jeudi 27 juillet 2006

L'UDC veut aider les "vrais réfugiés"

C'est avec cette "bonne intention" que l'Union démocratique du centre (UDC) a lancé aujourd'hui à Berne sa campagne en faveur des nouvelles lois sur l'asile et les étrangers soumises au peuple le 24 septembre prochain.

A son entrée en fonction, le conseiller fédéral Christoph Blocher a pris des mesures pour lutter contre les abus, ce qui a conduit à une baisse des demandes d'asile déposées en Suisse. Mais cela ne suffit pas, car la Suisse compte encore 10'000 nouvelles demandes par année, dont 75% sont abusives, a lancé la conseillère d'Etat zurichoise Rita Fuhrer.

Soulager les cantons
Pour l'UDC, la révision soumise aux votations fédérales du 24 septembre va combler de nombreuses lacunes. La règle selon laquelle l'autorité n'entrera pas en matière sur une demande en l'absence de documents d'identité ou de voyage va ainsi soulager les cantons dans l'application des dispositions légales.Rita Fuhrer a souligné que les Etats voisins de la Suisse ont également renforcé leurs lois: "si la Suisse n'en tire pas les conséquences aussi vite que possible, elle deviendra à nouveau très rapidement un paradis des abus au centre de l'Europe", a-t-elle dénoncé.

Toute la misère du monde
Le conseiller national vaudois André Bugnon a mis en garde: il serait naïf de croire que la Suisse peut accueillir tous les pauvres du monde. "Si nous acceptons une trop forte immigration, cela va nous amener des problèmes", a-t-il expliqué. En outre, cela ne changerait rien aux problèmes économiques des pays pauvres dont proviennent ces demandeurs. Des solutions doivent être trouvées à l'échelon mondial, et non suisse, pour assurer le développement économique du tiers-monde.

Les risques d'une mauvaise intégration
Il y a des problèmes non seulement dans le domaine de l'asile, mais également dans celui des étrangers, selon le conseiller national bernois Adrian Amstutz. Les Suisses seront confrontés de plus en plus souvent aux conséquences négatives venant des étrangers non intégrés issus de cultures toujours plus lointaines, a-t-il déploré. Il en veut pour preuve la forte proportion d'élèves étrangers dans beaucoup de classes, le nombre exagéré de mariages blancs, la part croissante de faux invalides. Selon lui, la nouvelle loi sur les étrangers récompense l'intégration des immigrés et fait obstacle "à l'infiltration du système social". Elle mettra fin également aux abus dans le domaine du regroupement familial, poursuit Adrian Amstutz.

agences/ruc

Ces informations sont tirées du site tsr.ch, qui y consacre à nouveau un dossier complet, en fournissant des documents audio et vidéo, ainsi que tous les liens vers les sites cibles du sujet.

En Suisse, les gens du voyage manquent d'aires de transit et de séjour

Lire le dossier de swissinfo -
Une petite partie des 30'000 Yéniches, Roms et Sintis de Suisse ont conservé leur mode de vie nomade. Mais, reconnus comme minorité, ils manquent d'aires de transit et de séjour.

EXPULSIONS: propos musclés de gauche

A propos de l’article intitulé «Jean-Claude Mermoud ne cherche pas de solutions» ( 24 heures du 6 juillet 2006), lire le courrier des lecteurs de M. Frédéric Masson de Lausanne:

Lu dans 24 heures: «Ce n’est pas que M. Jean-Claude Mermoud n’a rien fait, mais il ne met pas assez d’énergie pour trouver des solutions pour renvoyer les délinquants» – «Est-ce qu’on utilise vraiment les mesures de contraintes?» – «Des démarches auraient pu être entreprises avec le Sénégal ou le Nigeria, deux Etats qui acceptent des ressortissants d’autres pays d’Afrique sans papiers.» Mais qui donc est l’ultra qui encourage tant le conseiller d’Etat d’extrême droite?
Son mentor Christophe Blocher?
L’infatigable Ted Robert?
Jean-Marie Le Pen?
Allez, encore un indice: «Bien sûr, ce n’est pas facile, nous connaissons les difficultés qu’il y a à renvoyer ces gens, mais c’est possible». C’est sûr, c’est Josiane Aubert… présidente du Parti socialiste vaudois! Et membre du groupe «Non aux expulsions»...

Frédéric Masson
Lausanne