En août, 892 demandes d'asile ont été déposées en Suisse, soit une hausse de 10 % par rapport à juillet. Ce nombre est toutefois inférieur à celui d'août 2004. A l'époque, 1012 demandes avaient été enregistrées, selon l'Office fédéral des migrations.
Une bonne partie de la hausse du mois d'août est à mettre au compte de ressortissants de Serbie et Monténégro, dont certains appartiennent à des minorités ethniques, indique mardi l'Office fédéral des migrations (ODM) dans un communiqué. En tout, 173 demandes d'asile proviennent de ce pays, soit 45,4 % de plus qu'en juillet. Le nombre est équivalent à celui d'août 2004 (172).
Lire la dépêche de l'ATS
et celle de AP
mardi 13 septembre 2005
Régularisé, il déchante
Sans permis B, Ousmane ne peut passer son permis de conduire ni signer de bail à loyer. Conformément à l’accord signé en 2004 entre le Conseil d’Etat et Christoph Blocher, le canton s’est engagé à faire le nécessaire pour que les permis B soient octroyés «le plus rapidement possible» aux bénéficiaires d’une admission provisoire. Mais Berne ne modifie pas sa pratique.
Martine Clerc dans 24heures nous raconte les déboires de ce ressortissant Tchadien.
«Je pensais que ma situation allait s’améliorer. En fait, c’est le contraire.» Assis dans son petit studio d’un immeuble de la Fareas, à Yverdon, où il a été transféré après avoir occupé un appartement plus spacieux pendant des années, Ousmane déchante. En septembre 2004, il était le premier des «523» requérants déboutés à recevoir une admission provisoire (livret F). A la clé, la promesse d'un permis B «le plus rapidement possible», ainsi qu’il est stipulé dans l’accord signé entre le Conseil d’Etat et Christoph Blocher, en 2004. Arrivé en Suisse en 1997, autonome financièrement, le Tchadien a mille projets afin de «construire réellement sa vie ici», parmi lesquels passer son permis de conduire et trouver un appartement hors du giron de la Fareas. A terme, il espère faire venir sa famille restée au Tchad. Le hic, c’est que son livret F tarde à se transformer en permis B. En novembre dernier, le canton a rempli sa part du contrat et en a fait la demande à Berne. Mais, depuis janvier, c’est silence radio de la part de l’Office fédéral des migrations (ODM). Denise Graf, coordinatrice d’Amnesty International pour les réfugiés, en charge du dossier d’Ousmane, critique: «Il y a une réelle contradiction entre l’engagement du canton inscrit dans l’accord et la pratique de l’ODM qui, se basant sur une jurisprudence, n’accorde pas de permis B aux célibataires avant neuf ans de séjour en Suisse.» Dominique Boillat, porte-parole de l’ODM, nuance: «Cet accord ne modifie pas notre pratique. Le livret B est attribué selon les délais habituels.» Neuf ans de séjour? «Je ne peux répondre de façon nette pour ce dossier. D’autres critères, comme l’autonomie financière, entrent en compte. Ce que je peux dire, c’est que cette demande précise doit être pendante.»
De son côté, Ousmane multiplie les tentatives pour quitter l’immeuble de la Fareas. «Ici, c’est l’enfer, des coupures d’eau, des nuisances sonores. Et les regards de la population quand nous sortons. Je n’arrive plus à dormir.» Le Tchadien espère avant tout garder son emploi, qu’il occupe depuis plus de trois ans dans une scierie près de Bercher. Il cherche un appartement à proximité, mais, là encore, la signature d’un garant est indispensable. «Avec mon statut actuel, je n’ai aucune chance.»
Ousmane, 41 ans, vit actuellement dans un studio de 20 m2 d’un immeuble de la Fareas.
Parlez-moi d’asile
Une exposition de peintures réalisées par des élèves du centre de formation Fareas d’Ecublens va s’exporter au-delà des frontières vaudoises.
Un article de 24heures:
Durant six mois, dix élèves du centre de formation Fareas d’Ecublens ont laissé libre cours à leur imaginaire, maniant le pinceau et la peinture acrylique. Une expérience sans précédent, selon Patricia Uriel Sperje, responsable de l’atelier.
La démarche a abouti à une exposition à Renens, en juin dernier. Elle a permis de montrer l’asile sous l’angle de la créativité à travers une trentaine d’œuvres, toutes réalisées par des requérants. En parallèle de cette approche par les sens, une série de textes proposaient à la population de prendre connaissance de la vie des requérants en Suisse. Un historique de la politique d’asile était présenté, ainsi que les procédures à suivre pour les migrants au niveau administratif et le phénomène d’exclusion. Pour donner vie au tout, l’exposition comportait aussi des témoignages
Faire partager l’expérience
L’exposition a séduit Marianne Huguenin, municipale de Renens et conseillère nationale popiste. Au point que la politicienne a souhaité la faire découvrir à ses collègues parlementaires. Ce sera chose faite, dès le 27 septembre prochain, puisque l’exposition, intitulée «Permis N et couleurs» sera visible à la Galerie des Alpes du Palais fédéral. Avant de poursuivre son chemin jusqu’à Genève, où elle sera accrochée dans les locaux du Haut-Commissariat pour les réfugiés.
Elie Elkaim sur La Première
La Licra invite les partis suisses à y adhérer. Les partis politiques suisses recevront ces prochains jours une lettre de la Licra les invitant à signer la Charte d'Utrecht. Destiné à toutes les formations politiques européennes, le texte fixe les principes d'une société non raciste.
Invité : Elie Elkaim, président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme.
Ecoutez l'interview sur La Première
Invité : Elie Elkaim, président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme.
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