jeudi 19 mars 2009

Film sur l'occupation de la Prediger Kirche à Zurich

Le 19 décembre 2008, 150 sans-papiers et un groupe d'activistes solidaires ont occupés plus de deux semaines l'église "prediger" à zurich. ils revendiquaient une mise en pratique plus humaine des réglementations des cas de rigueur, le retrait de l'interdiction du travail pour les personnes avec un demande d'asile rejetée ainsi que la régularisation du permis de séjour pour tous les sans-papiers.
  
depuis l'année 2007, plusieurs durcissements de lois, concernant le droit d'asile suisse, sont entrés en vigueur. ainsi tous les demandeurs d'asiles rejetés peuvent être exclus de l'aide sociale. ils n'ont plus que le droit à une aide d'urgence. les cantons sont responsables pour l'application, l'ampleur ainsi que la forme. les personnes concernées dans le canton de zurich doivent se débrouiller avec 60 francs suisse par semaine, distribués en forme de bon d'achat du supermarché migros. certaines sont mêmes obligées de changer de foyer chaque semaine.

aucune grâce n'est faite concernant la politique des cas de rigueur à zurich. la réglementation des cas de rigueur permet aux personnes faites-illégales, séjournant depuis au moins cinq ans en suisse et qui se sont "très bien intégrées", de faire une demande d'autorisation de séjour. les instances officielles du département de migration de chaque canton vérifient les dossiers et peuvent les transmettre à l'office fédéral des migrations (ODM). le canton zurich est très exigeant en ce qui concerne les critères de règlementation de cas de rigueur et n'a transmis en 2008 aucun dossier au ODM.
  
dans le cadre de la campagne "bleiberecht für alle!" ("droit de rester pour tou-te-s!") une église à zurich a déjà été occupée en 2007. l'année dernière il y a eu de nombreuses actions de protestations. mais comme la politique d'asile du canton de zurich n'a pas changé, les activistes ont pris la décision d'occuper l'aglise prediger fin 2008.

le film retrace l'occupation de l'église et donne la parole aux sans-papiers ainsi qu'aux activistes du comité bleiberecht de zurich. ceux-ci expliquent les problèmes existants, leurs souhaits et différents aspects et détails de l'occupation. ils commentent les discussions menées avec le bureau de migration du canton zurich et portent un jugement sur les résultats politiques.

le film d'une durée de 30 minutes est le résultat d'un travail commun, réalisé par divers vidéos-activistes de a-films,bleiberecht bernebleiberecht zurich et solidarité sans frontières.
vous pouvez télécharger le film ici (.mpeg/706mb) et ici (.mov/358mb). vous pouvez aussi le visionner ici (partie1/2/3) sur youtube ou sur le lien suivant.

Les racistes c'est des tricheurs

Burkina, Kosovo, Serbie, pays «sûrs»


A partir du 1er avril, la Suisse n'entrera plus en matière sur les demandes d'asile déposées par des ressortissants du Burkina Faso, du Kosovo et de Serbie, sauf s'il existe dans un cas concret des indices de persécution.

Il a deux semaines, le Gouvernement a décidé, «après avoir soigneusement examiné les critères déterminants en la matière», d'inclure ces trois pays dans la liste des Etats sûrs. Sont considérés comme tels les pays qui respectent les droits de l'homme et les conventions internationales conclues dans le domaine des réfugiés.

L'Office fédéral des migrations examine une fois par an au minimum le statut de chacun de ces pays. Si la situation venait à se dégrader durablement sur le territoire de l'un d'entre eux, son statut d'Etat sûr serait immédiatement révoqué.

Le nombre de demandes d'asiles déposées en Suisse a augmenté de moitié l'an dernier pour atteindre, avec plus 16'000 requêtes, son plus haut niveau depuis 2003. La Serbie et le Kosovo se partagent le quatrième rang des pays de provenance. Les demandes d'asile de ressortissants de ces pays ont progressé d'un quart

Migrants en Suisse, la construction d'un nouvel apartheid

Témoignages, film et discussion avec les membres du collectif "Bleiberecht für alle"


Dénonciation de la situation critique à Lampedusa

Source / auteur : Anafé info
http://www.hns-info.net/spip.php?article17777

Suite à sa visite sur l’île de Lampedusa, J. Barrot doit dénoncer les violations des droits des migrants et demandeurs d’asile

lundi 16 mars 2009, par Ludo

 Le Réseau Euro-Méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) interpelle le Vice-Président de la Commission européenne, Jacques Barrot, responsable pour les questions liées à la justice, la liberté et la sécurité, à l’occasion de sa visite sur l’île de Lampedusa, ce vendredi 13 mars 2009. Le REMDH a envoyé une délégation de représentants d’organisations de la société civile sur l’île les 25 et 26 février 2009. Les conclusions de cette mission mettent en lumière les nombreuses irrégularités dont ont été victimes les migrants et demandeurs d’asile arrivés sur l’île depuis le début de l’année 2009.

En effet, depuis la décision du ministre Maroni de ne plus en transférer les migrants et demandeurs d’asile vers le continent, leurs conditions de détention se sont considérablement dégradées. Le Centre de secours et de premier accueil (CSPA), transformé en centre d’identification et d’expulsion (CIE) n’était pas en mesure d’accueillir dans des conditions dignes les personnes ainsi détenues. La mission envoyée par le REMDH met en lumière les conditions sanitaires inacceptables dans lesquelles sont détenus les migrants et demandeurs d’asile (régime alimentaire inadapté, fournitures sanitaires insuffisantes, prestations sanitaires en-deçà des besoins, une prise en charge médicale déficiente).

La mission démontre également les manquements au droit de recourir à une procédure d’asile équitable dont ont soufferts les demandeurs d’asile, et ce en violation du droit italien ainsi que des normes européennes en la matière. « L’accès à la procédure d’asile a été rendu plus difficile et le droit à un recourt contre une décision de rejet de demande d’asile a été sérieusement entravé » déclare Kamel Jendoubi, Président du REMDH.

La délégation envoyée par le REMDH a également pu mettre au jour un certain nombre d’irrégularités et de manquements au droit italien supposé garantir les droits des personnes détenues. « C’est ainsi, par exemple, que nombre des migrants détenus avant le 26 janvier (date à laquelle le décret transformant le CSPA en CIE a été adopté) n’ont pas été présentés à un juge dans le délai de 48 heures prévu par la loi italienne en cas de privation de liberté » a précisé Kamel Jendoubi. « Les procédures liées à la détention et au refoulement ont également été ignorées des autorités italiennes » a-t-il précisé.

Enfin, la mission souligne les difficultés particulières des migrants et demandeurs d’asile tunisiens, dont un retour possible en Tunisie les expose à des peines de prison, du fait de la législation tunisienne en matière de migration.

Le REMDH demande au Commissaire Barrot de soulever l’ensemble de ces questions avec les autorités italiennes et de prendre les mesures nécessaires afin que ces violations, notamment du droit européen, ne se reproduisent plus. Dans l’immédiat, le REMDH exhorte le Commissaire à fermement demander aux autorités italiennes de revenir sur leur décision de transformer le CSPA de Lampedusa en centre d’indentification et d’expulsion.

Project coordinator Migration and Asylum

Euromediterranean Human Rights Network (EMHRN)

Mob (Morocco) : +212 670 14 50 29
Mob (Belgium) : +32 486 96 86 13
Office (Morocco) : +212 537 26 39 19
Skype id : chadisidhom.remdh

Website : www.euromedrights.net
Blog : www.euromed-migrasyl.blogspot.com

A propos du "Welcome" : un film juste, des initiatives politiques

Publié sur Rue89 (http://www.rue89.com)