samedi 15 septembre 2007
Keep it simple and stupid
Lire ce post très percutant sur la propagande
La propagande est l'art de propager à grande échelle des informations, fausses ou non, mais toujours partiales. Elle se concentre sur la manipulation des émotions, au détriment des facultés de raisonnement et de jugement (in Wikipedia)
Le Blochergate sur Swissinfo
Retour sur une semaine qui a été marquée par le rapport parlementaire accusant Christoph Blocher d'avoir outrepassé ses fonctions de ministre de la Justice. Ce dernier crie au complot.
Les affaires qui secouent la Berne fédérale pourraient être déterminantes, car le peuple élit le Parlement le 21 octobre et ce dernier élira à son tour le gouvernement le 12 décembre.
Mercredi, le gouvernement a mandaté le constitutionnaliste Georg Müller pour évaluer les reproches émis contre le ministre de la Justice dans un rapport de la Commission de gestion de la Chambre du Peuple (CdG).
Faisant suite à une année d'enquête, ce rapport porte sur les circonstances de la démission en 2006 du procureur général de la Confédération, Valentin Roschacher
Affiches racistes de l'UDC: dans la presse internationale
Une dépêche de sur Radio-Canada et une autre de Reuters
ainsi qu'un article plus développé dans Le Figaro
Le parti de droite nationale a placardé des affiches prônant le renvoi des criminels étrangers de Suisse.
Les affiches suscitaient de féroces réactions depuis des semaines. Hier la polémique a pris une autre ampleur quand le rapporteur spécial de l'ONU sur le racisme a demandé au gouvernement de retirer un placard qu'il estime de nature à « susciter la haine raciale et religieuse ».
« Le retrait de cette affiche serait plus conforme à l'image avérée de la Suisse comme pays respectueux des droits de l'homme », a lancé Doudou Diène devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies réuni en séance plénière à Genève.
Périmètre à sécuriser
Hélène Küng
Pas dangereux, le racisme? Ne vous est-il jamais arrivé de vous laisser contaminer? De vous méfier d’une personne parce qu’elle a l’air «différent», de lui prêter des pensées ou des comportements suspects à cause de son aspect? Moi, ça m’est arrivé. Et je me fais régulièrement une cure de désintoxication. Par exemple, j’irai à la manifestation du 18 septembre, à Lausanne. Et je tire mon chapeau à la LICRA, qui a déposé une plainte pénale contre les supports publicitaires à tendance raciste.
La communauté turque va ériger son minaret
Après Zurich, Genève et Winterthour, la communauté islamique de Suisse construira bientôt son quatrième minaret. Une tour haute de six mètres est prévue sur le toit du centre de la communauté turque de Wangen bei Olten. L’association devrait déterminer aujourd’hui même les détails de la construction, soit la couleur, les matériaux et l’éclairage, en accord avec la commune soleuroise. Le minaret n’aura qu’une valeur symbolique et aucun appel à la prière ne sera lancé depuis son sommet. La date du début des travaux n’est pas encore fixée.
Passer par la Constitution
On se souvient que ce projet avait suscité des réactions virulentes. Après le feu vert donné par la commission locale des constructions, les adversaires avaient fait recours au Tribunal administratif et porté l’affaire jusqu’au Tribunal fédéral. Ils ont alors été déboutés par les juges de Mon-Repos. «Cette décision apporte de l’eau à notre moulin en montrant qu’il n’est pas possible d’interdire les minarets par la voie des règlements de construction, dénonce Ulrich Schlüer, conseiller national UDC/ZH et président du comité d’initiative contre la construction de minarets. La seule manière d’y parvenir est de changer la Constitution fédérale, comme le demande notre initiative.» Si le texte de l’UDC et de l’UDF arrive trop tard pour le projet de Wangen, d’autres sont encore pendants, comme à Wil (SG) ou à Langenthal (SO). Ce dernier, qui avait également fait beaucoup parler de lui, n’a pas encore reçu les autorisations nécessaires pour sa construction. A Berne, un projet de centre culturel islamique, incluant hôtel et commerces, prévoit également la construction d’un minaret. Mais il n’a pas encore fait l’objet d’une demande de permis de construire.
Selon Ulrich Schlüer entre 35 000 et 40 000 signatures ont déjà été récoltées depuis le lancement en mai dernier de l’initiative antiminarets. Un tous-ménages (publié à 1,3 million d’exemplaires) sera prochainement distribué dans certaines régions de Suisse, et devrait apporter les quelque 60 000 paraphes manquants.
Monique Keller dans 24 Heures
Ramadan: en Suisse, c'est plus difficile
Depuis le jeudi, la communauté islamique est entrée dans sa période de méditations. Les musulmans romands en profitent pour se retrouver.
Un article de Mélanie Haab, à lire dans le Matin
Abdallah Belaatar prépare des pâtisseries spéciales pour le Ramadan
Quatrième pilier de l'Islam, le Ramadan ne se résume pas à ne pas manger ou boire. C'est aussi l'occasion de se montrer généreux, de se rencontrer et de faire la fête au coucher du soleil. «Le Ramadan, c'est un sport pour l'esprit et pour l'ego, explique Mustapha Al Kharfan, 22 ans, étudiant en Sciences de la vie. On doit apprendre à résister, à ne pas avoir tout ce qu'on veut immédiatement.» Ce n'est pas simple pour tout le monde: «En Suisse, c'est difficile d'être dans l'ambiance, avoue Driss Barakov, doctorant à l'EPFL. Tout le monde mange et fume à côté.»
Les 311 000 musulmans de Suisse ne pratiquent pas tous le Ramadan. Soit par choix, soit par obligation. «C'est difficile de le suivre, car je dois goûter mes plats, reconnaît Agac Veysel, propriétaire du Kebab Bodrum, rue de l'Ale, à Lausanne. Je ne le fais pas toutes les années.» A la Boucherie Traiteur de la gare de Lausanne, les frères Belaatar ont simplement renoncé à servir des sandwichs à midi. «80% de notre clientèle est musulmane, explique Abdallah. Pendant le Ramadan, nous préparons les plats spéciaux de cette période de l'année. Et toute l'équipe se retrouve pour les partager.»
Chaque soir, le Centre islamique de Lausanne et la Mosquée de Genève attendent jusqu'à 300 personnes, pour prier et rompre le jeûne.
Heureusement, c'est aussi le temps des douceurs, avec les Halwa Chebakia, des gâteaux à base de farine, d'amande et de miel