mardi 31 mars 2009

La Suisse et la Finlande signent un accord de réadmission


Le texte a été paraphé à Helsinki par la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf et la ministre finlandaise de l'immigration Astrid Thors

Cet accord oblige les deux Etats à réadmettre leurs propres ressortissants. Il permettra aussi à la Suisse de rapatrier vers la Finlande les ressortissants d'Etats tiers qui n'ont fait que transiter par ce pays, explique le DFJP dans un communiqué.

Pour les services de Mme Widmer-Schlumpf, ce document constitue «un complément important» à la collaboration instaurée par les accords de Schengen et Dublin.

Lors de leurs entretiens, les deux femmes ont abordé les évolutions actuelles dans le domaine des migrations. Elles ont discuté en particulier des chiffres de l'asile en Europe en 2008, de divers aspects de la promotion de l'intégration et de la pratique de la Finlande en matière de naturalisations, précise le DFJP.

A Helsinki, Mme Widmer-Schlumpf a aussi rencontré la ministre de la justice Tuija Brax. Les discussions ont porté sur «de nouveaux développements juridiques au sein de l'UE et certains aspects de la démocratie référendaire», ainsi que sur les expériences faites par les deux pays en matière de droits populaires.

Un entretien avec la ministre de l'intérieur Anne Holmlund a été consacrée à la collaboration dans le cadre de l'accord de Schengen et aux contrôles à la frontière extérieure de l'espace Schengen en Finlande. 

Le HCR consterné par les lourdes pertes humaines


 

 

 

TRIPOLI, Libya, 31 mars 2009/African Press Organization (APO)/ — Le HCR consterné par les lourdes pertes de vies humaines en Méditerranée

 

Nous sommes consternés par la disparition au large des côtes libyennes de centaines de personnes qui tentaient d’atteindre l’Europe. Pour l’instant, les détails sont sommaires, mais les rapports font état d’un certain nombre de bateaux transportant plusieurs centaines de personnes et faisant route depuis les côtes de la Libye en direction de l’Italie au cours de ces derniers jours. Au moins un bateau aurait coulé et les centaines de personnes qui se trouvaient à bord sont portées disparues. Les autorités égyptiennes ont fait savoir que le naufrage aurait eu lieu à 30 kms des côtes libyennes et que certains égyptiens ont pu être secourus. Des corps ont également été découverts. Les autorités disent qu’à bord se trouvaient notamment des Nord-Africains et des Africains Sub-Sahariens.

 

C’est actuellement le début de la saison des trafics d’êtres humains en Méditérannée. Le HCR Rome a fait état de deux bateaux arrivés cette semaine – l’un transportant 244 personnes, en Sicile ; et un autre avec 219 personnes à bord, à Lampedusa. L’année dernière, 36 000 personnes sont arrivées en Italie par la mer depuis l’Afrique du Nord.

Quelque 75% d’entre elles ont demandé l’asile et environ 50% se sont vues octroyer une forme de protection internationale par les autorités italiennes.

 

Cette tragédie illustre, une fois de plus, les dangers auxquels font face les personnes prises dans des mouvements irréguliers mêlant migrants et réfugiés en Méditerranée et ailleurs, qui, chaque année coûtent des milliers de vies humaines.

 

Le Haut Commissaire António Guterres a exprimé ce matin son immense peine après cette perte tragique de vies humaines. Le Haut Commissaire a décrit cette tragédie comme le dernier tragique exemple d’un phénomène mondial qui pousse les personnes désespérées à utiliser des moyens extrêmes pour fuir les conflits, les persécutions et la pauvreté en cherchant une vie meilleure. Nous voyons cela partout dans le monde. Comme le note Mr. Guterres, la mondialisation est asymétrique.

L’argent circule librement, les biens tendent à circuler de plus en plus librement ; mais les obstacles sont nombreux pour les mouvements de population et, dans une certaine mesure, augmentent même. C’est un paradoxe. Nous avons de plus en plus de personnes qui se déplacent et de plus en plus de barrières pour entraver leurs mouvements, créant une situation dans laquelle un grand nombre de personnes qui traversent des frontières internationales le font de façon irrégulière. Et lorsque ces personnes se déplacent de façon irrégulière, cela devient beaucoup plus difficile de faire la distinction entre les migrants économiques et les réfugiés bona fide ou les demandeurs d’asile.

 

Mr. Guterres a également déclaré que cette tragédie souligne aussi la nécessité d’une coopération internationale de sauvetage en mer.

 

Par ailleurs, Erika Feller, Haut Commissaire adjoint du HCR en charge de la Protection, est en mission en Grèce jusqu’au 3 avril pour une série d’entretiens avec les autorités grecques, qui incluront une discussion sur la situation actuelle des demandeurs d’asile dans le pays et également les arrivées par la mer. Demain, Mme Feller se rendra dans la ville portuaire de Patras où des migrants majoritairement afghans, dont des demandeurs d’asile et plus de 250 mineurs non accompagnés, vivent dans un camp de fortune.

Des organisations dénoncent les conditions de détention de Fahad Khammas


ASILE | L'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et Amnesty International (AI) ont écrit aux autorités zurichoise et à la conseillère fédérale Eveline Widmer- Schlumpf.



© KESYTONE | L'expulsion de Fahad Khammas a été suspendue jeudi dernier.

ATS | 31.03.2009 | 19:05

Le héros de «La Forteresse» est détenu à Zurich en vue de son expulsion vers la Suède. Une déléguée d'AI a rendu visite à l'Irakien mardi, indique l'organisation dans un communiqué. Celle- ci se dit «extrêmement préoccupée» par les conditions de détention du jeune homme.

De son côté l'OMCT s'inquiète de la détention «en isolement» et de la dégradation de l'état de santé, tant physique que mental, du requérant d'asile débouté.

L'expulsion de Fahad Khammas a été suspendue jeudi dernier in extremis par La conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf. Le but était de respecter la promesse faite à l'avocate du jeune homme de pouvoir encore une fois s'entretenir avec son client.

300 migrants disparaissent au large de la Libye


La crise économique pousse les pays européens à fermer leurs portes aux migrants. Deux organisations ont critiqué mardi une "attitude de repli" qui conduit les migrants à utiliser des voies illégales et dangereuses, alors que 300 d'entre eux ont disparu au large de la Libye.


"Il semble que trois bateaux aient coulé au large des côtes libyennes, victimes de forts vents. Plus de 300 personnes semblent avoir disparu en mer", a déclaré à Genève le porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Jean-Philippe Chauzy.

Une embarcation transportant 257 immigrés a coulé dimanche au large de la Libye. Vingt-trois personnes ont été sauvées et 21 corps ont été repêchés, a précisé le chef de mission de l'OIM, Laurence Hart, à Tripoli.

"Il n'y a pas de matériel de sauvetage sur ces bateaux, ni bouées, ni canots pneumatiques, parce que le but est d'y entasser autant de monde que possible avec un mépris complet de leur sécurité et de leur dignité", a souligné M.#Chauzy.

Le HCR choqué

Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) s'est déclaré "choqué" par le naufrage de trois embarcations de migrants africains au large des côtes libyennes.

"Cette tragédie est l'exemple le plus récent d'un phénomème mondial dans lequel des gens désespérés prennent des mesures désespérées pour échapper aux conflits, à la persécution et à la pauvreté en quête d'une vie meilleure", a déclaré le Haut Commissaire aux réfugiés Antonio Guterres.

Le responsable de l'ONU a critiqué "le caractère asymétrique de la mondialisation". Alors que l'argent et les marchandises peuvent circuler librement, les obstacles au mouvement des personnes se renforcent.

Situation paradoxale

"C'est paradoxal. Il y a de plus en plus de gens en mouvement et de plus en plus d'obstacles à leurs déplacements, ce qui les obligent à recourir à des moyens illégaux. Et il devient de plus en plus difficile de distinguer entre migrants économiques et réfugiés de bonne foi", a déclaré le Haut Commissaire.

Le porte-parole du HCR Ron Redmond a indiqué qu'il s'agit du début de la saison de migration en Méditerranée. Deux bateaux sont déjà arrivés au cours de la semaine écoulée, avec 244 migrants en Sicile et 219 autres à Lampedusa.

L'an dernier, près de 37#000 migrants sont arrivés en Italie par la mer, dont 75#% ont déposé une demande d'asile. Sur ce nombre, la moitié environ a obtenu une forme de protection de la part des autorités italiennes.

Pour Ron Redmond, la crise économique mondiale va contribuer à accroître les migrations. "Cela n'est pas prêt de cesser", a-t-il dit. Le porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) partage ce point de vue.

Les portes se ferment

"Nous assistons à la diminution des transferts de fonds des immigrés dans leur pays d'origine et à une baisse des prix des matières premières. Simultanément, les portes se ferment en Europe", a déclaré le porte-parole de l'OIM Jean-Philippe Chauzy.

Selon lui, la montée du chômage dans les pays industrialisés favorise "une politique de préférence nationale". "Si les voies légales d'immigration sont fermées, les migrants passent par des filières clandestines qui sont beaucoup plus dangereuses", a averti le représentant de l'OIM.

Il a dénoncé "l'effet pervers" des mesures de contrôle et "l'absence de gestion de la migration qui fait le lit de filières de passeurs tirant profit de gens qui migrent par nécessité et non par choix".

Près de 1,5 million d'immigrés travaillent dans le secteur informel en Libye. Ils viennent non seulement de la corne de l'Afrique, Somalie et Ethiopie, mais aussi des pays d'Afrique de l'Ouest, du Mali, notamment. Une fois amassé l'argent nécessaire, certains d'entre eux tentent la traversée.


Une pétition contre le centre de requérants d’asile du Plateau de Diesse



Le Conseil communal de Lamboing invite la population à signer une pétition contre l’ouverture d’un centre de requérants d’asile sur le plateau de Diesse. Un centre qui doit accueillir 200 ressortissants étrangers dès le mois de mai sur l’ancien site du village de vacances de la Montagne de Douanne.
 
L’exécutif communal de Lamboing reproche aux autorités cantonales de ne pas l’avoir informé du projet et d'avoir été mis devant le fait accompli alors que le futur centre sera situé à moins d’1km de la commune. Il s’inquiète des conséquences pour l’image de la commune, mais aussi pour l’économie et le tourisme.
 
Une séance d’information concernant l'ouverture du centre de requérant d'asile a lieu mardi prochain à 20h au complexe communal du Cheval-Blanc à Lamboing en présence des responsables de l’Office des migrations et de l’Association Asile Bienne-Seeland.
 
Le sujet rebondit aussi devant le Grand Conseil. Le député de Tavannes Jean-Pierre Aellen a déposé une interpellation. Les députés Irma Hirschy de Moutier et Marc Früh de Lamboing vont également profiter mardi prochain de l’heure des questions pour aborder le sujet.
 
Le service cantonal des migrations ignorait mardi qu'une pétition circulait contre l'ouverture du centre. Pour les autorités, aucune pétition n'a eu le poids d'empêcher l'ouverture d'un tel espace pour requérants.On comprend l'inquiétude de la population, on veut aussi la rassurer. Le service des migrations attend de savoir combien de nouveaux demandeurs la Confédération attribuera au canton avant de transférer éventuellement des requérants de Bienne sur le Plateau de Diesse.

Communiqué d'Amnesty Suisse


Fahad K., requérant d'asile irakien débouté
Protestation contre la détention en isolement à la prison de
l'aéroport de Zürich

Lausanne, 31 mars. Amnesty International proteste contre les
conditions de déten-tion de Fahad K., détenu depuis vendredi
dernier à la prison de l'aéroport de Zurich. Dans une lettre
adressée à Markus Notter, Chef du Département de la justice du
can-ton de Zurich, à Victor Gähwiler, responsable des prisons
zurichoises et à la Conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf,
l'organisation des droits humains dénonce plusieurs violations
du droit en vigueur.

«Il est inacceptable que le jeune Irakien Fahad K. soit traité
comme un dangereux criminel. Il est détenu à l'isolement depuis
vendredi passé », déclare Denise Graf, coordinatrice ré-fugiés de
la Section Suisse d'Amnesty International. Elle a rendu visite
au détenu mardi matin et se dit extrêmement préoccupée par les
conditions de détention de Fahad K. 

Dans une lettre adressée à Markus Notter, Amnesty International
attire l'attention sur le fait que les autorités d'exécution du
renvoi violent à plus d'un titre le droit suisse, le droit inter-
national ainsi que la jurisprudence du Tribunal fédéral en
matière de détention administra-tive. La Conseillère d'Etat,
Evelyne Widmer-Schlumpf et l'actuel responsable des prisons
zurichoises ont également reçu une copie de la lettre. Dans sa
lettre, l'organisation des droits humains demande une
clarification rapide de la base légale permettant la détention à
l'isolement de Fahad K., ainsi que sur les raisons qui
justifieraientnt l'usage d'une paroi vitrée lors des visites. 

Le 23 mars 2009, le requérant d'asile Fahad K. a été arrêté par
surprise à l'Office cantonal des migrations de Zürich. Le
Tribunal administratif fédéral avait préalablement rendu une
décision de renvoi vers la Suède du jeune Irakien de 24 ans. En
Suède, il est menacé de renvoi sur Bagdad. Contrairement à la
Suède, la Suisse ne renvoie ni dans le sud, ni au centre de
l'Irak en raison de l'insécurité qui règne actuellement dans la
région. 

Amnesty International se montre préoccupée par la sécurité de
Fahad K. en cas de retour en Irak où il a travaillé comme
traducteur pour les forces américaines. Accusé de « trai-trise »,
il est menacé par les milices islamistes et a dû quitter le
pays. Environ 300 traduc-teurs comme Fahad K. ont été tué depuis
le début du conflit.

Fahad K. est l'un des principaux protagonistes du film "La
Forteresse" de Fernand Melgar. Ce film est actuellement projeté
dans les salles de Suisse alémanique et présente le quoti-dien
des requérants d'asile au centre d'enregistrement et de procédure
de Vallorbe. 

[France] La police inaugure la Cité de l’immigration

La police inaugure la Cité de l'immigration

Mémoire . Le ministre Eric Besson a été conspué, hier, malgré la présence massive des forces de l'ordre.

LIBERATION.FR - Société 31/03/2009 à 06h51
http://www.liberation.fr/societe/0101559135-la-police-inaugure-la-cite-de-l-immigration

CATHERINE COROLLER

Eric Besson savait qu'il allait être chahuté. La preuve, le nombre inhabituel de policiers, non seulement à l'extérieur de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI), dans le XIIe arrondissement de Paris, mais, plus étonnant, à l'intérieur, alors que les invités avaient été strictement filtrés à l'entrée. Hier matin, le ministre de l'Immigration était censé inaugurer la médiathèque flambant neuve de la CNHI. Egalement annoncés, trois de ses collègues : Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, Christine Albanel, ministre de la Culture, et Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur. Les deux dernières s'étant décommandées, restaient Besson et Darcos.

L'inauguration était fixée à 11 h 30. Le quartier bouclé, les collectifs de sans-papiers et leurs soutiens cantonnés de l'autre côté de la place derrière des barrières. Arrivée avant tout le monde, Marisa Bruni-Tedeschi, la mère de Carla. «Je suis aussi une immigrée», susurre-t-elle . L'occasion, il est vrai, est solennelle. Alors que la cité a ouvert ses portes en octobre 2007, elle n'a toujours pas été officiellement inaugurée. Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon n'y ont jamais mis les pieds, même pas à titre privé. Brice Hortefeux, le prédécesseur d'Eric Besson, y est venu deux fois en catimini. Ce manque ostensible d'intérêt est étonnant car la cité a le statut de musée national.

L'ouverture de la médiathèque faisait donc figure d'inauguration officielle. Premier temps, Besson et Darcos visitent la médiathèque qui porte le nom d'Abdelmalek Sayad, sociologue franco-algérien. Second temps, ils reviennent dans le forum, situé au cœur du musée, et grimpent sur une estrade pour prononcer un discours. Des voix s'élèvent alors. «Arrêts des rafles, arrêt des expulsions !» «Solidarité avec les sans-papiers». Les policiers bondissent. On comprend le pourquoi de leur présence en nombre. Les cris reprennent. La plupart des slogans visent Eric Besson : «ministre de la honte», «ministre des rafles»,«fasciste». Xavier Darcos, aussi, est interpellé : «Est-il indispensable de salir l'Education nationale en l'associant au ministère des expulsions ?» Parmi les manifestants, des intermittents du spectacle et des étudiants.

Sur la scène, Jacques Toubon, le président de la CNHI, tente en vain de ramener le calme. Eric Besson affiche un petit sourire. Xavier Darcos a fait un pas en arrière comme s'il se désolidarisait de ce qui se passe. Un manifestant tente de monter sur l'estrade. Il est plaqué au sol et emmené dehors. Les deux ministres sont prudemment exfiltrés. Certains invités sont furieux contre les manifestants. «La veuve d'Abdelmalek Ayad était là, et cela m'a fait de la peine qu'ils empêchent qu'hommage lui soit rendu», explique Fatima Besnaci-Lancou, présidente de l'association Harkis et droits de l'homme.

Xavier Darcos monte dans sa voiture et disparaît. Réfugié dans la médiathèque dont la porte est gardée par la police, Eric Besson fait venir quelques journalistes. S'attendait-il à un tel accueil ? «On avait compris que les invitations avaient été distribuées généreusement et largement, et étaient passées de main en main», affirme-t-il. A-t-il hésité à venir ? «Fallait-il annuler ou pas ? Je me suis dit : "J'y vais."» Son prédécesseur n'a pas mis publiquement les pieds à la cité, par peur sans doute des manifestations hostiles. Eric Besson adopte la posture inverse. «Le peuple français dans sa très grande majorité adhère à ma politique. Il pense qu'il faut maîtriser les flux migratoires», assure-t-il. Quant aux associations, «elles n'ont aucune légitimité». Droit dans ses bottes, le ministre de l'Immigration. D'ailleurs, si Jacques Toubon le réinvite, il reviendra, assure-t-il. Petit sourire aux lèvres, il persiste et signe : «Personnellement je suis partisan de recommencer cette inauguration.»

Une pétition contre le centre de requérants d’asile du Plateau de Diesse

Le Conseil communal de Lamboing invite la population à signer une pétition contre l’ouverture d’un centre de requérants d’asile sur le plateau de Diesse. Un centre qui doit accueillir 200 ressortissants étrangers dès le mois de mai sur l’ancien site du village de vacances de la Montagne de Douanne. Lu sur le site de RTN.

Twannberg centre accueilL’exécutif communal de Lamboing reproche aux autorités cantonales de ne pas l’avoir informé du projet et d'avoir été mis devant le fait accompli alors que le futur centre sera situé à moins d’1km de la commune. Il s’inquiète des conséquences pour l’image de la commune, mais aussi pour l’économie et le tourisme.

Une séance d’information conc ernant l'ouverture du centre de requérant d'asile a lieu mardi prochain à 20h au complexe communal du Cheval-Blanc à Lamboing en présence des responsables de l’Office des migrations et de l’Association Asile Bienne-Seeland.

Le sujet rebondit aussi devant le Grand Conseil. Le député de Tavannes Jean-Pierre Aellen a déposé une interpellation. Les députés Irma Hirschy de Moutier et Marc Früh de Lamboing vont également profiter mardi prochain de l’heure des questions pour aborder le sujet.

Le service cantonal des migrations ignorait mardi qu'une pétition circulait contre l'ouverture du centre. Pour les autorités, aucune pétition n'a eu le poids d'empêcher l'ouverture d'un tel espace pour requérants.On comprend l'inquiétude de la population, on veut aussi la rassurer. Le service des migrations attend de savoir combien de nouveaux demandeurs la Confédération attribuera au canton avant de transférer éventuellement des requérants de Bienne sur le Plateau de Diesse. /ve+amy

Trois cents clandestins se noient en Méditerranée


Les migrants sont des milliers à tenter la traversée chaque année.



L'Organisation internationale des migrations (OMI) a annoncé mardi qu'au moins 300 personnes se sont noyées au large des côtes libyennes. Les autorités de Tripoli ont indiqué qu'un ou trois bateaux ont coulé lundi dans les eaux libyennes.

Le porte-parole de l'OMI Jean-Philippe Chauzy a précisé que l'organisation avait eu une confirmation de sources diplomatiques. Les vents forts auraient causé le naufrage des bateaux, selon lui. L'OMI estime que les immigrants venus d'Afrique tentaient de rejoindre l'Italie.

Selon les chiffres de l'OMI, plus de 33'000 personnes ont effectué la traversée depuis l'Afrique du Nord vers l'île italienne de Lampedusa en 2008.

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