jeudi 19 janvier 2006

De l'autre côté de la barrière de rösti



Du côté des Allemagnes, là-bas vers Zurich, un blog réalise le même travail que nous . Au lieu de lire et commenter Le Temps ou 24heures, les sources s'appellent NZZ ou Tages Anzeiger, mais l'engagement est le même.
Le site est animé par l'une des pionnières de la blogosphère Suisse, Esther Brunner dont le célèbre Esther Kaffeehaus est visité par plusieurs centaines d'helvètes chaque jour.

Quelques paroles bibliques

Chercheurs égratignés lors d'un débat sur la migration

Lire l'article de Philippe Chevalier dans Le Courrier

Campagne neuchâteloise contre la loi sur l'asile et les étrangers

Lire l'article de Radio RTN

Témoignage d'un "trieur de réfugié" en France


Ce journal français donne la parole à Catherine Le Gall, qui a travaillé deux ans à l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) avant de se convertir, récemment, au journalisme. Il s'agit donc d'un témoignage, subjectif et intense. Nous avons décidé de le publier parce qu'il illustre, mieux peut-être que toutes les enquêtes, le monde de Kafka dans lequel sont plongés les demandeurs d'asile et ceux qui traitent leurs dossiers. Certes, la France ne peut accueillir, selon l'expression consacrée, toute la misère du monde. Mais, souvent insuffisamment formés, exhortés à «faire du chiffre», les agents de l'Ofpra sont confrontés à l'obligation de pratiquer un tri cruel et parfois arbitraire selon des critères pas toujours explicites. Au moment où le gouvernement prépare une nouvelle loi sur l'immigration alors que l'Europe des 25 tente d'élaborer des règles d'asile communes et où il entend rendre plus strictes les conditions de l'obtention du statut de réfugié, ce récit du quotidien d'un agent, vu de l'intérieur, démontre la complexité et les difficultés concrètes d'une application juste et cohérente du droit d'asile.
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Vaud veut aller renégocier à Berne


Lire le dossier de la Première
Le Conseil d'Etat vaudois veut aller renégocier à Berne le dossier des requérants d'asile déboutés. Les renvois forcés sont suspendus en attendant le résultat de cette rencontre
Voici l'article de Grégoire Nappey dans 24heures:
Le Conseil d'Etat a décidé hier de demander un rendez-vous au Département fédéral de justice et police. Une délégation de plusieurs ministres et députés tentera de convaincre Christoph Blocher de régulariser les quelque 240 requérants d'asile déboutés du groupe des «523» encore menacés de renvoi forcé. Le conseiller fédéral UDC confirme qu'il recevra les Vaudois, les écoutera et verra s'il peut trouver une solution.

Cette fois, la victoire du Grand Conseil est totale. Mardi, il a massivement voté en premier débat - grâce à quelques francs-tireurs de droite - un décret contre le renvoi forcé des «523» requérants d'asile déboutés. Dans le même temps, à gauche comme à droite, beaucoup de voix ont réclamé une nouvelle tentative de négociation des dossiers à Berne.

Hier à l'issue de sa séance hebdomadaire, le Gouvernement a répondu à ces pressions. Vraisemblablement en début de semaine prochaine, il écrira à Christoph Blocher pour lui demander de recevoir une délégation vaudoise composée de ministres et de députés. But de la démarche: tenter d'obtenir une régularisation de ces personnes afin de mettre un terme à une crise qui déchire le canton depuis vingt mois.

«Le Grand Conseil a pris une décision improductive consistant à parquer ces gens dans le canton de Vaud sans qu'ils puissent y travailler. Mais les députés ont aussi réclamé une nouvelle négociation à Berne. Donc nous devions au moins utiliser cette marge de manœuvre politique plutôt que juridique voulue par le Parlement», commente Jean-Claude Mermoud. Qui est satisfait que les protagonistes puissent «se mettre autour d'une table». Pourquoi ne pas l'avoir fait plus tôt? «D'abord parce que l'on était trop près de l'accord signé avec Christoph Blocher en 2004. Et puis, cette fois, il y a vraiment du nouveau avec la décision des députés mardi.»

Si le décret voté une première fois mardi concerne tant les «523» que les 170 Ethiopiens et Érythréens également menacés d'expulsion, les discussions ne devraient porter à Berne que sur le sort du premier groupe. «Pour les autres, augure Jean-Claude Mermoud, le problème devra se régler à l'échelle suisse car il y a des cas dans les autres cantons aussi.»

Hier soir dans l'émission Infrarouge sur la TSR, Christoph Blocher a loué la politique d'asile désormais menée par le canton de Vaud: «Jean-Claude Mermoud fait du bon travail. Je recevrai la délégation, l'écouterai et verrai si une solution se profile. Mais les Vaudois ne doivent pas s'imaginer qu'ils peuvent refuser les lois fédérales. Ce serait trop facile…»

En attendant, le Conseil d'Etat confirme la suspension de «toute opération de renvoi» à l'encontre des intéressés. Et il demande au Grand Conseil de «suspendre dans l'intervalle ses travaux» sur ce dossier.

Normalement, un second débat sur le décret aurait pu se tenir mardi prochain. Le Bureau du Parlement devrait décider ce matin si ce sera le cas. La droite penche plutôt pour un report, alors que la gauche aimerait voir le plus vite possible le décret définitivement avalisé. Le feuilleton continue.

La collectivité vaudoise a une responsabilité dans le drame des requérants

Lire l'article de Yelmarc Roulet dans le Temps (payant)
Le Conseil d'Etat a décidé hier de tenter une nouvelle démarche auprès de Berne pour trouver une solution au dossier des «523». Le député libéral Philippe Leuba se déclare prêt à accompagner la délégation.
Extrait de l'entretien avec Philippe Leuba:
... N'aurait-on pu arriver plus tôt à une telle conclusion?

- Il est difficile de répondre à la question. Il faut un certain temps pour démontrer que le canton applique la loi. Il est certain qu'il n'aurait servi à rien pour le Conseil d'Etat de remonter à Berne trop rapidement. A-t-on attendu trop longtemps? Je n'en sais rien.

- Quelle solution voudriez-vous trouver et qui devrait en bénéficier?

- Une situation juridique claire, conforme au droit et définitive, comme celle qu'ont obtenue l'autre moitié des requérants dont le canton avait présenté le dossier. Elle s'appliquerait au groupe dit des 523, ainsi qu'aux 175 ressortissants éthiopiens et érythréens qui ne sont pas expulsables. Cela exclut tout précédent dont pourraient se réclamer les clandestins.

Les bénéficiaires de cette régularisation pourraient rester en Suisse et travailler. C'est la seule solution juridiquement et humainement possible. Avec le décret Melly, les requérants risquent l'expulsion s'ils sont pris dans un contrôle de circulation. Ils n'auraient pratiquement aucune chance d'obtenir une autorisation de travail.

Asile: nombre de demandes en forte baisse

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Lire l'info sur tsr.ch
Le nombre de demandes d'asile a diminué de près de 30% l'an dernier, soit plus fortement que dans les autres pays européens. L'Office fédéral des Migrations attribue cette baisse au développement des mesures restrictives.
Le taux d'octroi de l'asile a pour sa part atteint 13,5%. L'effectif total des personnes dans le processus d'asile a quant à lui baissé de 12,5% à 48'193.

Lire aussi l'article du site de La Première