mardi 30 octobre 2007

L'islamophobie est un sujet sexy pour la TSR

Il y a deux jours Alain Hubler dans son blog s'indignait à juste titre d'un trucage de sondage réalisé par la TSR. Pour l'émission préélectorale le grand débat, un sondage avait été réalisé afin de définir les 6 thèmes principaux auxquels s'intéressent les Suisses (il y avait 20 propositions).
Or le thème minarets n'arrivait qu'en onzième position, mais le producteur a décidé de l'inclure tout de même dans le top 6.
Au final, 63% des télespectateurs ont ainsi pu dire qu'ils ne voulaient pas de minarets en Suisse...
Aujourd'hui dans 24heures, Claude Ansermoz dans 24heures nous donne la réponse de la TSR:
L’humoriste Laurent Flutsch accuse la chane publique de trafiquer les votes de ses internautes pour faire de l’audience.
La TSR fait du­bidouillage de sondages. Dans un sketch diffusé dimanche dans La soupe (RSR), Laurent Flutsch accusait les journalistes du Grand débat préélectoral diffusé le 10 octobre (158 000 téléspectateurs, 29,1% de parts de marché) d’avoir manipulé les thèmes de l’émission. Au départ, les internautes avaient ­été invités à­ choisir les six sujets qui les préoccupaient le plus parmi vingt propositions extraites des programmes des partis.
Or, relevait l’humoriste à ­l’antenne,­la rédaction du Grand débat s’est dit que dans tout cela, il y avait trop de sujets ­familleet que cela risquait d’être un peu monotone ­. Résultat, l’interdiction des minarets, qui ne figurait pourtant qu’en onzième position, aurait ­été ­repêchée en sixième position. Histoire de faire mousser un peu le tout.
Pas un hit-parade
Pour Daniel Monnat, le producteur, ­la réalité est entre les deux. A notre grande surprise, les quelque 650 internautes participant ont massivement votés sur des sujets concernant la famille. Nous avons donc décidé de les regrouper. Tout comme certaines préoccupations ­écologiques ou ­économiques. Mais un tiers de l’émission a ­été consacré à ­la politique familiale. Nous avons donc respecté leur choix. Reste que certaines thématiques qui précdaient l’interdiction des minarets, comme la gratuité des transports publics pour les jeunes, ont ­été recales. ­Nous voulions que des thèmes de socité majeurs qui ont animé la campagne soient traités, justifie Daniel Monnat, les minarets en faisaient partie. ­ Pour le producteur, le concept n’a de toute manière pas été vendu ­comme un hitparade dont il fallait scrupuleusement respecter le classement.!!!
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Le Fonds National analyse le populisme de droite

Lire cette dépêche de l'ATS
L'UDC a "récupéré" le thème de l'immigration depuis les années 1990. Elle a du même coup supplanté des petits partis pour se muer en leader de la droite populiste en Suisse, affirme une étude menée dans le cadre d'un Programme national de recherche.

A travers ses méthodes, l'UDC a pris le relais de formations qui, dès les années 1960, ont imposé le thème de l'immigration dans le débat politique, conclut une étude publiée par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS). Inscrit dans le programme "Extrémisme de droite-causes et contre-mesures" lancé en 2003 par le Conseil fédéral, ce travail s'est penché sur la période allant de 1980 à 2006.

Lien vers le communiqué du programme de recherche
Lien vers le site du programme

Au Canada, le Taser tue deux fois


Lu dans Le Courrier cette dépêche de l'ATS

Nouvelles routes et tragédies de l'immigration

Lire cet article d'Eric Josefz dans le Temps
Deux naufrages, au moins 17morts, près de 40 disparus. Les côtes italiennes ont été une nouvelle fois, dans la nuit de samedi à dimanche, le théâtre de tragédies de l'immigration. Depuis des années désormais, des embarcations se brisent dans la mer déchaînée avec leur cortège de noyés et de corps emportés par le fond. Les deux catastrophes du week-end, l'une en Sicile, l'autre à Roccella Jonica (côte calabraise), démontrent néanmoins un changement dans le phénomène de l'immigration clandestine qui inquiète le ministre de l'Intérieur, Giuliano Amato.

Importation de médecins étranger: éthiquement inadmissible

39% des médecins assistants ont été formés à l'étranger - en Suisse près de 3000 médecins allemands exercent leur métiers
Lire cet article dans Le Temps
Pour Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue médicale suisse, l'importation de médecins étrangers ne fait que déplacer le problème. Son analyse: «La Suisse importe des médecins d'Allemagne et d'autres pays européens, qui se fournissent dans les pays de l'Est. Ces pays de l'Est se mettent à engager des médecins d'Afrique et de tous les pays du Sud. Et en fin de ce processus, ce sont ces pays qui manquent déjà le plus de structures médicales qui perdent leurs rares ressources.»

Nouvelle vie

Le jeune Camerounais épileptique obtient un permis de séjour inespéré. Atteint d’une maladie pour laquelle il ne pourrait pas être traité dans son pays, Eric Bouendé Tomfeun vient de recevoir un permis de séjour. Un article de Raphaël Ebinger dans 24 Heures.

Eric Bouendé Tomfeun a
finalement obtenu le permis
de séjourqu’il demandait depuis
son arrivée en Suisse, en 2002.

Une nouvelle vie s’offre à Eric Bouendé Tomfeun. «J’ai maintenant retrouvé la liberté», insiste ce Camerounais de 25 ans qui vient de recevoir son permis de séjour après cinq années de procédure. Il devrait bientôt retrouver son emploi à l’Hôtel Best Western de Chavannes-de-Bogis, qui lui a offert une chambre pendant une année et demie. Durant cette période, il n’avait en effet plus le droit de travailler.

«C’est vraiment un très grand soulagement», explique le principal intéressé. Pourtant, il y a quelques mois, il n’avait plus d’espoir d’obtenir le précieux sésame. Après deux décisions de non-entrée en matière, Eric Bouendé Tomfeun ne pouvait plus faire de demande de régularisation. Or, à ce moment-là, on lui avait diagnostiqué une épilepsie, dont les premières crises s’étaient déclarées suite au dernier refus des autorités fédérales.

Remèdes hors de prix
Pour le groupe de défense du Camerounais, il devenait alors hors de question d’accepter le renvoi de cet Africain. «Au Cameroun, les médicaments contre sa maladie sont vendus l’équivalent d’un salaire de cadre et il arrive qu’ils soient faux», argumente Georges Allenbach, qui n’a cessé de soutenir le jeune homme avec sa femme Marlyse. L’épilepsie étant souvent considérée comme une manifestation diabolique dans son pays, le jeune homme aurait en plus, été mis au ban de la société.

Malgré les décisions de non-entrée en matière, Eric Bouendé Tomfeun n’a jamais reçu de date de renvoi. «Je pense que les démarches que nous avons entreprises, avec notamment une pétition forte de 2100 signatures, ont poussé les autorités à prendre leur temps», estime Marlyse Allenbach. Finalement, le temps qui passe a agi en faveur de ce protégé. En Suisse depuis cinq années, ayant toujours eu une adresse et ayant toujours travaillé, Eric Bouendé Tomfeun a pu relancer une démarche en déposant un rapport d’intégration. Celui-ci a été reçu positivement par l’Office des migrations. Depuis le 15 octobre dernier, il est ainsi en possession d’un permis B. «Maintenant, je vais pouvoir voyager, se réjouit l’homme, qui entraîne une équipe de juniors C de Terre-Sainte. Je veux visiter Rome, l’une des plus belles villes du monde.» Si tous les chemins y mènent, certains sont plus longs que d’autres…