En Suisse, la xénophobie est une réalité quotidienne. Elle est encouragée par les partis populistes qui ont aujourd'hui le vent en poupe. Mais ces formations politiques n'ont pas le monopole de la méfiance à l'égard des étrangers. Cette dernière est aussi répandue dans de larges couches de la population qui jugent les étrangers menaçants ou leur accordent une moindre valeur.
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Par rapport à la France et surtout à la Grande-Bretagne, les migrants qui vivent en Suisse restent quasiment invisibles. S'ils sont pris en compte par l'opinion publique, c'est en tant que cas problématiques, à titre de représentants d'une culture étrangère ou éventuellement de victimes, mais pour ainsi dire jamais en tant qu'
acteurs politiques potentiels, susceptibles de faire valoir leurs intérêts et leurs droits, et de formuler des exigences dans l'espace politique.
Pourquoi les étrangers
en Suisse restent-ils
invisibles du point
de vue politique?Lire la suite de cet article (format pdf), signé Urs Haffner pour le texte et Roberto Ceccarelli pour les photos, paru dans la revue
Horizons, que publie le Fonds National Suisse pour la recherche scientifique.