A l’occasion d’un meeting à Paris, l’ancienne députée libérale néerlandaise Ayaan Hirsi Ali a demandé la nationalité française. Un article de Jean-Noël Cuénod pour 24 Heures.
Excisée en Somalie à l’âge de 5 ans,
Ayaan Hirsi Ali a lutté sans cesse pour
le droit des musulmanes à la liberté et
à l’égalité, ce qui lui a valu la haine des intégristes.
Ayaan Hirsi Ali a lutté sans cesse pour
le droit des musulmanes à la liberté et
à l’égalité, ce qui lui a valu la haine des intégristes.
«La France se tiendra toujours aux côtés des femmes martyrisées dans le monde.» Ainsi s’était engagé le président Nicolas Sarkozy lors d’un récent discours. «Chiche» lui répond, en substance, l’ancienne députée libérale néerlandaise Ayaan Hirsi Ali, qui reste explicitement menacée de mort par de nombreux groupes de l’islamisme intégriste. A l’occasion d’un meeting qui s’est déroulé hier soir pour la soutenir à l’Ecole normale supérieure de Paris, elle a demandé aux autorités de lui accorder la nationalité française. Pourquoi? Actuellement réfugiée aux Etats-Unis – où elle travaille pour l’American Enterprise Institute, une fondation créée par les néoconservateurs républicains – elle n’est plus en mesure de financer sa protection. Or, pour des raisons légales, ni les Etats-Unis ni sa patrie de naturalisation, les Pays-Bas, ne peuvent l’assumer.
Nombreux soutiens
Dès lors, en obtenant la citoyenneté française, elle suppose qu’elle sera mieux à même d’être protégée. Cela dit, cette problématique concerne toute l’Europe, comme l’a indiqué récemment Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l’homme du gouvernement français. Dans cette optique, le député européen Benoît Hamon (PS français) a fait circuler une initiative au sein du Parlement européen, afin que l’Union assure la protection rapprochée d’Ayaan Hirsi Ali. Pour l’instant, les démarches de cette native de la Somalie demeurent à l’examen, tant auprès des autorités françaises que de celles de l’Union européenne. Mais elle peut d’ores et déjà compter sur les nombreux intellectuels, politiciens et journalistes qui se sont pressés hier dans l’amphi Jules Ferry de Normale sup’ pour la soutenir, tels BernardHenri Lévy, Elisabeth Badinter,
EPA
Ségolène Royal, Rama Yade ainsi que les rédactions de Libération
et de Charlie-Hebdo.
De la haine à la fureur
Surnommée la «Voltaire noire», Ayaan Hirsi Ali (39 ans) a rompu avec l’islam, la religion de sa famille, après les attentats du 11 septembre. Excisée en Somalie à l’âge de 5 ans, Ayaan Hirsi Ali a lutté sans cesse pour le droit des musulmanes à la liberté et à l’égalité, ce qui lui a valu la haine des intégristes. Cette haine s’est muée en fureur homicide à l’occasion du film Soumission, réalisé par Théo van Gogh, et dont elle a écrit le scénario. En 2004, le cinéaste est assassiné et son tueur laisse une lettre indiquant qu’Ayaan Hirsi Ali sera sa prochaine victime.
Protégée aux Pays-Bas, la jeune femme doit s’exiler aux Etats-Unis après avoir avoué qu’elle avait menti aux autorités néerlandaises pour obtenir l’asile politique. Le gouvernement des Pays-Bas a envisagé de lui retirer sa nationalité néerlandaise, maisyafinalement renoncé. Les intégristes, eux, n’ont pas renoncé à l’abattre.
Nombreux soutiens
Dès lors, en obtenant la citoyenneté française, elle suppose qu’elle sera mieux à même d’être protégée. Cela dit, cette problématique concerne toute l’Europe, comme l’a indiqué récemment Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l’homme du gouvernement français. Dans cette optique, le député européen Benoît Hamon (PS français) a fait circuler une initiative au sein du Parlement européen, afin que l’Union assure la protection rapprochée d’Ayaan Hirsi Ali. Pour l’instant, les démarches de cette native de la Somalie demeurent à l’examen, tant auprès des autorités françaises que de celles de l’Union européenne. Mais elle peut d’ores et déjà compter sur les nombreux intellectuels, politiciens et journalistes qui se sont pressés hier dans l’amphi Jules Ferry de Normale sup’ pour la soutenir, tels BernardHenri Lévy, Elisabeth Badinter,
EPA
Ségolène Royal, Rama Yade ainsi que les rédactions de Libération
et de Charlie-Hebdo.
De la haine à la fureur
Surnommée la «Voltaire noire», Ayaan Hirsi Ali (39 ans) a rompu avec l’islam, la religion de sa famille, après les attentats du 11 septembre. Excisée en Somalie à l’âge de 5 ans, Ayaan Hirsi Ali a lutté sans cesse pour le droit des musulmanes à la liberté et à l’égalité, ce qui lui a valu la haine des intégristes. Cette haine s’est muée en fureur homicide à l’occasion du film Soumission, réalisé par Théo van Gogh, et dont elle a écrit le scénario. En 2004, le cinéaste est assassiné et son tueur laisse une lettre indiquant qu’Ayaan Hirsi Ali sera sa prochaine victime.
Protégée aux Pays-Bas, la jeune femme doit s’exiler aux Etats-Unis après avoir avoué qu’elle avait menti aux autorités néerlandaises pour obtenir l’asile politique. Le gouvernement des Pays-Bas a envisagé de lui retirer sa nationalité néerlandaise, maisyafinalement renoncé. Les intégristes, eux, n’ont pas renoncé à l’abattre.