mercredi 3 février 2010

Interdire burqa et minarets, deux facettes du national-libéralisme

Interdire burqa et minarets, deux facettes du national-libéralisme


Le succès de la votation populaire helvète sur l'interdiction des minarets présente des analogies aussi frappantes qu'inquiétantes avec le débat sur l'interdiction de la burqa. Discuté à l'Assemblée nationale, le rapport Gerin vient de le faire rebondir. Par Claude Calame, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales.

En somme, la promotion de telles exclusions symboliques n'est que l'une des conséquences délétères du paradoxe qui fonde l'idéologie du libéralisme économique et son application universelle : dans la perspective du profit économique, il faut favoriser la production et la diffusion des marchandises, mais restreindre la circulation des producteurs, et davantage encore l'immigration de celles et ceux qui sont exclus d'un système productiviste désormais mondialisé.

D'une part on supprime toutes les barrières dont on prétend qu'elles entravent le libre marché et la circulation des gains financiers qui en sont retirés ; d'autre part on restreint par une panoplie de mesures de discrimination policière les libertés fondamentales des ouvriers de la société productiviste, souvent au nom de la préservation de l' « identité nationale ». L'idéologie de l'économie de marché est devenue national-libéralisme.

De forums de Davos en G 8 ou G 20, cette politique concertée de développement mondial du capitalisme n'hésite pas à recourir au coup d'Etat ou à la force militaire quand celui-ci ne parvient pas à imposer ses intérêts par le contrôle du marché globalisé ; avec deux conséquences sur l'identité des individus dans nos sociétés contemporaines. D'une part à l'interne, elle est destructrice des repères identitaires partagés et de l'assise sociale commune que constituent les entreprises publiques et les services sociaux. D'autre part à l'externe, elle empêche l'immigration de celles et ceux qui sont les victimes des vastes crises provoquées par un système refusant toute régulation répondant à des critères autres que celui du profit : crises économiques, alimentaires et désormais financières.

Au nom d'un nationalisme de façade et d'une « identité nationale » factice, on transforme en peur des autres l'appréhension d'un futur rendu toujours plus « flexible » et précaire par la désagrégation du lien social; ainsi les pays bénéficiaires de la « mondialisation » parviennent à dresser leurs propres citoyennes et citoyens, marginalisés et désécurisés, contre les catégories de migrants et de migrantes les plus précarisées.

Dirigée successivement contre les demandeurs d'asile sri-lankais, puis contre les sans-papiers kosovars, les survivants des guerres ethnocidaires de l'Afrique noire, les réfugiés érythréens et désormais les victimes musulmanes de la guerre aux fronts multiples conduite par les Etats-Unis et les Européens au Moyen-Orient, la peur de la désagrégation identitaire, endémique dans un pays d'emblée multiculturel et plurireligieux, a été focalisée sur le symbole que représente le minaret : concurrent implicite du clocher chrétien censé incarner les indéfectibles valeurs morales de la civilisation occidentale.

Dans le plébiscite recueilli autour des Alpes par l'initiative contre la construction de minarets, les responsables sont nombreux. Les partis de droite d'abord, soucieux de ne pas perdre des électeurs qui, déstabilisés par la flexibilisation des conditions de travail et la privatisation des services publics, sont toujours plus sensibles aux arguments populistes ; Economiesuisse (l'équivalent du MEDEF en France) qui n'ose pas avouer que son seul souci est d'éviter le retrait des milliards placés dans les banques helvètes pour échapper à la taxation fiscale tout en favorisant avec les pays concernés les relations commerciales les plus asymétriques qui soient ; les Eglises également par la crainte de voir une tradition chrétienne très exclusive et ses symboles architecturaux confrontés à ceux d'un autre monothéisme ; les autorités politiques enfin et surtout qui ne font qu'attiser les peurs d'une population de plus en plus désorientée par les effets de l'économisme néo-libéral pour justifier les restrictions des libertés fondamentales à l'égard des catégories les plus précaires de la population résidente.

Depuis trois décennies, le Conseil fédéral s'est employé à introduire dans la loi sur les étrangers et dans celle sur l'asile toutes les dispositions discriminatoires ayant échoué, en général de quelques milliers de voix, en votation populiste. Au moment même du vote sur l'interdiction des minarets, la Ministre de l'intérieur, homologue quant à l'immigration d'Eric Besson, n'a-t-elle pas précisément proposé l'interdiction du port de la burqa (qui n'est portée en Suisse comme en France que par les quelques femmes des émirs arabes ayant déposé leur fortune dans les banques genevoises) ?

Encore une fois, affiches provocatrices à l'appui, on assiste au triomphe d'un slogan populiste visant une minorité étrangère, par ailleurs entièrement fantasmée : en Suisse, les musulmans proviennent essentiellement du Kosovo et de la Turquie ; ils représentent moins de 5 % de la population résidente et à peine 10 % d'entre eux sont les pratiquants d'un islam laïcisant, à l'écart de tout intégrisme. Encore une fois le « ça suffit » populaire que permet la démocratie directe a été détourné sur un autre, diabolisé.

C'est en fait aux directeurs des grandes banques et aux patrons des entreprises multinationales ayant en Suisse un siège social protégé qu'il s'adresse. Acteurs ces quinze dernières années d'un enrichissement éhonté et responsables d'un crise qui entraîne chômage et appauvrissement des plus pauvres, ils sont à la fois les bénéficiaires de constants rabais fiscaux et les promoteurs de la destruction progressive de l'assise sociale de la population. Les abus dont ils se sont rendus coupables ont des conséquences incommensurables en comparaison de ceux dont ils accusent de manière récurrente les usagers des services sociaux en détracteurs systématiques d'une société de coopération et de solidarité civile, économique, sinon religieuse.

Les analogies avec les objectifs de l'interdiction de la burqa ne sont donc pas de simples coïncidences.

Droit d'asile : Huit associations demandent au Conseil d'Etat d'invalider la liste des pays d'origine « sûrs »

Droit d'asile :
Huit associations demandent au Conseil d'Etat d'invalider la liste des pays d'origine « sûrs », incompatible avec le droit communautaire


Le 28 janvier, huit associations [1] ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat pour obtenir l'annulation de la décision révisant la liste des pays d'origine « sûrs ». Compte tenu des conséquences graves qui en découlent pour les demandeurs d'asile, elles ont également demandé la suspension immédiate et provisoire de l'application de cette liste.

Dans leur requête, les associations font valoir que la décision du Conseil d'administration de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, (OFPRA) entrée en vigueur le 3 décembre 2009 n'est pas conforme à la directive européenne relative aux procédures d'asile.

Les associations démontrent aussi que la Turquie, la Serbie et l'Arménie, derniers pays ajoutés à cette liste, ne répondent pas aux critères de respect des droits humains posés par le droit communautaire. Elles demandent de plus au Conseil d'Etat de constater que la situation des quatorze autres Etats figurant toujours sur la liste n'est pas davantage conforme aux exigences communautaires.

Les associations restent par principe opposées à la notion même de pays d'origine « sûr » car elle est contraire au principe de non discrimination en raison de la nationalité, pourtant énoncé par la convention relative au statut des réfugiés.

Depuis le 30 juin 2005 – première décision du CA de l'OFPRA -, l'établissement de la liste française des pays d'origine « sûrs » répond à des logiques totalement déconnectées du besoin de protection des demandeurs d'asile :

  • diminuer le nombre de demandes en dissuadant : les pays d'origine « sûrs » sont toujours choisis parmi les premières nationalités sollicitant l'asile ;
  • réduire le délai moyen d'instruction à l'OFPRA : conduit en procédure « prioritaire », ce délai est six fois plus court puisque limité à 15 jours (réception, étude du dossier, entretien et prise de décision) ;
  • réduire le temps de séjour en France des demandeurs au mépris des garanties les plus fondamentales : le dépôt d'un recours devant la Cour nationale du droit d'asile ne protège pas les demandeurs d'un renvoi forcé vers leur pays d'origine, et ce avant même que la Cour ait pu rendre une décision sur les craintes de la personne en cas de renvoi dans son pays ;
  • faire des économies : les ressortissants des pays d'origine « sûrs » sont exclus des centres d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) et ne peuvent bénéficier, mais avec beaucoup de difficultés, que de l'allocation temporaire d'attente (ATA) pendant l'examen de leur demande à l'OFPRA.
Le 1er février 2010


Note à l'intention des rédactions :

Un pays est considéré comme « sûr » selon la loi française « s'il veille au respect des principes de la liberté, de la démocratie et de l'état de droit, ainsi que des droits de l'homme et des libertés fondamentales ». Le CA de l'OFPRA est chargé par la loi d'établir la liste de ces pays « dans les conditions prévues par les dispositions communautaires en cette matière ».

Lors de sa réunion du 13 novembre 2009, le CA n'a retiré qu'un seul Etat de la liste des pays d'origine « sûrs » : la République de Géorgie qui y figurait depuis 2005. Cette décision est bien tardive puisque la situation des droits humains s'est détériorée depuis le déclenchement de la guerre du 7 août 2008.


Organisations signataires :
Amnesty International France, Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), La Cimade, Association des Avocats ELENA France, Association d'Accueil aux Médecins et Personnels de Santé Réfugiés, Dom'Asile, Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture (ACAT), Ligue des droits de l'homme (LDH).

[1] Amnesty International France, le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), la Cimade, l'Association des Avocats ELENA France, l'Association d'Accueil aux Médecins et Personnels de Santé Réfugiés, Dom'Asile, l'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture (ACAT), la Ligue des droits de l'homme (LDH)

Aide L'aide d'urgence restera minimale

L'AIDE D'URGENCE RESTERA AUSSI MINIMALE

Paru le Mercredi 03 Février 2010 - LE COURRIER - MICHAËL RODRIGUEZ

Le régime d'aide d'urgence imposé aux recalés de l'asile ne sera pas adouci. Le Grand Conseil vaudois a accepté hier la réponse du Conseil d'Etat à deux postulats écologistes. De nombreuses voix ont cependant critiqué les conditions de vie des requérants d'asile déboutés ou frappés de non-entrée en matière.

La députée verte Alessandra Silauri demandait au canton de leur faciliter l'accès aux produits d'hygiène. Mais le Conseil d'Etat juge suffisant le forfait journalier de 50 centimes par jour, qui peut en outre être complété «en cas de besoin établi». Le Grand Conseil s'est satisfait de cette réponse par 61 oui, 39 non et 19 abstentions.

Quant au postulat de Raphaël Mahaim, il demandait au gouvernement de trouver des solutions pour les personnes qui restent durablement à l'aide d'urgence. Conçu pour pousser les recalés de l'asile à quitter la Suisse, ce régime n'a pas eu l'effet escompté: dans le canton de Vaud, la moitié des personnes vivant à l'aide d'urgence y sont depuis plus d'une année. Deux tiers d'entre elles sont établies en Suisse depuis 3 à 7 ans.

«Après une certaine durée, il n'y a pas d'autre solution que de les régulariser», a lancé Jean-Michel Dolivo (A gauche toute!). Mais pour Philippe Leuba, cela provoquerait «un afflux insupportable d'étrangers cherchant l'asile en Suisse». Le ministre s'est dit opposé à une amélioration des conditions de vie à l'aide d'urgence, craignant que le canton de Vaud ne devienne «particulièrement attractif». Une majorité du parlement s'est rangée à son avis (62 oui, 43 non et 17 abstentions).
MR

Des étrangers enchaînés et menottés devant le Juge de paix

Les conditions de transfert d'étrangers placés en détention administrative suscitent l'indignation à gauche. Le député Jean-Michel Dolivo (A gauche toute!) a dénoncé hier au Grand Conseil vaudois, avec photos à l'appui, le «traitement dégradant et inhumain» infligé à des requérants d'asile déboutés, conduits enchaînés et menottés devant la Justice de paix de Lausanne. Un article du Courrier signé Michaël Rodriguez.


Directive de la police?

Dans son interpellation, cosignée par les socialistes Roger Saugy et Michèle Gay-Vallotton, Jean-Michel Dolivo demande des explications au Conseil d'Etat. Il veut notamment savoir s'il existe une directive de la Police cantonale prévoyant le recours à de telles méthodes.
Les étrangers frappés d'une décision de renvoi exécutoire peuvent être incarcérés en vue de leur expulsion. Au bout d'une certaine durée de détention, la Justice de paix doit cependant se prononcer sur la poursuite ou sur l'arrêt de la mesure. Un jeune Sierra-Léonais a ainsi été conduit, menottes aux poignets et chaînes aux pieds, devant le Juge de paix du district de Lausanne.

Ces entraves ne lui ont pas été enlevées durant l'audience, selon les auteurs de l'interpellation. «Un tel traitement n'est pas réservé même aux criminels endurcis comparaissant devant des cours pénales», notent-ils, ajoutant que «l'imposition de menottes durant toute l'audience constitue un traitement dégradant, voire inhumain au sens de l'art. 3 CEDH» (Convention européenne des droits de l'homme).

Pas des délinquants

Une mésaventure similaire serait arrivée à un requérant d'asile débouté qui se rendait à l'Etat civil de Vevey afin de faire une reconnaissance en paternité. «Il avait les chaînes aux pieds et a dû parcourir une rue de la ville enchaîné», s'est insurgé Jean-Michel Dolivo. Une pratique jugée d'autant plus inadmissible que les personnes en question n'ont commis aucun délit pénal.

Le Conseil d'Etat a un délai de trois mois pour répondre à l'interpellation. Dans l'intervalle, tant la Police cantonale que la ministre de la Sécurité, Jacqueline de Quattro, se refusent à tout commentaire. I


Chasse à l'immigré

Jeudi 7 janvier : Rosarno une ville de 15000 habitants en Calabre, au sud de l’Italie. Une manifestation de plusieurs centaines d’ouvriers agricoles immigrés contre l’agression de plusieurs d’entre eux, cibles de tirs de fusil à air comprimé, dégénère...
Les manifestants incendient des voitures et brisent des vitrines à coups de bâtons et des affrontements éclatent avec la police.

Vendredi 8 janvier : des étrangers sont agressés par des habitants. Deux immigrés africains sont grièvement blessés à coups de barres de fer, cinq ont été volontairement renversés par des voitures, et deux autres, cibles de tirs de fusils de chasse, ont été légèrement blessés aux jambes.

Lire la suite de cet article trouvé sur afrik.com et signé Luc Olinga

Allemagne: la ville de Rendsburg autorise l'appel du muezzin

Le maire d’une ville allemande de 28 000 habitants, située près de Hambourg, a annoncé hier que l’appel à la prière par haut-parleur depuis les minarets de la mosquée était désormais autorisé dans sa commune. L’élu réfute toute nuisance sonore et ne voit aucun motif juridique d’interdiction.

La ville allemande de Rendsburg, située dans le nord du pays, a autorisé l’appel à la prière du muezzin lancé par haut-parleur depuis les minarets de la mosquée. Malgré les protestations d’une partie de la population, le maire social-démocrate, Andreas Breitner, a annoncé hier sa décision. «Il n’existe pas de motifs juridiques pour une interdiction éventuelle», a-t-il précisé après s’être prononcé pour l’appel du muezzin à l’extérieur de la mosquée.

Le projet défendu par le Centre islamique, qui gère la mosquée, avait suscité de vives protestations d’une partie de la population qui mettait en avant les nuisances sonores provoquées par cet appel, lancé cinq fois par jour, afin d’inviter les fidèles musulmans à la prière. Une pétition à l’initiative du groupe Pas d’appel public à la prière avait ainsi réuni 800 signatures.
40 décibels

Mais, selon le maire, une étude sur d’éventuels désagréments sonores a montré que cet appel à l’extérieur ne dépasserait pas les 40 décibels, ce qui correspond au niveau d’une radio ou de cris d’oiseaux, selon lui. «Des couleurs de peau, des origines, des sexes ou des religions différents ne jouent aucun rôle dans ce genre de décision. Et c’est bien comme cela», a argumenté le maire.

La mosquée de cette ville de plus de 28 000 habitants, située à 100 km de Hambourg, est la plus grande de la région du Schleswig-Holstein, avec deux minarets de 26 m de haut. Elle a été inaugurée à l’automne dernier.

AFP

Contre-projet aux "moutons noirs" ?

L’initiative populaire de l’UDC pour le renvoi des étrangers criminels ne doit pas être invalidée. C’est l’avis d’une commission du Conseil des Etats.

Par 9 voix contre 3, la Commission des institutions du Conseil des Etats a renoncé hier à invalider l’initiative de l’UDC pour le renvoi des étrangers criminels. Elle propose au plénum de lui opposer un contre-projet direct.
Respect du droit

Le but est de combattre l’initiative sur le renvoi en soumettant parallèlement un autre texte au peuple. Comme l’initiative, le contre-projet fixerait dans la Constitution un catalogue des délits passifs d’expulsion, a précisé le président de la commission, Alain Berset (PS/FR). Il prévoit cependant de respecter explicitement les principes de la Constitution fédérale et du droit international. Le document contient également une norme sur l’intégration des étrangers. Certains détails doivent encore être affinés.

Après l’acceptation de l’initiative contre les minarets, la commission a décidé de mener une nouvelle réflexion sur la validité des initiatives et sur le meilleur moyen de les soumettre le peuple.

ATS

Le Jura ne lâche pas les deux Ouïgours

Le canton est toujours prêt à accueillir les deux rescapés de Guantánamo. La balle est dans le camp de la Confédération.

La décision était attendue. Le gouvernement jurassien a confirmé hier que son canton était toujours prêt à accueillir les deux frères ouïgours détenus durant sept ans et demi à Guantánamo. «Notre décision se base sur l’examen des dossiers remis par Mme Eveline Widmer-Schlumpf», a indiqué le président Charles Juillard. L’état psychologique des deux requérants a été au centre des discussions. «Nous avons dû nous baser sur les avis des Américains et d’autres experts. Mais nous ne pourrons nous faire véritablement une idée que quand et si ces gens viennent ici. A priori, nous pensons être équipés pour faire face.»
A Berne de décider

Si la décision de la Confédération est positive, les deux Ouïgours recevront des permis B. De par leur nationalité chinoise, ils devront obtenir des visas s’ils veulent voyager hors de Suisse. Leur séjour sera pris intégralement en charge par Berne jusqu’à leur indépendance financière.

Il appartient désormais au Conseil fédéral de trancher entre la demande américaine et les pressions des Chinois, qui souhaitent que ces nationaux leur soient livrés. On ignore quand la décision sera prise. Amnesty International et la Société pour les peuples menacés se félicitent de l’ouverture du Jura. De même que la communauté ouïgoure (environ 80 personnes), qui entend contribuer à l’intégration de ses compatriotes.

L. AU. / ATS / AP

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