PROCÈS - L'accusé, un ex-sous-brigadier de la gendarmerie, aurait cogné sans raison un suspect calme et menotté. A la barre, d'anciens collègues confirment.
Si certaines allégations de violences policières sont difficiles à démêler, le cas du sous-brigadier L. semble relativement limpide. Le Parquet a d'ailleurs déjà condamné une fois par ordonnance ce gendarme – 150 jours amende avec sursis – pour avoir gratuitement frappé un suspect calme et menotté. Son verdict: lésions corporelles simples aggravées, abus d'autorité et dénonciation calomnieuse. La scène s'est déroulée en mars 2007 sous les yeux de collègues. Hier devant le Tribunal de police dans le cadre d'un procès en appel, l'accusé, qui a depuis été révoqué par le Conseil d'Etat, a contesté tout dérapage et affirme s'être seulement défendu. Quant à la victime, un Africain recalé du circuit de l'asile, elle n'est plus en Suisse.
samedi 13 décembre 2008
Une gravissime affaire de violence policière devant la justice
Au bord du gouffre, SOS Racisme refuse de baisser les bras
ASSOCIATION - Malgré ses difficultés financières et d'organisation, l'association estime que la lutte contre le racisme est plus que jamais nécessaire.
Privée de moyens financiers depuis que ses subventions cantonales ont été supprimées le 1er janvier dernier, SOS Racisme, association active dans la lutte contre le racisme, a rappelé hier la nécessité de sa lutte contre les discriminations raciales.
Le Bureau de l'intégration des étrangers (BIE) avait justifié le retrait de la subvention cantonale en décidant que le soutien du canton devait se faire sur des projets, et non sur des structures. Une explication jugée non satisfaisante par SOS Racisme, maintenant aux abois, qui cherche à renouer le dialogue malgré le silence des autorités.
C'est désormais grâce au travail de ses bénévoles que SOS Racisme assure un service minimum. Cependant, insiste Karl Grünberg, secrétaire et cofondateur de l'association, «nos activités se poursuivent, et le besoin de celles-ci se manifeste toujours».
D'après l'association, le racisme continue de s'étendre à Genève et en Suisse, nécessitant une association à même d'y faire face. Parmi ses exemples le développement de l'islamophobie, illustrée par l'initiative antiminarets. Afin de mener une lutte efficace, SOS Racisme milite pour un changement de la législation. Aujourd'hui, en effet, seul le droit pénal donne les moyens juridiques de lutter contre la discrimination raciale, par l'article 261 bis. Une loi générale contre les discriminations manque, selon SOS Racisme.
La seule disposition pénale a un effet pervers sur la lutte contre le racisme en définissant, d'une certaine manière, les actes racistes. Tout acte ou toute parole qui ne serait pas puni par cette loi apparaîtrait comme non raciste, même lorsque cela n'est pas le cas.
Si changer la législation est une priorité, cela ne se fera pas sans travailler d'abord sur les mentalités. L'association estime que convaincre l'opinion publique de la nécessité de la lutte contre le racisme est une étape nécessaire au changement de la législation. En parallèle, SOS Racisme souhaite coopérer avec le nouveau comité d'éthique de la police lausannoise afin d'éliminer le délit de faciès.
Pour que ces projets aboutissent, il faudra renouer le dialogue avec les autorités. «Nous restons dans l'attente d'un dialogue ouvert, déclare Karl Grünberg. Si le Bureau de l'intégration des étrangers ne répond pas, nous nous donnerons les moyens d'un débat public
Les fiancées importées
Afflux de requérants d'asile: aide aux cantons augmentée
Une dépêche de l' ATS
Les Suisses ont la dent dure contre les étrangers
Centre de transit, Genève. Photo M. Bührer (archive) | 12 décembre 08 - SPECIAL 60ème - Les Suisses ont adopté les lois sur l’asile et les étrangers les plus dures d’Europe. Alors, racistes les Helvètes ? Pas si simple. La population reste mal informée et peu sensibilisée. Et, au pays de la démocratie directe, c’est le peuple qui a le dernier mot |
Isolda Agazzi/Tribune des droits humains - Hiver 2008 : Lila B., une Ukrainienne de 47 ans, est retrouvée dans les montagnes du sud de la Suisse, errant dans la neige avec ses cinq enfants. Elle vient de franchir la frontière illégalement. En état d’hypothermie, la famille est recueillie de justesse et dépose une demande d’asile auprès de l’Office fédéral des migrations. La demande est rejetée et la famille renvoyée.
L’histoire est symptomatique du climat qui règne dans un pays dont la tradition humanitaire s’érode. La Suisse a durci sa législation sur l’asile et les étrangers et les ONG accusent les nouvelles dispositions de violer les droits de l’homme. Ou plutôt, il faudrait dire « les Suisses ». Car c’est bien le peuple qui s’est exprimé par referendum, le 24 septembre 2006. « Un dimanche noir pour le droit d’asile, tempêtait Daniel Bolomey, Secrétaire général de la section nationale d’Amnesty International. La Suisse se dote des lois les plus restrictives d’Europe, alors que les demandes d’asile n’ont jamais été aussi peu nombreuses depuis vingt ans ! » Pourtant, la société civile, la gauche et les Eglises avaient âprement combattu les deux textes.
Mais dans un pays de démocratie directe, c’est le peuple qui a le dernier mot. Même quand il approuve des lois potentiellement contraires au droit international. A la demande du Brésil, la Suisse s’est d’ailleurs engagée, lors de l’Examen périodique universel (EPU) de juin 2008, à examiner la compatibilité de la nouvelle législation avec ses engagements internationaux en matière de droits de l’homme.
Pas de cour constitutionnelle
Ces lois prévoient la non-entrée en matière en cas d’absence de documents d’identité ; l’exclusion de l’aide sociale pour les requérants déboutés ; la suppression de l’admission humanitaire ; le durcissement des mesures de détention et la possibilité pour les autorités suisses de prendre contact avec les autorités des pays d’origine. Des restrictions qui font la grande affaire des passeurs.
« Le problème est qu’en Suisse il n’y a pas de cour constitutionnelle pour casser les lois contraires au droit international, explique Ueli Leuenberger, président du Parti écologiste suisse. Pour l’instant, seul un jugement de la Cour européenne des droits de l’homme peut modifier une loi. »
Alors, raciste les Suisses ? « Non ! Assure Ueli Leuenberger. Mais certains partis font appel à des instincts xénophobes et racistes. Et même si la majorité de la population a voté pour ces deux lois, le principal parti [l’Union Démocratique du Centre, UDC] recueille moins d’un tiers des voix. Ces durcissements sont dus à Christophe Blocher [le ministre de la justice de l’époque, UDC]. Nous avons maintenant deux catégories d’étrangers : les Européens et les hors Européens, qui sont discriminés sur le marché du travail et pour le regroupement familial. »
Mieux soutenir les associations
Les autorités en font-elles assez pour lutter contre le racisme ? « La Suisse a adopté une norme anti-racisme et créé une Commission nationale contre le racisme » souligne Adrien-Claude Zoller, directeur de l’ONG Genève pour les droits de l’homme. Mais pas de loi qui interdise l’incitation à la haine raciale, comme l’avait relevé l’EPU. « C’est une recommandation de certains pays du Sud qui, dans le sillage du la Conférence de Durban, utilisent la soi-disant lutte contre le racisme - et la prétendue diffamation des religions - pour détruire la liberté d’opinion et d’expression. »
Pour le président des Verts, le gouvernement devrait mieux expliquer les raisons qui poussent les gens à venir chercher du travail en Suisse et la politique de recrutement de la main d’œuvre étrangère. Les Helvètes n’ont-ils pas eux-mêmes émigré pendant des siècles ? « La majorité des requérants d’asile obtiennent le statut de réfugiés ou sont admis provisoirement. Ce qui prouve leur crédibilité. Mais on ne le dit pas assez. Les autorités devraient soutenir beaucoup plus les associations qui luttent contre le racisme » affirme-t-il.
Adolescents émus par le droit d’asile au cinéma
Un article de Dejan Nikolic dans la Tribune de genève
Ils étaient 130 au total jeudi matin au cinéma Broadway. Tous étudiants de 3e année à l’Ecole de culture générale Jean-Piaget. Ensemble, ils ont visionné, dans le cadre de leur cours de civisme, le documentaire de Fernand Melgar: La forteresse. Une séance inhabituelle, organisée conjointement par le DIP et le Codap (une association de droits de l’homme pour les jeunes), qui les a particulièrement touchés. «J’ai vécu la même chose, confie Adela Karavdic. Lorsque je suis arrivée en Suisse il y a six ans, j’ai dû m’enregistrer au Centre de requérants d’asile.»
Cette brillante élève bosniaque de 19 ans, familière des procédures de demande d’asile, n’est certainement pas la seule de ses camarades à avoir transité par Vallorbe. Un environnement qu’elle qualifie «d’un peu glauque».
«On ne nous explique pas assez ce qu’on nous a montré», estime Delphine Moren. Parallèlement à sa vie d’étudiante, la jeune femme de 19 ans réalise ses propres films. «L’idée du documentaire est très recherchée et il y a beaucoup de symbolique.»
La Suisse, bonne élève?
«Je ne suis jamais allé à Vallorbe, souligne Steve Diyok. Mais je connais des personnes qui sont passées par là.» Emu par la projection du documentaire, le Camerounais de 19 ans n’en demeure pas moins fier de son pays d’accueil. «Il y a toujours quelques petites injustices, mais je trouve que les libertés sont plus respectées en Suisse qu’ailleurs.» De jeunes adultes régulièrement confrontés au racisme et aux préjugés. «Il faut éviter le cliché. Les requérants d’asile ne sont pas tous des trafiquants de drogue, souligne Carmeline Manzengo. Le problème est plus compliqué!» Comme la plupart de ses camarades, la jeune Congolaise s’estime parfaitement intégrée à Genève. «A l’école, il y a bien les groupes de Kosovars ou d’Africains qui se forment. C’est normal. Mais il n’y a jamais aucun problème de cohabitation ou de racisme», relève Michael Ascensao. Après la projection, le groupe d’étudiants a participé à un débat en compagnie du réalisateur du film et des représentants d’ONG. «Les libertés sont des valeurs abstraites», ajoute de son côté Augustina Garcia Mendez. Une analyse que l’étudiante aura loisir d’étoffer, dans le cadre du projet «Sensibilisation et mobilisation des élèves du postobligatoire contre les discriminations», mené durant l’année scolaire 2008-2009.
VIOLENCES DOMESTIQUES · Depuis qu'elle est appliquée, la Loi fédérale sur les étrangers (LEtr) révèle
P R O P O S RECUEILLIS PAR ISABELLE STUCKI dans Le courrier
Vive l'entrée de la Suisse dans Schengen ?
«Vive l'entrée de la Suisse dans Schengen!»
«Vive l'entrée de la Suisse dans Schengen!» Vice-président de la Commission européenne, en charge des affaires intérieures et judiciaires, le Français Jacques Barrot se réjouit de l'intégration de la Confédération dans l'espace européen sans frontières intérieures.
Elle se fera en deux étapes: à partir d'aujourd'hui, l'identité des personnes qui franchissent les frontières terrestres qui séparent la Suisse des pays de l'Union européenne (UE) qui l'entourent ne pourra plus être systématiquement contrôlée. Cette disposition sera étendue le 29 mars aux aéroports helvétiques.
«L'esprit de Schengen, c'est à la fois plus de liberté et plus de protection», a souligné Jacques Barrot, lors d'un point de presse à Bruxelles.
Il a décrit les avantages du système: d'une part, la libre circulation des personnes sera facilitée en Europe; d'autre part, la connexion de la Suisse au Système d'Information Schengen (SIS), une vaste banque de données répertoriant les personnes recherchées, les objets volés, etc., permettra d'améliorer la sécurité sur le Vieux continent. Bref, tout le monde sera «gagnant».
Intégration pas irréversible
Cette évidence n'a pas été si facile que cela à faire accepter par les Etats membres de l'Union, qui ont mis plus de trois ans pour ratifier l'accord, rappelle toutefois le Français. «Leurs réserves étaient officiellement dues à des lenteurs administratives internes. Mais en réalité, elles ont été causées par des questions liées à l'évasion fiscale. Aujourd'hui, ils ont les mêmes réticences pour le Liechtenstein. C'est l'occasion pour les Etats de montrer leur mauvaise humeur face à certaines pratiques bancaires...»
Même si elle a finalement reçu la bénédiction des Européens, l'intégration de la Suisse dans l'espace Schengen ne doit pas être considérée pour autant comme irréversible.
«La votation du 8 février 2009 sur la libre circulation des personnes sera importante, avertit Jacques Barrot. Il ne s'agit pas de proférer des menaces, mais de dire qu'il y aurait un problème de compatibilité entre une votation négative et l'adhésion à Schengen. Il y aurait une certaine contradiction sur laquelle on pourrait réfléchir un certain temps, mais qui à terme conduirait probablement à remettre en cause l'accès de la Confédération à l'espace Schengen. Remplacer les barrières physiques par des barrières administratives, cela n'a pas de sens.»
Douaniers tatillons
Autre avertissement de la Commission européenne: les douaniers suisses n'ont pas intérêt à se montrer trop tatillons. La Suisse ne faisant pas partie de l'Union douanière européenne, ils pourront continuer à effecteur des contrôles sur les marchandises aux frontières.
«Mais nous allons faire très attention. Il ne faut pas qu'on contourne ainsi la libéralisation.» Les douaniers pourront «augmenter la quantité des biens contrôlés (entre 3 et 5% des flux de marchandises, aujourd'hui), mais évidemment sans prendre en otages les personnes.»
Jacques Barrot se félicite également de l'association de la Suisse au système instauré par la Convention de Dublin, qui permet de déterminer, en Europe, le pays auquel échoit la responsabilité de traiter une demande d'asile.
Saluant la «réputation d'hospitalité généreuse pour les réfugiés» de la Suisse, il estime que Berne «n'a rien à craindre» du grand projet que Bruxelles nourrit: remédier à «un manque de solidarité des Etats» en harmonisant davantage les normes d'accueil des demandeurs d'asile – un Tchétchène, par exemple, a deux chances sur trois de se voir reconnaître la qualité de réfugié en Autriche, mais pratiquement aucune en Slovaquie. Au contraire, estime le commissaire, la Convention de Dublin permettra à la Suisse «de transférer des demandeurs d'asile» vers d'autres pays.
Des synergies pragmatiques
Ces importants développements des relations entre la Suisse et l'Union dans le domaine des affaires intérieures et judicaires préfigurent-ils une intégration totale de la Confédération dans l'Union?
Tout en remarquant que Berne a ouvert, en novembre, des négociations avec Bruxelles en vue de sa participation à Frontex, l'agence européenne chargée de la surveillance et de la gestion des frontières extérieures de l'Union, Jacques Barrot se montre prudent.
Certes, relève-t-il, «il faut admettre que la Suisse ne peut pas ne pas vivre de plus en plus en synergie avec les autres Etats européens». Pour le moment, ajoute-t-il toutefois, «je crois beaucoup plus à des synergies très pragmatiques et concrètes», qui permettent de «donner aux Suisses le sentiment qu'ils sont également des citoyens européens».
Selon le Français, «c'est comme cela qu'on peut penser qu'un jour ou l'autre, il y aura peut-être une plus grande association».
swissinfo, Tanguy Verhoosel à Bruxelles
COUCHEPIN À BRUXELLES
Lundi 15 décembre, le président de la Confédération Pascal Couchepin rencontrera à Bruxelles le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.
Il sera accompagné d'Eveline Widmer-Schlumpf, ministre de l'Economie, et de Hans-Rudolph Merz, ministre des Finances.
Au menu: l'entrée en vigueur sur la fraude douanière, la fiscalité de l'épargne et la fiscalité des entreprises.
ACCORDS BILATÉRAUX
En 1999, la Suisse et l'UE – alors formée de 15 pays – ont signé un 1er paquet d'accords bilatéraux, garantissant une ouverture réciproque des marchés.
Entrée en vigueur le 1er juin 2002, ces 7 Accords bilatéraux I concernent les obstacles techniques au commerce, les marchés publics, la libre circulation des personnes, l'agriculture, la recherche, les transports terrestres et le transport aérien.
En 2004, Berne et Bruxelles ont conclu une 2e série d'accords, destinés à renforcer la coopération dans des secteurs non touchés par le premier paquet.
De ces Accords bilatéraux II, certains sont déjà en vigueur. Ils portent sur les produits agricoles transformés, les pensions, la fiscalité de l'épargne, les médias, l'environnement et la statistique.
Les accords de coopération Schengen/Dublin ne seront pleinement opérationnels qu'à la fin de l'année, alors que la date d'entrée en vigueur de l'accord sur la lutte contre la fraude n'a pas encore été arrêtée.
Après le vote populaire favorable, la libre circulation des personnes a été étendue en 2006 aux dix nouveaux pays ayant rejoint l'UE en 2004.
Le 8 février 2009, les Suisses sont à nouveau appelés aux urnes pour dire s'ils acceptent de reconduire l'accord de libre-circulation et de l'étendre à la Roumanie et à la Bulgarie, devenues membres de l'UE en 2007.
LIENS
- L'Espace Schengen sur le site de la Commission européenne (http://ec.europa.eu/justice_home/fsj/freetravel/frontiers/fsj_freetravel_schengen_fr.htm)
- Le dossier Schengen-Dublin sur le site du Bureau de l'intégration Suisse-UE (http://www.europa.admin.ch/themen/00500/00506/00510/index.html?lang=fr)
- Schengen-Dublin sur le site de l'Office fédéral de la justice (http://www.bj.admin.ch/bj/fr/home/themen/sicherheit/gesetzgebung/schengen-dublin.html)
- «Schengen / Dublin : début de la coopération opérationnelle à minuit», sur le site de la Confédération (http://www.news.admin.ch/message/index.html?lang=fr&msg-id=23925)
News Press 12/12/2008 16:15
http://www.newspress.fr/communique_210093_645.aspx
La Commission européenne se réjouit de l'entrée de la Suisse dans l'espace Schengen
A compter d'aujourd'hui, les contrôles aux frontières terrestres entre la Suisse et les 24 pays qui font déjà partie de l'espace Schengen seront levés. Contextuellement, la Suisse adhère aussi au système de Dublin, établissant les critères pour l'attribution à un Etat membre la responsabilité de l'examen d'une demande d'asile.
Le Président, José Manuel Barroso, a déclaré: "Je souhaite féliciter la Suisse, la Présidence européenne ainsi que tous les Etats Membres pour leurs efforts à élargir, dès aujourd'hui, la zone Schengen à la Suisse. Mes sincères félicitations à la Suisse. Schengen représente la victoire contre les obstacles à l'unité, la paix et la liberté en Europe, tout en créant les conditions d'une sécurité accrue. Aujourd'hui, la Suisse a, une fois encore, fait preuve de son engagement à coopérer le plus étroitement avec l'Union Européenne pour le bien du peuple suisse."
Pour le vice-président Jacques Barrot, membre de la Commission chargé de la justice, de la liberté et de la sécurité: "Aujourd'hui, une étape importante dans les relations entre l'UE et la Suisse est achevée. Je suis heureux que les citoyens de l'Union et les citoyens suisses puissent bénéficier de l'espace sans frontières, qui s'ouvre aujourd'hui à son 25ème pays membre. Je tiens à féliciter la Suisse pour les efforts qu'ils ont accomplis. Je me réjouis également de l'adhésion de la Suisse au système de Dublin: ceci, j'en suis sûr, contribuera à une protection plus efficace des demandeurs d'asile en Europe."
Après l'élargissement de l'espace Schengen à 9 nouveaux membres (Estonie, République tchèque, Lituanie, Hongrie, Lettonie, Malte, Pologne, Slovaquie et Slovénie) le 21 décembre dernier, la Suisse célèbre aujourd'hui son adhésion. Ceci facilitera le développement des régions frontalières, une intensification du tourisme rt une incidence favorable sur les infrastructures. Pour les voyageurs de bonne foi, les déplacements entre les pays membres de l'espace Schengen et la Suisse seront plus rapides et plus aisés. Les ressortissants de pays tiers pourront voyager munis d'un visa Schengen et n'auront plus besoin de divers visas nationaux.
La connexion de la Suisse au système d'information Schengen, qui permet d'échanger des informations sur les personnes recherchées, portées disparues et interdites d'entrée, ainsi que sur les biens perdus et volés, a été assurée avant que son adhésion ne puisse être acceptée. Les ministres de la justice et des affaires intérieures ont conclu, en novembre, que la Suisse avait satisfait aux critères fixés dans l'acquis.
La Commission est persuadée que les autorités suisses font tout le nécessaire afin que Les contrôles aux frontières aériennes puissent être levés comme prévu en mars 2009.
Une solution pragmatique a pu être trouvée pour la frontière entre la Suisse et le Liechtenstein et la Commission espère que les procédures de ratification du Protocole sur l'association du Liechtenstein se termineront dans les meilleurs délais permettant au Liechtenstein de rejoindre l'espace Schengen (après évaluation) fin de l'année 2009.
La Suisse adhère également à l'acquis de Dublin. A cet égard il est important de noter que la Commission a présenté le 3 décembre une révision des règlements de Dublin et Eurodac visant à renforcer la protection des demandeurs d'asile et à rendre le système de Dublin plus efficace: cette proposition s'inscrit dans la volonté de créer un régime européen commun d'asile se caractérisant par un niveau très élevé de protection des demandeurs d'asile et des bénéficiaires de la protection international dans l'Union, auquel la Suisse sera maintenant associée.