jeudi 30 mars 2006
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Le blog asile va fêter prochainement sa première bougie (le 4 mai exactement). La fréquentation quotidienne moyenne représente près de 60 accès, mais dans les dernières semaines elle s'élève fréquement à 120 accès.
Le funambule du Conseil Fédéral vacille
Dessin de Burki publié dans 24heures
Deux jours après l'éclatement de cette affaire, la Première consacre plusieurs séquences aux "explications" de Blocher:
Les explications de Christoph Blocher - 30 mars, Journal du matin
Blocher considère que l'affaire est close - 30 mars, Journal du matin
RSR - La réaction d'Yvan Perrin, vice-président de l'UDC - 30 mars, Journal du matin
Lire les commentaires dans la presse Suisse Alémanique
Le goût du pouvoir
Lire l'édito du Temps par François Modoux
Le journaliste y constate que Blocher a reculé dès lors qu'il était y était contraint. Démontrant ainsi que son goût du pouvoir passait avant son goût des amalgames xénophobes qui plaisent tant à l'assemblée de l'Albisguetli.
Le journaliste y constate que Blocher a reculé dès lors qu'il était y était contraint. Démontrant ainsi que son goût du pouvoir passait avant son goût des amalgames xénophobes qui plaisent tant à l'assemblée de l'Albisguetli.
Blocher a dénigré, puis a menti
Lire l'article de Vincent Bourquin dans 24heures
«Maintenant tout le monde sait que Christoph Blocher ment», réagit Thomas Christen, le secrétaire général du Parti socialiste suisse: «Ce n'est pas la première fois et certainement pas la dernière», ajoute-t-il.
Le 20 janvier lors de l'Albisgüetli, la grand-messe annuelle de l'UDC, Christoph Blocher avait traité deux Albanais de criminels. Pourtant, ils n'ont jamais été condamnés. Et la Commission de recours en matière d'asile (CRA) leur a même octroyé le statut de réfugié. Interpellé la semaine dernière au Conseil des Etats, le chef du Département fédéral de justice et police niait avoir qualifié ces deux personnes de «criminels». Il avait tenu d'ailleurs des propos similaires quelques jours auparavant devant le Conseil national.
Mais la bande-son du discours de l'Albisgüetli prouvait le contraire. Les radicaux, le Parti socialiste et le PDC se sont insurgés. Même le président de la Chambre des cantons, le radical Rolf Büttiker, a réclamé des excuses.
Mea culpa
Finalement le conseiller fédéral UDC a fait hier son mea culpa: «C'était une erreur. Je regrette ce lapsus.» Il a souligné que, dans son texte écrit, il était bien précisé «présumés criminels», une nuance oubliée à l'oral. Dans la version française figure une fois le terme de «criminels», puis de «deux personnes accusées de crimes». Ces regrets ont été prononcés à l'issue d'une conférence de presse consacrée à la loi sur la transparence. Il répondait simplement à la question d'un journaliste.
Désormais, Christoph Blocher considère l'affaire comme close et il ne présentera donc pas d'excuses aux deux Albanais ou au parlement. Ce que regrette amèrement le socialiste Thomas Christen. Vice-président du PDC, Dominique de Buman considère lui aussi que le conseiller fédéral aurait pu aller plus loin: «C'est bien qu'il s'excuse, mais j'espère que ce ne sont pas seulement des excuses de façade. Comme il ne veut pas s'exprimer devant les Chambres, je crains qu'il ne soit pas totalement sincère.»
Blocher affaibli?
L'UDC Yvan Perrin prend la défense de son élu: «Christoph Blocher a été happé par l'euphorie du moment à l'Albisgüetli. Cela peut arriver à n'importe quel politicien.» Et pour le vice-président des démocrates du centre, pas de doute: le PS, le PDC et le PRD montent en épingle toute cette affaire: «Cela permet d'éviter que l'on parle des problèmes de Joseph Deiss et de Micheline Calmy-Rey avec le milliard pour les pays de l'Est ou des tergiversations de Hans-Rudolf Merz à propos de Swisscom.» Selon Yvan Perrin, le ministre de la Justice n'est donc pas affaibli, mais désormais il sera plus prudent: «Christoph Blocher ne commet jamais deux fois la même erreur», avertit le Neuchâtelois. Thomas Christen est, lui, convaincu que le Zurichois a perdu des plumes dans cette histoire: «J'espère que la droite verra enfin son vrai visage.»
Toutefois hier, Christoph Blocher ne s'est pas laissé désarçonner. Devant la presse, il a critiqué une nouvelle fois la CRA qui a accordé l'asile aux deux Albanais, avant que le Tribunal fédéral ne rende sa décision sur une éventuelle extradition.
Tirana avait déposé deux requêtes dans ce sens. Les autorités albanaises accusent en effet ses ressortissants de plusieurs hold-up et même l'un des deux du meurtre du directeur général des prisons. Quant à la CRA, elle a considéré que ces deux hommes pouvaient être victimes, comme ils le prétendent, d'un complot politique. Un avis partagé par les juges de Mon-Repos.
Lire la une du Temps
«Maintenant tout le monde sait que Christoph Blocher ment», réagit Thomas Christen, le secrétaire général du Parti socialiste suisse: «Ce n'est pas la première fois et certainement pas la dernière», ajoute-t-il.
Le 20 janvier lors de l'Albisgüetli, la grand-messe annuelle de l'UDC, Christoph Blocher avait traité deux Albanais de criminels. Pourtant, ils n'ont jamais été condamnés. Et la Commission de recours en matière d'asile (CRA) leur a même octroyé le statut de réfugié. Interpellé la semaine dernière au Conseil des Etats, le chef du Département fédéral de justice et police niait avoir qualifié ces deux personnes de «criminels». Il avait tenu d'ailleurs des propos similaires quelques jours auparavant devant le Conseil national.
Mais la bande-son du discours de l'Albisgüetli prouvait le contraire. Les radicaux, le Parti socialiste et le PDC se sont insurgés. Même le président de la Chambre des cantons, le radical Rolf Büttiker, a réclamé des excuses.
Mea culpa
Finalement le conseiller fédéral UDC a fait hier son mea culpa: «C'était une erreur. Je regrette ce lapsus.» Il a souligné que, dans son texte écrit, il était bien précisé «présumés criminels», une nuance oubliée à l'oral. Dans la version française figure une fois le terme de «criminels», puis de «deux personnes accusées de crimes». Ces regrets ont été prononcés à l'issue d'une conférence de presse consacrée à la loi sur la transparence. Il répondait simplement à la question d'un journaliste.
Désormais, Christoph Blocher considère l'affaire comme close et il ne présentera donc pas d'excuses aux deux Albanais ou au parlement. Ce que regrette amèrement le socialiste Thomas Christen. Vice-président du PDC, Dominique de Buman considère lui aussi que le conseiller fédéral aurait pu aller plus loin: «C'est bien qu'il s'excuse, mais j'espère que ce ne sont pas seulement des excuses de façade. Comme il ne veut pas s'exprimer devant les Chambres, je crains qu'il ne soit pas totalement sincère.»
Blocher affaibli?
L'UDC Yvan Perrin prend la défense de son élu: «Christoph Blocher a été happé par l'euphorie du moment à l'Albisgüetli. Cela peut arriver à n'importe quel politicien.» Et pour le vice-président des démocrates du centre, pas de doute: le PS, le PDC et le PRD montent en épingle toute cette affaire: «Cela permet d'éviter que l'on parle des problèmes de Joseph Deiss et de Micheline Calmy-Rey avec le milliard pour les pays de l'Est ou des tergiversations de Hans-Rudolf Merz à propos de Swisscom.» Selon Yvan Perrin, le ministre de la Justice n'est donc pas affaibli, mais désormais il sera plus prudent: «Christoph Blocher ne commet jamais deux fois la même erreur», avertit le Neuchâtelois. Thomas Christen est, lui, convaincu que le Zurichois a perdu des plumes dans cette histoire: «J'espère que la droite verra enfin son vrai visage.»
Toutefois hier, Christoph Blocher ne s'est pas laissé désarçonner. Devant la presse, il a critiqué une nouvelle fois la CRA qui a accordé l'asile aux deux Albanais, avant que le Tribunal fédéral ne rende sa décision sur une éventuelle extradition.
Tirana avait déposé deux requêtes dans ce sens. Les autorités albanaises accusent en effet ses ressortissants de plusieurs hold-up et même l'un des deux du meurtre du directeur général des prisons. Quant à la CRA, elle a considéré que ces deux hommes pouvaient être victimes, comme ils le prétendent, d'un complot politique. Un avis partagé par les juges de Mon-Repos.
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