Aujourd'hui à force, n'y a-t-il pas le risque d'arriver à l'autre extrême: on ne dénonce les abus que s'ils sont commis par les étrangers et on les tait s'ils sont commis par des Suisses?
Non, on n'en est pas là! Aujourd'hui, on donne l'origine dans les deux cas, et c'est juste. Et quand c'est un Suisse, le peuple se demande tout de suite: «Mais depuis combien d'année il est Suisse?» On constate alors souvent que l'auteur du délit est issu de l'immigration.
Différence & Tolérance
A quoi ça sert d'être si suspicieux de l'origine des gens?
La première étape avant de chercher des solutions, c'est toujours de dénoncer le problème. Nous n'avons pas de problème avec les Français ou les Italiens, mais il faut le dire: nous avons un grand problème d'intégration avec les immigrés de l'ex-Yougoslavie. Il faut faire quelque chose pour ces personnes-là. Leur apprendre la langue. Les intégrer dans les écoles et sur le marché du travail. Si le gouvernement cache les problèmes auxquels le peuple est confronté, il perd toute crédibilité. De plus en plus de politiciens le comprennent. C'est un vrai changement.
Lire l'intégralité de cet interview de Christoph Blocher sur le site du Matin