samedi 19 avril 2008

L'initiative de l'UDC pour des naturalisation par le peuple est mal écrite

Les problèmes de l'Islam albanophone

C'est pas l'asile, mais l'asile en est la conséquence

www.ensemblecontrelapauvrete.ch
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Histoire de Zalmaï dans le Temps

ZALMAI

«Je photographie les exilés»
Zalmaï. Parti de Kaboul à l'adolescence, devenu citoyen suisse, le photographe est aujourd'hui le défenseur et l'imagier de ceux qui, comme lui, ont dû tout quitter du jour au lendemain.

Et dans 10 ans?
Bio express

Articles parus le 23/2/2008

La famille Lila partie du Kosovo pendant la guerre pour échapper aux persécutions a fait son nid à Genève.


Lire l'article de Sylvie Arsever dans le Temps
Samedi 19 avril 2008


A Nouvel An, la famille Lila est partie en Italie, rendre visite à des parents. «Au retour, se rappelle Rajmonda, la mère, on s'est regardés et on s'est dit: qu'est-ce qu'on est bien chez nous!» Anila, 16 ans, et Aulona, 19 ans, abondent: au retour d'un voyage, contempler son décor, ses objets familiers et se sentir au port, rassuré. C'est merveilleux. Et pour elles c'était un sentiment nouveau. Parce que pendant des années, il n'a pas été question de voyage à l'étranger. Et que chez soi était un endroit où on n'était jamais vraiment sûr de pouvoir rester.

FRANCE. Des centaines de travailleurs clandestins occupent leurs entreprises afin d'être régularisés.

La grève des sans-papiers ébranle la politique d'immigration de Sarkozy

Sylvain Besson, Paris dans le Temps
Samedi 19 avril 2008


Oubliez la lutte des classes! Depuis le début de la semaine, patronat et syndicats français font cause commune dans un combat qui transcende les frontières politiques: la régularisation des immigrés clandestins, indispensables au bon fonctionnement de secteurs comme la restauration, la construction ou le nettoyage.

Le 15 avril, quelque 300 employés sans papiers se sont mis en grève dans des pizzerias, des sociétés de démolition et un fabricant de meubles de la région parisienne. Certains comme Kébé, Malien de 30 ans et cuisinier au restaurant parisien Chez Papa, vivent et travaillent en France depuis bientôt dix ans. Ils n'ont pas de titre de séjour, mais, pour le reste, sont parfaitement en règle: ils reçoivent leur déclaration d'impôt, paient la taxe d'habitation et cotisent à l'assurance maladie.

La naturalisation doit rester un acte administratif

Les «faiseurs de Suisses» ne sont pas morts! Sauf que trente ans exactement après le film qui nous a tous fait rire, ce énième come-back politique n’amuse plus personne. L'éditorial de Thierry Meyer dans 24 Heures.
Alors à ceux qui veulent en faire l’instrument ultime d’un nationalisme exacerbé, il faut redire fermement pourquoi la naturalisation doit être, et rester, un acte purement administratif, qui répond à des critères clairs, et pas aux jugements variables d’une communauté locale. Redire pourquoi, le 1er juin, le refus de l’initiative «pour des naturalisations démocratiques» s’impose.


Les initiants veulent une naturalisation par une instance populaire, sans aucune forme de recours. En clair, ils veulent que la naturalisation serve à qualifier les candidats: aux «bons» le passeport suisse, aux «mauvais» le refus. Injustifiable, intenable, inexplicable. Et inique. Comment garantir un tant soit peu une uniformité des règles si l’on laisse chaque commune décider à sa guise, sans aucun devoir de justification objective, qui a droit à la nationalité suisse, et qui n’y a pas droit? Le simple exercice administratif est déjà bien assez tortueux et sujet à interprétation…



Au surplus, vouloir réintroduire le verdict populaire intangible sur les naturalisations viole l’Etat de droit.



Fondamentalement, surtout, il est faux de croire que la naturalisation est l’aboutissement ultime de l’intégration. C’est une étape, une suite logique d’une évolution marquée par un certain nombre de critères qui participent de l’intégration. Mais qui ne sont pas l’intégration. On peut fort bien être intégré et, pour des raisons personnelles, ne pas chercher à acquérir la nationalité suisse. Il faut aussi rappeler que la procédure de naturalisation suisse, qui cautionne l’intégration, est d’une sévérité sans pareille.



Il est aussi pernicieux de lier nationalité et patriotisme – faudrait-il faire alors l’exercice inverse, et enlever aux «mauvais» Suisses leur passeport?



En fait, la solution actuelle, qu’un non dans l’urne le 1er juin prorogerait, n’est qu’à moitié satisfaisante. En maintenant la possibilité pour les communes d’exprimer par assemblée consultative l’adoubement populaire des candidats à la nationalité suisse, on continue de faire croire que cette approbation est nécessaire. Une dangereuse illusion.