « de fortes disparités subsistent d’un Etat membre à un autre dans l’octroi de la protection et dans les formes que celle-ci revêt. »
Si l’Union et ses Etats membres ne cessent de rappeler leur attachement à l’application intégrale et globale de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, dans les faits, ils recourent de plus en plus souvent à d’autres formes de protection.
Ainsi, les Etats européens reconnaissent pratiquement autant de protections complémentaires que de statuts de réfugiés au titre de la Convention de Genève. Et la situation varie fortement d’un pays à l’autre. Ainsi, alors que la France reconnaissait 8075 statuts de réfugiés et 706 protections subsidiaires en 2007, l’Italie accordait 4908 protections humanitaires et seulement 1408 statuts de réfugié.
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