Lire l'article d'Estelle Bressoud dans 24heures.
Les autorités viennent de geler le programme d’occupation prévu à la mi-juin suite à ce qu’elles estiment être «de la provocation».
«C’
est une mesure de rétorsion envers la Fareas. Si elle ne joue pas le jeu, pourquoi devrions-nous le faire?», considère un Michel Flückiger courroucé.
La mesure en question: suspendre la mise sur pied du programme de travaux d’utilité publique pour requérants d’asile prévu à la mi-juin, le deuxième du genre à Bex – qui a fait des émules aux Diablerets, à Moudon et à Lausanne. Un tour de vis décidé par le syndic et ses collègues municipaux suite à ce qu’ils estiment être «de la provocation».
L’incident remonte au 20 mai, jour de la parution dans 24heures d’un article révélant la disparition d’un «dangereux psychopathe » au moment de son transfert de la prison préventive au centre bellerin. L’individu, un demandeur d’asile africain de 32 ans, devait y subir un traitement psychiatrique ambulatoire, après avoir agressé un veilleur, à Sainte Croix. «Personne ne nous dit quoi que ce soit. D’ailleurs on ignore où il se trouve aujourd’hui», s’irrite Michel Flückiger, froissé d’avoir appris la nouvelle dans la presse. Et surtout, fâché avec la politique d’hébergement de la fondation. «Nous avons demandé à ce qu’elle évite de placer des délinquants à Bex. Il semble qu’elle ne respecte pas trop ses engagements.» Par cette rupture de collaboration, les autorités entendent aussi exprimer leur mécontentement face à un lieu de résidence «troué comme un fromage». «On a senti une amélioration l’année dernière. Mais avec la nouvelle forme d’exploitation du centre, il n’y a presque plus de surveillance. Tout le monde peut entrer et sortir», déplore le syndic, qui observe une nouvelle poussée des tensions avec les habitants.
Et d’ajouter, quelque peu désemparé: «Nous sommes situés à l’extrémité du canton. Peu de gens nous prennent au sérieux.»
Fareas ouverte au dialogue
Contactée, la Fareas fait savoir que le dialogue n’est pas rompu. «Ces programmes sont faits pour rapprocher les requérants et la population. Nous espérons que celui- ci soit simplement différé», indique Emmanuelle Marendaz Colle, attachée de presse de la fondation. D’autant, enchaîne-telle, que cette action est sans lien avec le cas du pensionnaire évoqué. Et que de toute manière, il n’est pas possible de s’opposer à une décision de justice ni de divulguer des informations sur le passé judiciaire des requérants.
A noter que le conseiller d’Etat Jean-Claude Mermoud a pris position dans le dossier, notifiant à la commune de Bex sa volonté de la voir se raviser
mercredi 21 juin 2006
La loi sur l'asile soutenue à reculons
Les partis bourgeois font face à des divisions internes.
Pratiquement pas un jour ne passe sans que la gauche, les Eglises ou quelque ONG ne publient une nouvelle prise de position contre le durcissement des lois sur l’asile et sur les étrangers. La manifestation nationale de samedi dernier à Berne a montré un camp référendaire en front uni dans la campagne pour les votations du 24 septembre. En revanche, le camp adverse ne s’est toujours pas jeté dans la bataille.
Depuis le dépôt des référendums, début avril, on a peu entendu les ténors des partis bourgeois, qui ont fait passer les lois au Parlement. Christoph Blocher lui-même se fait assez discret. Le conseiller fédéral a annulé un débat prévu avec l’évêque de Coire Amédée Grab, et a finalement refusé – après avoir dans un premier temps accepté – des face-à-face dans les médias avec l’ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss, présidente du double comité référendaire. Officiellement, le tribun zurichois affirme qu’un conseiller fédéral n’a pas à s’immiscer dans une campagne de votations. Peutêtre pressent-il aussi qu’être trop clairement marquées du label blochérien pourrait desservir ces deux lois?
Pas de comité interpartis
D’autre part, alors que certaines voix illustres, ainsi que certaines sections cantonales, font sécession au sein des partis radical, libéral et démocrate-chrétien, les membres de ces formations refusent les débats «fratricides » dans les médias. «Nous allons surtout faire campagne à l’interne», admet Reto Nause, secrétaire général du PDC. «Beaucoup de sections cantonales n’ont pas encore pris position. Pour l’instant, seules les sections genevoises et vaudoises sont opposées aux lois.» Pour Léonard Bender, viceprésident du Parti radical suisse, les rares avis divergents n’y changent rien: «Une campagne n’est pas une course où tout le monde doit partir au même moment», note-t-il. Les radicaux démarreront donc la leur début juillet, seuls. En effet, il n’y aura pas de comité interpartis à droite. Pas question pour les radicaux de faire campagne commune avec l’UDC. Les deux partis soutiennent les révisions, mais pas pour les mêmes raisons.
De son côté, l’UDC attend seulement pour se lancer que son matériel de campagne soit prêt. Notamment la «traduction» de son argumentaire pour les «welsches». «Nous n’avons pas le même discours qu’en Suisse alémanique», explique le viceprésident Yvan Perrin. De toute façon, le parti agrarien n’a pas trop de soucis à se faire: aucun référendum sur l’asile n’est jamais sorti vainqueur des urnes.
Enfin, tant les démocrateschrétiens que les radicaux avouent avoir peu d’argent à disposition pour cette campagne. Ils réservent leurs moyens pour l’initiative COSA (Bénéfices de la Banque nationale pour l’AVS), un sujet apparemment plus important à leurs yeux.
Pratiquement pas un jour ne passe sans que la gauche, les Eglises ou quelque ONG ne publient une nouvelle prise de position contre le durcissement des lois sur l’asile et sur les étrangers. La manifestation nationale de samedi dernier à Berne a montré un camp référendaire en front uni dans la campagne pour les votations du 24 septembre. En revanche, le camp adverse ne s’est toujours pas jeté dans la bataille.
Depuis le dépôt des référendums, début avril, on a peu entendu les ténors des partis bourgeois, qui ont fait passer les lois au Parlement. Christoph Blocher lui-même se fait assez discret. Le conseiller fédéral a annulé un débat prévu avec l’évêque de Coire Amédée Grab, et a finalement refusé – après avoir dans un premier temps accepté – des face-à-face dans les médias avec l’ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss, présidente du double comité référendaire. Officiellement, le tribun zurichois affirme qu’un conseiller fédéral n’a pas à s’immiscer dans une campagne de votations. Peutêtre pressent-il aussi qu’être trop clairement marquées du label blochérien pourrait desservir ces deux lois?
Pas de comité interpartis
D’autre part, alors que certaines voix illustres, ainsi que certaines sections cantonales, font sécession au sein des partis radical, libéral et démocrate-chrétien, les membres de ces formations refusent les débats «fratricides » dans les médias. «Nous allons surtout faire campagne à l’interne», admet Reto Nause, secrétaire général du PDC. «Beaucoup de sections cantonales n’ont pas encore pris position. Pour l’instant, seules les sections genevoises et vaudoises sont opposées aux lois.» Pour Léonard Bender, viceprésident du Parti radical suisse, les rares avis divergents n’y changent rien: «Une campagne n’est pas une course où tout le monde doit partir au même moment», note-t-il. Les radicaux démarreront donc la leur début juillet, seuls. En effet, il n’y aura pas de comité interpartis à droite. Pas question pour les radicaux de faire campagne commune avec l’UDC. Les deux partis soutiennent les révisions, mais pas pour les mêmes raisons.
De son côté, l’UDC attend seulement pour se lancer que son matériel de campagne soit prêt. Notamment la «traduction» de son argumentaire pour les «welsches». «Nous n’avons pas le même discours qu’en Suisse alémanique», explique le viceprésident Yvan Perrin. De toute façon, le parti agrarien n’a pas trop de soucis à se faire: aucun référendum sur l’asile n’est jamais sorti vainqueur des urnes.
Enfin, tant les démocrateschrétiens que les radicaux avouent avoir peu d’argent à disposition pour cette campagne. Ils réservent leurs moyens pour l’initiative COSA (Bénéfices de la Banque nationale pour l’AVS), un sujet apparemment plus important à leurs yeux.
L'UDC ne veut pas que l'AJADA ne fasse de propagande en vue des votations sur l'asile
Lire la brève de Radio Fréquence Jura (Suisse)
L'AJADA est l'association qui s'occupe de l'accueil des reuérants d'asile dans le Jura.
L'AJADA est l'association qui s'occupe de l'accueil des reuérants d'asile dans le Jura.
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