lundi 14 décembre 2009

12 joueurs de l'équipe nationale d’Erythrée disparaissent au Kenya

NAIROBI — Douze joueurs de la sélection d'Erythrée de football, qui devaient rentrer au pays samedi soir après leur défaite en quart de finale la Coupe d'Afrique de l'Est et du Centre (Cecafa), ont disparu à Nairobi, a annoncé lundi à l'AFP le secrétaire général de l'organisation.

"Je suis attristé par cette situation parqu'elle donne une mauvaise image de la région, a expliqué Nicholas Musonyey. J'ai de très bonnes relations avec la Fédération érythréenne, mais le gouvernement pourrait ne plus être disposé à laisser les joueurs partir disputer des tournois à l'étranger."

Les joueurs devaient prendre l'avion samedi soir à l'aéroport de Nairobi à destination de Samara.

En mai 2006, quatre joueurs du club Red Sea, en déplacement au Kenya pour un match de la Ligue des champions d'Afrique, avaient déjà fait défection avant de demander l'asile politique.

En 2007, le gouvernement érythréen avait imposé à tout sportif voyageant à l'étranger le dépôt d'une caution de 100.000 Nakfa (6700 dollars) et l'obligation de rester en compagnie d'officiels tout au long de son séjour.

AFP

Mineur, expulsé et livré à lui-même

TSR - Mise au point


Emission du dimanche 13 décembre 2009 :

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=343901&sid=11589629&cKey=1260293168000
(toute l'émission, plusieurs reportages)

Mineur, expulsé et livré à lui-même.

Abdirashid Ali est Somalien. Il a 17 ans et vient de se faire expulser, menotté, du canton de Vaud. Direction l'Italie où le jeune requérant a fait sa première demande d'asile, après avoir traversé la Méditerranée. En le renvoyant à Rome, la Suisse n'a fait qu'appliquer les accords de Dublin. Mais c'est la première fois que Berne renvoie un mineur sans suivi ni accompagnement. Livré à lui-même à Rome, il a vécu l'enfer des réfugiés somaliens.

Enquête exclusive :

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000#channel=emission;vid=11601690
(le reportage spécifique concernant Abdirashid)

Politique migratoire ou discriminatoire?

LE COURRIER
EDITORIAL - OLIVIER CHAVAZ

Paru le Samedi 12 Décembre 2009

Politique migratoire ou discriminatoire?

Le Conseil des Etats a décidé jeudi de réexaminer la recevabilité de l'initiative de l'UDC «pour le renvoi des étrangers criminels». En plein psychodrame provoqué par le «oui» surprise à l'interdiction des minarets, une large majorité de la classe politique préfère dorénavant y regarder à deux fois avant de soumettre au peuple une nouvelle proposition juridiquement controversée. Celle-ci vise à expulser automatiquement un étranger condamné pour meurtre, viol et autres délits sexuels graves, traite d'êtres humains, trafic de drogue, mais aussi pour brigandage, effraction et abus de prestations des assurances sociales ou d'aide sociale...

Comme l'a rappelé la section suisse d'Amnesty international, l'initiative viole notamment le principe de non-refoulement –règle de droit international impérative– accordé aux réfugiés protégés par la Convention de Genève. Si la prudence des sénateurs sur cet objet est à saluer, une approche uniquement juridique n'est guère satisfaisante pour les défenseurs des droits des migrants. En effet, le contenu du contre-projet indirect du Conseil fédéral n'est pas beaucoup moins choquant sur le plan humain, en dépit de sa conformité avec le droit supérieur. Il prévoit lui aussi de renforcer la double peine. Renvoyer dans son pays d'origine une personne née en Suisse ou qui y a construit sa vie n'est pas un principe acceptable. Enfin, le gouvernement veut profiter de l'occasion pour conditionner les critères d'obtention d'une autorisation d'établissement illimitée à une «bonne intégration», même après dix ans de séjour et y compris dans le cadre du regroupement familial.

L'ensemble de la politique migratoire helvétique est sous l'emprise d'une vision sécuritaire et identitaire. A ce jeu-là, il est fort commode de désigner les pyromanes de l'extrême droite. Sans le suivisme du camp bourgeois, les innombrables tours de vis législatifs de ces deux dernières décennies n'auraient jamais pu voir le jour. Et la tendance ne fait que s'accélérer: la modification du code civil interdisant le mariage aux sans-papiers entre en vigueur le 1er janvier prochain, la nouvelle loi sur l'asile est déjà en cours de révision et la libre-circulation des personnes commence à prendre du plomb dans l'aile.

Ce samedi, les organisations de solidarité se réunissent à Berne pour les troisièmes états généraux des migrants et des réfugiés. Leur but: trouver de nouvelles formes de protestation susceptibles de convaincre la population. Seul le réveil de la société civile pourrait enrayer le cycle d'exclusion et de discrimination. Mais, après la votation du 29 novembre, on devine qu'il ne se produira pas demain matin.

oNouveaux projets pour bannir l'interdiction des minarets


Deux semaines après le vote sur l'interdiction des minarets, les projets se multiplient pour occire cet article de la Constitution fédérale.

Les professeurs Jörg Paul Müller et Daniel Thürer ont présenté dans «Sonntag» un projet d'article constitutionnel qui prenne en compte les arguments des opposants aux minarets. Ils plaident pour le lancement d'une nouvelle initiative et ne veulent pas attendre que l'article sur l'interdiction approuvé le 29 novembre par le peuple soit soumis à un tribunal ou à la Cour européenne des droits de l'homme.


Article général

Leur projet d'article sur la liberté de croyance et de conscience stipule que «les communautés religieuses tiennent compte réciproquement de la sensibilité et du bien-être particulier de la population dans leur représentation sur le domaine public, par exemple avec des bâtiments, des appels, des prescriptions vestimentaires pour leurs membres ou des symboles». Les communautés religieuses doivent également éviter les représentations agressives et contribuer à une vie communautaire tolérante. Dans leurs activités, elles doivent prendre en compte les exigences d'une société démocratique et respecter les droits de l'homme.

Cette solution permet de tenir compte des exigences légitimes des partisans de l'interdiction des minarets, présentées sous la forme de règles générales et non discriminatoires, ont expliqué Jörg Paul Müller et Daniel Thürer. L'interdiction des minarets deviendrait donc inutile et pourrait être biffée. En outre, la formulation de cet article bannirait tout prosélytisme agressif et toute forme extrême de dissimulation. Le lien établi avec les droits de l'homme couvre également des pratiques comme l'excision des jeunes filles et les mariages forcés.


L'UDC réfléchit

Quant à l'UDC, elle réfléchit au lancement d'une nouvelle initiative contre toute restriction au droit d'initiative, selon son président Toni Brunner. Dans la «SonntagsZeitung», le conseiller national saint-gallois explique que son parti doit s'opposer aux tentatives de restreindre les droits démocratiques. Faisant allusion aux débats sur l'initiative pour le renvoi des étrangers criminels, il considère qu'il n'existe pas de risque que les droits de l'homme fondamentaux ne soient remis en question en Suisse. Rien ne justifie donc que l'on limite les droits démocratiques, a-t-il conclu.

Selon la «Zentralschweiz am Sonntag», le Conseil de l'Europe va également traiter de l'interdiction des minarets en Suisse. Ce sera le cas lors de la prochaine session en janvier 2010.

La manifestation «Islam sans préjugés» a eu lieu samedi après-midi devant le Palais fédéral. Organisée par le Conseil islamique de Suisse (Islamischer Zentralrat Schweiz), elle a réuni quelque 700 personnes et s'est déroulée dans le calme. Un prédicateur allemand controversé, Pierre Vogel, avait été invité comme orateur, mais a été refoulé à la frontière suisse. Dans un message diffusé sur Internet, il a annoncé qu'il se rendrait le 2 janvier prochain à Berne.

Alger juge "inopportun" le référendum en Suisse sur les minarets


AP | 13.12.2009 | 13:10

Le ministre algérien de l'Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni a jugé "inopportun" dimanche le récent référendum en Suisse sur l'interdiction de construction de minarets. Ce scrutin, "comme le débat en France sur l'identité nationale, sont de nature à donner des arguments aux extrémistes pour se manifester", a-t-il déclaré sur les ondes de la radio publique.

M. Zerhouni a jugé que "les débats sur les minarets et sur l'identité nationale en Europe apportent de l'eau au moulin des extrémismes et des radicalismes et alimentent les thèses des terroristes". Pour lui, le développement de l'islamophobie dans certains pays européens "est la conséquence de certaines dérives, notamment le fait de soutenir qu'une culture est supérieure à d'autres".

"Quand on se laisse aller à des commentaires encourageant l'islamophobie, on apporte de l'eau au moulin à ceux qui utilisent l'Islam pour justifier des actions violentes, mais qui sont loin de représenter cette religion de tolérance" qui "a permis à la femme de s'épanouir bien avant ses semblables en Occident, a-t-il estimé en rappelant en substance que l'Islam a coexisté avec d'autres religions, notamment en Andalousie.

Condamnation pour les arnaqueurs de clandestins

Reportage sur le procès à la TSR:


VD: le procès d'un homme qui aurait arnaqué des sans-papiers en situation précaire s'est ouvert ce lundi; 07 décembre 2009, 1 min. 36

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000#channel=info;vid=11586846