L'intégration des étrangers est devenue un enjeu politique majeur. On parle de leur faire signer un contrat et de les obliger à suivre des cours de langue. Mais au-delà des grands discours politiciens, que se passe-t-il sur le terrain ? Temps Présent a enquêté dans deux villes suisses semblables, mais dont la politique à l'égard des étrangers est très différente. Depuis 9 ans, sous la houlette d'un haut-fonctionnaire énergique, Bâle a développé une stratégie d'intégration volontariste et coordonnée. Alors que Genève, qui a vu défiler 4 directeurs en 6 ans, disperse ses efforts et compte sur la multiplicité des associations privées pour intégrer les communautés étrangères.
A Genève par contre, les étrangers ont l'impression d'être livrés à eux-mêmes. Les organisations qui s'occupent des migrants ne sont toutefois pas du tout convaincues par le «contrat bâlois». D'après leur expérience, l'intégration ne peut se réduire à un contrat. Elle demande du temps. Deux villes, deux «modes d'emplois».
Pour accueillir les nouveaux arrivants, Bâle organise des séances d'accueil et offre des cours de langue et d'intégration. Le délégué à l'intégration Thomas Kessler intervient dans tous les domaines qui touchent de près ou de loin les étrangers. Par exemple dans l'urbanisme, afin de favoriser la mixité sociale. Il mène une vraie politique volontariste et vient de le prouver en proposant un contrat à certains migrants pour les obliger à apprendre l'allemand. Le parlement a finalement admis le principe pour les 2% d'étrangers ayant commis des incivilités.
A Genève par contre, les étrangers ont l'impression d'être livrés à eux-mêmes. Les organisations qui s'occupent des migrants ne sont toutefois pas du tout convaincues par le «contrat bâlois». D'après leur expérience, l'intégration ne peut se réduire à un contrat. Elle demande du temps. Deux villes, deux «modes d'emplois».