jeudi 2 mars 2006
Flüchtlinge im System des Provisoriums
Lire l'article de Simone Ludi dans la NZZ (en allemand)
Cet article présente une étude de Simon Erlanger sur les réfugiés et les camps d'internement pendant la seconde guerre mondiale en Suisse. Ce projet de recherche soutenu par la Fonds National montre que les priorités de l'époque allaient à l'internement plutôt qu'à l'intégration. Les réfugiés étaient séparés par sexe et les hommes astreints à des travaux pénibles dans la construction ou l'agriculture. Les femmes et les personnes âgées étant soumises à quelques travaux ménagers dans des hôtels inoccupés.
L'efficacité économique n' était pas l'objectif principal; ce système devait avant tout garantir l'ordre et la sécurité intérieure.
Cet article présente une étude de Simon Erlanger sur les réfugiés et les camps d'internement pendant la seconde guerre mondiale en Suisse. Ce projet de recherche soutenu par la Fonds National montre que les priorités de l'époque allaient à l'internement plutôt qu'à l'intégration. Les réfugiés étaient séparés par sexe et les hommes astreints à des travaux pénibles dans la construction ou l'agriculture. Les femmes et les personnes âgées étant soumises à quelques travaux ménagers dans des hôtels inoccupés.
L'efficacité économique n' était pas l'objectif principal; ce système devait avant tout garantir l'ordre et la sécurité intérieure.
Blocher veut encore faire des économies
Lire l'article de Vincent Bourquin dans 24heures en ligne
La campagne pour la nouvelle loi sur l'asile est lancée. Il est acquis que le peuple suisse se prononcera sur ce texte (lire 24 heures d'hier). Et Christoph Blocher n'en rate pas une pour promouvoir sa révision. Il ne s'en est pas privé hier lors de la présentation de plusieurs ordonnances adoptées par le Conseil fédéral. Le but de ces mesures? Réduire les coûts.
Aide d'urgence
L'un des changements les plus importants est le prolongement de 30 à 60 jours du temps de séjour maximum dans les centres d'enregistrement, tel que celui de Vallorbe. Le chef du Département fédéral de justice et police souhaite ainsi que la majorité des procédures puissent se réaliser dans ce cadre et donc éviter de devoir systématiquement attribuer des requérants aux cantons. Les cantons, précisément, le Conseil fédéral a tenu compte de leurs plaintes concernant l'aide d'urgence. Ils considéraient comme insuffisant les 600 francs versés par la Confédération pour chaque personne frappée d'une non-entrée en matière (NEM). Désormais, ils recevront 1800 francs. Christoph Blocher a encore dû faire un autre geste en faveur des NEM. Même s'il ne se considère absolument pas «désavoué» sur ce dossier. Ils pourront eux aussi obtenir une aide au retour: «Entre 500 et 1000 francs», a estimé Eduard Gnesa, le directeur de l'Office fédéral des migrations. Ce soutien financier s'explique aussi par la volonté de les voir quitter la Suisse au plus vite. Eduard Gnesa a en effet déclaré que depuis que le Tribunal fédéral obligeait les cantons à octroyer une aide d'urgence, les NEM restaient plus longtemps sur le territoire helvétique: la moyenne ayant passé de 40 à 60 jours.
Toujours pour faire des économies, Christoph Blocher a annoncé que les cantons adapteront leurs infrastructures vers le bas, c'est à dire pour 10 000 nouveaux arrivants par an et non plus 20 000. Et en cas d'arrivées massives, la Confédération garantit, avec un dispositif d'urgence, l'hébergement des requérants durant six mois.
Lire l'article de la NZZ
La campagne pour la nouvelle loi sur l'asile est lancée. Il est acquis que le peuple suisse se prononcera sur ce texte (lire 24 heures d'hier). Et Christoph Blocher n'en rate pas une pour promouvoir sa révision. Il ne s'en est pas privé hier lors de la présentation de plusieurs ordonnances adoptées par le Conseil fédéral. Le but de ces mesures? Réduire les coûts.
Aide d'urgence
L'un des changements les plus importants est le prolongement de 30 à 60 jours du temps de séjour maximum dans les centres d'enregistrement, tel que celui de Vallorbe. Le chef du Département fédéral de justice et police souhaite ainsi que la majorité des procédures puissent se réaliser dans ce cadre et donc éviter de devoir systématiquement attribuer des requérants aux cantons. Les cantons, précisément, le Conseil fédéral a tenu compte de leurs plaintes concernant l'aide d'urgence. Ils considéraient comme insuffisant les 600 francs versés par la Confédération pour chaque personne frappée d'une non-entrée en matière (NEM). Désormais, ils recevront 1800 francs. Christoph Blocher a encore dû faire un autre geste en faveur des NEM. Même s'il ne se considère absolument pas «désavoué» sur ce dossier. Ils pourront eux aussi obtenir une aide au retour: «Entre 500 et 1000 francs», a estimé Eduard Gnesa, le directeur de l'Office fédéral des migrations. Ce soutien financier s'explique aussi par la volonté de les voir quitter la Suisse au plus vite. Eduard Gnesa a en effet déclaré que depuis que le Tribunal fédéral obligeait les cantons à octroyer une aide d'urgence, les NEM restaient plus longtemps sur le territoire helvétique: la moyenne ayant passé de 40 à 60 jours.
Toujours pour faire des économies, Christoph Blocher a annoncé que les cantons adapteront leurs infrastructures vers le bas, c'est à dire pour 10 000 nouveaux arrivants par an et non plus 20 000. Et en cas d'arrivées massives, la Confédération garantit, avec un dispositif d'urgence, l'hébergement des requérants durant six mois.
Lire l'article de la NZZ
Christoph le pragmatique
Voici l'éditorial de Raymond Gremaud dans le Journal du Jura
Avec l'aval du Conseil fédéral, Christoph Blocher triple le forfait d'aide d'urgence octroyé aux personnes frappées d'une décision de non-entrée en matière (NEM), l'augmentant de 600 à 1800 francs dès janvier 2005. Aux fins d'inciter au retour volontaire des requérants déboutés, il a également décidé de verser l'aide au retour (entre 500 et 1000 francs par cas) même aux personnes frappées d'une NEM. Autre décision susceptible de mettre un peu d'huile dans le crispant dossier de l'asile, l'assimilation des personnes admises à titre provisoire aux bénéficiaires d'un permis annuel de séjour. Une telle mesure devrait faciliter leur intégration professionnelle. Tant de soudaines améliorations après tant de durcissements! Christoph Blocher craindrait-il le référendum contre la loi sur l'asile dont le peuple découdra sans doute cet automne? On pourrait le croire car le chef du DFJP attribue lui-même la plus grande part de son succès - une baisse des demandes d'asile particulièrement importante par rapport à d'autres Etats européens - à la suppression de l'aide sociale aux personnes frappées d'une NEM. Mais nombre d'éléments indiquent que Christoph Blocher soigne plutôt son image de pragmatique. Il en va ainsi de l'adaptation de l'infrastructure de la Confédération et des cantons à la baisse des demandes d'asile. De plus de 20 000 avant 2004, les demandes ont passé à 14 248 en 2004 pour diminuer encore de 42,6% (chiffres de fin juillet 2005). Il semble donc logique de prévoir un rythme annuel de 10 000 demandes et une infrastructure réduite en conséquence, tout en se donnant les moyens de répondre à un afflux subit découlant d'un conflit inattendu. Presque toutes les mesures prises par Christoph Blocher promettent des économies, l'investissement étant plus que compensé par la réduction de la facture sociale. Il en va également ainsi pour le doublement du séjour des requérants dans les centres d'enregistrement. En augmentant le maximum de 30 à 60 jours, Christoph Blocher permet de prendre davantage de décisions sur place. Cela évite d'attribuer des requérants aux cantons et permet de réduire la durée de séjour en Suisse, donc les coûts. Accessoirement, cette mesure permet une harmonisation du traitement des requérants. Après s'être fait champion de la course au pire, Christoph Blocher se fera-t-il critiquer pour avoir lâché du lest?
Avec l'aval du Conseil fédéral, Christoph Blocher triple le forfait d'aide d'urgence octroyé aux personnes frappées d'une décision de non-entrée en matière (NEM), l'augmentant de 600 à 1800 francs dès janvier 2005. Aux fins d'inciter au retour volontaire des requérants déboutés, il a également décidé de verser l'aide au retour (entre 500 et 1000 francs par cas) même aux personnes frappées d'une NEM. Autre décision susceptible de mettre un peu d'huile dans le crispant dossier de l'asile, l'assimilation des personnes admises à titre provisoire aux bénéficiaires d'un permis annuel de séjour. Une telle mesure devrait faciliter leur intégration professionnelle. Tant de soudaines améliorations après tant de durcissements! Christoph Blocher craindrait-il le référendum contre la loi sur l'asile dont le peuple découdra sans doute cet automne? On pourrait le croire car le chef du DFJP attribue lui-même la plus grande part de son succès - une baisse des demandes d'asile particulièrement importante par rapport à d'autres Etats européens - à la suppression de l'aide sociale aux personnes frappées d'une NEM. Mais nombre d'éléments indiquent que Christoph Blocher soigne plutôt son image de pragmatique. Il en va ainsi de l'adaptation de l'infrastructure de la Confédération et des cantons à la baisse des demandes d'asile. De plus de 20 000 avant 2004, les demandes ont passé à 14 248 en 2004 pour diminuer encore de 42,6% (chiffres de fin juillet 2005). Il semble donc logique de prévoir un rythme annuel de 10 000 demandes et une infrastructure réduite en conséquence, tout en se donnant les moyens de répondre à un afflux subit découlant d'un conflit inattendu. Presque toutes les mesures prises par Christoph Blocher promettent des économies, l'investissement étant plus que compensé par la réduction de la facture sociale. Il en va également ainsi pour le doublement du séjour des requérants dans les centres d'enregistrement. En augmentant le maximum de 30 à 60 jours, Christoph Blocher permet de prendre davantage de décisions sur place. Cela évite d'attribuer des requérants aux cantons et permet de réduire la durée de séjour en Suisse, donc les coûts. Accessoirement, cette mesure permet une harmonisation du traitement des requérants. Après s'être fait champion de la course au pire, Christoph Blocher se fera-t-il critiquer pour avoir lâché du lest?
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