mercredi 6 avril 2005

Henri Rothen avait bel et bien inventé les "antécédents judiciaires lourds" des deux frères

Selon les éditions du Courrier et de La Liberté, le groupe de contact s'est réuni pour discuter des allégations de Henri Rothen sur le "lourd passé" de deux frères en procédures d'expulsion et de plainte en diffamation contre le chef de service.
Le but de cette rencontre était d'élaborer un communiqué de presse conjoint. Le texte intégral de ce communiqué figure en lien. Mais il en ressort assez clairement que Henri Rothen avait bel et bien inventé le "lourd passé judiciaire" des deux frères.
Je cite le communiqué :"A cet égard, il a été reconnu, par le chef du DIRE, que les dossiers ne comptaient aucune autre condamnation pénale que celles relevant de la Loi sur la circulation routière pour l'un d'entre eux".
On attend pour demain la manière dont la presse locale Le Matin et 24 heures rendront compte de cette situation. Mais aussi la réponse des tribunaux vaudois dans la plainte pénale dont le chef du SPOP fait l'objet.

Sans toit ni droit, la TSR montre la vie des NEM

On les appelle les NEM, comme Non Entrée en Matière, du nom de la décision qui a frappé leur demande d'asile. Sans papiers, ni statut, ils ne répondent pas aux critères et n'ont plus le droit d'être en Suisse. Et pourtant ils y restent par milliers. Cachés, sans ressources, dans l'ombre de nos villes.


Sur la TSR, jeudi soir 7 avril 2005, lire aussi la présentation de l'émission dans le Courrier
Voir l'émission en qualité modem en haute qualité

Sortie en France du film "La blessure" de Nicolas Klotz



A l'occasion de la sortie en salle (en France) de ce terrifiant film qui n'est malheureusement pas une fiction met en scène la manière dont les requérants d'asile sont traités à l'entrée du pays.
Un site internet très complet a été mis en place par Arte: "Asile de jour"
Une version courte du film a été diffusée sur Arte le 5 avril
Le réalisateur a été l'objet d'un interview dans la revue politis.
Divers journaux rendent compte du film, Le Monde et l'Humanité en particulier
Libé nous dit :"La Blessure n'est pas un film documentaire. Il est en même temps difficile, et l'arrestation d'Adama Doumbia vient le souligner, de le qualifier de «fiction». C'est un film comme le cinéma n'en a pas vraiment produit depuis l'Argent de Bresson, en 1983, ou du moins depuis le précédent film de Nicolas Klotz, Paria, il y a trois ans, tourné avec des clochards. C'est-à-dire une oeuvre réfractaire et absolue qui s'oppose à la loi, à la logique purement policière ou administrative, par sa force de caractère dans la mise en scène, dans l'écriture même, et par un degré de présence du corps à l'image qui semble n'avoir pas peur d'entamer un impressionnant bras de fer avec toute machine de pouvoir."