dimanche 7 août 2005

Meilleure intégration par le travail


Le Département fédéral de justice (DFJP) propose au Conseil fédéral d'améliorer l'accès au marché du travail des requérants d'asile provisoirement admis. Ils seront ainsi mieux intégrés, affirme le directeur de l'Office fédéral des migrations (ODM).

Nonante pour cent des personnes au bénéfice d'une admission provisoire restant en Suisse, "nous devons les intégrer le mieux possible", a déclaré Eduard Gnesa dans une interview publiée dimanche dans la "NZZ am Sonntag". Dans la nouvelle loi sur les étrangers, le Conseil des Etats prévoit d'accroître les chances de ces requérants sur le marché du travail.

Mais le texte entrera en vigueur au plus tôt en 2007, a rappelé le directeur de l'ODM. Le DFJP examine donc si les personnes admises provisoirement en Suisse ne pourraient pas être mises avant sur un pied d'égalité avec les étrangers ayant un permis de séjour annuel ou d'établissement. Le Conseil fédéral pourrait éventuellement trancher la question dès cet automne, a dit M. Gnesa.

La Confédération prend contact avec l'Union patronale suisse et l'Union suisse des arts et métiers. Selon le directeur de l'ODM, elle souhaite déterminer ce qu'il faut faire pour intégrer les personnes bénéficiant d'une admission provisoire au marché du travail. Il n'est en effet pas facile de leur trouver un emploi, même si 40 % d'entre elles travaillent déjà.

L'une des difficultés réside dans le fait que certains admis provisoirement devront repartir, mais qu'on ne sait pas quand. "Ce n'est pas très attractif pour les employeurs", a commenté M. Gnesa. La Confédération part néanmoins du principe que la majorité reste longtemps en Suisse.
Interview de Serge Beck et Ueli Leuenberger sur La Première