lundi 27 août 2007

On s'en foot ...


Bignasca trouve la Nati trop «colorée»

L'image “http://www.europarl.europa.eu/eplive/expert/photo/20051130PHT03082/pict_20051130PHT03082.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.


Le président de la Lega Giuliano Bignasca s’est encore illustré. Dans le journal de son parti, il critique l’équipe nationale de football parce qu’elle comporte trop de joueurs de couleur: «Un foot­balleur de couleur chocolat est acceptable. Mais trois, c’est décidément trop.»

Le clip de propagande de l'UDC

Un grand nombre de réactions dans les forums ou les discussions comparent la propagande de l'UDC à celle des nazis et de Goebbels dans les années 30.
C'est à mon avis faire beaucoup de publicité pour un petit film ridicule et absolument nul.


Ce post vous permet de faire vous même votre analyse.



Sur Youtube ce clip a été considéré comme problématique par des utilisateurs , il faut être loggé et confirmer être majeur pour le voir. Voici le scénario de ce chef d'oeuvre.

On y compare le paradis (=affiche de l'UDC et drapeau Suisse) avec l'enfer (des flammes si la gauche et les verts gagnent les élections).
Le film montre ensuite d'abord l'enfer en noir et blanc avec une musique électronique et beaucoup de coup de cymbales. L'enfer c'est donc des jeunes-étrangers (ils se droguent, ils font des accidents de voitures, ils racktettent, ils volent les grands mères, ils tapent, ils violent des filles) puis quelques images volées de femmes voilées dans la rue et finalement une autre image volée d'un homme basané qui attend le train et qui a des béquilles. Voilà l'équation terminée (jeunes délinquants, chauffards, islams, étrangers et invalides DEHORS).
Ensuite on passe au paradis
La seconde partie bénéficie d'une jolie musique genre supermarché, on y voit le logo des CFF, celui des grandes banques, avec les banquiers qui prennent le tram à la Paradeplatz, des jeunes apprentis bien peignés avec un beau T-shirt de leur entreprise, un tank et un FA 18 qui fait des acrobaties dans les alpes, puis 20 secondes d'images touristiques de la Suisse avec le pont de Lucerne, Blocher et son épouse le sac au dos. Avant de terminer par une fête de lutte et le bouc Zottel.
Après 3 minutes, la démonstration est KLAR, on voit notre jeune couple glisser un vote UDC dans l'urne.

Lire aussi la description de la TSR

Le (meilleur) des mondes selon l'UDC

Voici l'éditorial de Philippe Bach dans le Courrier
Le clip de propagande de l'UDC montre d'un coté «l'enfer socialiste», avec son cortège de jeunes qui volent, violent, trafiquent, pillent et rackettent sans vergogne.
Avec des amalgames puants, puisque ces images de violence sont opportunément liées à la présence sur sol suisse de femmes portant le foulard islamique et d'individus de «type balkanique» se reproduisant visiblement comme de la vermine, lorsqu'ils ne profitent pas de l'AI pour se vautrer sur des bancs publics dans des positions obscènes ou pour glander en groupes.
L'antithèse édénique est du même acabit. L'axe du bien passe par la Bahnhofstrasse et son cortège de banquiers encravatés. La «société sans classe» udéciste prend le train, lit des gratuits, aime ses F/A-18 et fait du roller en s'encanaillant dans les tournois de lutte à la culotte et dans une Landsgemeinde où une femme est tolérée au milieu d'une horde de votants unanimes.
On pense au Meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Et on a envie de fuir ce Disneyworld aseptisé, oppressant et un brin totalitaire.
Ce que met en évidence ce genre de propagande, c'est finalement un mépris total de l'humain: des étrangers stigmatisés, criminalisés, chosifiés; mais aussi des Suisses et des Suissesses que l'on considère comme de parfaits abrutis. Rien d'étonnant lorsqu'on voit l'affiche de l'UDC qui souille nos murs ces jours-ci. Elle est raciste en brandissant l'image du mouton noir allogène. Mais l'image du mouton blanc est douteuse, elle aussi. Les Suisses sont dépeints en moutons de Panurge.
Rappelons que même les bêtes les plus grégaires peuvent donner des coups de corne et sanctionner ceux qui les méprisent de trop haut et depuis trop longtemps à coups de campagnes démagogiques déshonorant l'idée même de débat démocratique