Lire cet article du Monde
Il est 17 h 45, la fanfare entonne What a Wonderful World, de Louis Armstrong, et la salle des fêtes de la mairie de Leichhardt, dans la banlieue de Sydney, se remplit petit à petit. Il fait bon, les pales des ventilateurs tournent au plafond, les petits gâteaux attendent sur une nappe en papier au fond, tout le monde est de bonne humeur. Les invités arrivent en famille ou entourés d'amis, en talons aiguilles ou en tongs, avec ou sans poussette, un peu émus ou rayonnants de satisfaction. C'est un grand jour pour madame le maire, Carolyn Allen, qui émerge, parée d'une toge noire bordée d'hermine : "C'est ma première cérémonie de naturalisation", prévient-elle...
jeudi 29 novembre 2007
AFFICHAGE - Depuis hier, deux affiches ornent les murs de Genève. La Ville entend défendre ainsi des valeurs d'intégration et du «vivre ensemble».
Les affiches signées Albertine et Wazem
Lire l'article du Matin "le retour de la guerre des moutons"
Lire cet article du Courrier (ci dessous)
Depuis hier, deux affiches ornent les murs de Genève. La Ville entend défendre ainsi des valeurs d'intégration et du «vivre ensemble».
«C'est vrai, on s'est fait un peu plaisir», avoue le maire de Genève, Patrice Mugny. La municipalité a en effet placardé hier quelque deux cents affiches en réponse à la campagne raciste de l'UDC qui stigmatisait les moutons noirs à bouter hors des frontières helvètes.
Sur le moment, la question d'interdire ces placards s'était posée. «Mais cela aurait été une forme de censure», rappelle Pierre Maudet, magistrat radical, en défenseur de la liberté d'expression. De surcroît, une interdiction était difficile à défendre sur le plan légal.
L'exécutif de la Ville de Genève avait exprimé son dégoût pour cette campagne d'affichage, en lui opposant les valeurs de tolérance et d'ouverture «qui font partie de l'histoire de cette cité», dixit Sandrine Salerno, conseillère administrative.
«Sans oublier que de nombreux membres de la communauté internationale ont été choqués par cette campagne d'affichage et par le ton que prenait la campagne électorale», renchérit M. Maudet.
Et Patrice Mugny de rappeler que Genève compte peut-être 40% d'étrangers, «En plus, 70% des habitants ont soit un père étranger soit une mère étrangère.»
La Ville a donc choisi de réagir en lançant un concours sur appel à six dessinateurs genevois: trois femmes, trois hommes. Charge à ceux-ci de plancher sur le thème du mouton. Le résultat peut être découvert sur les panneaux d'affichage et à la librairie Papier Gras[1] jusqu'à dimanche.
Deux artistes ont été primés: l'illustratrice Albertine et le bédéiste Wazem. La première a joué la carte de la brebis bariolée et multiculturelle en diable. Le second a préféré croquer un mouton normal, blanc, comme dirait Coluche. Mais seul, si seul dans un espace vert immaculé...
Le but de la campagne – qui coûtera environ 10000 francs – étant de ne pas être dans le simple registre réactif, mais de présenter de manière positive les valeurs fondamentales du vivre ensemble servant de leitmotiv à l'année de mairie de Patrice Mugny. «Nous voulions mettre un peu d'ironie dans nos propos tout en restant dans le domaine du débat démocratique et de la confrontation d'idées.»
Du côté de l'UDC, Soli Pardo, nouveau président de la formation nationale populiste, dit sa satisfaction: «Il est toujours agréable de se faire plagier, cela signifie que nous avions touché juste.» Il n'est ni fâché ni choqué et n'envisage pas de réagir. Et d'ironiser sur ceux «qui n'ont pas compris que le séisme du 21 octobre aura des répliques; il est le résultat d'une dérive des plaques tectoniques politiques». Pour M. Pardo, il ne s'agit ni plus ni moins que de la publicité gratuite pour sa formation. Et de conclure: «Nous avons de beaux jours devant nous.»
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Depuis hier, deux affiches ornent les murs de Genève. La Ville entend défendre ainsi des valeurs d'intégration et du «vivre ensemble».
«C'est vrai, on s'est fait un peu plaisir», avoue le maire de Genève, Patrice Mugny. La municipalité a en effet placardé hier quelque deux cents affiches en réponse à la campagne raciste de l'UDC qui stigmatisait les moutons noirs à bouter hors des frontières helvètes.
Sur le moment, la question d'interdire ces placards s'était posée. «Mais cela aurait été une forme de censure», rappelle Pierre Maudet, magistrat radical, en défenseur de la liberté d'expression. De surcroît, une interdiction était difficile à défendre sur le plan légal.
L'exécutif de la Ville de Genève avait exprimé son dégoût pour cette campagne d'affichage, en lui opposant les valeurs de tolérance et d'ouverture «qui font partie de l'histoire de cette cité», dixit Sandrine Salerno, conseillère administrative.
«Sans oublier que de nombreux membres de la communauté internationale ont été choqués par cette campagne d'affichage et par le ton que prenait la campagne électorale», renchérit M. Maudet.
Et Patrice Mugny de rappeler que Genève compte peut-être 40% d'étrangers, «En plus, 70% des habitants ont soit un père étranger soit une mère étrangère.»
La Ville a donc choisi de réagir en lançant un concours sur appel à six dessinateurs genevois: trois femmes, trois hommes. Charge à ceux-ci de plancher sur le thème du mouton. Le résultat peut être découvert sur les panneaux d'affichage et à la librairie Papier Gras[1] jusqu'à dimanche.
Deux artistes ont été primés: l'illustratrice Albertine et le bédéiste Wazem. La première a joué la carte de la brebis bariolée et multiculturelle en diable. Le second a préféré croquer un mouton normal, blanc, comme dirait Coluche. Mais seul, si seul dans un espace vert immaculé...
Le but de la campagne – qui coûtera environ 10000 francs – étant de ne pas être dans le simple registre réactif, mais de présenter de manière positive les valeurs fondamentales du vivre ensemble servant de leitmotiv à l'année de mairie de Patrice Mugny. «Nous voulions mettre un peu d'ironie dans nos propos tout en restant dans le domaine du débat démocratique et de la confrontation d'idées.»
Du côté de l'UDC, Soli Pardo, nouveau président de la formation nationale populiste, dit sa satisfaction: «Il est toujours agréable de se faire plagier, cela signifie que nous avions touché juste.» Il n'est ni fâché ni choqué et n'envisage pas de réagir. Et d'ironiser sur ceux «qui n'ont pas compris que le séisme du 21 octobre aura des répliques; il est le résultat d'une dérive des plaques tectoniques politiques». Pour M. Pardo, il ne s'agit ni plus ni moins que de la publicité gratuite pour sa formation. Et de conclure: «Nous avons de beaux jours devant nous.»
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Le Conseil municipal se soucie des Roms
Le Conseil municipal de Genève a voté mercredi soir à une courte majorité une motion visant à respecter le droit des Roms à séjourner en Suisse.
Evacuation des Roms vivant sous la passerelle
des Vernets, le 16 novembre 2007.
© Laurent Guiraud.
des Vernets, le 16 novembre 2007.
© Laurent Guiraud.
Le Conseil municipal de Genève a voté mercredi soir à une courte majorité une motion visant à respecter le droit des Roms à séjourner en Suisse. La proposition prône un meilleur accueil et une coopération avec cette communauté.
Longuement débattu, le texte a polarisé un législatif pourtant unanime à reconnaître la situation dramatique endurée par les Roms dans toute l'Europe.
Un amendement du groupe radical a aussi été accepté. Celui-ci invite notamment Micheline Calmy-Rey, présidente de la Confédération, à faire pression sur le gouvernement roumain pour qu'il améliore la situation des Roms sur son territoire.
ATS dans la Tribune de Genève
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Le comité de l'ONU contre la torture désavoue la Suisse
Lire l'article de Sylvie Arsever dans Le Temps
Un congolais débouté obtient gain de cause: en n'examinant pas son cas, la Suisse l'a exposé au risque de mauvais traitements dans son pays. Les autorités ont 90 jours pour faire rapport sur la suite qu'elles vont donner à l'affaire.
Cette affaire démontre les risques que prend la Suisse avec ses procédures expéditives dans le traitement des demandes d'asile, le risque d'enfreindre les conventions internationales contre la torture...
Un congolais débouté obtient gain de cause: en n'examinant pas son cas, la Suisse l'a exposé au risque de mauvais traitements dans son pays. Les autorités ont 90 jours pour faire rapport sur la suite qu'elles vont donner à l'affaire.
Cette affaire démontre les risques que prend la Suisse avec ses procédures expéditives dans le traitement des demandes d'asile, le risque d'enfreindre les conventions internationales contre la torture...
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