Cette autre famille de Payerne qui avait été spécifiquement soutenue par l'appel des médecins d'il y a trois jours (en raison de l'état de santé de l'épouse)a vu son appel accepté par l'ODM.
Article de Patrice Chuard dans 24heures.
Extraits:
Retourner, sans assistance médicale, dans une région où les souvenirs ne leur parlent que de guerre et de cruauté, semble inconcevable aux Dalipi. Surtout qu’ils ont trouvé leurs marques dans la Broye. Mensur travaille depuis 2001, comme cuisinier, à l’Auberge communale de Fétigny (FR). «Je bosse 6 jours sur 7», précise-t-il, et c’est parfois lui qui tient l’établissement. A Preshovo? «Il n’y a pas de travail pour des Albanais comme nous, les usines de la région n’emploient que des Serbes qui traversent la frontière», explique-t-il. Soutenu par le canton de Vaud, puis par le groupe mixte de travail l’an dernier, le couple Dalipi a reçu de nombreuses marques de soutien, dont des lettres de son employeur, qui ne tarit pas d’éloges à son égard, et de la Municipalité de Fétigny. La balle est dans le camp de l’ODM.
jeudi 9 juin 2005
Nous hébergerons les Redzic le temps qu'il faudra
Les Eglises de la Broye, elles aussi sont prêtes à poursuivre leur engagement auprès des requérants:
«Nous sommes prêts à offrir refuge dans les locaux de paroisse aux personnes menacées d’expulsion et qui en feront la demande», a réaffirmé, hier, le pasteur Nicolas Charrière. Détail: une convention d’utilisation des locaux, en cas d’occupation, doit encore être signée dans les heures qui viennent. Les deux communautés religieuses tiennent ainsi à faire savoir que le dispositif de «maison des migrations» qui avait été mis en place en début d’année à Payerne (24heures du 13 janvier) est toujours valable. Elles ont signé cette semaine un communiqué commun avec la Coordination asile. «Nous sommes prêts à intervenir n’importe quand, avec le soutien des conseils et de nombreux paroissiens», souligne le pasteur Charrière. ET d’appeler «à la défense de valeurs humanitaires et démocratiques que le climat xénophobe et délétère répandu aujourd’hui met gravement en danger»
Bosseur, mais interdit de travail avant expulsion
Hajrudin et Raza Redzic, ainsi que leurs enfants, devront peut-être quitter Payerne cet été pour retourner en Bosnie. La Justice fédérale n’a pas admis leur recours, malgré des traumatismes liés à la guerre. Il n’a pas été tenu compte de leurs efforts d’intégration ni de la mobilisation populaire autour de leur cas. Cette famille ne fait pas partie du dossier dit «des 523» qui a occupé les débats du Grand Conseil avant-hier.
Dans les pages de son édition Nord vaudois, 24 heures fait le point sur les familles qui sont soutenues par la dynamique coordination asile de Payerne.
Extraits de l'article:
Son épouse, Raza, explose soudain: «Cela fait treize années que nous fuyons la guerre et que nous essayons de trouver un lieu pour rester», crie-t-elle, des larmes dans les yeux. Les enfants, scolarisés à Payerne, n’imaginent simplement pas partir. Les deux voudraient bien aider leurs parents. Amina, 8 ans, espère devenir «banquière» plus tard. Tandis que Ahmed, 9 ans, compte faire «mécanicien pour que papa ne tombe plus en panne avec sa voiture».
Leurs chances de rester en Suisse? «Difficile à dire: la commission fédérale de recours a dit non et le juge fédéral a refusé un effet suspensif de renvoi. Actuellement il reconsidère un dernier recours», explique leur avocat.
Responsable de la Coordination Asile de Payerne, Jean-Luc Chaubert ne baisse pas les bras. «La Municipalité de Payerne nous soutient, nous avons relancé une pétition et nous hébergerons les Redzic dans notre refuge le temps qu’il faudra», dit-il.
Dans les pages de son édition Nord vaudois, 24 heures fait le point sur les familles qui sont soutenues par la dynamique coordination asile de Payerne.
Extraits de l'article:
Son épouse, Raza, explose soudain: «Cela fait treize années que nous fuyons la guerre et que nous essayons de trouver un lieu pour rester», crie-t-elle, des larmes dans les yeux. Les enfants, scolarisés à Payerne, n’imaginent simplement pas partir. Les deux voudraient bien aider leurs parents. Amina, 8 ans, espère devenir «banquière» plus tard. Tandis que Ahmed, 9 ans, compte faire «mécanicien pour que papa ne tombe plus en panne avec sa voiture».
Leurs chances de rester en Suisse? «Difficile à dire: la commission fédérale de recours a dit non et le juge fédéral a refusé un effet suspensif de renvoi. Actuellement il reconsidère un dernier recours», explique leur avocat.
Responsable de la Coordination Asile de Payerne, Jean-Luc Chaubert ne baisse pas les bras. «La Municipalité de Payerne nous soutient, nous avons relancé une pétition et nous hébergerons les Redzic dans notre refuge le temps qu’il faudra», dit-il.
Le débouté de Frambois a été libéré !
Le père de famille bosniaque, enfermé à Frambois depuis le 25 mai a été libéré ce matin suite à un recours auprès de la CRA (Commission de recours en matière d'asile). Ceci est une preuve supplémentaire de l'absurdité des mesures de contraintes et des conditions de vie intolérables que l'on impose aux requérant-e-s d'asile.
Cette personne est originaire de la région de Srebrenica, dans laquelle près de 10.000 civils ont été exécutés en juillet 1995.
Rappel des événements d'il y a dix ans en Bosnie.
A voir également le site "Cry from the grave" de PBS (chaîne publique de télévision américaine) sur le massacre.
Cette personne est originaire de la région de Srebrenica, dans laquelle près de 10.000 civils ont été exécutés en juillet 1995.
Rappel des événements d'il y a dix ans en Bosnie.
A voir également le site "Cry from the grave" de PBS (chaîne publique de télévision américaine) sur le massacre.
Berne «prend acte» des critiques du Conseil de l'Europe sur l'asile
Les recommandations du commissaire aux droits de l'homme n'émeuvent pas vraiment le Conseil fédéral. Le PS espère qu'elles influenceront le débat sur l'asile au National.
Valérie de Grafenried dans son article du Temps se concentre sur les réactions dans la Berne fédérale. Le gouvernement ne lui semble pas près de prendre conscience de sa récente dérive vers des pratiques toujours plus arbitraire à l'égard des étrangers en situation délicates (réfugiés, sans-papiers).
Elle termine ainsi son papier:
A en juger par la réaction du Conseil fédéral, le rapport risque de rester lettre morte. «Disons qu'il s'agit d'un document de plus qui devrait pousser le National à corriger en septembre certaines décisions prises par le Conseil des Etats», analyse Andreas Gross. «Beaucoup concèdent que la Chambre des cantons est allée trop loin et les partis du centre commencent à avoir mauvaise conscience par rapport à leur propre aveuglement. Il en va finalement de la réputation de la Suisse.»
«Tout rapport qui rappelle aux autorités les valeurs des droits fondamentaux est bon à prendre», ajoute de son côté le conseiller aux Etats Jean Studer (PS/NE). Lui aussi est d'avis que ces critiques, ajoutées notamment à celles du HCR ou d'experts en droit de renom, devraient convaincre l'Assemblée fédérale de ne pas céder à une «dérive indigne de notre état de droit». Et si ce n'est pas le cas, le PS recourra au référendum populaire.
Lire également le communiqué du parti socialiste suisse
Valérie de Grafenried dans son article du Temps se concentre sur les réactions dans la Berne fédérale. Le gouvernement ne lui semble pas près de prendre conscience de sa récente dérive vers des pratiques toujours plus arbitraire à l'égard des étrangers en situation délicates (réfugiés, sans-papiers).
Elle termine ainsi son papier:
A en juger par la réaction du Conseil fédéral, le rapport risque de rester lettre morte. «Disons qu'il s'agit d'un document de plus qui devrait pousser le National à corriger en septembre certaines décisions prises par le Conseil des Etats», analyse Andreas Gross. «Beaucoup concèdent que la Chambre des cantons est allée trop loin et les partis du centre commencent à avoir mauvaise conscience par rapport à leur propre aveuglement. Il en va finalement de la réputation de la Suisse.»
«Tout rapport qui rappelle aux autorités les valeurs des droits fondamentaux est bon à prendre», ajoute de son côté le conseiller aux Etats Jean Studer (PS/NE). Lui aussi est d'avis que ces critiques, ajoutées notamment à celles du HCR ou d'experts en droit de renom, devraient convaincre l'Assemblée fédérale de ne pas céder à une «dérive indigne de notre état de droit». Et si ce n'est pas le cas, le PS recourra au référendum populaire.
Lire également le communiqué du parti socialiste suisse
Racisme d'Etat dénoncé
La presse genevoise est très dure suite au rapport d'Alvaro Gil-Robles. Le titre de ce post est celui de l'éditoriel de Marco Gregori en première page du Courrier.
Lire cet éditorial dans son intégralité
Extraits :
A la lecture de ce rapport, la Confédération devrait avoir honte de sa politique sur les réfugiés. Cette dernière, loin d'encourager l'intégration et le respect d'autrui, favorise le racisme, ce dont profite certains partis. L'UDC, non nommée dans le rapport, mais clairement identifiable, ne mène-t-elle pas des campagnes anti-étrangers dans la plus parfaite impunité? constate M.Gil-Robles. D'où sa mise en garde «contre ce genre de propagande qui ne peut que renforcer les réflexes xénophobes». Et lorsque l'on sait que les idées développées par la droite populiste finissent peu ou prou par imprégner la politique officielle, il y a de quoi tirer la sonnette d'alarme.
La Tribune de Genève par la plume de Chantal Savioz, rapporte ceci:
«Les ombres au tableau». C'est ce que l'on retiendra du rapport d'Alvaro Gil-Robles, présenté hier au Conseil de l'Europe. Le commissaire aux droits de l'homme décrit certes la Suisse comme un pays garantissant un haut niveau de respect des droits de l'homme à ses habitants de souche.
Le document livre cependant un état des lieux sombre, pour ne pas dire accablant, concernant les requérants, les étrangers en situation illégale dans notre pays. Il fustige par ailleurs la surpopulation carcérale à Champ-Dollon, et met en garde contre une main mise du politique sur le système judiciaire.
Pour l'essentiel, le catalogue des recommandations représente un plaidoyer à l'encontre de la politique d'asile telle qu'elle est actuellement conduite par le conseiller fédéral Christoph Blocher. Gil Alvaro-Robles, qui a séjourné durant quatre jours en décembre dans notre pays, juge en effet «inacceptable qu'un pays comme la Suisse, qui se doit d'être exemplaire à l'égard des jeunes démocraties, traite de la sorte ses requérants».
Lire cet éditorial dans son intégralité
Extraits :
A la lecture de ce rapport, la Confédération devrait avoir honte de sa politique sur les réfugiés. Cette dernière, loin d'encourager l'intégration et le respect d'autrui, favorise le racisme, ce dont profite certains partis. L'UDC, non nommée dans le rapport, mais clairement identifiable, ne mène-t-elle pas des campagnes anti-étrangers dans la plus parfaite impunité? constate M.Gil-Robles. D'où sa mise en garde «contre ce genre de propagande qui ne peut que renforcer les réflexes xénophobes». Et lorsque l'on sait que les idées développées par la droite populiste finissent peu ou prou par imprégner la politique officielle, il y a de quoi tirer la sonnette d'alarme.
La Tribune de Genève par la plume de Chantal Savioz, rapporte ceci:
«Les ombres au tableau». C'est ce que l'on retiendra du rapport d'Alvaro Gil-Robles, présenté hier au Conseil de l'Europe. Le commissaire aux droits de l'homme décrit certes la Suisse comme un pays garantissant un haut niveau de respect des droits de l'homme à ses habitants de souche.
Le document livre cependant un état des lieux sombre, pour ne pas dire accablant, concernant les requérants, les étrangers en situation illégale dans notre pays. Il fustige par ailleurs la surpopulation carcérale à Champ-Dollon, et met en garde contre une main mise du politique sur le système judiciaire.
Pour l'essentiel, le catalogue des recommandations représente un plaidoyer à l'encontre de la politique d'asile telle qu'elle est actuellement conduite par le conseiller fédéral Christoph Blocher. Gil Alvaro-Robles, qui a séjourné durant quatre jours en décembre dans notre pays, juge en effet «inacceptable qu'un pays comme la Suisse, qui se doit d'être exemplaire à l'égard des jeunes démocraties, traite de la sorte ses requérants».
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