Lire l'éditorial de Olivier Chavaz dans le Courrier
Jusqu'où Christophe Darbellay entraînera-t-il son parti? Depuis l'éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral, le jeune et dynamique président démocrate-chrétien a délaissé sa discipline favorite –le slalom– pour emprunter un interminable virage à droite. Tout schuss et bâtons pointés en avant, le Valaisan poursuit désormais une nouvelle cible: les criminels étrangers et naturalisés. Ces derniers, légitimement punis pour leur infraction à la loi, mériteraient en prime, selon lui, un second châtiment –l'expulsion, le bannissement.
Radio, télévision, presse écrite, pas une semaine ne se passe sans qu'il n'appelle à un «durcissement» face aux «fauteurs de troubles» pour répondre à des «dérapages» censés «s'être multipliés». Ou qu'il estime «inadmissible» le fait que des «personnes au dossier pénal ou de police aussi épais qu'un bottin» soient naturalisées.
Mais ces courbes xénophobes sont déjà très fréquentées. Qu'à cela ne tienne, celui qui rêve d'être le prochain représentant de son canton au Conseil fédéral ne ménage pas ses efforts pour se profiler. Alors que l'UDC continue son bonhomme de chemin en réclamant –200000 signatures à l'appui– une loi spéciale pour renvoyer les délinquants dans leur pays d'origine et qu'en écho l'Office fédéral des migrations rappelle qu'une telle disposition existe déjà et qu'il l'appliquera rigoureusement, Christophe Darbellay imagine une troisième voie, sûr d'avoir identifié la faille.
L'UDC? Son initiative est «inutile et disproportionnée». La loi actuelle? Trop de cantons «laxistes» ne l'appliquent pas. Non, l'homme qui se définit comme un «humaniste exigeant» réclame tout simplement la réintroduction de la double peine dans le Code pénal. Et applaudit au passage la décision du Conseil fédéral de prolonger la période pendant laquelle un naturalisé peut se voir retirer son passeport suisse en cas de faux-pas. En attendant de prôner, la bouche en coeur, un tour de vis supplémentaire en la matière, une fois la votation sur les naturalisations par les urnes à la sauce UDC passée.
Même les plus naïfs n'auront pas eu le temps de savourer le «coup de théâtre» du 12 décembre dernier. Pour la direction du Parti démocrate-chrétien, le débarquement du tribun zurichois n'était qu'un putsch électoraliste. On contribue à l'éjection de Christoph Blocher, on se pavane devant les caméras, mais on entonne dès le lendemain la rengaine xénophobe de l'UDC, en lui ajoutant un couplet démagogique sur le thème du «parti gouvernemental responsable». Mais responsable de quoi, au juste? De la banalisation d'un discours stigmatisant et guerrier à l'égard d'un pan entier de la population? Sans doute.
Il est encore trop tôt pour savoir à qui bénéficiera, à moyen terme, le résultat de la fameuse «nuit des longs couteaux». Une chose est sûre: depuis trois mois, Christophe Darbellay s'est fait une jolie place sous le soleil médiatique en s'emparant du thème le plus populiste. Il semble bien loin le temps où le président démocrate-chrétien affirmait avoir quelques réserves sur les nouvelles lois sur l'asile et les étrangers.
samedi 23 février 2008
Une centaine de Kosovars ont reçu des faux ordres d'expulsion
Berne - Au moins une centaine de Kosovars habitant en Suisse ont reçu ces derniers temps des faux ordres d'expulsion portant l'en-tête de l'Office fédéral des migrations (ODM). Selon l'ODM, ces documents peuvent induire en erreur car leur confection est de qualité.
On n'a pour l'instant aucune idée de leur origine. "L'enquête est en cours", a indiqué Brigitte Hauser, porte-parole de l'ODM, confirmant une information du Blick. Jusqu'à présent, une bonne centaine de personnes inquiètes se sont annoncées après avoir reçu les ordres contrefaits.
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Les parents de délinquants non coupables.
Les parents de délinquants non coupables.
Par Le Temps
Les parents étrangers ne devraient pas être punis par un renvoi de Suisse si leur enfant commet une infraction grave.
La Commission des institutions politiques du National propose au plénum de s'opposer aux recettes de l'UDC contre la délinquance juvénile.
Par Le Temps
Les parents étrangers ne devraient pas être punis par un renvoi de Suisse si leur enfant commet une infraction grave.
La Commission des institutions politiques du National propose au plénum de s'opposer aux recettes de l'UDC contre la délinquance juvénile.
Une commission rejette l’initiative de l’UDC
Les parents étrangers ne devraient pas être punis par un renvoi de Suisse si leur enfant commet une infraction grave. C’est ce qu’estime la Commission des institutions politiques (CIP) du National, qui propose au plénum de s’opposer aux recettes proposée par l’UDC contre la délinquance juvénile. Par dix-sept voix contre huit, la commission a rejeté l’initiative parlementaire visant l’expulsion des parents d’un délinquant. Pour la majorité, une telle proposition est contraire aux principes élémentaires de l’Etat de droit. Personne, en effet, ne saurait être puni pour un acte qu’il n’a pas commis.
Lire le communiqué de presse de la CIP
Lire le communiqué de presse de la CIP
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Le centre de requérants «rassure» les Bellerins
Le centre EVAM (ex-Fareas) s’est vidé depuis le 1er janvier, avec l’introduction des nouvelles directives de prise en charge des demandeurs d’asile déboutés. Depuis, seuls les familles et autres cas «vulnérables» y sont acceptés, selon les voeux des habitants de la cité du sel. Un article de Karim di Matteo dans 24 Heures.
Pour une partie des Bellerins, «requérants d’asile» rimait, ces dernières années, avec trafic de drogue. D’autant plus après les descentes de police de novembre 2006 au centre du chemin de l’Ecluse et dans deux bars de Bex, avec interpellation de trafiquants à la clé.
Le changement de population opéré au centre de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) – ex-Fareas – a apaisé certaines de ces craintes. Seuls des familles et cas dits «vulnérables» y sont acceptés, comme le veulent les nouvelles dispositions de la loi sur l’asile en vigueur depuis le 1er janvier, et conformément aux attentes de la commune de Bex pour «sécuriser» les rues de la cité du sel.
Le syndic Michel Flückiger veut pour preuve de ce retour à la sérénité les «sept ou huit courriers de citoyens parvenus à la Municipalité pour se réjouir d’avoir retrouvé un peu de sérénité.» La population du centre a par ailleurs diminué drastiquement: 36 résidents y séjournent contre 130 au minimum encore l’an dernier. Une trentaine d’autres personnes sont attendues durant les relâches de Pâques.
Budget de 900 francs
Bien des couloirs et des marches d’escaliers sont à franchir dans le labyrinthe de l’EVAM avant d’y rencontrer quelqu’un! Jusqu’au sourire de Kobachidze Rusudani, occupée à nettoyer quelques chambres. Cette implication dans la vie du centre vaut à la Géorgienne de 46 ans de tuer le temps, mais surtout d’arrondir ses fins de mois, si l’on ose dire. Trois cents francs mensuels, qui s’ajoutent au budget familial et aux 9 fr. 50 par personne et par jour versés par l’Etat, selon les nouvelles dispositions de la loi sur l’asile en vigueur depuis le 1er janvier pour les personnes s’étant vues refuser le droit deséjourner en Suisse (14 francs auparavant). Au total, moins de 900 francs par mois. Juste de quoi se nourrir (seul le gîte est offert) et permettre à son fils Edouard, 19 ans, de suivre une formation quotidienne à l’Office de perfectionnement scolaire, de transition et d’insertion de Lausanne. Les deux pensionnaires du site, frappés d’une nonentrée en matière (NEM) lors de leur demande d’asile, sont arrivés il y a trois mois, après une année passée au centre de Crissier.
Malgré un refus déjà signifié par le canton
de Vaud et la perspective d’un retour forcé
en Géorgie, Rusudani Kobachidze et son fils
Edouard espèrent encore que l’Etat régularisera
leur situation en Suisse.
BEX, LE 21 FÉVRIER 2008
PHILIPPE MAEDER
de Vaud et la perspective d’un retour forcé
en Géorgie, Rusudani Kobachidze et son fils
Edouard espèrent encore que l’Etat régularisera
leur situation en Suisse.
BEX, LE 21 FÉVRIER 2008
PHILIPPE MAEDER
Pour une partie des Bellerins, «requérants d’asile» rimait, ces dernières années, avec trafic de drogue. D’autant plus après les descentes de police de novembre 2006 au centre du chemin de l’Ecluse et dans deux bars de Bex, avec interpellation de trafiquants à la clé.
Le changement de population opéré au centre de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) – ex-Fareas – a apaisé certaines de ces craintes. Seuls des familles et cas dits «vulnérables» y sont acceptés, comme le veulent les nouvelles dispositions de la loi sur l’asile en vigueur depuis le 1er janvier, et conformément aux attentes de la commune de Bex pour «sécuriser» les rues de la cité du sel.
Le syndic Michel Flückiger veut pour preuve de ce retour à la sérénité les «sept ou huit courriers de citoyens parvenus à la Municipalité pour se réjouir d’avoir retrouvé un peu de sérénité.» La population du centre a par ailleurs diminué drastiquement: 36 résidents y séjournent contre 130 au minimum encore l’an dernier. Une trentaine d’autres personnes sont attendues durant les relâches de Pâques.
Budget de 900 francs
Bien des couloirs et des marches d’escaliers sont à franchir dans le labyrinthe de l’EVAM avant d’y rencontrer quelqu’un! Jusqu’au sourire de Kobachidze Rusudani, occupée à nettoyer quelques chambres. Cette implication dans la vie du centre vaut à la Géorgienne de 46 ans de tuer le temps, mais surtout d’arrondir ses fins de mois, si l’on ose dire. Trois cents francs mensuels, qui s’ajoutent au budget familial et aux 9 fr. 50 par personne et par jour versés par l’Etat, selon les nouvelles dispositions de la loi sur l’asile en vigueur depuis le 1er janvier pour les personnes s’étant vues refuser le droit deséjourner en Suisse (14 francs auparavant). Au total, moins de 900 francs par mois. Juste de quoi se nourrir (seul le gîte est offert) et permettre à son fils Edouard, 19 ans, de suivre une formation quotidienne à l’Office de perfectionnement scolaire, de transition et d’insertion de Lausanne. Les deux pensionnaires du site, frappés d’une nonentrée en matière (NEM) lors de leur demande d’asile, sont arrivés il y a trois mois, après une année passée au centre de Crissier.
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La police risque d'être hors la loi
La police a trouvé un moyen de sanctionner les mendiants. Mais pour l'avocate des Roms, il n'est pas conforme à la loi. Bataille juridique en vue. Lire la suite de cet article dans le Matin.
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