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La commission fédérale des étrangers fait contre mauvaise fortune bon cœur. Elle craint toujours que sa fusion avec celle des réfugiés entraîne une confusion entre les deux domaines, mais elle est prête à laisser sa chance à la nouvelle entité.
Lancée par le ministre de Justice et police Christoph Blocher, l'idée d'une fusion dès 2008 des commissions des étrangers (CFE) et des réfugiés (CFR) a été entérinée par le Conseil fédéral fin janvier. Opposée au départ, la CFE s'est entre-temps associée à la démarche, le mandat de la future commission reprenant la plupart des tâches et missions des organes actuels.
Il n'en demeure pas moins que la crainte d'une confusion entre les thématiques subsiste, a relevé le président Francis Matthey hier lors de la conférence de presse annuelle de la CFE. Il en veut pour preuve les débats sur les lois approuvées par le peuple le 24 septembre, qui ont porté davantage sur l'asile que sur les étrangers et l'intégration.
Cela vaudra aussi pour la représentativité et la participation des étrangers, car «il est essentiel que ceux-ci se sentent toujours partenaires» de la nouvelle entité.
Celle-ci réunira 30 membres, dont une part «équitable» d'étrangers et non plus une moitié comme aujourd'hui. La CFE a en outre réaffirmé le souci de l'indépendance du nouvel organe. Ce dernier ne doit pas seulement avoir une activité de réflexion et de recommandation, mais aussi «d'action en prise avec les réalités vécues et les besoins des communautés étrangères», a fait valoir Francis Matthey. Autres sujets de préoccupation: le sens donné à la notion d'intégration, qui joue un rôle renforcé dans la loi révisée, ainsi que les ressources financières destinées aux projets d'intégration, jugées insuffisantes. La CFE a salué les nouvelles perspectives qui s'ouvrent en matière d'intégration et la volonté accrue des autorités de s'engager à ce niveau. Il faut toutefois éviter d'en faire un mot «bateau» et le remède à tous les problèmes de la société, a souligné Francis Matthey.
La CFE s'inquiète par ailleurs de la propension des médias à parler des événements négatifs impliquant des étrangers, par exemple en lien avec la délinquance juvénile, et que rarement des réussites dans le domaine de l'intégration. Elle entend donc cette année mettre un accent sur leur rôle et celui de l'information
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