mercredi 22 septembre 2010

Ex-policier chinois: retour à Neuchâtel

Nijiati Abudureyimu pourrait bientôt être mis sur un vol spécial.

Retour à Neuchâtel. L’ex-policier chinois, Nijiati Abudureyimu, qui dénonce un trafic d’organes prélevés sur des condamnés à mort dans son pays, a été reconduit vers un centre de requérants d’asile par la police neuchâteloise jeudi en milieu de journée. Plus tôt dans la matinée, il avait refusé de monter à bord d’un avion de ligne à destination de l’Italie. Ne faisant pas l’objet d’un mandat d’arrêt, il était en droit de ne pas obtempérer aux injonctions policières, explique son avocat Philippe Currat. «J’ai dit que je refusais de monter car j’avais trop peur. L’Italie pourrait me renvoyer en Chine où je serais en grand danger», explique l’ex-policier.

Ce retour ne devrait être que temporaire, la police neuchâteloise ayant communiqué au requérant d’asile débouté par Berne qu’il fera l’objet d’un renvoi forcé par un avion spécialement affrété. Cela pourrait intervenir dans une dizaine de jours, estime son avocat qui va continuer à s’y opposer. Un recours contre son expulsion de Suisse a été déposé auprès de la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg pour défaut de «procès équitable» en Suisse.

A Neuchâtel de décider

«L’Italie n’offre aucune garantie qu’il soit écouté ou qu’une procédure d’asile soit ouverte, explique Philippe Currat. Elle n’a répondu à aucune sollicitation de la Suisse. Il y a aussi un risque que Nijiati Abudureyimu soit renvoyé vers Dubaï (son pays de transit entre la Chine et l’Europe, ndlr) d’où il pourrait être transféré vers son pays d’origine. Il y a eu des précédents en Italie avec requérants renvoyés vers l’Afghanistan.»

Le siège d’Amnesty International à Londres suit de près l’évolution du dossier. Denise Graf, de la section Suisse de l’organisation, ne conteste toutefois pas la possibilité d’un renvoi vers l’Italie en respect des Accords de Dublin. «L’essentiel est qu’il ait droit à une procédure correcte dans un pays européen», précise-t-elle. Théoriquement, Nijiati Abudureyimu pourrait encore rester trois mois en Suisse au maximum. Berne explique que c’est à Neuchâtel de décider de la prochaine date de renvoi et de sa forme.

Frédéric Koller dans le Temps

Le minaret de Langenthal peut continuer sa course d’obstacles

Le Département bernois des travaux publics a confirmé le permis de construire pour un minaret et une coupole sur le centre islamique de Langenthal. Il rejette en revanche les plans d’agrandissement du lieu de culte et de prière. Le responsable de la communauté musulmane de Langenthal se dit toutefois confiant de trouver une solution.

Le Département bernois des travaux publics, des transports et de l’énergie a coupé la poire en deux. Il a confirmé mardi l’autorisation de construire un minaret et une coupole sur le toit du centre islamique de Langenthal. Il refuse en revanche les plans pour agrandir et rénover le bâtiment, un ancien atelier installé dans un quartier de petits immeubles et d’entrepôts en bordure de la bourgade de 15 000 habitants.

Mutalip Karaademi est le président de la communauté musulmane de Langenthal, qui a ouvert il y a bientôt 20 ans un centre de rencontre et une mosquée destinée avant tout aux 2000 familles albanaises de Macédoine de la région. Il se montre d’abord soulagé: «Après la torture de l’attente, c’est une bonne nouvelle. Je suis heureux que la Suisse respecte les principes de l’Etat de droit.» Car avant la votation de novembre 2009, les autorités communales de Langenthal avaient déjà donné par deux fois leur feu vert au projet de minaret. Suite à un premier recours en 2007, elles avaient dû reprendre le dossier. En juin 2009, elles approuvaient à nouveau le projet. C’est contre cette décision que huit personnes avaient recouru.

Ancien droit appliqué

«L’interdiction des minarets a été approuvée en votation populaire alors que la procédure était en cours. Dans un tel cas de figure, c’est en principe l’ancien droit qui s’applique», écrit le Département bernois des travaux publics dans un communiqué, ajoutant que le minaret et la coupole respectent les normes de construction. Le Département en revanche estime que les conditions ne sont pas réunies pour un agrandissement des locaux de prière et de rencontre. «Le bâtiment est conforme à l’affectation de la zone, mais l’indice d’utilisation est largement dépassé et le nombre de places de stationnement est insuffisant», écrit-il, relevant encore que l’accès des fauteuils roulants n’est pas assuré.

Il en faut plus pour décourager Mutalip Karaademi. «Nous allons discuter avec les autorités de Langenthal pour trouver une solution. J’ai bon espoir. Il y a de la place pour toutes les religions dans la ville.» Il fait allusion à la présence sur le territoire de la commune d’un temple sikh de quinze mètres de haut, inauguré dans l’allégresse en 2006.

Le cinquième minaret de Suisse n’est pas pour demain. La communauté musulmane doit continuer à s’armer de patience. La décision du Département des constructions peut être attaquée auprès du Tribunal administratif du canton de Berne, puis auprès du Tribunal fédéral.

Selon l’ATS, les adversaires du minaret réunis au sein du comité «Stopp Minarett» ont déjà fait savoir qu’ils porteront «très probablement» l’affaire plus loin.

Catherine Cossy dans le Temps

Pourquoi les Algériens arrivent en tête des chiffres de la délinquance à Genève

Les «Zizous», ces jeunes Algériens en situation irrégulière, sont les personnes les plus fréquemment appréhendées dans le canton. Leur renvoi bute sur un différend entre Alger et Berne.

A Genève, les Algériens sont de loin les personnes les plus fréquemment arrêtées en flagrant délit. C’est ce qu’indiquent les rapports quotidiens d’interpellation de la police cantonale. Sur 35 communiqués datant d’avril à août dernier, il apparaît que 24 Algériens ont été appréhendés par les forces de l’ordre contre 14 Albanais, 13 Suisses, 11 Guinéens, 8 Français etc. Les communiqués font état de vols, violences, dommages à la propriété, vente ou consommation de stupéfiants…

Patrick Pulh, porte-parole de la police, confirme: «Les Algériens arrivent en tête et le phénomène n’est pas nouveau, il date d’environ trois à quatre années, depuis l’arrivée sur notre territoire de cette population.» Avec le durcissement des lois d’accueil et de séjour dans les pays voisins, beaucoup de Maghrébins se rabattent sur la Suisse et particulièrement Genève. Très jeunes pour la plupart, ils ont quitté illégalement leur pays, le plus souvent par voie maritime, afin de fuir ce qu’ils appellent la «hogra» (injustices). On les croise aujourd’hui aux Pâquis, dans le quartier des Eaux-Vives et autour du Jardin anglais.

Combien sont-ils? Cent, deux cents, les estimations sont floues. Ces petits délinquants surnommés les «Zizous» – car très habiles dans les jeux de jambes pour coucher un passant – sont les spécialistes des vols à la tire. Ils passent parfois des nuits au poste avant de bénéficier le plus souvent de «remise trottoir». «Ils ressortent assez vite, car il ne s’agit pas le plus souvent de gros délits, et les jours-amendes sont dans leur cas inefficaces, regrette un officier. On crée du coup une espèce d’impunité et il n’y a aucune raison donc qu’ils aillent voir ailleurs.» Ils disent aux agents de police qu’ils sont Palestiniens ou Irakiens et que leurs papiers «ont brûlé pendant la guerre». Non identifiables, donc non renvoyables. Certains revendiquent plusieurs identités.

Parfois, l’examen des empreintes digitales finit par déterminer leur origine. On se heurte alors à un casse-tête. Car après l’entrée en vigueur en 2007 de l’accord bilatéral Suisse-Algérie sur la circulation des personnes, un protocole d’application devait être conclu, intégrant la question du retour de ressortissants algériens en séjour illégal sur le sol helvétique. A ce jour, selon le Département des affaires étrangères, «la Suisse attend toujours une proposition de date pour la signature dudit protocole avec l’Algérie». Celle-ci n’est pas encore fixée et rien n’indique qu’elle le sera bientôt.

La faute à qui? Le politologue et spécialiste du monde arabe Hasni Abidi, qui considère qu’Alger a sous-estimé le désarroi de ses enfants au point qu’il est devenu impossible de mettre un terme à leur exode, répond: «L’Algérie ne s’intéresse pas à eux. Ce qu’il lui faut, c’est le renvoi de gros poissons. Elle ne veut pas accéder à la demande suisse sans contrepartie.»

Selon des rumeurs persistantes, Alger conditionnerait en effet sa collaboration dans ce dossier à l’extradition par Berne des islamistes algériens réfugiés en Suisse. A l’image de l’avocat Rachid Mesli, ancien défenseur des dirigeants du Front islamiste du salut (FIS, aujourd’hui dissous), condamné par la justice algérienne à 20 ans d’emprisonnement par contumace pour «constitution d’un groupe terroriste armé actif en Suisse». Peine que la diplomatie helvétique ainsi que beaucoup de défenseurs des droits de l’homme ont dénoncée.

Contactée par Le Temps, la représentation algérienne à Berne a fait savoir qu’«en l’absence prolongée de l’ambassadeur, personne n’était habilitée à répondre à ce type de questions». Un diplomate déplore cependant un risque de stigmatisation de la communauté algérienne, composée «essentiellement d’universitaires parfaitement intégrés».

Christian Lecomte dans le Temps

Le rap de l’Etat de Vaud fâche l’UDC

Un clip de hip-hop financé par le Bureau vaudois pour l'intégration s'attaque au racisme. L'UDC se plaint d'y être insultée.

Subventionné par le Bureau cantonal pour l'intégration des étrangers (BCI), un clip de hip-hop fait polémique. Selon l'UDC Vaud, il s'agirait d'une «attaque en règle» contre le parti. Pire, la vidéo est financée par de l'argent public. Le problème vient des paroles de la chanson «Lettre à Guillaume Tell» du collectif MXX. L'UDC prétend que ses membres y sont assimilés à des nazis et à des incultes «incapables d'aligner abc».

 

Rappeurs surpris
Alors, le parti agrarien est-il victime d'une attaque frontale de l'Etat de Vaud à travers un clip de rap? «J'ai vu cette vidéo, je pense qu'il faut prendre un peu de hauteur. Il n'y a pas matière à polémique», tempère le chef du Département de l'intérieur, Philippe Leuba. «L'UDC fait un amalgame qui n'a pas lieu d'être.» Concernant les paroles, «le couplet qui parle d'incultes ne leur est même pas destiné», s'étonne-t-il.

Du côté des auteurs de la chanson, on est tout aussi surpris: «Il ne s'agit pas d'une attaque contre l'UDC», déclare Maén, le leader du collectif MXX. «On en parle dans la chanson parce qu'ils ont souvent un discours limite, comme quand ils se comparent à des bergers voulant chasser les moutons noirs.»

10 000 fr. de subvention
La vidéo a pour but de parler aux jeunes de la problématique du racisme. L'Etat de Vaud l'a financée à hauteur de 10 000 fr. Selon le conseiller d'Etat, «ce clip, qui est par ailleurs de très bonne qualité sur la forme, est un très bon moyen de communication pour toucher ce public». Pour Maén, «le but, c'est de faire une constatation et de dire qu'il y a encore beaucoup de racisme dans notre région. On a soumis notre texte et il n'y a pas eu de problème par rapport à son contenu», complète le chanteur.

L'UDC se dit méprisée et accuse le Bureau pour l'intégration de «vouloir lui faire obstacle» avec les impôts des citoyens vaudois. Outre le dépôt de l'interpellation, le parti demande le départ de Mme Hanselmann, responsable du BCI, et des excuses publiques du Conseil d'Etat. «Mme Hanselmann fait un travail excellent qui est reconnu, assure Philippe Leuba. La politique du Bureau est d'ailleurs reconnue partout en Suisse et même à l'étranger.» Pour l'interpellation, «le Conseil d'Etat la traitera dans les délais usuels», ajoute-t-il.

Pour Claude-Alain Voiblet, secrétaire général d'UDC-Vaud, «le contenu est clairement un appel à la haine contre notre parti et ses élus. «M. Leuba n'a pas pris la peine de comprendre la violence des mots compris dans le texte des rappeurs», ajoute-t-il. L'UDC étudie la possibilité de porter plainte.

L’ex-cheffe du service pénitentiaire atterrit chez les requérants d’asile

Catherine Martin EVAM Catherine Martin sera responsable, à partir du 1er octobre, de l’unité hébergement de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants.

Emportée il y a deux mois par la bourrasque de l’affaire Skander Vogt – le détenu décédé dans sa cellule, à Bochuz, dans des conditions effroyables –, l’ancienne cheffe du Service pénitentiaire vaudois (SPEN) a déjà trouvé un nouveau poste. Dès le 1er octobre, Catherine Martin sera responsable de l’unité hébergement de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM). «Ce domaine m’a toujours intéressée. Ce n’est pas pour rien que j’ai passé douze ans au CICR en Amérique latine et au Moyen-Orient», explique Catherine Martin (51 ans), qui dit avoir «toutes les compétences pour exercer ce nouveau défi».

Un défi qui consiste à gérer et organiser les prestations en matière d’hébergement. Selon Emmanuelle Marendaz Colle, chargée de communication de l’EVAM, le parc immobilier de l’institution se compose de «1300 appartements en location, 300 en propriété et huit foyers pour quelque 4200 demandeurs d’asile».

Pour ce poste mis au concours en juillet passé, l’EVAM a enregistré 27 candidats parmi lesquels cinq ont été reçus en entretien. Après les auditions, le comité de sélection a porté son choix sur Catherine Martin. L’EVAM étant sous l’autorité du département de Philippe Leuba, le ministre a-t-il donné un coup de pouce à Catherine Martin? Le conseiller d’Etat rétorque qu’il n’a pas participé à la sélection. Tandis que Catherine Martin dit préférer «laisser parler les mauvaises langues».

Des prisons aux bâtiments

Titulaire d’une licence en lettres et d’un master en administration publique, Catherine Martin a été professeure d’allemand au collège Léon-Michaud d’Yverdon-les-Bains et déléguée du CICR.

Elle a été directrice adjointe des maisons d’arrêt et de préventive (1998-2002), directrice des Etablissements pénitentiaires de la Plaine de l’Orbe (2002-2006), puis cheffe, jusqu’en juillet passé, du SPEN. Une telle carrière dans le milieu pénitentiaire – connu pour être un bastion masculin – est une première en Suisse

Légèrement agacée par l’évocation de l’affaire de Bochuz, Catherine Martin refuse de revenir sur cet épisode douloureux. Elle évoque néanmoins un «drame regrettable qui a pris une ampleur inattendue».

A. P. N. dans 24 Heures

Feu vert du canton de Berne au minaret de Langenthal

La Direction des travaux publics a donné son accord à la construction. La ville de Langenthal ayant octroyé le permis avant l’interdiction populaire des minarets, rien ne s’oppose au projet.

langenthal minaretMême si le peuple a interdit la construction de minarets, le centre musulman de  Langenthal (BE) peut édifier le sien. C’est l’avis du canton de Berne, qui a donné hier son feu vert. Motif: le permis a été accordé cinq mois avant la votation.

La Direction des travaux publics, des transports et de l’énergie (TTE) du canton de Berne s’est prononcée sur un recours formé contre le centre de culte. Le projet prévoit la construction d’un minaret et d’une coupole ainsi que la rénovation et l’extension du bâtiment. La TTE confirme le permis pour le minaret et la coupole, mais elle refuse l’agrandissement et la rénovation.

A cinq mois près

L’interdiction populaire des minarets a été votée le 29 novembre 2009 alors que la procédure de recours était en cours auprès de la TTE. Dans un tel cas de figure, c’est en principe l’ancien droit qui s’applique, explique la Chancellerie d’Etat du canton de Berne.

Octroyé le 30 juin 2009, soit cinq mois avant la votation, le permis de construire doit donc être évalué sur la base de la situation juridique qui prévalait à cette date. Le minaret et la coupole respectant les normes de construction, la TTE a confirmé le permis de construire.

La TTE a en revanche approuvé le recours formé par plusieurs voisins du centre musulman contre l’extension et la rénovation du bâtiment et refuse le permis de construire. Selon elle, en effet, l’indice d’utilisation du sol est largement dépassé et le nombre de places de stationnement pour voitures et vélos est insuffisant. De plus, l’accès aux espaces publics en fauteuil roulant n’est pas assuré. Enfin, la sécurité du trafic n’est pas garantie.

«Une victoire de l’Etat de droit»

Jusqu’ici, seuls Genève, Zurich, Winterthour et Wangen (SO) comptent des minarets en Suisse. Les électeurs de Langenthal avaient accepté l’initiative demandant l’interdiction d’en construire, mais la communauté musulmane de la ville avait maintenu son projet. Le président de cette dernière, Mutalip Karaademi, s’est dit satisfait: il s’agit d’une victoire de l’Etat de droit, a-t-il déclaré, avant de rappeler que la ville de Langenthal avait autorisé le minaret par deux fois – en 2006 et 2009 – soit bien avant la votation.

Rebondissement encore possible

Le fin mot de l’histoire n’est toutefois pas prononcé: la décision de la TTE peut être attaquée dans un délai de 30 jours auprès du Tribunal administratif du canton de Berne. Les adversaires du minaret réunis au sein du comité «Stopp Minarett» ont d’ailleurs déjà fait savoir qu’ils porteront «très probablement» l’affaire plus loin.

ATS

Ex-policier chinois: le bras de fer

Nijiati expulsion report

24 Heures

La Roumanie a demandé à Sarkozy “d’essayer d’arrêter” les expulsions de Roms

Le président roumain n'a pas reçu de «réponse claire» de son homologue quand il lui a fait cette demande au sommet de Bruxelles.

France Roumanie Roms

Le président roumain Traian Basescu a déclaré mercredi avoir demandé à son homologue français Nicolas Sarkozy «d’essayer d’arrêter» les expulsions de Roms roumains, lors du conseil européen de jeudi.

«Oui, j’ai demandé au président Sarkozy d’essayer d’arrêter le processus d’expulsions», lors du dernier conseil européen, a déclaré Traian Basescu lors d’une rencontre avec la presse étrangère à Bucarest. «La réponse n’a pas été claire mais nous en discuterons quand nous nous verrons. Nous devons avoir une rencontre dans les semaines qui viennent», a-t-il ajouté, indiquant qu’aucune date précise n’avait été fixée.

Interrogé sur la tonalité de ses discussions avec Nicolas Sarkozy après une série de photos montrant les deux hommes gesticulant lors du conseil européen, Traian Basescu a insisté sur l’amitié qui le lie au président français. «Nous avons eu une discussion extrêmement amicale. Probablement que tous les deux gesticulons beaucoup quand nous parlons», a-t-il plaisanté.

Les relations entre la Roumanie et la France se sont tendues après le durcissement de la politique française à l’égard des Roms d’Europe de l’Est, fin juillet, qui s’est traduit par le démantèlement accéléré de camps et le renvoi de plusieurs centaines de Roms vers la Roumanie et la Bulgarie.

Après des échanges doux-amers, les deux pays ont cependant décidé le 9 septembre de «mettre fin aux polémiques stériles» et de mieux collaborer pour améliorer les conditions de vie de cette minorité.

AFP relayée par Libération