Le ministre de la justice a constaté qu'il existait "une contradiction entre le principe de la liberté d'expression et la norme pénale antiraciste", selon un communiqué du Département fédéral de justice et police. Or, pour M. Blocher, "la liberté d'expression est une condition importante de la démocratie". C'est pourquoi le conseiller fédéral considère comme "irritant qu'en raison d'une norme pénale, l'opinion d'un professeur turc posant un jugement sur des événements historiques déclenche des poursuites pénales". Il confirme son intention de "vouloir supprimer cette contradiction par une révision de l'article 261bis du Code pénal".
Le ministre de la justice a par ailleurs tiré un bilan positif de son voyage en Turquie. Ainsi, son homologue Cemil Cicek lui a donné "l'assurance que la Turquie était prête à mettre en place une commission composée d'historiens de différents pays qui auraient libre accès aux archives de Turquie et d'Arménie, et que la Turquie accepterait les résultats des investigations".
Concernant les organisations turques "extrémistes", M. Blocher a refusé la demande de la Turquie de les interdire en Suisse. Il a parallèlement assuré que les demandes d'extradition de ressortissants turcs seraient "examinées suite aux garanties écrites données par la Turquie". Le ministre turc de la justice, Cemil Cicek, a accepté l'invitation de M. Blocher de se rendre en Suisse.doivent de toute façon obtenir l'aval du Conseil fédéral, du Parlement et le cas échéant du peuple suisse, a encore noté Christoph Blocher.
Concernant les organisations turques "extrémistes", M. Blocher a refusé la demande de la Turquie de les interdire en Suisse. Il a parallèlement assuré que les demandes d'extradition de ressortissants turcs seraient examinées suite aux garanties écrites données par la Turquie. "Mais je n'ai fait aucune promesse sur leur sort !" a-t-il insisté.
Pour le conseiller fédéral, "les relations entre la Suisse et la Turquie ne sont pas encore bonnes, mais elles se sont améliorées".
© SDA-ATS News Service