Etudiante en sciences politiques à l’UNIL, Emilie Graff est la nouvelle secrétaire de la section vaudoise de la Licra. Interview.
A 23 ans, elle devra encore rédiger son mémoire, qui traitera des prises de paroles de migrants dans la presse féminine. Emilie Graff, en cinquième année de sciences politiques à l’UNIL, fonctionne depuis le début du mois comme secrétaire générale de la section vaudoise de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), présidée par l’ancien médecin cantonal Jean Martin.
– Comment êtes-vous arrivée à ce poste?
– Je suis actuellement en stage auprès de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR). C’est là que j’ai repéré la mise au concours de cette place de secrétaire à temps partiel, qui s’inscrit parfaitement dans la lignée de ce que je fais ici.
– Quelles sont les activités qui vous intéressent le plus?
– A l’OSAR, nous travaillons surtout dans le domaine de la formation et de la prévention, principalement dans les écoles ou dans les administrations publiques. De même, la Licra se concentre beaucoup sur les actions en amont. Elle se distingue en cela d’ACOR — SOS racisme, plutôt spécialisé dans les réactions suite à des plaintes ou des comportements racistes.
– Les jeunes sont-ils sensibles aux problèmes que vous leur exposez?
– Enormément. Ils se montrent très intéressés et participatifs. Le thème des migrations les touche de près, mais en général ils ne connaissent pas le parcours d’un requérant, et n’imaginent pas ce que signifie l’exil. Ils posent toujours des questions pertinentes.
– En quoi consiste votre travail à la Licra?
– En premier lieu, bien sûr, toutes les questions administratives et les contacts avec Licra Suisse et d’autres organisations qui partagent nos intérêts. Mais je m’occupe aussi de gestion de projets, de mise en oeuvre d’actions de sensibilisation.
– Pensez-vous faire carrière dans ce milieu?
– Je souhaite en tout cas continuer dans le domaine social. Mais le racisme n’est pas un mécanisme unique: certains manquements aux droits des femmes suivent le même principe. C’est aussi l’un de mes intérêts.
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