jeudi 1 novembre 2007

Commission contre le racisme : que veut Couchepin

Lire l'article du Courrier
SUCCESSION - D'ici deux mois, la Commission fédérale contre le racisme va renouveler de sa présidence. En charge du dossier, Pascal Couchepin temporise.
Dans deux mois, la Commission fédérale contre le racisme (CFR) naviguera sans pilote à son bord. Visiblement, le renouvellement de la présidence qui arrive en fin de mandat n'est pas une priorité du département de Pascal Couchepin –duquel dépend ladite commission.
Ni le président, Georg Kreis, ni les deux vice-présidentes, Cécile Bühlmann et Boël Sambuc, ne savent aujourd'hui quel sera leur avenir à partir du premier janvier. Un quatrième mandat serait exceptionnellement envisageable, mais «on ne nous a pas proposé de rester», confie Boël Sambuc. Pour sa part, le directeur de l'Institut européen de Bâle commente: «Je présume que le département a d'autres soucis en ce moment».
Du côté du Département de l'intérieur (DFI), on banalise le silence ministériel. Comme en juin dernier (lire notre édition du 13 juin), on répète que les nominations sont «en discussion», que tout sera «fait dans les règles de l'art». «De toute façon, toute nomination doit d'abord passer devant le Conseil fédéral», précise Jean-Marc Crevoisier, porte-parole du DFI.
Officieusement, le bruit court que le conseiller fédéral Pascal Couchepin aurait demandé à Georg Kreis de rempiler pour quatre ans, en lui précisant qu'une des deux vice-présidentes devrait partir. Une information que M.Crevoisier n'infirme, ni ne confirme. «Je ne suis pas au courant. De toute façon, l'important c'est le président.» Voilà l'affaire vite expédiée. Le porte-parole promet néanmoins des informations avant... la fin de l'année.


2008 sous le signe de l'austérité

Pascal Couchepin attendrait le résultat des élections au Conseil fédéral, le 12 décembre prochain, pour annoncer le renouvellement (ou non) de la présidence de la commission. Pourquoi? Et dans quel but demanderait-il au directeur de l'Institut européen de Bâle de se séparer d'une des deux vice-présidentes? Difficile à comprendre. D'autant plus que la commission, si elle subit souvent les feux de l'extrême droite, est plutôt dans les bons papiers du conseiller fédéral. «Notre collaboration est bonne. Nous avons toujours eu le soutien de M.Couchepin», souligne Cécile Bühlmann. Les trois membres de la présidence seraient en tout cas prêts à assurer la continuité de leur fonction. «Vu le contexte et les attaques qu'encaisse notre institution, partir maintenant serait un peu risqué», commente Mme Sambuc. On comprendra qu'en attendant le premier janvier, la présidence préfère se tenir à carreau, le risque de voir la commission affaiblie par une éventuelle crise interne est trop grand.
Surtout que l'année 2008 se place déjà sous le signe de l'austérité. Les membres de la commission seront réduits dix-neuf à quinze et le budget de fonctionnement –comme celui des autres commissions d'ailleurs– diminuera. De 176000 francs en 2007, il passera à 155000 francs en 2008. «Nous aurons le même budget qu'il y a douze ans, à nos débuts», commente la vice-présidente Boël Sambuc. Cette dernière craint également qu'avec les réductions d'effectif prévues, les représentants des ONG soient mis hors-jeu. Le débat autour de la transformation de la commission en une instance nationale des droits de l'homme reste également ouvert. Ce projet ambitieux impliquerait à terme l'affaiblissement de la CFR.

La crise entre paysans et urbains au sein de l'UDC vaudoise


Lire l'interview d'Eric Bonjour dans le Temps

Eric Bonjour, 34 ans, député au Grand Conseil et chef de file de la section UDC de Lavaux-Oron, ne veut pas alimenter la polémique entre les démocrates du centre des campagnes et ceux des villes. C'est un texte mis en ligne au lendemain des élections fédérales sur le blog udcfriends.romandie.com qui a lancé le débat. Eric Bonjour, candidat malheureux au Conseil national - sorti septième des urnes - souhaite néanmoins instiguer la réflexion au sein de sa formation. Car le succès de l'UDC enregistré le 21 octobre a profité largement à son aile paysanne alors que la campagne a été menée surtout par les «citadins».